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vendredi 31 juillet 2009

Point de vue de Bill - Page 212

La foi et les œuvres
Votre candidat peut avoir des connaissances et un savoir, en matière de religion, bien supérieurs aux vôtres. Dans ces conditions, il se demandera ce que vous pourriez ajouter à ce qu’il sait déjà.
Mais il voudra savoir pourquoi ses propres convictions n’ont pas donné de résultat, alors que les vôtres semblent avoir si bien réussi. Il est, peut-être, la preuve vivante que la foi n’est pas suffisante à elle seule. Pour être vitale, la foi doit d’accompagner d’abnégation, d’altruisme et d’actions constructives. Admettez qu’il en sait sans doute plus que vous en matière de religion, mais attirez son attention sur ceci : quelle que fût la profondeur de sa foi et de ses connaissances, elles ne lui ont peut-être pas servi à grand-chose, sinon il ne ferait pas appel à votre aide.
Alcooliques Anonymes - chapitre 7
***
Le Dr Bob n’avait pas besoin de moi pour son éducation spirituelle. Il en savait déjà plus que moi. Ce dont il avait besoin, quand nous nous sommes rencontrés pour la première fois, c’était un profond défoulement et une compréhension que seule un ivrogne peut donner à un autre. Ce dont j’avais besoin c’était l’humilité dans l’oubli de soi-même et un lien familial avec un être humain de mon genre.
A.A. Today - pages 72/73

jeudi 30 juillet 2009

Point de vue de Bill - Page 211

Tendre vers l’humilité
Nous avons constaté que nous n’avions pas besoin d’être constamment matraqués ou battus pour devenir humbles. L’humilité peut nous venir aussi bien d’une recherche volontaire que d’incessantes souffrances.
Douze Etapes - 7ème Etape
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Au départ, nous recherchons un peu d’humilité, sachant que sinon nous mourrons de l’alcoolisme. Après un certain temps, bien que nous résistions encore quelque peu, nous commençons à mettre un peu d’humilité en pratique, parce que c’est ce qu’il faut faire. Puis, viendra le jour, où enfin libérés dans une large mesure de la rébellion, nous mettrons l’humilité en pratique, parce que nous la désirons profondément.
Lettre - 1966

mercredi 29 juillet 2009

Point de vue de Bill - Page 210

Délivrez-moi de l’esclavage
A la troisième étape, beaucoup d’entre nous se sont adressés à notre Créateur, tel que nous Le concevons : « Dieu, je m’offre à Toi pour que tu construises avec moi et que tu fasses de moi ce que tu veux. Délivre-moi des chaînes de l’égoïsme, afin que j’accomplisse mieux Ta volonté. Ecarte de moi mes difficultés afin, qu’en les surmontant, je puisse témoigner auprès de ceux que je pourrais aider de Ton pouvoir, de Ton amour et de Ton mode de vie. Accorde-moi d’accomplir toujours Ta volonté ! »
Nous avons longuement réfléchi avant de franchir cette étape, prenant le soin de nous assurer que nous étions prêts ; nous pouvions enfin nous abandonner entièrement à Dieu.
Alcooliques Anonymes - chapitre 5

mardi 28 juillet 2009

Point de vue de Bill - Page 209

Plus jamais le même …
Nous avons découvert qu’une fois qu’un alcoolique avait fait entrer dans la cervelle d’un autre la vraie nature de sa maladie, ce dernier ne pouvait plus jamais être le même. Après chaque « cuite », l’alcoolique se demandait : « Peut-être que ces A.A. avaient raison. »
Après quelques expériences de ce genre, souvent même avant le déclenchement des problèmes aigus, ce buveur revenait à nous, convaincu.
Douze Etapes - 1ère Etape
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Les premières années, ceux d’entre nous qui ont acquis la sobriété en A.A. étaient des cas extrêmement graves et désespérés. Puis nous avons débuté avec des alcooliques atteints à un degré moindre et même avec quelques alcooliques potentiels. Bien des jeunes sont apparus. Beaucoup sont venus à nous alors qu’ils avaient encore leur travail, leur famille, qu’ils jouissaient d’une bonne santé et d’une position sociale.
Naturellement, ces nouveaux venus ont nécessairement dû, aussi, « toucher le fond » sur le plan émotif. Mais ils n’ont pas dû se trouver au fond du gouffre pour admettre qu’ils étaient vaincus.
A.A. comes of age - page 199

