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mercredi 31 mars 2010

Réflexions quotidiennes

Personnes ne m'a refusé l'amour.

Au calendrier des AA, c'était l' An Deux... Un nouveau se présenta un jour dans un de ces deux groupes… Il fut vite évident que cet homme était désespéré et désirait plus que tout au monde se rétablir... « ... Je suis victime d'une autre dépendance encore plus mal vue que l'alcoolisme ( dit-il ), et vous ne voudrez peut-être pas de moi parmi vous...."
Les Douze étapes et les Douze Traditions. p. 160

Epouse, mère et femme ayant déserté son mari, ses enfants et sa famille, je suis venue vers vous. J'étais une ivrogne, une "croqueuse de pilules ", une nullité. Pourtant, personne ne m'a refusé l'amour, l'attention, l'appartenance. Aujourd'hui, grâce à Dieu, à l'amour d'une bonne marraine et au groupe d'attache - et grâce à vous, , membres des Alcooliques Anonymes - je peux vous dire que je suis une épouse, une mère, une grand-mère et une femme. Abstinente. Libérée des pilules. Responsable. Sans une Puissance supérieure que j'ai trouvée dans le mouvement, ma vie n'aurait pas de sens. Je suis pleine de gratitude car je suis une membre estimée des Alcooliques anonymes.

mardi 30 mars 2010

Réflexions quotidiennes

La conscience du groupe

...parfois le bien est l'ennemi du mieux...
Le mouvement des alcooliques anonymes devient adulte, p. 125

Ces mots s'appliquent aux trois éléments de notre héritage A.A. : Rétablissement, Unité, Service. Puissent-ils rester gravés dans mon esprit et ma vie à mesure que j'avance "sur le chemin de l'Heureux Destin" ( Gros Livre p. 151 ). C'est grâce à la conscience du groupe que les paroles citées plus haut ont été rappelées à notre cofondateur Bill.W., qui les a souvent répétées par la suite. Elles lui ont fait voir l'essence de notre Deuxième Tradition : "Nos chefs ne sont que des serviteurs de confiance, ils ne gouvernent pas". Dans nos discussions en groupe, je crois que nous ne devrions jamais nous contenter de ce qui est "bien", mais viser à atteindre le "mieux". Cette recherche en commun n'est qu'un exemple parmi d'autres de la présence d'un Dieu d'amour, tel que nous le concevons, qui s'exprime par la conscience du groupe. Ce sont des expériences comme celle-là qui m'aident à rester dans le droit chemin du rétablissement. J'apprends à combiner initiative et humilité, responsabilité et gratitude, et donc à goûter les joies d'un mode de vie vécu vingt-quatre heures à la fois.

lundi 29 mars 2010

Réflexions quotidiennes

Des serviteurs de confiance

Ce sont des serviteurs. Leur privilège, parfois bien ingrat, consiste à s’occuper des corvées du groupe.
Les Douze Etapes et les Douze Traditions p. 204

Dans son livre « Zorba le Grec », Nikos Kasantsakis décrit la rencontre entre son personnage principal et un vieil homme en train de planter un arbre : « Qu’est-ce que tu es en train de faire ? » Demande Zorba. Et le vieil homme de répondre : « Tu le vois bien, ce que je suis en train de faire, mon fils je plante un arbre ». « Mais pourquoi planter un arbre, demande Zorba, si tu ne dois pas le voir porter de fruits ? » Et le vieil homme réplique : « Moi, je vis comme si je n’allais jamais mourir ». Cette réponse suscite un vague sourire chez Zorba qui, en s’éloignant, s’exclame avec une pointe d’ironie : « Comme c’est étrange ! Moi je vis comme si j’allais mourir demain ! »
En tant que membre des Alcooliques Anonymes, j’ai trouvé dans le troisième élément de notre héritage un sol fertile dans lequel planter l’arbre de ma sobriété. Je récolte de merveilleux fruits : la paix, la sécurité, la compréhension et vingt-quatre heures d’un éternel accomplissement. Avec un esprit clair, je peux écouter la voix de ma conscience quand elle me dit doucement dans le silence : « Tu dois céder ta place dans le service. Il y en a d’autres qui veulent planter et récolter ».

dimanche 28 mars 2010

Réflexions quotidiennes

Egalité

Nous devons admettre dans nos rangs tous ceux qui souffrent d’alcoolisme. Dès lors, nous ne pouvons exclure quiconque désire se rétablir. L’adhésion aux A.A. n’est conditionnelle à aucune contribution monétaire ou conformité à quelque règle. Dès que deux ou trois alcooliques se rassemblent pour leur sobriété, ils peuvent se considérer comme un groupe des A.A. pourvu qu’ils ne se reconnaissent alors aucune affiliation avec des organismes extérieurs.
Les Alcooliques Anonymes p. 328

