Soyons réalistes : au sein du
milieu carcéral, de sérieuses difficultés s’opposent à la prise de conscience
de la problématique qu’engendre l’alcool. D’abord, parce que les effets
destructeurs de l’alcool se manifestent à bien plus long terme et ne sont pas
aussi immédiats ni aussi évidents que ceux de la drogue ; mais aussi parce
que l’alcool est absent des centres pénitentiaires : « le buveur à
problème » qui s’ignore, qui se retrouve dans un tel milieu, n’est pas
confronté à la « tentation » de consommer de l’alcool. Avec le temps,
il finit par croire qu’il a résolu le problème. A mesure que les années
passent, la conviction que le problème a disparu s’installe, non seulement dans
l’esprit du buveur à problème, mais aussi dans celui de certains professionnels
du milieu pénitentiaire (cette constatation n’est pas un reproche : ces
professionnels sont simplement victimes de l’ignorance qui entoure la
problématique de l’alcool aux niveaux social et général).
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