lundi 27 juillet 2009

Point de vue de Bill - Page 208

La raison - le pont vers la foi
Nous étions carrément confrontés au problème de la foi. Nous ne pouvions l’esquiver. Certains d’entre nous s’étaient déjà bien engagés sur le pont de la raison qui nous relie au rivage de la foi à laquelle nous aspirons. Dans un geste d’accueil des mains amicales se tendaient. Nous étions reconnaissants que notre raison nous ait menés jusque là. Mais pour une raison ou pour une autre, nous ne pouvions aborder. Peut-être au cours de notre dernière étape nous étions-nous trop agrippés à la raison, et nous ne parvenions pas à la lâcher.
N’était-ce pas à notre insu, grâce à une certaine forme de foi que nous avions pu parvenir jusqu’à ce point ? N’avions-nous pas cru en notre propre raisonnement ? Or, qu’était cette confiance en notre capacité de penser, sinon un acte de foi ? Oui, nous nous étions montrés fidèles, servilement fidèle au dieu de la raison. Ainsi, nous avons constaté que, d’une manière ou d’une autre, nous n’avions jamais cessé de faire acte de foi.
Alcooliques Anonymes - chapitre 4

dimanche 26 juillet 2009

Point de vue de Bill - Page 207

L’avenir de la Fraternité
Il semble établi que A.A. peut se tenir debout, partout et en toutes circonstances. Ayant grandi, il s’est affranchi de toute dépendance qu’il ait pu avoir vis-à-vis des personnalités ou des efforts de quelques vétérans comme moi. Des hommes nouveaux, capables, énergiques, continuent à faire surface, se présentent là où ils sont nécessaires. En outre, A.A. a acquis assez de maturité spirituelle pour savoir qu’il dépend de Dieu, en définitive.
Lettre - 1940
***
Il est évident que notre premier devoir pour assurer l’avenir de A.A. est de maintenir intégralement ce que nous avons acquis. Et seule l’attention la plus vigilante peut le garantir. Nous ne devrions jamais nous laisser aller à la fatuité et à la suffisance que pourraient susciter les acclamations ou les succès que, partout, nous enregistrons. Cette insidieuse tentation, qui pourrait nous amener à nous reposer sur nos lauriers, pourrait, peut-être, provoquer notre désintégration demain. Nous nous sommes toujours retrouvés unis pour affronter et surmonter nos défaillances et nos périodes de crises. Les difficultés ont été nos stimulants. Mais dans quelles mesures saurons-nous faire face aux problèmes engendrés par le succès ?
A.A. Today - page 106

samedi 25 juillet 2009

Point de vue de Bill - Page 206

Priant pour les autres …

Même si nous prions sincèrement, nous pouvons succomber à la tentation ; nous nous imaginons connaître la volonté de Dieu à l’égard des autres. Nous nous disons : « Celui-là devrait être soigné de son incurable maladie », ou « Celui-là devrait être délivré de ses tourments émotionnels », et nous prions spécifiquement dans ce but.
De telles prières sont, sans doute, de bonnes actions, fondamentalement. Mais souvent, ces prières partent de l’idée que nous connaissons la volonté de Dieu à l’égard des personnes pour lesquelles nous l’invoquons. Cela signifie que cette prière sincère peut s’accompagner d’une certaine présomption et d’une certaine vanité de notre part.
L’expérience des A.A. nous démontre que, tout particulièrement dans les cas de ce genre, nous devrions prier pour que la volonté de Dieu s’accomplisse, quelle qu’elle soit, pour les autres aussi bien qu’à notre égard.
Douze Etapes - 11ème Etape

