La
deuxième nuit suivant l’opération, elle a demandé au médecin de lui administrer
une autre dose de morphine, alors qu’elle en avait déjà eu deux.
« Etes-vous souffrante ? » lui demanda-t-il.
« Non », répondit-elle. Puis elle
ajouta tout à fait innocemment : « Mais je pourrais le devenir tout à
l’heure ».
Au
sourire amusé de son médecin, elle a compris toute la portée de sa réponse.
D’une quelconque et mystérieuse façon, son esprit et son corps réclamaient déjà
la drogue.
Elle
a alors éclaté de rire, a passé outre son désir de morphine et n’en a plus jamais
ressenti le besoin. Cinq ans après cette anecdote, elle est toujours sobre et
se porte bien. Elle raconte parfois cet épisode lors d’assemblées des AA pour
illustrer sa conviction de la « prédisposition à la dépendance » pour
toute personne ayant eu un problème d’alcool, et cela même en période de
sobriété.
C’est
pourquoi nous nous assurons que notre médecin ou notre dentiste comprennent
bien nos antécédents personnels et soient assez familiers avec le problème de
l’alcoolisme pour reconnaître les risques que nous encourons avec les
médicaments.
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