Avant d’entrer chez les A.A., j’avais souvent l’impression, que je ne « cadrais » pas avec les gens qui m’entouraient. « Ils » avaient habituellement plus (ou moins) d’argent que moi et mes opinions ne collaient pas avec les « leurs ». Les nombreux préjugés auxquels je faisais face dans ma vie sociale ne faisaient que me confirmer à quel point certains bien pensants étaient hypocrites. Chez les A.A., j’ai trouvé le mode de vie que je cherchais. Aucun membre n’est meilleur que le voisin ; nous ne sommes que des alcooliques qui essaient de se rétablir de l’alcoolisme.

samedi 27 mars 2010

Réflexions quotidiennes

Les libertés des A.A.

Nous croyons déjà savoir quelles sont vraiment nos différentes libertés ; nous croyons que les générations futures de membres des A.A. ne se sentiront jamais obligés de les limiter. Nos libertés chez les A.A. produisent le sol dans lequel l’amour véritable peut croître…
Le langage du cœur p. 318

J’avais besoin de liberté. D’abord de la liberté de boire et plus tard, de la liberté de ne plus boire. Le programme de rétablissement des A.A. se fonde sur la liberté de choix. Il n’y a pas de contrats, de lois ou de commandements. Le programme spirituel décrit dans les Douze Etapes, qui me donne accès à de plus grands libertés encore, n’est qu’une suggestion. Je suis libre de m’en servir ou de l’ignorer. On m’offre le parrainage, mais sans l’imposer. Je vais et je viens à ma guise. Ce sont ces libertés et bien d’autres encore qui me permettent de recouvrer ma dignité, écrasée sous le poids de l’alcool, et pourtant si précieuse et nécessaire au maintien d’une sobriété durable.

vendredi 26 mars 2010

Réflexions quotidiennes

L’apprentissage n’est jamais terminé

Abandonnez-vous à Dieu tel que vous Le concevez. Reconnaissez vos fautes devant Lui et devant vos proches. Déblayez votre passé de ses débris. Donnez généreusement ce que vous avez découvert et joignez-vous à nous. Nous serons avec vous dans la communion de l’Esprit, et nul doute que vous croiserez quelques uns des nôtres lorsque, courageusement, vous marcherez sur le chemin de l’Heureux Destin. D’ici là Dieu vous garde et vous bénisse.
Les Alcooliques Anonymes p. 151

J’ai la gorge serrée chaque fois que je lis ces lignes. Au début, c’était parce que je me disais : « Ah non ! L’enseignement est terminé et maintenant je me retrouve tout seul. J’ai tout appris et il n’y aura plus de nouveauté. » Aujourd’hui, quand je relis ce passage, je ressens une grande affection pour nos pionniers A.A., parce que ces mots résument ce que je crois et ce que je cherche à atteindre et aussi parce que grâce à Dieu, l’apprentissage n’est jamais terminé. Je ne suis jamais tout seul et chaque jour est un jour nouveau.

jeudi 25 mars 2010

Réflexions quotidiennes

Le cœur plein de gratitude

J’essaie vraiment de m’accrocher à cette vérité qu’un cœur rempli de reconnaissance ne peut entretenir de grandes vanités. Quand il déborde de gratitude, notre cœur bat sûrement pour un amour altruiste, la plus délicate attention que nous puissions jamais connaître.
Point de vue de Bill p. 37

Je crois que nous, Alcooliques Anonymes, sommes chanceux puisqu’on nous rappelle constamment la nécessité d’être reconnaissants et l’importance de cette gratitude pour notre sobriété. Je rends simplement grâce à Dieu pour la sobriété dont il m’a fait cadeau par l’intermédiaire du programme des A.A., et je suis content de pouvoir redonner ce que j’ai reçu gratuitement. Je lui suis reconnaissant non seulement pour ma sobriété, mais aussi pour la qualité de vie que ma sobriété me procure. Dieu a eu la bonté de me donner des jours sobres, une vie remplie de paix et de contentement, la capacité d’aimer et d’être aimé de même que la possibilité de servir les autres dans le mouvement, dans ma famille et dans ma communauté. Pour tout cela, j’ai « le cœur plein de gratitude ».

mercredi 24 mars 2010

Réflexions quotidiennes

Agir au lieu de réagir

L’homme est fait pour penser et agir. Il n’a pas été fait à l’image de Dieu pour devenir un automate.
Point de vue de Bill p. 55