vendredi 24 juillet 2009

Point de vue de Bill - Page 205

Vertu et illusion
J’étais exagérément imbu de mon honnêteté et j’y trouvais du confort moral. Ma famille de Nouvelle Angleterre m’avait éduqué dans le respect de la parole donnée dans les affaires et les transactions en me disant : « La parole donnée est sacrée ». Ce conditionnement rigoureux m’a amené à me montrer toujours honnête en affaires, sans difficultés. Je n’ai jamais trompé qui que ce soit.
Toutefois, ce petit fragment de vertu facilement acquis a engendré une surprenante tendance. Je n’hésitais pas à fustiger de mon mépris ceux de mes confrères de la bourse de Wall Street qui avaient tendance à tromper leurs clients. Ceci dénotait déjà une certaine arrogance, mais l’illusion qui en résultait s’avéra encore pire.
Mon orgueilleuse honnêteté en affaires était en réalité une confortable façade qui cachait bien des défauts dans d’autres domaines de mon existence. Persuadé d’avoir cette vertu, il m’était facile de conclure que j’avais toutes les autres. Et, pendant des années, cela m’a empêché de m’examiner sérieusement.
Grapevine - août 1961

jeudi 23 juillet 2009

Point de vue de Bill - Page 204

La formation du caractère
Comme nous sommes, presque tous, pourvus dès la naissance, de désirs naturels en abondance, il n’est pas étonnant que nous les laissions souvent outrepasser abusivement leur fin. Quand ils nous dominent aveuglément , ou que nous exigeons d’eux qu’ils nous procurent plus de plaisirs ou de satisfaction qu’il n’est possible, ou plus qu’on ne nous en est dû, dès lors nous renonçons à atteindre le degré de perfection auquel Dieu souhaite que nous parvenions sur terre. Telle est la mesure de nos défauts de caractère, ou, si on veut, de nos péchés.
Dieu nous pardonnera certainement nos manquements, si nous le Lui demandons. Mais en aucun cas Il ne nous rend blanc comme neige, ni ne nous maintient en cet état sans notre coopération. Voilà une chose à laquelle nous sommes censés vouloir travailler par nous-mêmes. Dieu nous demande seulement d’essayer, le mieux que nous pouvons, de progresser dans la formation de notre caractère.
Douze Etapes - 6ème Etape

mercredi 22 juillet 2009

Point de vue de Bill - Page 203

La vraie tolérance
Petit à petit , nous avons pu accepter les défauts des autres comme nous acceptons leurs qualités. C’est durant cette période que nous avons saisi la puissance et la vraie signification de l’expression : « Aimons toujours ce qu’il y a de meilleur chez les autres - ne craignons jamais ce qu’il peut y avoir de pire en eux. »
Grapevine - janvier 1962
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Finalement, nous commençons à nous rendre compte que tous les hommes - nous également - sont, dans une certaine mesure, malades émotionnels et souvent dans l’erreur ; à ce stade, nous approchons de la vraie tolérance ce qui veut dire vraiment l’amour du prochain.
Douze Etapes - 10ème Etape

mardi 21 juillet 2009

Point de vue de Bill - Page 202

L’heure de la décision
Les grandes décisions ne peuvent pas être prises sur les bases des pour et des contre d’une situation donnée, pour utile et nécessaire que ce procédé puisse être. Nous ne pouvons pas toujours dépendre de ce qui nous semble logique. Si nous avons des doutes quant à notre raisonnement, nous comptons sur Dieu et écoutons la voix de notre intuition. Si, au cours de notre méditation, nous continuons à percevoir cette voix, nous pouvons agir, avec quelque confiance, selon ce qu’elle nous inspire plutôt que selon notre logique.
Si, après avoir éprouvé ces deux méthodes, nous sommes encore incertains, nous devrions solliciter d’autres et plus amples informations et, si possible, surseoir à toute décision pour un temps. Notre situation étant mieux connue, notre logique et notre intuition pourront, peut-être, s’accorder sur le meilleur parti à prendre.
Mais si la décision doit être prise sur-le-champ, la crainte ne doit pas nous amener à y surseoir. Nous tirerons toujours profit de cette expérience, que la décision ait été juste ou erronée.
Lettre - 1966

