En
plusieurs occasions, je m’étais moqué de l’aspect spirituel de notre programme,
en disant que ces bondieuseries ne valaient que pour les faibles et les
hypocrites. Mais cette fois-là, ce fut différent. Après ma dernière cuite, je
savais que si je continuais à boire, ce serait la folie ou la mort. Cette
fois-là j’ai prié. J’ai compris, je ne sais trop comment, que s’il y avait une Puissance supérieure à
moi-même capable de me délivrer de la souffrance, il me fallait essayer de La
trouver.
A mon
quarante-cinquième jour d’abstinence retrouvée, je suis retourné à ma petite
chambre du centre-ville de Toronto et j’au sombré dans un état de dépression
qu’aucun mot ne saurait décrire. J’avais l’impression que mon corps était
complètement séparé de mon âme. J’ai vu plus clairement que jamais la futilité
de mon existence, et la destruction causée par mon orgueil et mon entêtement à
m’imaginer que je pouvais prendre « juste quelques verres ». J’en
étais rendu au stade où je ne pouvais plus continuer seul, ivre ou abstinent.
C’était, mes amis, une solitude que j’espère ne jamais oublier.
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