Au cours
des trois dernières années, tout en faisant des chassés-croisés avec le
Mouvement, l’alcool a noyé toutes mes raisons de ne pas avoir besoin des AA. Un
soir, assis seul dans mon appartement, je comptais ma fortune – quatre-vingt-neuf
cents. Il n’y avait plus de nourriture. Est-ce que je devrais dépenser
quatre-vingt-neuf cents pour une autre bouteille de vin ?
Oui, il
le fallait ! Il me serait impossible, le lendemain matin, d’affronter les
gens sans un verre d’alcool. Par contre, je n’aurais pas à faire face aux gens
le lendemain matin car je n’avais plus d’emploi, plus d’épouse pour me narguer,
plus d’enfants pour me quémander de l’argent pour l’école.
Que pouvais-je
faire ? A ce moment-là, à bout de force, je refusais même de tenter de
trouver une solution. Dans un geste désespéré, souhaitant qu’Il soit à l’écoute,
je me suis agenouillé à côté de ma bouteille de vin vide et, bien simplement, j’ai
prié : « Mon Dieu, de grâce, aidez-moi ».
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