lundi 20 juillet 2009

Point de vue de Bill - Page 201

Un choix illimité
Bon nombre d’alcooliques sont sincèrement convaincus que s’ils se joignent aux A.A., on exigera d’eux qu’ils se conforment à une croyance ou à une théologie déterminée.
Ils ne savent sans doute pas que la foi n’est jamais nécessaire pour être membre des A.A. ; qu’on peut acquérir la sobriété avec un minimum de foi facilement acceptable et que notre conception d’une Puissance supérieure ou de « Dieu tel que nous Le concevons », laisse à chacun une liberté pratiquement illimitée de croyance et d’action sur le plan spirituel.
Grapevine - avril 1961
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Quand vous parlez à un candidat, insistez librement sur le point de vue spirituel. Si cet homme est agnostique ou athée, expliquez lui clairement qu’il n’est pas obligé de se rallier à votre conception de Dieu. Il peut choisir toute conviction qui lui plaît, pour autant qu’elle ait un sens à ses yeux.
Le principal est qu’il veuille croire en une Puissance supérieure à lui-même et qu’il vive selon des principes spirituels.
Alcooliques Anonymes - chapitre 7

dimanche 19 juillet 2009

Point de vue deBill - Page 200

Source d’énergie
Le début de la deuxième guerre mondiale a véritablement mis à l’épreuve, pour la première fois, la dépendance des A.A. vis-à-vis d’une Puissance supérieure. Des membres A.A. sont entrés dans les services armés et ont été dispersés de par le monde. Seraient-ils capables d’accepter la discipline, de se montrer braves au feu et de supporter la monotonie et les misères de la guerre ? Le genre de dépendance qu’ils avaient appris chez les A.A. pourrait-il les soutenir ?
Eh bien, oui ! Ces membres ont même fait moins de rechutes et pris moins de « cuites émotives » que les A.A. qui étaient en sécurité à la maison. Ils ont eu tout autant de résistance et de vaillance que les autres soldats. En Alaska ou dans la tête de pont de Salerne, leur dépendance envers une Puissance supérieure a fonctionné comme d’habitude.
Et loin d’être une faiblesse, cette dépendance a été leur principale source de force.
Douze Etapes - 3ème Etape

samedi 18 juillet 2009

Point de vue de Bill - Page 199

L’arrogance et son contraire
On amène un éventuel nouveau membre à sa première réunion des A.A. ; il avait des idées bien arrêtées. Deux orateurs (ou deux conférenciers) parlèrent de « Dieu tel que je le conçois ». Ils manifestèrent beaucoup d’arrogance dans leurs propos. En fait, le dernier conférencier s’emballa dans des convictions théologiques personnelles.
Ces deux membres agirent exactement comme je l’avais fait, quelques années auparavant. Implicitement, dans tout ce qu’ils disaient, revenait le même propos : « Les gars, écoutez-nous bien, nous possédons la seule vraie méthode des A.A., et vous feriez mieux de l’adopter ! »
Le nouveau membre fit savoir qu’il en avait plus qu’assez. Son parrain tenta de lui expliquer que cela n’était pas réellement A.A. Mais il était trop tard ; après cela, personne ne pu le joindre de nouveau.
Grapevine - avril 1961
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Je considère « l’humilité quotidienne » comme une garantie de sûreté et de sécurité : elle se situe à mi-distance entre deux émotions successives. C’est un endroit bien tranquille qui m’offre une vision suffisante et assez d’équilibre pour progresser pas à pas sur la route clairement balisée qui se dirige vers les valeurs éternelles.
Grapevine - juin 1961

vendredi 17 juillet 2009

Point de vue de Bill - Page 198

Informer le public ?
Des A.A., qui ont un certain renom dans le monde disent parfois : « Si je dis en public que je suis membre des A.A., j’en amènerai beaucoup ! » Ils expriment ainsi l’idée que notre tradition sur l’anonymat est fausse - du moins pour eux-mêmes.
Ils oublient que, dans leur passé alcoolique, le prestige personnel et les ambitions mondaines ont été leurs principaux objectifs. Ils ne réalisent pas qu’en enfreignant la règle de l’anonymat, ils entretiennent inconsciemment leurs anciennes et dangereuses illusions. Ils oublient que conserver son anonymat signifie souvent sacrifier son désir de puissance, de prestige et de fortune. Ils ne voient pas que, si cette tendance se généralisait parmi les A.A., le cours de notre histoire se modifierait : nous sèmerions le germe destructeur de notre société.
Mais je puis heureusement rapporter que, bien que beaucoup aient été tentés - et j’en suis - peu d’entre nous, en Amérique, dévoilent leur anonymat au niveau du grand public.
Lettre - 1958

