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lundi 30 septembre 2013

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… la sérénité d’accepter les choses que je ne puis changer …

Je ne peux raisonnablement pas accepter les choses qui me déplaisent. Je ne suis pas faite comme cela. Je peux les tolérer, mais je ne suis pas tolérante. « Tolérant » pour moi, veut souvent dire « avaler » ou « ignorer ». La tolérance m’aide à ne pas attaquer sur les choses qui m’embêtent, mais ce n’est pas suffisant pour m’apporter la paix, c’est-à-dire la sérénité.

Mon problème est que je prends les choses trop à cœur. Je les absorbe sous la mention : « A quel point cela m’affecte-t-il ? »

Pour moi, une meilleure méthode consiste à demander à Dieu, tel que je le conçois, d’avoir la clairvoyance de regarder les choses sans que mes opinions ou mes émotions ne m’obscurcissent la vision. « Serein » vient du mot latin « serenus » : clair, limpide. Voilà ce qu’est la sérénité. …

dimanche 29 septembre 2013

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The road back : décembre 2000

QUATRE « PETITS » PARAGRAPHES

La Prière de la Sérénité : de quoi se mettre sous la dent

J’ai éprouvé beaucoup de difficultés à apprendre comment utiliser les outils AA, et plus particulièrement la Prière de la Sérénité. Par essais et erreurs, par la grâce, par le parrainage et la persistance, j’ai divisé la prière en quatre parties et j’ai appris à naviguer entre chacune d’entre elles.

Mon Dieu donnez-moi…

Les premiers mots de la prière sont une demande. Il s’agit d’une prière, d’une requête pour quelque chose dont j’ai besoin, et que je n’ai pas. J’ai perdu des années à traiter cette prière comme un ordre. Autrement dit : « Je dois parvenir à la sérénité… » Alors que, par moi-même, je ne parviens pas à acquérir la sérénité, le courage et la sagesse. Si je veux les obtenir je dois recevoir l’aide d’une Puissance supérieure.

samedi 28 septembre 2013

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… Cette explosion de fureur me fit entrer dans une autre dimension. Après que j’eusse dit à Dieu tout ce que je lui reprochais, tout alla mieux et j’eus un nouvel accès, plus profond, à la Puissance supérieure.

Ensuite, je me mis à penser combien il pourrait être libérateur s’il existait des églises dans lesquelles Dieu ne serait pas seulement remercié et loué, mais où (si possible en communauté avec d’autres malades) il serait possible de maudire Dieu. « Pourquoi as-tu fait une chose pareille ? » Je hais un monde et un Dieu qui permettent de faire de telles choses. Fureur, colère et haine qui ne peuvent s’exprimer se transforment en rancune. Et la rancune empoisonne mes relations avec la vie et avec Dieu tel que je le conçois

Helmut

God invented time so everything doesn’t happen at once.
Dieu a inventé le temps de manière à ce que tout arrive en même temps

vendredi 27 septembre 2013

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Une fureur très utile

Il y a quelques mois ma thérapeute m’a aidé de manière décisive dans un autre domaine. Au cours d’une séance en tête à tête, j’en arrivai de parler de ma fureur et de ma haine envers Dieu. Pendant trente ans, j’avais vécu l’enfer, l’enfer de l’alcool et de la dépendance chimique. Même les dix premières années de mon abstinence furent terribles.

Etats de peur et de panique, troubles du sommeil, profondes dépressions, migraines douloureuses, bref une vie ne valant pas la peine d’être vécue. Beaucoup de choses avaient changé de manière décisive, mais ces quarante années furent vraiment affreuses. Manifestement, c’était le chemin que j’avais eu à emprunter, celui qui pour moi était incontournable. Mais fallait-il que ce soit aussi terrible ? Le prix à payer n’aurait-il pas pu être un peu plus bas ? Pourquoi Dieu n’avait-il pas trouvé pour moi une route un peu plus facile ? Ces quarante années de souffrance, de haine envers Dieu, je les exprimai en hurlant si fort que j’en restai aphone pendant trois jours …

jeudi 26 septembre 2013

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Notre père

Ma thérapeute m’avait suggéré de méditer matin et soir et aussi de réciter à voix haute le Notre Père. Au début tout en moi se révoltait. Voilà que je retrouvais l’Eglise, la chrétienté que j’avais volontairement laissées derrière moi. Et voilà qu’il y avait à nouveau un Dieu personnel, un Père que j’avais à tutoyer. Malgré ma révolte, ma thérapeute me conseilla de persévérer afin de voir ce qu’il se passerait. Et ce que j’ai vécu au cours des dernières semaines est que bien des choses ont changé dans ma vie, que cette prière agit effectivement et que je n’ai pas besoin de la comprendre vraiment.

