vendredi 31 mai 2013
Best of Traductions
J’avais déjà assisté à des centaines
de réunions, de bonnes et de meilleures (il n'en existe pas de mauvaises), je
n’ai donc eu aucune difficulté à trouver la cafetière. C’était pratiquement le
moment où la réunion devait commencer. Ayant choisi un endroit intéressant
parmi les rangées de chaises encore vides, j’avais imaginé que quelqu’un
viendrait s’asseoir amicalement à mes côtés de sorte que je puisse lier
conversation. Hélas, les deux chaises à mes côtés sont restées remarquablement
vides pendant toute la réunion. L’orateur était excellent mais mon esprit se
posait la question : « Que se serait-il passé si … ? » Que
se serait-il passé si cette réunion avait été mon premier contact avec les
Alcooliques Anonymes ? Que se serait-il passé si j’avais eu une cuite
sèche, si j’avais fait le plein d’apitoiement et de ressentiment, recherchant
par là une excuse pour rechuter ?
jeudi 30 mai 2013
Best of Traductions
Grapevine : octobre 1993
‘‘BONSOIR,,
Ce
n’est pas la traduction littérale de l’anglais greetings, que l’on pourrait traduite par « accueil » ou
« salutations » : le premier terme prête à confusion et le
second est pompeux et ne fait pas partie de notre vocabulaire. Nous avons
retenu « bonsoir », le trouvant particulièrement approprié au texte
(NDT)
Dans une ville inconnue, fatigué
d’avoir avalé trop de kilomètres et recherchant le réconfort du Mouvement AA,
je suis entré dans une salle de réunion qui ne m’était pas familière, où
plusieurs petits groupes de personnes étaient engagés dans des discussions
animées.
Quand je suis entré, deux ou trois
membres se sont rapidement détachés, se sont approchés et se sont présentés en
me serrant vigoureusement la main. Visiblement satisfaits d’avoir rempli leur
devoir de routine, ils sont retournés aussitôt vers leurs amis pour terminer
leur conversation. J’ai été laissé sur place, salué comme il se doit, certes,
mais me sentant quelque que peu abandonné.
mercredi 29 mai 2013
Best of Traductions
La réunion ainsi que le groupe ont
tous deux, comme le veut la cinquième Tradition, « un seul but :
transmettre le message à l’alcoolique qui souffre encore. » Mais un groupe
AA est généralement considéré comme une entité qui a une continuité de membres,
qui réunit des fonds pour subvenir à ses propres besoins, qui recrute parmi ses
membres des serviteurs fiables comme un secrétaire, quelqu’un qui fait le café
et qui organise des horaires et des lieux de réunions stables, afin que les
nouveaux venus ainsi que tous ceux qui ont besoin d’une réunion puissent en
trouver une. En d’autres mots, chaque groupe AA est un groupe d’attache où les
membres peuvent s’engager de manière durable dans le Mouvement AA.
The Vine Line
mardi 28 mai 2013
Best of Traductions
Grapevine janvier 1998
QUELLE
EST LA DIFFERENCE ENTRE
UNE REUNION AA ET UN GROUPE AA ?
UNE REUNION AA ET UN GROUPE AA ?
AA est né un soir de mai 1935
lorsque Bill W., abstinent depuis six mois et le Dr Bob, pas abstinent du tout,
se sont rencontrés et se sont parlés pour la première fois. On peut dire que cette
réunion fur la première réunion AA
Dans ces premiers temps, la
frontière était ténue entre le simple fait d’être ensemble et de parler, et le
fait de tenir une réunion bien déterminée. Il est toujours vrai qu’une réunion
AA peut être tenue n’importe où, n’importe quand, à partir du moment où des
alcooliques se réunissent dans le but de rester abstinents en se servant du
programme AA. Une réunion AA peut donc être organisée spontanément, sur un
bateau, au somment d’une montagne ou autour d’une table de cuisine. Les
éléments de base d’une réunion AA incluent souvent le Préambule et une prière,
bien que ceux-ci soient plutôt une question d’habitude qu’une règle précise.
lundi 27 mai 2013
Best os Traductions
L’heure de la réunion arrivait, et
nous ne voyions rien qui pût ressembler à une réunion. Nous nous sommes donc
mis à déambuler parmi les tables et les fauteuils, observant ce que les gens
buvaient, et regardant s’il y en avait qui buvaient des boissons
non-alcoolisées. Nous sommes finalement tombés sur deux autres vacanciers qui
cherchaient aussi les AA. Nous avons donc été quatre à être soulagés.