jeudi 16 juillet 2009

Point de vue de Bill - Page 197

Lorsque le rationalisme domine
Vous savez à quel point nous sommes rationalistes. Si, vis à vis de nous-mêmes, nous justifions une rechute, alors, notre penchant rationaliste cherchera certainement à en excuser une autre, peut-être avec d’autres prétextes. Mais, une justification en appelle une autre et nous consacrons bientôt tout notre temps à la bouteille.
Lettre - 1959
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L’expérience démontre, plus qu’à satiété, que celui qui prend des pilules « sous contrôle » peut en perdre la maîtrise. La même rationalisation insensée qui a caractérisé une fois son alcoolisme commence à lui gâcher l’existence. Il pense que, si les pilules peuvent vaincre son insomnie, elles peuvent également soulager ses soucis.
Les résultats désastreux que nous enregistrons sont rarement imputables aux médecins, qui sont nos amis. Il est trop facile, pour l’alcoolique, d’acheter ces drogues dangereuses. Et quand il s’en est procuré, il est souvent capable d’en user sans discernement.
Grapevine - novembre 1945

mercredi 15 juillet 2009

Point de vue de Bill - Page 196

L’antidote de la peur
Quand nos imperfections engendrent la peur, notre âme en est malade. Et cette maladie engendre à son tour d’autres défauts de caractères.
La crainte irraisonnée que nos instincts ne soient pas satisfaits nous portent à convoiter ce que les autres possèdent, à rechercher les plaisirs sexuels et la puissance , à nous fâcher lorsque nos exigences instinctives sont menacées, à devenir envieux lorsque nos les ambitions des autres semblent se réaliser plutôt que les nôtres. Nous mangeons, nous buvons et nous accaparons ce dont nous n’avons nul besoin dans la crainte de ne pas en avoir assez. Nous sommes fainéants, l’idée même du travail nous effrayant. Nous perdons notre temps et remettons les choses à plus tard. Dans le meilleur des cas, nous travaillons pleins d’amertume ; notre énergie est réduite à plus de moitié.
Ces craintes sont des termites qui dévorent sans cesse les fondations de toutes sortes de vie que nous tentons de construire.
Douze Etapes - 4ème Etape
***
La sécurité intérieure croit dans la mesure où notre foi progresse. Cette vaste crainte sous-jacente du néant commence à se dissiper. Nous, les A.A. pensons que l’antidote de base de la peur et un réveil spirituel.
Grapevine - janvier 1962

mardi 14 juillet 2009

Point de vue de Bill - Page 195

Le langage du coeur
Pourquoi, en ce moment précis de l’histoire, Dieu a-t-il choisi de communiquer à un si grand nombre d’entre nous Sa grâce qui guérit ? Un seul mot peut résumer ces multiples épanouissements : la communication. Il y a eu entre nous, avec le monde qui nous entoure et avec Dieu, une communication salvatrice. Dès le début, la communication entre les A.A. n’a pas consisté en un banal échange d’idées ou d’attitudes réconfortantes. Puisque nous sommes frères dans la souffrance et que nos moyens communs de délivrance ne sont efficaces que dans la mesure où nous les transmettons constamment à d’autres, notre mode de communication a toujours été empreint du langage du cœur.
A.A. today - 7/8

lundi 13 juillet 2009

Point de vue de Bill - Page 194

L’obsession et son remède
L’idée que, d’une manière ou de l’autre, il pourra, un jour, contrôler sa consommation et y prendre plaisir, constitue la grande obsession de tout buveur anormal. Cette illusion persiste de façon étonnante. Et plusieurs la poursuivent jusqu’aux portes de la démence ou de la mort.
Alcooliques Anonymes - chapitre 3
***
Ma maladie, c’était l’alcoolisme et non le cancer. Mais où est la différence ? L’alcoolisme ne détruit-il pas, lui aussi, le corps et l’esprit ? La mort par alcoolisme est plus lente, mais le résultat est identique ? Je décidai donc, s’il se trouvait un Grand Médecin capable de me guérir de la maladie de l’alcoolisme, qu’il était grand temps d’aller Le voir, et sans délai.
A.A. comes of age - page 61