C’est ainsi que je fus obligée d’abandonner l’idée du « Ce que Dieu n’est pas ». Je sais donc par expérience, en tant qu’agnostique, qu’il y a une puissance supérieure (Dieu), mais je ne sais pas comment ou qui il est ou n’est pas. Ces deux notions cohabitent : une connaissance intérieure profonde, résultant d’une expérience vécue, et une interrogation qui restera à jamais sans réponse. C’est avec cette contradiction apparente, ce paradoxe, que je peux le mieux exprimer la manière dont je perçois Dieu pour le moment

mercredi 25 septembre 2013

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Les pas vers la connaissance

Avec le temps, la Puissance supérieure devint de plus en plus une réalité, une expérience de ma vie. Je remarquais que, dans ma vie, je recevais toujours exactement ce dont j’avais besoin. Et c’est souvent ce que je ne veux pas. Je souhaiterais ne recevoir que des « tartes à la crème fraîche », mais grâce à Dieu, celles-là, je ne les reçois que rarement. Mon chemin dans la vie, je puis aussi le décrire comme suit : « Être conduit là où je ne veux pas aller ».

Ma vie est conduite, même contre mon gré, et c’est bien qu’il en soit ainsi. Grâce à cela, j’ai découvert la vieille sagesse : « Ne te fais de Dieu aucune image, aucune représentation ». J’essayai donc de renoncer à me représenter qui ou quoi est Dieu ou comment il agit. J’essayai de me limiter aux faits expérimentés, à savoir qu’il existe dans ma vie, une Puissance supérieure à moi-même. Et je tentais de resserrer ma relation consciente avec Dieu par la prière et la méditation.

mardi 24 septembre 2013

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Finalement ces trois questions semblent liées. Peut-être ne sont-elles que trois issues vers un même but. Une chose est certaine : la vie existe et j’en suis une partie, une partie d’un monde spirituel. Pour la Puissance supérieure, je puis aussi dire « la vie », « l’existence », « la création ». Savoir s’il existe un créateur derrière la création, c’est sans doute une vaine question, car aussitôt après, viendra la question : « Qui a créé le Créateur ? »

Pendant tout un temps je fus panthéiste : le monde entier - pas seulement les êtres humains, les bêtes, les plantes, mais aussi la matière inerte – est divin, irradié de Dieu. Un Dieu personnel que je peux tutoyer n’existe pas, ce n’est là qu’un souhait : je me créais alors un Dieu qui me ressemble, un Dieu semblable à un homme.

lundi 23 septembre 2013

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Cette force, incompréhensible, je l’appelais P.S. – Puissance supérieure – et je l’identifiais à celle du groupe. Ce n’est qu’après quelques années que je me rendis compte que la P.S. n’était pas le groupe, mais qu’elle agissait par le groupe. La Puissance supérieure (ou encore Dieu tel que je le conçois) a besoin de voies et moyens pour pouvoir agir. La Nature peut aussi remplir ce rôle (par exemple un coucher de soleil), mais en premier lieu, elle se manifeste au travers d’hommes et de situations auxquelles les hommes sont mêlés.

Je suis un agnostique

Je ne suis ni croyant ni athée, je ne crois pas davantage à l’existence ni à la non-existence de Dieu. Je suis un agnostique, c’est-à-dire que je ne sais pas s’il existe un Dieu ou non. Mais il m’importe de trouver. Il n’existe pour moi que trois questions fondamentales dans ma vie :

  • Qui suis-je ?
  • Qu’est-ce que la vie ?
  • Dieu, c’est quoi ou qui ?

dimanche 22 septembre 2013

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La force du groupe

Il y a bien des années, le fait de m’écarter des doctrines de l’Eglise a représenté pour moi un acte nécessaire de libération de ce Dieu vengeur et des sentiments de culpabilité qui en découlaient. Ce n’est qu’après cette démarche qu’un accès à la spiritualité me fut à nouveau possible. Je suis un scientifique et j’ai appris à observer soigneusement et à enregistrer les faits.

