Lorsque
nous avons commencé à boire, prendre un verre apportait des résultats
anticipés. L’habitude étant suffisamment implantée, nous en venions à croire
qu’un verre donnait toujours satisfaction, qu’il se soit agi du besoin de nous
conformer à un rite religieux, d’étancher notre soif, de souligner un évènement
social, de nous détendre, de nous stimuler ou de nous procurer un quelconque
plaisir.
Par
exemple chaque fois qu’on lui offre un verre, il est facile à un Finlandais de
55 ans de se rappeler l’époque de sa jeunesse où un coup de vodka ou
d’eau-de-vie consommé par temps froid provoquait une bouffée de chaleur.
Une
jeune femme y verra plutôt une élégante coupe de champagne en cristal, des
décors enchanteurs, une nouvelle garde-robe, un nouvel amant. Une autre
personne se remémorera le coup pris à même le goulot d’une bouteille cachée
dans un sac brun tendu par son voisin, un barbu en jeans, alors que la musique
rock résonnait sous un éclairage psychédélique
qui projetait ses rayons dans des nuages de fumée mystérieuse,
provoquant l’hystérie générale.
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