dimanche 12 juillet 2009

Point de vue de Bill - Page 193

L’alibi spirituel
Les premières fois que nous faisons notre inventaire, il est fort possible que nous manquions de réalisme. J’étais un champion en la matière. Parfois, je ne voulais examiner que les domaines de mon existence qui paraissaient à mon avantage. Alors, je surestimais considérablement les vertus que je croyais avoir acquises. Ensuite, je me félicitais de la splendide besogne que j’abattais pour les A.A.
Cela déchaînait naturellement un désir insatiable de « réalisations » encore plus nombreuses. Je retombais, en droite ligne, dans mes habitudes du temps où je buvais. J’y retrouvais toutes ces vieilles ambitions : puissance, renommée et approbation. De plus, j’avais le meilleur alibi du monde : l’alibi spirituel. Le fait même que j’avais réellement un idéal spirituel me permettait de justifier les plus évidentes contradictions.
Grapevine - juin 1961

samedi 11 juillet 2009

Point de vuede Bill - Page 192

La transmission du message
La prodigieuse énergie, libérée par la douzième Etape, grâce à laquelle le message est transmis à l’alcoolique qui souffre encore et qui, finalement, traduit la douzième Etape en action dans toutes nos affaires, voilà la récompense, voilà la somptueuse réalité des A.A.
Douze Etapes - 12ème Etape
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Ce n’est pas, juché sur la colline de la moralité et de la spiritualité, qu’il faut vous adresser à un alcoolique, jamais. Contentez-vous de soumettre à son appréciation toute la gamme des outils spirituels. Montrez-lui combien ils vous ont été efficaces. Offrez-lui l’amitié et la fraternité.
Alcooliques Anonymes - chapitre 7

vendredi 10 juillet 2009

Point de vue de Bill - Page 191

Les premiers pas dans l’humilité

Dans les Douze Etapes, il y a peu de points requérant une adhésion absolue. La plupart des Etapes peuvent être librement interprétées selon l’expérience et le point de vue de l’individu. Par conséquent, chacun est libre de commencer les étapes où il peut et où il veut. Dieu, tel que nous le concevons peut être défini comme une « Puissance plus grande… » ou une « Puissance supérieure ». Pour des milliers de membres, le groupe A.A. a représenté au début, la Puissance supérieure. Cette reconnaissance est très facile si le nouveau venu sait que la plupart des membres sont sobres et que lui ne l’est pas.
Son admission est le commencement de l’humilité ; le nouveau venu est au moins disposé à ne plus se prendre pour Dieu. C’est tout ce dont il a besoin pour commencer. Par la suite, s’il veut se détendre et mettre en pratique autant d’étapes qu’il peut, il est sûr de progresser spirituellement.
Lettre - 1966

jeudi 9 juillet 2009

Point de vue de Bill - Page 190

Le mode de vie à la maison

Même si un alcoolique ne réagit pas comme vous l’espérez, vous n’avez aucune raison d’abandonner sa famille. Vous devriez continuer à vous montrer amical envers elle, expliquant comment le mouvement des A.A. conçoit et traite l’alcoolisme. Si les membres de la famille acceptent et appliquent ces principes spirituels à leurs problèmes, le père (ou la mère) de famille aura une meilleure chance de se rétablir. Et même, si cette personne continue à boire, sa famille trouvera la vie plus supportable.
Alcooliques Anonymes - chapitre 7
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Nous croyons qu’un nouveau membre ne devrait pas insister auprès de ses proches, pour qu’ils vivent suivant des principes spirituels, à moins qu’ils n’en expriment le désir. Ils changeront avec le temps. L’amélioration de son comportement sera plus convaincante que ses discours.
Alcooliques Anonymes - chapitre 6


« Aujourd’hui l’initiation qu mode de vie des A.A. dans une famille constitue le but principal que se sont fixés les groupes familiaux Al-Anon qui compte (1975) environ dix mille groupes dans le monde. Les groupes se composent de conjoints et de parents d’alcooliques. Les Al-Anon parce qu’ils permettent de vivre mieux, ont connu un succès prodigieux.