Nous avons eu une réunion
formidable : deux Anglais et un Allemand et un Scandinave. Pas de Gros
Livre, pas de littérature AA, pas de slogans, pas de signes distinctifs propres
à une réunion, pas de membres d’un groupe quelconque. Mais pendant une heure et
demie, NOUS avons été un groupe, un chouette groupe.
Toutefois, je préfère ne pas dire ce
que je pense du sens des responsabilités des AA locaux, ni de leur choix du
local prévu pour leurs réunions. Cependant, j’ai reçu une brillante leçon de
responsabilité individuelle ( « … Et de cela je suis responsable »).
Et cette expérience a accru ma compréhension de cette maxime qui veut que TOUTE
expérience en tant qu’abstinent est une bonne expérience, parce que nous
pouvons APPRENDRE énormément.
dimanche 26 mai 2013
Best of Traductions
En arrivant sur place, j’ai donné
encore quelques coups de téléphone mais je ne suis pas parvenu à trouver
quelqu’un qui assistait REELLEMENT aux réunions (ils sont trop occupés là-bas
!). Mais ils m’ont tous dit : « Peu importe, il y a toujours
QUELQU’UN sur place. Passe une bonne réunion et bonnes vacances ! »
Heureusement pour moi, nous étions
deux. J’aime toujours voyager avec un ex-alcoolo. Nous avons trouvé l’hôtel,
très grand et très chic, où le groupe était censé se réunir et nous avons même
trouvé le bar, très grand et très chic, où la réunion était censée se tenir
(oui, un BAR, un de ces endroits où l’on vend de l’alcool et où on ne se rend
pas sans une bonne raison !)
samedi 25 mai 2013
Best of Traductions
Share : janvier 1998
LE
BLUES DES BALEARES
A partir de quel moment un groupe
n’est-il plus un groupe ? Lorsqu’il ne tient pas ses propres réunions.
La première fois que j’en ai fait
l’expérience en profondeur, c’était lors d’un voyage aux Baléares. J’étais en
vacances et j’avais fait ce que j’avais à faire : commander un Guide
International des réunions et insisté auprès des Services Généraux pour obtenir
une liste à jour des contacts ainsi que de l’information. J’avais même donné
quelques coups de fil avant de partir et j’avais parlé à l’épouse d’un membre
AA qui m’avait assuré que AA existait bel et bien du côté où je devais me
rendre (le membre était lui-même trop occupé pour venir au téléphone) !
vendredi 24 mai 2013
Best of Traductions
Souvent, je pense que parmi les gens
qui passent par un groupe de AA, quelques-uns recommenceront à boire. Mais
d’autres restent abstinents et, pour la plupart, quelque chose aura changé dans
leur vie : l’expérience du soutien mutuel, la coexistence, le partage de
la souffrance et du bonheur, de l’effort … C’est nouveau. C’est là la clef du
succès, au niveau personnel et au niveau du groupe.
Joaquin Y Aguela – Chef de médecine
interne
Hôpital San Millan San Pedro – Logroño
Life is a journey not a guided tour.
La
vie est un voyage, et non une visite guidée.
jeudi 23 mai 2013
Best of Traductions
Je pense que nous, médecins, avons
beaucoup de chance : nous faisons un métier que nous aimons et, bien que
certains faits nous apportent des inquiétudes, des contrariétés, des
désillusions, bien d’autres nous apportent des récompenses. De plus, cela nous
permet de nous rapprocher d’autres gens : nous nous sentons utiles. Cette
sensation, vous êtes également nombreux à l’éprouver quand vous allez à un
groupe AA. Au départ, vous y allez pour vous rétablir, mais ensuite, le bonheur
que vous avez quand vous aidez un autre, quand vous lui transmettez le message,
quand vous l’accompagnez dans ses mauvais moments, voilà une expérience
inoubliable de « guérisseurs ». Quel contraste entre les années
d’existence dans l’ivresse, avec des histoires de toutes sortes et la joie de
l’abstinence, la découverte d’un monde à votre portée, l’idée que vous êtes
capables de lutter. Le jeu en vaut la chandelle. Surtout l’idée que vous êtes
utiles à d’autres, qui vous renforcent quand vous les aidez … C’est une toute
nouvelle expérience de vie.