Avant de me joindre aux A.A., il m’arrivait souvent de ne pas penser et de réagir uniquement sous la pression des gens et des évènements. Et lorsque je ne réagissais pas, j’agissais comme un automate. Après mon arrivée chez les A.A., j’ai commencé à demander quotidiennement à une Puissance supérieure de me guider et j’ai appris à être attentif à ses conseils. Puis, j’ai commencé à prendre des décisions et à les mettre à exécution au lieu de simplement réagir. J’ai obtenu des résultats constructifs ; je ne permets aux autres de prendre des décisions à ma place et de me blâmer ensuite. Aujourd’hui et tous les jours, le cœur plein de gratitude, et animé du désir de voir la volonté de Dieu se réaliser à travers moi, j’ai une vie qui vaut la peine d’être « partagée », surtout avec mes frères et sœurs alcooliques ! Et surtout, si je n’essaie pas de faire une religion de tout, même des A.A., je deviens un canal par lequel Dieu peut s’exprimer.

mardi 23 mars 2010

Réflexions quotidiennes

Plus aucune réserve

Ainsi l’énoncé : « Alcoolique un jour, alcoolique toujours » se vérifie-t-il constamment … Si nous voulons renoncer à boire, nous devons le faire sans aucune réserve, sans caresser l’espoir subtil d’être un jour immunisé contre l’alcool … Il n’est pas nécessaire d’avoir bu longtemps ni d’avoir absorbé les mêmes quantités d’alcool que nous pour être gravement affecté. C’est particulièrement vrai pour les femmes. Les femmes de type alcoolique sont souvent subtilement assaillies par la maladie et atteignent le point de non-retour en quelques années seulement.
Les Alcooliques Anonymes p. 31

Ces paroles sont soulignées dans mon livre. Elles sont vraies aussi bien des hommes que des femmes alcooliques. A plusieurs reprises j’ai relu cette page et réfléchi à ce qu’il y est dit. Je ne dois jamais être dupe en me disant que je n’ai pas toujours trop bu ou en me croyant « guéri ». J’aime penser que si Dieu m’a fait ce cadeau de me délivrer de l’alcool, je peux bien lui offrir en retour le cadeau de ma sobriété. J’espère qu’il est aussi content de son cadeau que je le suis du mien.

lundi 22 mars 2010

Réflexions quotidiennes

Plus de bataille …

Et nous avons cessé de combattre qui que ce soit ou quoi que ce soit, même l’alcool …
Les Alcooliques Anonymes p. 77

Quand les A.A. m’ont trouvé, je croyais que je devais me mettre à me battre et qu’ils pouvaient me donner la force nécessaire pour vaincre l’alcool. Si j’étais vainqueur, qui sait quels autres combats je pourrais gagner ? Mais il me faudrait être fort. Toutes mes expériences antérieures me l’avaient démontré. Aujourd’hui, je n’ai plus besoin de me battre ou d’exercer ma volonté. Si je mets les Douze Etapes en pratique et si je laisse ma Puissance supérieure faire le vrai travail, mon problème d’alcool s’envole de lui-même. Les problèmes de la vie cessent, eux aussi, d’être des batailles. Je n’ai qu’à lui demander s’il faut changer les choses ou les accepter. Ce n’est pas ma volonté, mais la sienne, qui doit être accomplie.

dimanche 21 mars 2010

Réflexions quotidiennes

Le bien-être matériel et spirituel

La crainte des gens et de l’insécurité financière disparaîtront.
Les Alcooliques Anonymes p. 77

Réduire ou éliminer sa peur et améliorer sa situation financière sont deux choses bien différentes. A mes débuts chez les A.A. je mêlais ces deux idées. Je croyais que ma peur disparaîtrait seulement quand j’aurais commencé à gagner de l’argent. Toutefois une autre pensée du Gros Livre m’a sauté aux yeux, un jour que je ruminais mes difficultés financières : « Pour nous, le bien-être vient toujours après le progrès spirituel, jamais avant » (p. 118). J’ai compris soudain que cette promesse était une garantie. Je me suis aperçu qu’elle plaçait les priorités dans le bon ordre et que le progrès spirituel diminuerait cette terrible peur d’être sans le sou, comme il avait atténué mes autres peurs.
Aujourd’hui, j’essaie de mettre au service des autres les talents que j’ai reçus de Dieu. Je me suis rendu compte que c’est toujours ce que les gens apprécient le plus. J’essaie de me rappeler que je ne travaille plus pour moi. En réalité je jouis de la richesse que Dieu a créée, mais elle ne m’appartient pas. Le but de ma vie m’apparaît beaucoup plus clairement quand je me contente de travailler pour aider et non pour posséder.

samedi 20 mars 2010

Réflexions quotidiennes

Amour et tolérance

L’amour et la tolérance envers les autres, voilà notre code.
Les Alcooliques Anonymes p. 77