C’est ainsi qu’au cours des douze dernières années, j’ai revécu toujours la même chose : que je fus mal dans ma peau, plein de contradictions, de doutes ou de tensions, j’allais en général beaucoup mieux après chaque réunion, même si je n’avais rien dit, uniquement par le fait de la communauté du groupe. En son sein, je subissais l’influence d’une force plus grande que la mienne.

samedi 21 septembre 2013

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AA Informationen : janvier 1990

DIEU, TEL QUE JE LE CONCOIS

Durant mon enfance, j’ai reçu une éducation religieuse rigoureuse. Pour moi, Dieu était le juge et le vengeur de l’ancien Testament, le comptable qui enregistrait soigneusement toutes les fautes, et qui tôt ou tard me demanderait d’en rendre compte. Tous les évènements douloureux de ma vie (par exemple, le temps où je fus prisonnier de guerre) étaient des châtiments que je recevais pour des actions antérieures dont souvent je n’avais même pas conscience.

A cause de cette attitude à l’égard des moments difficiles de ma vie, je n’avais aucun accès à un Dieu de miséricorde et d’amour. C’est la raison pour laquelle j’étais incapable de confier ma vie et ma volonté aux soins de Dieu. Au contraire, je devais être « bon », obtenir des résultats afin d’exister face à lui, ce qui m’a conduit au perfectionnisme. Je plaçais toujours plus haut les limites de mes exigences et le seul résultat, en dépit de tous mes efforts pour l’atteindre, fut que mes échecs me firent tomber dans un état dépressif.

vendredi 20 septembre 2013

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Share : 02/2001

RECETTE POUR VOTRE PROCHAIN ARTICLE

Voici selon nos amis anglais, les ingrédients nécessaires pour rédiger un article :

  • Un stylo (une machine à écrire ou un ordinateur peuvent convenir également)
  • Une feuille de papier (blanche de préférence, quoique la couleur ne devrait pas affecter le résultat)
  • Une pincée d’expérience (qu’importe le nombre d’échelons que vous avez dégringolés)
  • Une dose de force (un minimum de vingt-quatre heures d’abstinence est essentiel, mais suffisant)
  • Une cuiller d’espoir (plus grande sera la cuiller mieux ce sera)
  • Une botte d’humilité (reconnaître simplement que votre expérience vaut celle de n’importe quel autre membre)
  • Une douzième Etape (renvoyer l’ascenseur est le meilleur moyen qu’il vous revienne)
  • De cent à mille mots (à l’exception des poèmes et des oraisons)
  • Une enveloppe et un timbre (à envoyer à Partage, bld Clovis 81, à 1000 Bruxelles)
  • Une promenade jusqu’à la boîte aux lettres

If I give AA an hour a day, AA will give me twenty-three back.
Si je consacre une heure par jour à AA, AA m’en rendre vingt-trois.

jeudi 19 septembre 2013

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c. Ils tiennent trimestriellement des réunions de conscience de groupe. Au cours des années, j’ai vu des discussions plutôt animées, mais la volonté de Dieu semble avoir eu toujours le dernier mot.

d. Les membres du groupe sont incités à en faire leur groupe d’attache, à contribuer au service et à participer à toute la structure AA : Intergroupe, permanence téléphonique, etc.

e. Et enfin les membres sont convaincus de posséder quelque chose de spécial, à savoir que le « Anytown Recovery Group » est le meilleur du monde, parce que, comme le disait mon parrain : « Si ton groupe d’attache n’est pas le meilleur du monde à tes yeux, soit tu fais en sorte qu’il le devienne, soit tu cherches celui qui l’est ».

Tony H. London

The only meeting I didn’t want to go to was my first.
La seule réunion à laquelle je ne voulais pas aller fut la première.

mercredi 18 septembre 2013

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Bientôt la première année se termina et à la surprise générale, le groupe se composait d’un noyau de 8 AA. Ils avaient lancé une troisième réunion, basée sur les Traditions. Le groupe se mit à participer à l’Intergroupe. Lorsque je commençais à le fréquenter moi-même, le groupe avait dix-huit mois et comptait environ douze membres réguliers.

Ce groupe se porte toujours bien, dix ou douze AA fidèles le composent. Pour l’une ou l’autre raison, les fondateurs ont déménagé, mais tous sont restés abstinents.