mercredi 22 mai 2013
Best of Traductions
Chaque fois que je reçois une
personne malade de l’alcoolisme, à l’hôpital ou en consultation, je lui
explique en détail ce qui lui arrive. Souvent, cette personne me dévisage avec
surprise : « Comment ? Je serais alcoolique ? » A
plusieurs occasions, il m’est arrivé de revenir après des mois ou des années
aux premières discussions que nous avons eues, pour constater que le malade ne
pourrait pas se contrôler. Je sais qu’en ces moments-là, je trouverai toujours
quelqu’un du groupe disposé à transmettre le message à cette personne, que nous
pourrons rester à boire un café et parler de son cas, qu’on l’accompagnera au
groupe où il sera accueilli et aidé.
Ils savent aussi que, lorsqu’arrive
quelqu’un requérant une attention médicale, ils peuvent m’appeler. A
l’occasion, quelqu’un aura besoin de médicaments, d’autres iront chez le
psychiatre ; quelques-uns, les moins nombreux, devront être hospitalisés
pour se désintoxiquer.
Mais je crois que ce qui nous
fortifie, c’est la sensation de proximité mutuelle que nous avons ; je
collabore avec eux et ils sont toujours disponibles pour m’aider lorsque je les
appelle.
mardi 21 mai 2013
Beqt of Traductions
Une fois rattaché à l’hôpital de
Logroño où je travaille dorénavant, je ne suis rendu compte que je n’avais pas
d’ordre à donner aux malades alcooliques que je soignais pour leurs malaises,
hépatiques ou autres. Je discutais avec eux, je les incitais à ne plus boire,
mais beaucoup d’entre eux récidivaient.
C’est alors que je fus encouragé à
collaborer avec le groupe AA qui existait à Logroño. La vision que j’en avais
n’était pas très claire, mais j’ai commencé à lire sur le sujet et j’ai parlé
avec les gens du groupe. Je ne sais collet, mais, presque sans m’en rendre
compte, je me suis investi dans cette problématique. Nous avons commencé à
collaborer, discutant et bavardant avec de nombreuses personnes malades. J’ai
assisté à la naissance de nombreux groupes, toujours créés par des gens qui
fondent leur espoir sur leur propre rétablissement et sur celui des autres.
lundi 20 mai 2013
Best of Traductions
Akron 1935 : n°155
Nuestrosz amigos los profesionales
NOS
AMIS LES PROFESSIONNELS
Il y a plus de vingt ans que je
connais les Alcooliques anonymes de Logroño. Depuis, nous avons collaboré et
aidé bon nombre de gens qui connaissaient des problèmes. Ces problèmes, nous
les avons expliqués à des malades, à des familles, nous leur avons donné de
nombreuses suggestions instructives, et je partage une solide amitié avec bon
nombre d’entre eux.
A la faculté de médecine, nous avons
étudié un tas de choses qui, en bonne partie, n’étaient pas vraiment utiles
pour affronter la personne malade. Pendant ma formation dans un grand hôpital,
j’ai vécu mes premières confrontations sérieuses avec le problème de
l’alcoolisme. Je soignais un malade admis dans l’unité de psychiatrie et je me
rappelle parfaitement que le psychiatre ma dit, désespéré, que chez les
alcooliques aucun ne se rétablissait. Ce qui m’a surpris et préoccupé : il
y avait peu de maladies pour lesquelles le pronostic médical était si désolant.
dimanche 19 mai 2013
Best of Traductions
Hier soir, j’ai reçu un coup de
fil : c’était un jeune homme d’une vingtaine d’années qui était dérouté
par ce qui lui arrivait et hébété parce que ça lui arrivait, à lui. J’espère
que je serai capable de lui transmettre notre message.
Je n’avais pas l’intention de
participer à plusieurs réunions la semaine prochaine, mais je crois que je vais
y aller tous les soirs. Ainsi, je pourrai mettre en pratique ce dont je vais
parler les prochains jours. Je le sens prêt et je souhaite en retirer les
bienfaits.
Michael C., London
Meetings are an effective thirst quencher.
Les
réunions épanchent efficacement ma soif.
samedi 18 mai 2013
Best of Traductions
J’ai appris à considérer chaque
buveur qui ne veut pas arrêter de boire comme un problème potentiel pour moi.
Ils sont capables de troubler ma sobriété et ils peuvent m’amener à reboire.
Alors, je reste loin d’eux. Voilà un choix très simple que je peux faire.
Les nouveaux membres et les douze
Etapes, c’est autre chose. Je suis étonné du changement que peut apporter le
désir d’arrêter de boire. Peu importe ce que disent les nouveaux, je disais les
mêmes choses quand j’ai poussé la porte pour la première fois et que je faisais
de la résistance à la Fraternité et à l’abstinence. Et le conseil que je leur
donne est toujours le même : viens à une réunion et découvre la Fraternité
des Alcooliques anonymes.
vendredi 17 mai 2013
Best of Traductions
A cette époque je n’avais pas encore
compris que c’était moi seul qui devais affronter ce que le monde m’offrait
pour que tout soit bon pour moi. J’apprenais aussi que je devais faire face à
moi-même. J’avais oublié ce jour-là que j’avais des amis chez les AA qui
m’avaient aidé à prendre soin de moi, qui m’avaient encouragé à grandir
spirituellement, ce qui, à mon avis, est la chose la plus aimante que l’on
puisse faire pour un membre.
Dans ce bar, j’avais écouté
quelqu’un qui buvait, qui soi-disant connaissant tout sur l’alcoolisme et qui
connaissait bien peu de moi. Mais aujourd’hui je sais que si je parle à des
amis AA, on m’écoute et on m’entend très bien. Et en plus, je reçois amour et
compréhension. Lorsque je parle à des gens qui ne sont pas du Mouvement, je
cours le risque d’entendre des choses qui pourraient me faire du tort, surtout
s’il s’agit d’ex-membre de AA.
jeudi 16 mai 2013
Best of Traductions
Je voulais qu’on me dise que, ni
physiquement ni mentalement, je n’étais différent de quelqu’un d’autre. Je
voulais croire que tout se passerait bien si je buvais un verre, même si mon
expérience me disait le contraire. Alors, j’ai décidé de partager une bouteille
de vin avec elle. Deux heures et trois bouteilles de vin plus tard, je m’étais
retrouvé seul dans un autre bar, complètement paumé, me creusant pour savoir
comment j’en étais arrivé là. Mon excuse était que je croyais que d’une manière
ou d’une autre, AA arrangerait tout et que je souffrirais plus si je me
remettais à boire.
Ce devait être ma dernière cuite.
C’est ce jour-là que j’ai compris mon impuissance devant l’alcool.
« On » m’avait envoyé là à l’endroit et à l’heure qu’il fallait pour
que je comprenne enfin. Chacun de ces verres de vin m’apprenait la vraie
signification de mon état alcoolique. Ce jour-là, il était écrit que je devais
boire pour atteindre l’abstinence.
mercredi 15 mai 2013
Best of Traductions
J’ai eu tellement de chance :
Je n’ai pas eu besoin d’aller voir par moi-même si ce que j’entends si souvent
est vrai, à savoir qu’arrêter de participer aux réunions mène toujours des
alcooliques comme moi au même point. Nous finissons par reboire.
Au début de mon abstinence, je me
trouvais dans un bar avec une amie (qui boit mais n’est pas alcoolique) à qui
je venais juste d’expliquer que j’étais alcoolique. Elle m’avait dit que cela
ne pouvait pas être vrai puisque je n’avais pas bu depuis dix semaines. Et bien
sûr, à ce moment précis, elle était la seule personne que je voulais entendre.
mardi 14 mai 2013
Best of Traductions
Share : août 2000
ALLEZ
AUX REUNIONS. PARTAGEZ !
Je voudrais partager avec vous une
expérience qui me semble infaillible – elle marche si bien que j’aimerais vous
la suggérer. Elle se résume comme suit : si vous ne vous sentez pas bien,
allez à une réunion et partagez avec un ami AA. Si vous vous sentez en pleine
forme, allez à une réunion et faites partager.
Dans les deux cas vous aiderez
quelqu’un. Et c’est peut-être vous qui recevrez de l’aide … ou quelqu’un
d’autre. Quoi qu’il en soit, je sais par expérience que je quitte toujours une
réunion dans une meilleure forme qu’à mon arrivée. Les réunions me gardent en
contact avec les membres de la Fraternité, afin que je puisse entendre les
choses dont j’ai besoin.
lundi 13 mai 2013
Best of Traductions
Pour ces raisons que j’ai énumérées
et pour d’autres encore que je pourrais ajouter, je me dois de dire que le
travail des AA dans les prisons est très positif et qu’en plus, leur présence
aide à réaliser la fonction primordiale qui est demandée à une institution
pénitentiaire, à savoir la rééducation et la réinsertion sociale du prisonnier.