Je me suis aperçu que je devais toujours pardonner aux autres, peu importe les circonstances, si je voulais faire de réels progrès spirituels. L’importance cruciale du pardon ne me paraît pas évidente à première vue, mais mes études m’ont appris que tous les grands maîtres spirituels insistent fortement sur ce point.
Je dois pardonner les blessures, non seulement en parole ou pour la forme, mais dans mon cœur ; non pour le bien de la personne en cause, mais pour mon propre bien. La rancœur, la colère, le désir de voir quelqu’un puni, sont des sentiments qui font pourrir l’âme. Ils m’enchaînent à mes difficultés et à d’autres problèmes qui n’ont rien à voir avec mon problème fondamental.

vendredi 19 mars 2010

Réflexions quotidiennes

La prière, ça marche

On a dit avec raison que « personne ne se moque de la prière sauf ceux qui ne s’y sont pas suffisamment appliqués. »
Les Douze Etapes et les Douze Traditions p. 149

Ayant été élevé dans un foyer athée, je me suis senti quelque peu idiot la première fois que j’ai essayé de prier. Je savais qu’une Puissance supérieure agissait dans ma vie (autrement, comment aurais-je pu devenir sobre ?) mais je n’étais absolument pas convaincu qu’elle avait envie d’entendre mes prières. Comme les gens, qui possédaient ce que je voulais, disaient que la prière jouait un rôle important dans la pratique du programme, j’ai persévéré. M’étant engagé à prier tous les jours, j’ai été étonné de découvrir que je devenais plus serein et plus satisfait de mon sort. En d’autres mots, la vie était plus facile et je n’avais pas à me battre autant. Je ne sais toujours pas de façon certaine qui (ou quoi) écoute mes prières, mais je n’ai jamais cessé de les dire, pour la bonne raison que ça marche.

jeudi 18 mars 2010

Réflexions quotidiennes

La vraie indépendance

… plus nous acceptons de dépendre d’une Puissance supérieure, plus nous devenons indépendants.
Les Douze Etapes et les Douze Traditions p. 54

Je commence par faire preuve d’un peu de bonne volonté en acceptant de faire confiance à Dieu, et Dieu renforce cette bonne volonté. Plus j’ai de la bonne volonté, plus j’ai confiance, et plus j’ai confiance, plus ma bonne volonté croît. Ma dépendance envers Dieu croît au même rythme que ma confiance en lui. Avant de faire preuve de bonne volonté, je dépendais de moi-même pour tous mes besoins et je me trouvais limité par mes déficiences. Lorsque j’accepte de dépendre de ma Puissance supérieure (que j’appelle Dieu) tous mes besoins sont comblés par quelqu’un qui me connaît mieux que moi-même, qui connaît même des besoins que j’ignore encore ou qui n’apparaîtront que dans l’avenir. Seul quelqu’un qui me connaît aussi bien peut m’amener à être moi-même et m’aider à combler chez quelqu’un d’autre des besoins que je suis seul à pouvoir combler. Il n’y aura jamais personne d’autre exactement comme moi, et c’est cela la vraie indépendance.

mercredi 17 mars 2010

Réflexions quotidiennes

Des voies mystérieuses

… toutes ces périodes de souffrance et de peine, où il nous semble que le main de Dieu est bien lourde ou même injuste, lui ont enseigné de nouvelles leçons sur la vie, lui ont fait découvrir de nouvelles ressources de courage, et finalement lui ont donné l’absolue conviction qu’en effet les « voies de Dieu sont insondables dans l’accomplissement de Ses merveilles ».
Les Douze Etapes et les Douze Traditions p. 160-161

Après avoir perdu carrière, famille et santé, je n’étais toujours pas convaincu que ma façon de vivre avait besoin d’être réexaminée. La boisson et les autres drogues étaient en train de me tuer, mais je n’avais jamais rencontré ni une personne en rétablissement ni un membre des A.A.. Je me croyais destiné à mourir seul, comme je le méritais. Au plus fort de mon désespoir, mon jeune fils est tombé gravement malade, atteint d’une affection rare. Les efforts des médecins pour lui venir en aide demeuraient inutiles. Je redoublais d’efforts pour engourdir mes sentiments, mais l’alcool avait cessé de faire effet. Il ne restait plus qu’à regarder Dieu dans les yeux et à le supplier de m’aider. Quelques jours plus tard je rencontrais les A.A., par un étrange concours de circonstances, et je suis abstinent depuis ce temps. Mon fils a survécu et sa maladie est en rémission. Tout cet épisode m’a convaincu de mon impuissance et de mon incapacité de diriger ma vie. Aujourd’hui mon fils et moi remercions Dieu d’être intervenu dans notre vie.

