Bill W., notamment, connut de
sévères dépressions, s’étalant parfois sur plusieurs années. Malheureux ?
Certainement, mais reboire, était-ce la solution ? Non ! Il y eut
aussi le Dr Bob que l’impérieux désir de boire obséda pendant si longtemps.
Malheureux ? Sans aucun doute, mais a-t-il rebu pour autant ?
Non !
Je pense à nombre de pionniers qui
ont fait l’expérience du côté malheureux de la vie : perte d’êtres chers,
débâcles financières, mariages manqués. Mais remirent-ils leur abstinence en
question ? Non !
Ce serait un leurre de dire qu’une
fois abstinents, nous ne connaîtrons plus ni la misère ni le malheur. Il y a
des moments où tout s’effondre autour de nous et où la misère, le malheur, et
bien sûr, l’apitoiement sur nous-mêmes sont des compagnons tenaces, bien
qu’indésirables. Ce jour-là, tout ce qui peut nous aider à vivre, c’est
l’abstinence. Ce programme ne nous a jamais garanti le privilège de planer
au-dessus des vicissitudes de la vie. Il ne fait que nous proposer un moyen de
traverser l’existence et ses problèmes sans avoir à prendre un verre.
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