Je considère leur travail comme une excellente coopération au niveau de la
société et voilà pourquoi, dans le domaine particulier où je travaille, les AA
pourront toujours compter sur ma collaboration.
D. Fernando – Redondo Pavon
I can only change the future by changing today.
Je
ne peux changer l’avenir qu’en changeant aujourd’hui.
dimanche 12 mai 2013
Best of Traductions
Les réunions servent à ce que ceux
qui étaient déjà en contact avec AA ne le perdent pas et n’interrompent pas
leur cheminement vers la réhabilitation. Elles servent aussi à ce que ceux qui
font la connaissance de AA pour la première fois puissent débuter ce
cheminement.
L’action positive du groupe ne se
limite pas au séjour en prison, mais elle permet de prévoir l’avenir,
c’est-à-dire le moment où le détenu réintègre la société dont il a été séparé.
Dans ce sens, le groupe AA peut être un point de référence très important pour
celui qui sort de prison, une aide à la réintégration et à la normalisation de
sa vie dans la société.
Cet appui commence lors des
permissions pendant lesquelles le détenu peut assister à des réunions AA. Je
peux attester du fait que tout prisonnier qui a pu assister aux réunions
pendant ces permissions a eu le moyen de résister à la rechute.
samedi 11 mai 2013
Best of Traductions
Si je regarde du côté des détenus
qui assistent à ces réunions AA, je vois les effets positifs qui se produisent
en eux.
Assister aux réunions AA représente
pour eux l’occasion de pouvoir communiquer en confiance avec des personnes qui
peuvent comprendre parce qu’elles parlent le même langage. Ils ont eu, ou ont
encore, beaucoup de difficultés qui leur sont communes. C’est un point qui
revêt toujours une certaine importance, mais plus encore en prison où la
communication est difficile à bien des niveaux, où il règne une certaine
méfiance vis-à-vis de l’institution pénitentiaire et des compagnons de cellule
eux-mêmes. On pourrait donc qualifier ce moment de la réunion comme un esprit
de liberté. Le moment de la réunion est attendu avec impatience. Elle est comme
une bouffée d’oxygène qui les aide à affronter les autres journées de la
semaine de manière plus positive.
vendredi 10 mai 2013
Best of Traductions
Après ce premier contact, la
possibilité fut envisagée de créer un groupe stable de AA dans la prison.
Toutes les démarches furent entreprises dans ce but et au bout du compte, toutes
les autorisations émanant de la direction du centre permirent de présenter la
philosophie et l’idéal de la fraternité AA dans toutes les sections de la
prison. Le résultat fut qu’un groupe se réunit tous les vendredis. Il
fonctionne maintenant depuis deux ans.
Voici quelle est mon évaluation du
travail mené à bien par les AA dans ce centre pénitentiaire.
Avant tout, je mets en exergue leur
promptitude à s’occuper de quiconque demande leur aide – dans ce cas, d’un ami
prisonnier. Je vois aussi en eux une grande responsabilité et une grande
constance que j’ai pu vérifier pendant les deux années où ils sont venus chaque
semaine, sans jamais faillir.
jeudi 9 mai 2013
Best of Traductions
Akron 1935 : février-mars 1997
TEMOIGNAGE
DE L’AUMÔNIER
DU CENTRE PENITENTIAIRE DE MADRID III
DU CENTRE PENITENTIAIRE DE MADRID III
L’opinion d’un professionnel
Ce texte témoigne d’une action menée
à bien par les AA dans un centre pénitentiaire.
La présence des AA dans ce centre
pénitentiaire vient de ce qu’un détenu, qui appartenait déjà à la Fraternité,
m’approcha pour que j’entre en contact avec un groupe d’Alcooliques anonymes
dont les membres pourraient lui rendre visite en prison. Il savait que ce
serait pour lui une aide importante.
