Un certain
samedi soir, mon apitoiement a pris des proportions démesurées. J’en étais
arrivé là après deux mois d’abstinence et d’efforts pour suivre le programme. Mon
désir d’honnêteté était si grand qu’il me blessait. Il me fallait sans arrêt
combattre ma soif physique d’alcool. Qu’est-ce que j’en avais retiré ?
Rien. Une vie solitaire dans un logement misérable. Un travail que je
détestais. Un salaire à peine suffisant pour me permettre de déposer vingt-cinq
cents dans le panier des « non-contributions ».
Au diable
les efforts – aussi bien aller me saouler ! Je me suis dirigé vers mon bar
préféré au temps de mes dernières beuveries et inconsciemment je me suis trompé
trois fois de direction – dans un quartier que je connaissais très bien - et je
me suis retrouvé dans un club AA. Avant que je me rende compte que j’avais pris
la mauvaise route, j’étais déjà rendu devant la porte.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire