Puis, un
sentiment de honte et de culpabilité m’a envahi. J’avais été un ivrogne. Il me
suffirait de prendre un verre d’alcool et je pourrais, moi aussi, coucher un
autre petit Jimmy sur le versant d’une colline comme celle-ci. Je n’avais même
pas à m’enivrer pendant un mois, une semaine, ou même une journée ; je n’avais
qu’à prendre un seul verre et je serais capable de tuer un enfant.
J’ai su
que je devais prendre un nouveau départ et qu’il devait commencer ici-même, pas
ailleurs. Je me devais d’oublier le passé et de ne pas me préoccuper de l’avenir.
Aussi longtemps que je m’accrochais au passé d’une main et que je m’agrippais à
l’avenir de l’autre, je n’avais plus de main pour saisir aujourd’hui. Il me
fallait donc commencer ici, tout de suite.
Lorsque je
suis retourné à mon groupe AA, les « joyeux hypocrites » m’ont paru
différents. J’ai commencé à découvrir de l’amour dans leurs yeux, une chaleur
comme je n’en avais jamais ressentie auparavant. J’en ai parlé à mon parrain
qui m’a répondu : « la raison pour laquelle tu vois de l’amour dans
les yeux de ces gens, c’est que tu commences à les aimer. L’amour que nous
voyons dans les yeux des autres n’est que le reflet du nôtre. Nous devons aimer
pour être aimé. »
Decatur, Georgia
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire