Je commençais à réaliser que nous
sommes tous dans le même bateau : ou bien nous nous soignons mutuellement
ou bien nous coulons et nous mourons. C’était mon réconfort, et mon assurance
qu’atteindre la sobriété était chose possible. Comme les plus anciens membres
de la fraternité, je devais vivre l’expérience d’un membre qui rechute. Je
devais connaître la tristesse d’observer l’horreur et la peur du « Est-ce
que ce sera mon tour la prochaine fois ? » Je pensais à ces mots
terrifiants du Gros Livre, au chapitre trois : « Il y a des moments
où l’alcoolique se trouve mentalement démuni devant le premier verre. » (Big Book – 4ème édition
– page 49)
Ce fut le groupe qui m’entoura de
ses soins ; ce fut aussi le groupe qui me montra que l’alcool peut menacer
l’individu, mais ne peut pas détruire notre bien-être commun. Mon groupe prit
de l’ampleur au fur et à mesure de ma progression dans la Fraternité. Son
amitié était si profonde que j’en voulais de plus en plus. C’est pourquoi j’ai
assisté à des conventions dans le monde entier. Plus je progressais, plus
l’idée que je me faisais de la Fraternité s’élargissait. Notre bien-être commun
devenait non seulement plus évident, mais plus souhaitable.
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