mardi 16 mars 2010

Réflexions quotidiennes

Tel que nous Le concevons

Mon ami me fit une suggestion qui me sembla nouvelle. « Pourquoi ne choisis-tu pas ta propre conception de Dieu ? » Sa proposition m’ébranla. Je sentis fondre la montagne glaciale des préjugés intellectuels dans l’ombre desquels j’avais tremblé pendant des années. Enfin je retrouvais le soleil. Il suffisait que j’accepte de croire en une Puissance supérieure à moi-même. Je n’avais rien de plus à faire pour commencer.
Les Alcooliques Anonymes p. 11

Je me souviens des nombreuses fois où je regardais le ciel en me demandant qui avait fait tout ça et comment. Quand je suis entré chez les A.A., une certaine compréhension de la dimension spirituelle est devenue nécessaire au maintien de ma sobriété. Après avoir lu différentes descriptions scientifiques ou autres, d’une grande explosion, j’ai opté pour la simplicité et j’ai fait de Dieu tel que je le conçois la Grande Puissance qui avait rendu l’explosion possible. Lui, le maître de ce vaste univers, saurait sans nul doute guider mes pensées et mes actes si j’étais disposé à accepter sa direction. Par contre, je ne pouvais m’attendre à recevoir de l’aide si je lui tournais le dos pour suivre mon propre chemin. J’ai donc accepté de croire et j’ai connu 26 ans de sobriété constante et heureuse.

lundi 15 mars 2010

Réflexions quotidiennes

Trouver la bonne idée

Lorsque nous en avons vu d’autres résoudre leurs problèmes simplement par leur confiance en l’Esprit de l’univers, nous n’avons pu faire autrement que de ne plus douter de la puissance de Dieu. Nos idées ne menaient à rien. L’idée d’un Dieu marchait.
Les Alcooliques Anonymes p. 48

Comme un aveugle qui recouvre graduellement la vue, j’ai lentement cheminé en tâtonnant jusqu’à la Troisième Etape. Ayant pris conscience que seule une Puissance supérieure pouvait me sauver de l’abîme sans espoir dans lequel je me trouvais, je savais que je devais m’accrocher à cette Puissance qui était mon ancre au milieu d’un océan de malheurs. Même si ma foi, à cette époque, était encore minuscule, elle était assez grande pour me laisser voir qu’il était temps de mettre de côté ma confiance orgueilleuse en mon ego et de la remplacer par la force apaisante que seule une Puissance supérieure peut procurer.

dimanche 14 mars 2010

Réflexions quotidiennes

La clé de voûte

Il est le Père, et nous sommes Ses enfants. Ce concept simple comme le plupart des bonnes idées, fut la clé de voûte de l’arche nouvelle et triomphante qui s’ouvrait sur notre liberté.
Les Alcooliques Anonymes p. 57

La clé de voûte est cette pierre en forme de coin située au sommet et qui maintient toutes les autres en place. Les « autres » pierres sont la Première Etape, la Deuxième, la Quatrième et les autres, jusqu’à la Douzième. En un sens, cela donne l’impression que la Troisième Etape est la plus importante, que les onze autres doivent s’appuyer sur elle. Mais en réalité, la Troisième Etape n’est qu’une étape parmi les autres. Elle est la clé de voûte, mais sans les onze autres pierres qui forment la base et les montants, avec ou sans clé de voûte, il ne peut y avoir d’arche. Grâce à la pratique quotidienne de toutes les Etapes, je trouve sur mon chemin cette arche triomphante par laquelle je passe pour aller vers un autre jour de liberté.

samedi 13 mars 2010

Réflexions quotidiennes

Le monde de l’Esprit

… nous sommes entrés dans le monde de l’Esprit. Notre prochaine tâche est de grandir en compréhension et en efficacité. Cela ne se fait pas en un jour, mais doit durer toute la vie.
Les Alcooliques Anonymes p. 77

Les mots « entrés dans le monde de l’Esprit » sont pleins de signification, ils impliquent une action, un commencement, un engagement, une condition nécessaire au maintien de ma croissance spirituelle, l’ « Esprit », étant ce qui est immatériel en moi. L’égocentrisme et un esprit matérialiste, constituent des obstacles à ma croissance spirituelle. La spiritualité suppose l’attachement aux valeurs spirituelles plutôt qu’aux biens matériels et l’obéissance à la volonté de Dieu à mon égard. Pour moi, un amour inconditionnel, la joie, la patience, la bonté, la gentillesse, la fidélité, la maîtrise de soi et l’humilité sont des valeurs spirituelles. Chaque fois que je laisse l’égoïsme, la malhonnêteté, la rancune et la peur m’habiter, je me coupe de ces valeurs spirituelles. Tout en demeurant sobre, ma croissance spirituelle devient l’affaire de toute une vie. Mon but est la croissance spirituelle car je sais très bien que je n’atteindrai jamais la perfection.

vendredi 12 mars 2010

Réflexions quotidiennes

Programme de la journée

A notre réveil, nous pensons à la journée qui s’annonce et nous regardons nos projets pour la journée. Nous demandons d’abord à Dieu de nous guider dans nos pensées et surtout de libérer notre esprit de l’apitoiement comme de tout mobile malhonnête ou égoïste.
Les Alcooliques Anonymes p. 79

Tous les jours, je demande à Dieu de ranimer en moi la flamme de Son amour, pour qu’un amour radieux et clair illumine mes pensées et me permette de mieux faire Sa volonté. Tout au long de la journée, alors que des évènements extérieurs viennent abattre mon enthousiasme, je demande à Dieu de me faire prendre conscience clairement de la possibilité de recommencer ma journée à n’importe quel moment, cent fois si nécessaire.

jeudi 11 mars 2010

Réflexions quotidiennes

Prendre la bonne direction

Nous commençons à bien utiliser notre volonté lorsque nous essayons de la rendre conforme à la volonté de Dieu. Pour nous tous, ce fut une merveilleuse révélation. Tous nos ennuis venaient du mauvais usage de notre volonté. Nous tentions de la canaliser sur nos problèmes au lieu d’essayer de l’aligner sur les intentions de Dieu à notre égard. Rendre notre volonté de plus en plus conforme à celle de Dieu, tel est le but des Douze Etapes des A.A., et c’est la Troisième Etape qui ouvre la porte.
Les Douze Etapes et les Douze Traditions p. 60-61

Il me suffit de regarder mon passé pour voir où m’a conduit mon entêtement. Je ne sais tout simplement pas ce qui est bien pour moi mais je crois que ma Puissance supérieure le sait. Elle ne m’a jamais laissé tomber, mais moi je me suis souvent joué de mauvais tours. Me fier à ma seule volonté, c’est habituellement comme vouloir introduire de force une pièce d’un casse-tête au mauvais endroit ; il n’en résulte qu’épuisement et frustration.
La Troisième Etape ouvre la porte au reste du programme. Quand je demande à Dieu de me guider, je sais que tout ce qui arrive est pour le mieux, que les choses sont exactement comme elles doivent être, même si ce n’est pas ce que j’aimerais. Si je le laisse agir, Dieu fait pour moi ce que je ne peux pas faire moi-même.

mercredi 10 mars 2010

Réflexions quotidiennes

Aujourd’hui j’ai le choix

Mais invariablement, nous découvrons que dans le passé, nous avons pris une décision égoïste qui nous a exposés à ces représailles blessantes.
Les Alcooliques Anonymes p. 56

Lorsque j’ai été capable d’admettre que j’avais joué un rôle dans la tournure qu’avait prise ma vie, mon attitude a changé de façon spectaculaire. C’est à ce moment-là que le mode de vie des A.A. a commencé à fonctionner pour moi. Par le passe, j’avais toujours blâmé les autres (Dieu ou les gens) pour ce qui m’arrivait. Je n’avais jamais senti que j’avais le choix de changer ma vie. Mes décisions prises, par peur, par orgueil ou par égoïsme, m’avaient mené sur le sentier de l’autodestruction. Aujourd’hui, j’essaie de laisser ma Puissance supérieure me guider sur la voie de la raison. Je suis responsable de mes actions –ou de mon inaction – peu importe les conséquences.

mardi 9 mars 2010

Réflexions quotidiennes

Ne plus en faire qu’à ma tête

Nous avons décidé de confier notre volonté et nos vies aux soins de Dieu tel que nous Le concevons.
Les Douze Etapes et les Douze Traditions p. 51

Malgré toute la bonne volonté du monde, comment peut-on confier sa volonté et sa vie aux soins de Dieu tel qu’on le conçoit ? En cherchant à répondre à cette question, j’ai pris conscience de la sagesse de la Troisième Etape qui comporte deux parties.
Bien des fois, j’aurais pu mourir ou être blessé à l’époque où je buvais, mais cela n’est jamais arrivé. Je devais être protégé par quelqu’un ou par quelque chose. Je crois que ma vie a toujours été sous la protection de Dieu. Lui seul décide du nombre de jours qu’il me sera donné de passer sur cette terre. La question de ma volonté (ma volonté ou celle de Dieu) est pour moi la partie la plus difficile de l’Etape. Ce n’est qu’après avoir beaucoup souffert sur le plan émotif, en tentant sans succès de me rétablir tout seul, que j’accepte enfin de m’en remettre à la volonté de Dieu. La capitulation, c’est comme le calme après le tempête. Quand ma volonté est en accord avec celle de Dieu a mon égard, je trouve la paix intérieure.

