Une fureur très utile
Il y a quelques mois ma thérapeute m’a
aidé de manière décisive dans un autre domaine. Au cours d’une séance en tête à
tête, j’en arrivai de parler de ma fureur et de ma haine envers Dieu. Pendant trente
ans, j’avais vécu l’enfer, l’enfer de l’alcool et de la dépendance chimique. Même
les dix premières années de mon abstinence furent terribles.
Etats de peur et de panique,
troubles du sommeil, profondes dépressions, migraines douloureuses, bref une
vie ne valant pas la peine d’être vécue. Beaucoup de choses avaient changé de
manière décisive, mais ces quarante années furent vraiment affreuses. Manifestement,
c’était le chemin que j’avais eu à emprunter, celui qui pour moi était
incontournable. Mais fallait-il que ce soit aussi terrible ? Le prix à
payer n’aurait-il pas pu être un peu plus bas ? Pourquoi Dieu n’avait-il
pas trouvé pour moi une route un peu plus facile ? Ces quarante années de
souffrance, de haine envers Dieu, je les exprimai en hurlant si fort que j’en
restai aphone pendant trois jours …
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