Suite à cette demande, j’entrai en
communication avec un groupe AA qui fit immédiatement parvenir l’appel à l’aide
de cet ami à des membres qui se trouvaient déjà détenus dans ce centre
pénitentiaire.
mercredi 8 mai 2013
Best of Traductions
J’ai continué de faire ce qu’on
m’avait conseillé : assister aux réunions, demander de l’aide le matin,
rendre grâce le soir, lire le Big Book, téléphoner à ma marraine, essayer de
vivre les Etapes et, le plus important : ne pas prendre le premier verre.
Résultat : je me sus finalement avouée vaincue et maintenant je peux
profiter de ce merveilleux cadeau qu’est la sobriété.
Alors si vous êtes misérables et
malheureux aujourd’hui, ne renoncez pas aux vingt-quatre heures trop tôt. Il
n’y a aucune situation qu’un verre puisse améliorer. Je préfère être misérable
avec au cœur l’espoir de demain, grâce à l’aide de Dieu, cela change, plutôt
que de mourir saoule aujourd’hui. En conclusion, faites très attention à ce que
vous dites en réunion, les nouveaux vous écoutent.
Lisa A. – Jamestown – N.Y.
I need meetings because there are no pictures in the
Big Book.
J’ai
besoin des réunions parce qu’il n’y a pas d’images dans la Gros Livre
mardi 7 mai 2013
Best of Traductions
Aujourd’hui je crois que je n’ai
plus à me battre pour rester sobre et ne suis plus contre le programme.
Pourquoi ? Parce que c’est un cadeau et on n’a pas à se battre lorsqu’on
reçoit un cadeau. Aujourd’hui, au contraire, s’il m’arrive encore de me battre,
c’est toujours pour me raccrocher à mes anciennes idées et évidemment les
résultats sont négatifs.
Pendant les dix-huit premiers mois,
le positif a été que j’ai pu conserver mon permis de conduire, je n’ai pas eu
de délirium, je n’ai pas dû suivre de cure et je n’ai pas été mise en prison
pour un crime que j’aurais pu commettre lors d’une crise de boisson.
lundi 6 mai 2013
Best of Traductions
Pendant des années, nous menons une
vie misérable où apitoiement, obstination, colère, peur et manque de confiance
se succèdent. Pour la plupart d’entre nous nous ne nous débarrassons pas de ces
sentiments en arrivant chez AA, comme on le ferait de la poussière sur ses
souliers. Souvent ces sentiments s’attardent longtemps après notre dernier
verre et même, après une période d’accalmie, ils refont surface et nous hantent
à nouveau. Comme l’a dit un de nos membres : « La meilleure chose que
nous puissions devenir est un être humain. »
Je serai toujours reconnaissante à
cet « ancien » d’avoir fait part de son expérience sur le sujet parce
que j’en ai eu besoin plus tôt que je ne le pensais. J’ai passé dix-huit mois
dans ce programme, m’accrochant encore à mes anciennes façons de penser.
J’étais misérable et malheureuse. Je reconnais avoir choisi la voie la plus
difficile.
dimanche 5 mai 2013
Best of Traductions
Bill W., notamment, connut de
sévères dépressions, s’étalant parfois sur plusieurs années. Malheureux ?
Certainement, mais reboire, était-ce la solution ? Non ! Il y eut
aussi le Dr Bob que l’impérieux désir de boire obséda pendant si longtemps.
Malheureux ? Sans aucun doute, mais a-t-il rebu pour autant ?
Non !
Je pense à nombre de pionniers qui
ont fait l’expérience du côté malheureux de la vie : perte d’êtres chers,
débâcles financières, mariages manqués. Mais remirent-ils leur abstinence en
question ? Non !
Ce serait un leurre de dire qu’une
fois abstinents, nous ne connaîtrons plus ni la misère ni le malheur. Il y a
des moments où tout s’effondre autour de nous et où la misère, le malheur, et
bien sûr, l’apitoiement sur nous-mêmes sont des compagnons tenaces, bien
qu’indésirables. Ce jour-là, tout ce qui peut nous aider à vivre, c’est
l’abstinence. Ce programme ne nous a jamais garanti le privilège de planer
au-dessus des vicissitudes de la vie. Il ne fait que nous proposer un moyen de
traverser l’existence et ses problèmes sans avoir à prendre un verre.
samedi 4 mai 2013
Best of Traductions
Au début de mon abstinence, un « ancien »
attira mon attention sur ces subtilités de langage. Il critiqua ces petites
phrases avec tant d’insistance, que bien que je n’aie pas compris à l’époque ce
qu’il voulait dire, j’ai souvent repensé à ses paroles. Depuis lors d’ailleurs,
j’ai prêté l’oreille et les ai souvent entendues au cours des réunions.