mercredi 8 juillet 2009

Point de vue de Bill - Page 189

Expérimentateurs
Nous, agnostiques, nous aimions bien les A.A. et n’hésitions pas à dire qu’ils avaient fait des miracles. Mais nous nous rebutions devant la méditation et la prière, aussi obstinément que le savant qui refuse de faire une expérience, par crainte qu’elle ne prouve que sa théorie préférée est erronée.
Quand nous avons fini par tenter l’expérience, et que celle-ci a donné des résultats inattendus, nous nous sommes sentis différents ; en fait, nous savions autre chose. Et, ainsi, nous sommes devenus de fervents adeptes de la prière et de la méditation. Nous avons découvert que la même chose peut arriver à quiconque tente l’essai. On dit avec raison que les seules personnes, qui se moquent de la prière, sont celles qui ont jamais suffisamment tenté d’y recourir.
Douze Etapes - 11ème Etape

mardi 7 juillet 2009

Point de vue de Bill - Page 188

Survivre aux épreuves
Nous croyons que tout système qui combat l’alcoolisme, en proposant de mettre le malade à l’abri de toute tentation, est voué à la faillite. Si l’alcoolique lui-même, essaie de se mettre à l’abri de toute tentation, il pourra rester sobre pendant un certain temps, mais finira le plus souvent par une rechute pire que toutes les autres. Nous avons essayé ces méthodes. Ces tentatives de réaliser l’impossible se sont toujours soldées par un échec. Voici notre solution : se libérer de l’alcool et non le fuir.
Alcooliques Anonymes - chapitre 7
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« La foi sans les œuvres est une foi morte ». C’est tragiquement vrai pour les alcooliques. Car, si l’un d’entre eux néglige de perfectionner et d’élargir sa vie spirituelle par le dévouement et l’abnégation envers les autres, il ne pourra survivre aux épreuves et aux dépressions certaines qui l’attendent. S’il n’agit pas, il boira sûrement à nouveau, et, s’il boit, il mourra certainement. Et alors la foi sera, en effet, morte.
Alcooliques Anonymes - chapitre 1

lundi 6 juillet 2009

Point de vue de Bill - Page 187

Discourir ou agir
Il est rarement sage, en revenant vers un individu encore affecté par les injustices que nous lui avons fait subir, de lui annoncer que nous sommes désormais tournés vers la religion. En boxe, cela s'appelle aller de l'avant sans penser aux conséquences. Pourquoi nous exposer à nous faire traiter de fanatiques ou de raseurs religieux ? Nous pourrions gâcher toute chance éventuelle de livrer un message positif. Par ailleurs, notre interlocuteur ne pourra qu'être impressionné par notre désir sincère de réparer le tort que nous lui avons causé. Il sera plus intéressé par notre démonstration de bonne volonté que par le récit de nos découvertes spirituelles.
Les Alcooliques Anonymes - pages 70-71

dimanche 5 juillet 2009

Point de vue de Bill - Page 186

La seule condition ...
Dans la troisième Tradition, voici ce qui est vraiment dit à chaque buveur immodéré : "Dès que tu te dis toi-même membre des A.A., tu l'es. C'est à toi de te déclarer membre ; personne ne peut te l'interdire. Peu importe qui tu es, peu importe la profondeur de ta déchéance, peu importe la gravite de tes problèmes émotifs, ou même de tes crimes, nous ne pouvons te refuser l'entrée des A.A. Nous voulons seulement nous assurer que tu bénéficies comme nous de la grâce unique de la sobriété.
Les 12 Etapes et les 12 Traditions - page 157
***
Nous n'entendons pas refuser à qui que ce soit la chance de se rétablir de l'alcoolisme. Nous souhaitons être aussi accueillants que possible et ne jamais exclure personne.
Grapevine - août 1946