Pourquoi ce groupe a-t-il si bien réussi ? Voici mon point de vue
a. Il a été créé pour le vrai motif : aider les fondateurs à transmettre le message à l’alcoolique qui souffre encore et à rester eux-mêmes abstinents.

b. En toutes circonstances, le groupe fonctionne selon les douze Traditions.

mardi 17 septembre 2013

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Ils trouvèrent un local au loyer raisonnable, achetèrent du thé et du café, acquirent un Gros livre et un Manuel de Groupe et se rendirent à l’Intergroupe pour se présenter et annoncer l’ouverture du groupe. S’attendant à recevoir soutien et encouragement, ils furent tout surpris de constater que l’idée de tenir deux réunions par semaine était fraîchement accueillie. On leur dit même que ce n’était pas AA, que chaque réunion supposait un groupe séparé.

Bien qu’attristés par ces réactions, les quatre amis tinrent bon et bientôt fut ouvert le « Anytown Recovery Group » (Groupe de Rétablissement de Une Telle Ville). Au fil des semaines et des mois, il y avait au moins un des quatre membres fondateurs pour ouvrir le local deux fois par semaine, pour préparer le thé et être prêt à accueillir tout nouveau venu.

Ils reçurent des visiteurs de groupes environnants ; à chaque réunion, leur nombre variait de trois à huit. Mieux, des appels de Douzième Etape leur fournirent des nouveaux membres.

lundi 16 septembre 2013

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Etant devenu abstinents dans un milieu exigeant, où l’accent était mis sur l’importance de travailler le programme pour son propre rétablissement et d’appliquer les Traditions pour la survie de AA, il leur était difficile de trouver un groupe qui présentait les mêmes caractéristiques. Quand l’un des deux amis exposa le problème à son parrain, celui-ci lui répondit : « Si tu n’aimes aucun groupe, ouvre le tien ».

Après avoir longuement réfléchi et après avoir accueilli deux autres membres abstinents qui partageaient les mêmes vues qu’eux, les quatre amis tinrent une réunion de conscience de groupe. Ils désiraient deux réunions par semaine : une réunion de discussion, plus une autre sur les Etapes.

Ils s’engagèrent tous les quatre pour cinquante-deux semaines : payer le loyer (grâce aux chapeaux), acheter de la littérature et, s’il y avait du surplus, contribuer à l’Intergroupe. Si après cette année ils avaient un nouveau membre, ils continueraient ; dans le cas contraire ils fermeraient.

dimanche 15 septembre 2013

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Share : décembre 1998

GARDER MON GROUPE OUVERT

J’ai été heurté de lire dans les nouvelles des groupes du Share de septembre que, tandis que sept nouveaux groupes s’ouvraient, treize autres avaient fermé leurs portes. Sommes-nous dès lors à même de transmettre le message là où il n’y a pas de groupe ?

AA n’est pas seulement une question de chiffres. Les groupes ont besoin de gens pour faire du service et le groupe a besoin de se baser sur les Etapes et les Traditions. Selon mon expérience, un groupe qui s’ouvre suite à du ressentiment peut survivre quelques temps mais, s’il ne fonctionne pas avec l’objectif final de transmettre le message AA à l’alcoolique qui souffre encore, il disparaîtra à coup sûr. Si nous souhaitons voir moins de réunions et de groupes se fermer, nous nous devons de planifier l’ouverture de nouveaux groupes avec plus de sérieux. J’aimerais partager l’expérience de mon ancien groupe d’attache. Il y a environ douze ans, deux membres AA étaient arrivés dans une petite ville des environs de Londres. Ils avaient tous deux à peine plus d’un an d’abstinence.

samedi 14 septembre 2013

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Sometimes I hear the « a drug is a drug, is a drug”. To the people who say that, my response is: “The next time you get malaria, try polio vaccine instead of quinine”. I have alcoholism. I need to identify and share with other alcoholics in order to stay sober. If I need an ambulance, please don’t send the ice cream truck because “a ride is a ride, is a ride”
J’entends parfois dire qu’ « une drogue est une drogue, c’est une drogue quelle qu’elle soit ». aux personnes qui tiennent un tel discours, ma réponse est : « la prochaine fois que vous aurez contracté la malaria, essayez le vaccin contre la polio au lieu de la quinine ». Je suis atteint d’alcoolisme. J’ai besoin, pour rester abstinent, de m’identifier et de partager avec d’autres alcooliques en voie de rétablissement. Si j’ai besoin d’une ambulance, ayez l’obligeance de ne pas l’envoyer le camion du marchand de glaces sous prétexte « qu’un véhicule est un véhicule, quel qu’il soit ».

vendredi 13 septembre 2013

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Etre jeune chez AA n’est pas toujours facile, mais cela n’est jamais facile pour personne. Le fait que, au fil des années, il y ait de plus en plus de jeunes chez AA doit être une bonne chose, spécialement pour ceux qui arrivent pour la première fois et pensent qu’ils sont « trop jeunes ».

Je dois tant aux réunions, au programme de vie AA, et aux membres de cette Fraternité, à tous ceux qui m’ont aidé à me changer, à passer d’un jeune homme de vingt ans qui pensait que sa vie ne valait pas le coup d’être vécue, à un membre actif de la société, heureux et sociable, la plupart du temps.

N’étant pas différent des autres en AA, je ne peux donner aucune garantie quant à mon abstinence future. Je me sens néanmoins plein d’une douce assurance et optimiste vis-à-vis de l’avenir. Et je fais de mon mieux pour conserver une attitude positive. J’ai l’intention de rester attaché à AA et d’utiliser (dans le sens le plus sain du mot) l’aide et le soutien dont je connais maintenant la présence.

Anonyme

jeudi 12 septembre 2013

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Le vieux cliché de AA : « changement de comportement », est sûrement vrai pour moi. Le ressentiment que j’avais envers les membres plus âgés (je me les représentais inévitablement comme ayant eu « l’avantage d’avoir pu boire plus longtemps ») s’est mué maintenant en une bénédiction d’avoir atteint ce stade si tôt dans ma vie (je tiens pour certain que je serais arrivé chez les AA tôt ou tard) et je peux maintenant avec optimisme, faire quelque chose de ma vie

J’ai traversé une période « chien fou », me précipitant en essayant de rattraper ces « années perdues », en ressortant tout à fait abattu. Aujourd’hui, j’essaye de faire quelque chose de constructif de ma vie et, bien que les choses n’aient pas toujours tourné de la manière que je désirais, (comme c’est le cas pour la plupart des gens, alcooliques ou non), j’ai connu des réussites dans différents domaines.

mercredi 11 septembre 2013

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C’est ainsi qu’un beau jour j’ai finalement arrêté de boire. J’avais reconnu qu’autant je me haïssais et croyais que je méritais toute la souffrance que j’endurais, autant je ne pouvais plus supporter la douleur de l’alcoolisme. C’était il y a six ans et depuis lors, les choses n’ont pas toujours été faciles. Croire que je suis une personne qui en vaut la peine, tout à fait apte à vivre une vie heureuse et satisfaite a été loin d’être facile. Malgré cela, j’entretiens aujourd’hui une bonne relation avec moi-même. Je m’apprécie et je vais jusqu’à m’aimer. A ce propos, j’ai remarqué que mes idées noires et mes tendances autodestructrices ont diminué, qu’être avec moi vingt-quatre heures par jour (moi, étant la source de mes problèmes dans bien des cas) était devenu plus facile.

Au début ma relation avec AA a été difficile. J’ai dû endurer une première année d’abstinence basée sur la peur, j’ai dû serrer les poings, avant de commencer à fréquenter les réunions régulièrement et faire alors de véritables progrès.

mardi 10 septembre 2013

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La véritable souffrance engendrée par l’alcool n’a duré qu’un an avant que je n’arrête de boire. Quand je me suis rendu compte qu’un quart de bouteille de brandy avalé à jeun me fournissait un remède instantané (bien temporaire) à la bringue de la veille, j’ai rapidement descendu la pente. Le seul vrai contrôle que j’avais à l’époque était de prendre ou non le premier verre.

Avant ce cauchemar, il y en avait eu un autre, aussi mauvais, si pas pire que l’alcoolisme. A vingt-deux ans, à une époque où tout aurait dû me sourire, alors que je venais de terminer mes études supérieures, j’avais sombré dans une profonde dépression qui allait me muer en un délabrement mental majeur. Le traitement était passé par cinq internements psychiatriques (dont l’un avec escorte de police, vu que j’étais devenu « un danger pour moi-même ») et de grandes quantités de puissants tranquillisants. C’est à cette époque que se sont manifestés, dans une conduite très autodestructrice, des sentiments de dégoût de moi-même, de colère, de frustration et de désespoir.

lundi 9 septembre 2013

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Share : octobre 1995

LES CHIENS FOUS ARRIVENT AUSSI A LA SOBRIETE

J’ai arrêté de boire à vingt-cinq ans, et à l’époque, je ne savais rien de AA, des Etapes ou même de l’alcoolisme. Et pourtant, je ressentais au plus profond de moi-même que j’en avais assez de l’alcool, que je devais faire quelque chose pour ce problème particulier.

Ma carrière de buveur n’a duré que huit ans mais, lors de ma dernière cuite, j’avais suffisamment ressenti ce sentiment de dégradation, de désespoir ultime (pour reprendre les mots du Big Book) devant l’incapacité d’imaginer la vie avec ou sans alcool.

Le fait d’être relativement jeune et d’avoir eu une carrière de buveur plus courte comparée à d’autres membres plus âgés ne veut en rien dire que je n’ai pas pu m’identifier entièrement avec ceux dont la période de boisson avait duré des décennies ni avec leur désespoir de se reconnaître alcooliques.

dimanche 8 septembre 2013

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C’était aussi simple que cela. Encore et toujours, la réponse, en ce qui me concerne, a été la volonté de changer. Après m’être battue contre ce dilemme pendant des mois, la solution m’est apparue. J’ai maintenant rejoint un groupe AA traditionnel et nous nous en tenons à la philosophie de l’objectif unique, philosophie définie à notre intention par les pionniers.

Je me tracasse lorsque je vois les nombreux changements apportés chez les Alcooliques anonymes et je prie pour que nous soyons tous à même d’accumuler les années en beauté. Mon univers AA est toujours intact, et les membres AA font toujours preuve de la même amitié et de la même patience envers moi.

J’espère avoir appris à m’abstenir d’opposer ma propre volonté à une entreprise solide.

Kathy M., Montdale, Pennsylvanie

The resentment is the enemy: not the person.
C’est le ressentiment qui est l’ennemi: pas la personne.

samedi 7 septembre 2013

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La rigidité de ma mentalité m’avait amenée à décréter que toutes les discussions au sujet des accros n’était qu’un moyen de tenir à l’écart les gens comme moi, qui avaient consommé des tas de drogues tout en buvant. Je pensais que le message sous-jacent était : « Pour nous, tu es indésirable ». J’en avais conclu que vous n’étiez pas tout à fait aussi gentils et patients que vous vouliez le faire croire. Voilà bien ce que j’avais suspecté depuis le début.

A la fin, j’étais sur le point de laisser tomber les réunions pour de bon. Cependant, lors d’une réunion où le sujet fut abordé – c’était une réunion de conscience de groupe – un ami dépendant alcool-drogue prit la parole : « Je suis décidé à aller jusqu’au bout pour rester abstinent. Et si cela implique que je ne fasse pas allusion à mon usage de drogue pendant les réunions AA, et bien je crois que j’y arriverai. Ce sont les AA qui m’ont sauvé la vie et qui m’ont appris à exister vraiment. Je leur dois bien trop pour vouloir les changer, plutôt que me changer moi-même. »

vendredi 6 septembre 2013

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Grapevine : juin 1995

JUSQU’AU BOUT

Dans les locaux des Alcooliques anonymes, nous sommes aimés sans réserve, nous sommes tolérés, cajolés, traités avec une patience extrême.

C’est dans cette ambiance que je me suis plongée après avoir failli me tuer par la drogue et l’alcool, remplie du dégout de moi-même et remplie d’un profond dégout pour la vie et la société en général. J’apportais tout ce bagage aux réunions, comme pour m’armer contre vos bonnes intentions et votre joie de vivre auxquelles je ne croyais pas le moins du monde.

Chez vous j’ai puisé tout ce que je pouvais avec voracité et j’ai rendu bien peu en retour. Je n’étais pas toujours  disposée à changer et je n’avais retenu que peu de choses que je pouvais retourner contre vous. Et j’avais la ferme intention d ‘expérimenter cette sorte d’attitude « je-m’en-foutiste » que les gens de chez AA semblent adopter.

jeudi 5 septembre 2013

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Maintenant je souhaite à tous mes amis et amies AA un Noël paisible et pour l’année prochaine, une vie sobre, pleine de joie et de satisfactions. Et à tous mes amis et amies alcooliques qui boivent encore, je souhaite la découverte et la conscience de leur maladie.