lundi 8 mars 2010

Réflexions quotidiennes

Confier sa vie

Hommes ou femmes, tous ceux qui ont joint les rangs des A.A. avec l’intention d’y rester ont déjà, sans s’en rendre compte, franchi le pas de la Troisième Etape. N’est-il pas exact que pour tout ce qui touche l’alcool, chacun d’eux a décidé de placer sa vie sous les soins, la protection et les conseils des Alcooliques Anonymes ? … Tous les nouveaux qui sont bien disposés sont persuadés qu’il n’existe pas pour leur navire fatigué d’autre port de salut que le mouvement. Eh bien ! Si ce n’est pas là confier sa volonté et sa vie à la Providence telle qu’on vient de la découvrir, qu’est-ce que c’est ?
Les Douze Etapes et les Douze Traditions p. 53

Ma soumission à Dieu a été la première étape de mon rétablissement. Je crois que notre mouvement recherche une spiritualité qui établit un nouveau type de lien avec Dieu. En m’efforçant de suivre la voie des Etapes, je sens une liberté qui me donne la possibilité de penser par moi-même. Ma dépendance m’emprisonnait, sans possibilité d’évasion, et me rendait incapable de me libérer de mon obsession, mais les A.A. me procurent un moyen de m’en sortir. Le partage, l’entraide et le dévouement sont des dons que nous nous offrons mutuellement et les miens s’accroissent au fur et à mesure que se transforme mon attitude envers Dieu. J’apprends à me soumettre à la volonté de Dieu dans ma vie, à me respecter et à conserver ces deux attitudes en donnant aux autres ce que je reçois.

dimanche 7 mars 2010

Réflexions quotidiennes

La clé de la bonne volonté

Dès que nous avons mis dans la serrure la clé de la bonne volonté et que la porte s’est un peu ouverte, il est toujours possible de l’ouvrir encore davantage.
Les Douze Etapes et les Douze Traditions p. 52-53

Aujourd’hui, mon désir d’abandonner à une Puissance supérieure mon orgueil et mon entêtement s’est révélé le seul élément indispensable à la solution de tous mes problèmes. Même une once de bonne volonté, si elle est sincère, suffit à laisser Dieu entrer en moi pour se charger de n’importe quel problème, souffrance ou obsession. Mon réconfort est directement proportionnel à la bonne volonté dont je fais preuve, à tout moment, pour renoncer à mon entêtement et pour laisser la volonté de Dieu se manifester dans ma vie. Cette clé de la bonne volonté est un outil puissant qui transforme en sérénité mes soucis et mes craintes.

samedi 6 mars 2010

Réflexions quotidiennes

L’idée de la foi.

Ne laissez aucun de vos préjugés contre les termes de spiritualité vous empêcher de vous demander honnêtement ce qu’ils peuvent au fond signifier pour vous.
Les Alcooliques Anonymes p. 43

L’idée de la foi est un très gros morceau à avaler quand la peur, le doute et la colère m’habitent et m’entourent. Parfois, la simple intention de faire une chose différente, une chose que je n’ai pas l’habitude de faire, peut devenir par la suite un acte de foi si je le fais régulièrement, sans passer mon temps à me demander si c’est la bonne chose à faire. Quand je connais une mauvaise journée et que tout va mal, une réunion ou une conversation avec un autre alcoolique peut souvent me distraire juste assez pour me convaincre que tout n’est pas aussi impossible ou insurmontable que je le croyais. De la même manière, assister à une réunion ou parler à un autre alcoolique sont des actes de foi puisque je crois que j’empêche la progression de ma maladie. Ce sont là des moyens de m’approcher lentement de la foi en une Puissance supérieure.

vendredi 5 mars 2010

Réflexions quotidiennes

La tâche de toute une vie

Mais comment faire au juste pour « ne pas s’en faire » dans de telles conditions ? C’est ce que je voudrais savoir
Les Douze Etapes et les Douze Traditions p. 38

Je n’ai jamais eu la réputation d’être patient. Combien de fois ai-je demandé : « Pourquoi attendre quand je peux tout avoir dès maintenant ? » Quand on m’a présenté les Douze Etapes pour la première fois, j’étais comme un enfant dans une boutique de jouets. Je brûlais d’impatience d’atteindre la Douzième Etape. Ca ne prendrait sûrement pas plus de quelques mois ; du moins c’est ce que je croyais. Je me rends compte, maintenant, que la pratique des Douze Etapes est la tâche de toute ma vie.

jeudi 4 mars 2010

Réflexions quotidiennes

Désherber mon jardin

L’essentiel de toute croissance réside dans une bonne volonté de changer pour le mieux, et ensuite dans l’inébranlable volonté d’en assumer les responsabilités inhérentes.
Point de vue de Bill p. 115

