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vendredi 9 mai 2014

Littérature - Nous en sommes venus à croire

Lorsque j'ai recommencé à boire, après treize années d'abstinence, j'avais la conviction que les AA seraient toujours là si jamais les conséquences s'avéraient désastreuses. À ma grande surprise, l'effet de l'alcool fut presque imperceptible. Alors, pendant deux ou trois ans, il m'arriva de boire à l'occasion. La vie que je menais était tout à fait différente de celle que j'avais vécue quinze ans auparavant. Peu à peu, en me mentant adroitement, j'en vins à me convaincre que je m'étais trompé au sujet de mon alcoolisme. Pendant quelques, j'ai réussi à présenter l'image d'un buveur social. Il y eut des signes avant-coureurs d'une catastrophe, mais j'ai feint de les ignorer. Je savourais l'illusion de pouvoir contrôler la situation.


Ma vie spirituelle se détériora lentement ; les effets physiques et psychologiques de l'alcool n'étaient pas réellement manifestes et j'ai continué sur mon air d'aller pendant un certain temps. Mais inévitablement, le jour vint où je dus admettre que je ne pouvais ni diminuer les quantités considérables d'alcool que je prenais ni cesser de boire complètement. En désespoir de cause, je me fis hospitaliser. Sur mes dossiers, on écrivit : "alcoolique aigu". J'en avais bien sûr tous les symptômes, y compris les hallucinations. À ma sortie de l'hôpital, j'ai continué à boire, complètement obsédé par l'alcool.

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