« La Soixantième et le
Parc ? » J’étais étonnée car c’était un quartier très chic de New York.
« Certainement » dit Jim, « c’est là que la réunion a
lieu. »
Ainsi j’y suis allée et je l’ai
rencontré sur le perron d’une grande église ; tout ce que je pouvais voir
c’était des files de Cadillac garées dans la rue. Nous descendîmes dans la
salle et les personnes présentes me regardaient comme à toute autre réunion de
l’élite sociale de la ville. Il devait y avoir là une centaine de personnes, et
plusieurs orateurs semblaient venir de Long Island, un autre beau quartier.
J’ai certainement appris des choses
sur les alcooliques à cette réunion. J’étais très impressionnée par leurs
histoires et surprises que certains d’entre eux fussent si drôles alors que
d’autres étaient tristes. Une jolie femme au foyer parla de son
expérience : aussi bien des évènements comiques que des faits tragiques
survenus à cause de la boisson. Un autre jeune homme, qui paraissait avoir à
peine vingt-six ans, disait qu’il était alcoolique depuis l’âge de seize ans.
Son histoire était tragique. Mais lorsque quelqu’un parlait, c’était
ainsi : on riait des situations cocasses, et puis on était ému aux larmes
par la tristesse de leurs histoires. C’était triste mais il y avait tant
d’espoir dans cette salle ! »
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