Le vœu (la condition requise pour en être
membre)
Bill Wilson, dans le Grapevine,
constatait :
« La porte de nos locaux AA est grande ouverte et celui qui la franchit
et qui commence à faire quoique ce soit qui ait trait à son problème, celui-là
est considéré comme un membre des Alcooliques anonymes. Il ne signe rien, ne
consent à rien, et ne promet rien. De même, nous ne lui demandons rien. Il est
des nôtres s’il se déclare ainsi. Nous ne voulons refuser à personne la chance
de se rétablir de l’alcoolisme. Nous souhaitons être aussi accueillants que
possible, jamais rebutants. »
Cette affirmation de Bill Wilson demeure
la clef de voûte des principes AA. A quelques exceptions près, il n’y a jamais
eu de registre des membres comme il en existait chez les Washingtoniens. Il
semblerait qu’un vœu qui leur était caractéristique, est un engagement plus que
fâcheux chez des alcooliques et les Washingtoniens le présentaient comme l’un
de leurs points forts.
La Troisième Tradition de AA stipule
que : « La seule condition pour en être membre est un désir d’arrêter
de boire », affirmation que quiconque peut être membre et que le vœu
d’abstinence n’est pas un pré-requis.
Les Washingtoniens demandaient
l’abstinence, mais celle-ci une fois acquise, ils n’avaient pas de ligne de conduite
qui leur permettaient de vivre sans alcool. A l’inverse, le Big Book, pris dans
son ensemble, prodigue la base d’un nouveau mode de vie pour l’alcoolique en
voie de rétablissement. Il est aussi à noter que le Big Book dispense un
certain degré d’uniformité parmi les groupes AA. Le manque de littérature apte
à guider leurs membres a rendu vulnérable l’unité des Washingtoniens.
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