Ce qui, au départ, semblait une
constatation banale devint plus clair pour moi après un examen approfondi. La première
chose qui m’a frappé est que je n’ai jamais entendu un « ancien »
utiliser ces phrases.
Aujourd’hui, je pense que c’est
justement la raison pour laquelle ils sont anciens, c’est qu’ils n’ont jamais
mis de condition à leur abstinence. Je pense que tout le monde sera d’accord
sur un point : on ne rechute pas pour une journée mal vécue. Mais si cette
journée devient une semaine, un mois ou même des années, est-ce que la boisson
n’apparaîtra pas alors comme un remède ?
vendredi 3 mai 2013
Best of Traductions
Grapevine : octobre 1989
SOBRIETE
EMOTIONNELLE
« Alors, autant reboire ! ».
Une déclaration inconvenante ? Sans doute, cependant je l’ai déjà entendue
maintes fois lors de réunions. Par exemple : « Je ne suis pas venu
chez les AA pour être misérable et malheureux. Si étant abstinent, je ne
parviens pas à profiter de la vie, autant reboire. » Ou encore : « Je
ne suis pas devenu abstinent pour continuer à me complaire dans l’apitoiement
sur moi-même, sinon autant retourner à la bouteille. »
Déclaration irréfléchie ?
Peut-être, dangereuse à coup sûr ! A première vue, elle peut paraître anodine,
dans la mesure où elle équivaut à : « Secoue-toi !» ou : « Le
bonheur est un choix ! » ou encore : « Arrête ton cinéma ! »,
« La tristesse est un luxe ! ». Mais cette signification-là
échappe souvent aux nouveaux venus dans le programme.
jeudi 2 mai 2013
Best of Traductions
C’est pourquoi je termine cet
article en dédiant mes derniers mots à ceux qui, en prison ou en liberté,
souffrent encore de ce grave problème, et doutent de leur capacité à atteindre
la sobriété ; Je leur envoie tous mes encouragements : qu’ils pensent
que si d’autres y sont parvenus, pourquoi pas eux ? Dieu veuille que, très
vite la réalité dépasse leurs rêves ! Mais pour cela, qu’ils sachent qu’il
existe de nombreuses personnes disposées à les aider et à les accompagner, dont
un nombre déjà très grand de membres AA : dans le monde entier, ils ont
fait de l’aide aux alcooliques une règle de vie, qui leur permet de s’aider eux-mêmes.
Félicitations aux AA.
Maricé
ROMERO
Psychologue du Centre Pénitentiaire
de Topas (Salamanque)
Recovery is fifteen percent stopping drinking and
eighty-five percent learning to live sober.
Le
rétablissement consiste pour quinze pour cent à arrêter de boire et pour
quatre-vingt-cinq pour cent à apprendre à vivre sobre.
mercredi 1 mai 2013
Best of Traductions
* Leur capacité à positiver certaines expériences qui, en
elles-mêmes négatives, servent de point de départ vers une vie meilleure.
* Je
tiens le programme AA en grande estime parce qu’il ne se limite pas au
rétablissement physique de l’alcoolique mais il franchit un pas supplémentaire,
à savoir le rétablissement mental et émotionnel, fondamental pour le maintien
de la sobriété à long terme ;
J’ai connu ces dernières années plusieurs
membres AA et en chacun d’eux j’ai pu voir non seulement un homme sobre, mais aussi
un home équilibré, solidaire, gai, responsable, authentique. Bien que je n’aie
connu aucun d’eux lorsqu’ils étaient pratiquants, je suis convaincue que ces
hommes et ces femmes sont aujourd’hui bien plus équilibrés qu’avant leur
pratique alcoolique ; qu’ils sont plus solidaires, plus joyeux et plus
authentiques qu’ils ne l’étaient avant de se mettre à boire. Dans leur cas, c’est
à AA qu’ils le doivent. Je suis persuadée que bon nombre d’entre eux éprouvent
aujourd’hui un bien-être dont ils n’auraient jamais osé rêver pendant leurs
heures les plus sombres.
Inscription à :
Articles (Atom)