Au moment d’entreprendre la Troisième Etape, j’étais délivré de l’obsession de boire, mais j’ai chèrement payé pour apprendre qu’une sobriété constante requiert un effort constant.
De temps à autre, je m’arrête pour voir où j’en suis. Chaque fois, je constate que le désherbage de mon jardin progresse, mais je découvre aussi de nouvelles mauvaises herbes dans des endroits que je croyais avoir nettoyé pour de bon. Tout en revenant en arrière pour enlever ces nouvelles pousses (c’est plus facile quand elles sont jeunes), je prends le temps d’admirer la croissance de mes légumes et de mes fleurs. C’est la récompense de mes efforts. Ma sobriété croît et porte des fruits.

mercredi 3 mars 2010

Réflexions quotidiennes

Vaincre l’entêtement

Nous sommes donc les principaux artisans de nos malheurs. Ils viennent de nous, et l’alcoolique fournit l’exemple parfait de la volonté personnelle déchaînée, même si la plupart du temps, il ne s’en rend pas compte. Avant toute chose, nous les alcooliques, devons nous corriger de notre égoïsme, sinon il nous tuera !
Les Alcooliques Anonymes p. 57

Pendant bien des années, ma vie a été centrée sur moi. J’étais rongé par mon ego de toutes sortes de façons : égocentrisme, apitoiement sur mon sort, autosatisfaction ; tout cela venait de mon orgueil. Depuis, le mouvement des Alcooliques Anonymes m’a fait cadeau des Etapes et des Traditions que je peux mettre en pratique dans ma vie quotidienne, d’un groupe et d’un parrain ainsi que de la possibilité, si je le désire, de mettre mon orgueil de côté dans toutes les circonstances de ma vie.
Tant que je n’ai pas jeté un regard honnête sur moi-même et découvert que, dans beaucoup de circonstances, le problème venait de moi ; tant que je n’ai pas appris à bien réagir au-dedans comme au-dehors ; tant que je n’ai pas réussi à oublier mes attentes et à comprendre que ma sérénité en dépendait, je n’ai pas connu la sérénité et ma sobriété n’a pas été assurée.

mardi 2 mars 2010

Réflexions quotidiennes

L’espoir

Ne vous découragez pas.
Les Alcooliques Anonymes p. 55

Peu d’expériences valent moins à mes yeux que la sobriété rapidement acquise. Trop souvent, le découragement est le seul dividende que je retire d’attentes irréalistes, sans parler de l’apitoiement sur moi-même ou de l’épuisement qui me guette lorsque je veux changer le monde en un jour. Le découragement est un signal d’alarme qui m’indique que je me suis complètement écarté de la voie de Dieu. La meilleure façon de me réaliser pleinement, c’est de reconnaître mes limites et de considérer le temps non comme une menace, mais comme un don.
La clé de l’espoir déverrouille la porte du découragement. Le mode de vie des A.A. est pour moi la promesse qu’en ne prenant pas un premier verre aujourd’hui je peux continuer d’espérer. Comme je sais maintenant que je ne perds pas ce que je partage, chaque fois que j’encourage, je reçois du courage. Grâce à Dieu et au mouvement des A.A., je m’achemine lentement, avec d’autres, vers le bonheur. Je dois toujours me rappeler que la puissance qui est en moi est beaucoup plus grande que toutes mes peurs. J’espère pratiquer toujours la patience, car je suis sur la bonne voie

lundi 1 mars 2010

Réflexions quotidiennes

Ca marche

Ca marche, vous verrez ! Ca marche vraiment !
Les Alcooliques Anonymes p. 81

Quand je suis devenu abstinent, je n’ai d’abord eu confiance que dans le programme des Alcooliques Anonymes. C’étaient le désespoir et la peur qui me gardaient sobre (il se peut aussi qu’un parrain bienveillant et coriace n’ait pas nui !). La foi en une Puissance supérieure n’est venue que beaucoup plus tard. Elle est venue lentement, au début, une fois que j’ai commencé aux réunions à écouter les autres témoigner de leur vécu, un vécu que je n’avais jamais affronté abstinent, mais qu’eux pouvaient affronter grâce à une force venue d’une Puissance supérieure. Leurs témoignages m’ont amené à croire que je pourrais, moi aussi, « prendre » une Puissance supérieure. Avec le temps, j’ai appris qu’il est possible d’avoir une Puissance supérieure, une foi qui fonctionne dans toutes les circonstances. Aujourd’hui, cette foi ainsi que l’honnêteté, l’ouverture d’esprit et le désir de mettre les étapes en pratique, me donnent la sérénité recherchée. Ca marche, ça marche vraiment !