samedi 4 juillet 2009

Point de vue de Bill - Page 185

Boomerang
Quand j’avais dix ans, j’étais grand et gauche, et des enfants plus jeunes que moi m’entraînaient dans des querelles. Je me souviens d’en avoir souffert pendant plus d’un an, puis de m’être fermement décidé à vaincre.
Un jour, mon grand-père vint nous rendre visite et amena un livre sur l’Australie. Il me dit : « Ce livre raconte que personne d’autre qu’un aborigène australien n’est capable de fabriquer et de lancer un boomerang ».
« Ca y est », me dis-je, « je serai le premier homme en Amérique à fabriquer et à lancer un boomerang ». C’est tellement vrai, tout enfant peut avoir de telles idées. Elles peuvent persister deux jours comme deux semaines. Mais j’avais cette idée si bien en tête, qu’elle m’obséda durant six mois, jusqu’à ce que je fabrique un boomerang qui fit le tour du cimetière en face de la maison, et manqua frapper mon grand-père à la tête, en revenant.
Emotivement, j’avais commencé à fabriquer une autre sorte de boomerang, qui, plus tard, a failli me tuer.
AA comes of age - page 83

vendredi 3 juillet 2009

Point devue de Bill - Page 184

Face à l’adversité

La croissance dans le programme des A.A., sur le plan spirituel et émotionnel, ne dépend pas en fin de compte, tant du succès que de nos défaillances et de nos revers. Si tu te mets cela en tête, je pense que ta rechute aura pour effet de t’aiguillonner plutôt que de t’abattre.
Pour nous, les A.A., notre « bonne vieille adversité » est notre meilleure enseignante, sauf quand nous refusons d’avoir recours à son enseignement.
Lettre - 1958
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De temps à autres, tous, sommes victimes de critiques acerbes. Il est difficile de ne pas renvoyer la balle quand nous sommes blessés ou fâchés. Mais nous pouvons nous refréner et nous interroger. Ces personnes qui nous critiquent, ont-elles tort ou raison ? Si elles ont raison, nous pouvons reconnaître nos erreurs devant elles. Généralement, l’atmosphère s’en trouve détendue et permet une meilleure compréhension.
Supposons que nos détracteurs soient injustes. Nous pouvons alors essayer de les persuader calmement. S’ils persistent à tempêter, nous pouvons toujours leur pardonner - dans notre cœur. Peut-être que le sens de l’humour sera notre grâce salvatrice - ainsi nous pourrons pardonner et oublier.
Lettre - 1966

jeudi 2 juillet 2009

Point de vue de Bill - Page 183

Un observateur en alerte
J’ai passé plusieurs années stériles dans une situation appelée « observation en état d’alerte pour le bien du mouvement ». Je pensais que c’était toujours à moi de « rectifier le tir ». Rarement quelqu’un fut capable de me dire ce que j’étais supposé faire, et personne n’a jamais pu me dire clairement ce que je devais faire. J’ai dû apprendre à me tirer d’affaire par ma propre expérience.
En me mettant à « contrôler » les autres, je me suis souvent rendu compte que j’étais motivé par : la peur de ce qu’ils faisaient, le pharisianisme, voire une intolérance manifeste. En conséquence, je n’ai que rarement réussi à corriger quoi que ce soit ; je n’ai fait, avec mes ressentiments, qu’élever des barrières qui ont coupé toute possibilité de suggestion, d’exemple, de compréhension et d’amour.
Lettre - 1945
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Les A.A. disent souvent : « Nos chefs ne gouvernent pas, ils dirigent par l’exemple » Si nous voulons exercer une influence salutaire sur les autres, nous devons mettre en pratique ce que nous prêchons et même oublier de prêcher. Le bon exemple serein parle de lui-même.
Lettre - 1966

mercredi 1 juillet 2009

Point de vue de Bill - Page 182

La réalité des expériences spirituelles

Peut-être opposerez-vous à l’image divine d’une expérience spirituelle authentique, la question de l’hallucination. Je doute que personne ait jamais défini de façon indiscutable ce qu’est l’hallucination. Il est toutefois certain que tous ceux qui ont bénéficié de l’expérience spirituelle en proclament la réalité. La meilleure preuve de cette réalité sont les fruits qui en résultent. Ceux qui ont été gratifiés de ce don en ont été transformés, et presque toujours dans le sens d’une amélioration, ce qui peut difficilement être affirmé pour des hallucinés.
Certains pourraient penser que je suis présomptueux quand j’affirme que mon expérience personnelle est réelle ? Quoi qu’il en soit, je peux témoigner que dans ma propre existence comme dans celle d’innombrables autres, les fruits de cette expérience ont été réels et les bienfaits incalculables.
Causerie - 1960