A nous tous, le courage et la force de vivre sans alcool. Je m’appelle Emile, et je suis alcoolique.

Emile

I cannot avoid pain today, But I can balance it with joy.
Si je ne peux éviter quelque peine aujourd’hui, je peux au moins l’équilibrer avec la joie.

mercredi 4 septembre 2013

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Cette conscience vigilante est très importante pour moi. Puissè-je conserver une telle vue d’ensemble de ma vie ! Devant les dangers et les tentations sournoises qui ne viennent pas toujours de l’alcool, on ne peut jamais être sûr de soi. Peut-être que tout ceci apparaîtra à plus d’un comme un peu trop romantique. Mais avant de survivre aux avatars terribles de la maladie alcoolique, j’étais un clochard, un poivrot socialement déraciné.

Je me retrouvais continuellement devant les tribunaux et j’ai passé plus de dix ans de ma vie derrière les barreaux, avec bien peu de chances de réinsertion sociale. J’étais une épave, un type inutile retranché de la communauté des hommes. Et cependant, ce type, par la grâce de Dieu et grâce à des hommes de bonne volonté, s’est retrouvé emmené dans une vie sans alcool, main dans la main avec Dieu et relié à l’association AA. Voilà sur quoi reposent mon espoir et ma sécurité pour l’avenir.

mardi 3 septembre 2013

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Bien des amis et amies peuvent abonder dans mon sens quand je dis que la souffrance est la monture la plus rapide pour atteindre Dieu, mais encore faut-il l’enfourcher. En d’autres mots, pour devenir sobre et le rester, il ne suffit pas de ressentir l’appartenance au Mouvement et d’assister aux réunions. Il ne faut pas tarder à s’engager activement.

Il y a dans la souffrance, une chance qui, souvent, n’est ni saisie ni utilisée. A la question « Pourquoi ? », il n’y a pas de réponse. La sympathie et la compréhension avisées nous sont propres, à nous, AA, dans l’atmosphère d’une bonne complicité de pensée.

Dans ces moments-là je ressens ceci : « Dieu ne m’abandonne, pas si je suis de bonne volonté et si je le reste. » C’est le fondement de ma vie. J’ai construit ma vie sur cette phrase simple, au contenu vigoureux.

lundi 2 septembre 2013

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De nos jours Noël est une fête chrétienne et notre Dieu en AA est pour ainsi dire neutre. Il appartient à chacun de s’adresser à lui à sa manière. Il n’est plus la propriété exclusive d’une communauté religieuse et cependant, ma foi en lui est devenue un grand appui intérieur. Et je ne compte pas expliquer dans quelle mesure la naissance du Christ a contribué à améliorer l’homme, la justice ou la paix dans le monde.

Ma confiance est fondée sur l’espoir que notre association AA dans son ensemble puisse rester dans le droit chemin, sans qu’elle soit étouffée par un perfectionnisme outrancier, avec son flot d’organisation, de commandements et d’interdits, sa  hiérarchie et ses injonctions administratives. La froide technologie tue le cœur.

dimanche 1 septembre 2013

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AA Informatioenen : décembre 1988

NOËL PAISIBLE

Au moment de la Noël, une nostalgie vieille comme le monde touche bien des cœurs. Chez moi, c’est un sentiment quelque peu difficile à décrire ; peut-être n’est-ce qu’une paisible aspiration à la liberté, au bonheur, à la sécurité … C’est en plus une quête de lumière, de vie et d’amour. Finalement, c’est l’aspiration d’être proche de Dieu.

Si j’ai pu rester sobre, j’en remercie d’une part la conscience des liens spirituels qui m’unissent à Dieu et, d’autre part, l’existence de notre association AA. Je ne voulais pas adopter un idéalisme enthousiaste pour un Mouvement qui promettrait le salut au monde. Mais pour moi, notre association est une réelle possibilité de pouvoir, sans alcool, connaître une vie qui vaille la peine d’être vécue, à condition de m’en approprier les outils. C’est là une chose merveilleuse qui me fascine comme au premier jour. Les paroles magiques « je commence par moi-même » ont marqué mon entrée dans le programme.