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dimanche 31 mai 2015

Littérature - "Vivre... sans alcool !"

Vous êtes libres d’en poser, si le cœur vous en dit, bien qu’à leur première v isite, les gens se contentent généralement d’écouter. La première fois que vous viendrez à une réunion des AA, vous serez fort surpris, comme tous les autres qui vous ont précédés ; la majorité des gens présents vous paraîtront normaux, en santé, relativement heureux et prospères ; ils n’ont pas la mine que les caricatures démodées donnent aux ivrognes, aux clochards ou aux abstinents secs et fanatiques. Bien plus, vous ne tarderez pas à découvrir un groupe d’amis joyeux, riant facilement surtout d’eux-mêmes. Rien ne vaut l’atmosphère chaleureuse d’une réunion des AA pour surmonter vos « gueules de bois » et vous aider à vous sentir mieux, beaucoup mieux.

samedi 30 mai 2015

Littérature - "Vivre... sans alcool !"

29 ASSISTER AUX REUNIONS DES AA Bien avant que ce livre soit écrit, des centaines de milliers d’alcooliques avaient découvert et éprouvé l’efficacité de chacune des suggestions proposées ici pour parvenir à vivre abstinents, de même que plusieurs autres non mentionnées ici. Nous y sommes arrivés non seulement par la lecture mais aussi par des échanges mutuels. Au début, nous avons surtout écouté. Il vous sera facile d’en faire autant, sans frais et sans aucun « engagement ». Nous nous sommes tout simplement rendus aux réunions des Alcooliques Anonymes. Il s’en tient plus de cinq millions par année, dans près de cent cinquante pays du monde. Et rappelez-vous qu’il n’est pas obligatoire de devenir membre pour assister à une réunion des AA. Si vous désirez seulement vous enquérir au sujet des AA, vous êtes parfaitement bienvenus d’assister aux réunions en observateurs muets. Vous n’êtes pas tenus de révéler votre nom et vous pourrez même donner un nom d’emprunt. Les AA sont compréhensifs et de toute façon, ne tiennent aucun registre de leurs membres ou des visiteurs de leurs réunions. Vous n’aurez ni à signer votre nom ni à répondre à aucune question.

vendredi 29 mai 2015

Littérature - "Vivre... sans alcool !"

Les brochures AA world Services, Inc., publie également plusieurs brochures traitant de divers aspects des AA et des buts spécifiques de certains groupes. Toutes ont été rédigées avec soin sous l’étroite surveillance de représentants des AA venus de toutes les régions des Etats-Unis et du Canada, de sorte qu’elles reflètent le consensus le plus étendu possible sur la pensée des AA. Il est impossible de comprendre tout le fonctionnement des AA si on n’est pas familier avec toutes ses publications, y compris les brochures. (La liste apparaît en dernière page.) En outre, le Bureau des Services Généraux des AA publie un bulletin trimestriel, le Box 4-5-9, et plusieurs autres périodiques, de même qu’un compte-rendu des délibérations de l’Assemblée annuelle de la Conférence des Services généraux des AA. De nombreux membres des AA commencent et terminent leur journée par un moment de silence réservé à la lecture de quelques pages de documentation AA. Une lecture attentive de livres et de brochures des AA équivaut pour plusieurs membres à une « réunion imprimée », et offre éventail d’informations et d’inspiration aux AA à nul autre pareil. Toute consultation écrite ouvre la voie à la pensée des AA et éloigne d’un premier verre. C’est pourquoi plusieurs membres ont toujours une publication des AA à portée de la main, non seulement non seulement parce que sa lecture aide à chasser les tentations de boire, mais aussi parce qu’elle permet d’occuper et de délasser l’esprit lors de périodes creuses. On peut toujours se procurer la documentation en s’adressant comme suit : Services mondiaux des Alcooliques Anonymes Inc., 230 boul Henri-Boussara Est, bureau 100, Montréal, Québec Canada, H3L 1B8.

jeudi 28 mai 2015

Littérature - "Vivre... sans alcool"

« Transmet-le » Cette biographie d’un fondateur des AA porte le sous-titre l’histoire de Bill Wilson et la façon dont le message des AA s’est répandu dans le monde. Elle retrace aussi le développement du Mouvement. « Nous en sommes venus à croire » Ce livre, sous-titré Des membres racontent leur expérience spirituelle chez les AA, donne l’interprétation « d’une puissance plus forte que nous-mêmes » de 75 membres des AA. Elle s’échelonne des conceptions religieuses orthodoxes jusqu’à celles des humanistes et des agnostiques. « Réflexions quotidiennes » : Réflexions de membres des AA à l’intention de tous les membres Les membres des AA s’inspirent de leurs citations préférées tirées des publications des AA. Une réflexion pour chaque jour de l’année. AA in Prison : Inmate to Inmate (en traduction) Un recueil de 32 témoignages publiés antérieurement dans le AA Grapevine racontant l’expérience d’hommes et de femmes qui ont trouvé AA en prison.

mercredi 27 mai 2015

Littérature - "Vivre... sans alcool !"

« Le mouvement des AA devient adulte » Ce bref historique raconte les débuts et la croissance de notre Mouvement au cours de ses vingt premières années. On y relate l’histoire courageuse d’un petit groupe d’anciens ivrognes, jadis sans espoir qui, contre toute probabilité, se sont finalement retrouvés au sein d’un mouvement d’une envergure mondiale et d’une efficacité reconnue. « Réflexions de Bill » Ce livre est un recueil des passages les plus substantiels, tirés autant de sa volumineuse correspondance personnelle, que des autres écrits de Bill W. « Dr Bob et les pionniers » L’histoire d’un des fondateurs des AA est entremêlée avec les souvenirs des premiers membres du Midwest, la plupart du temps, dans leurs propres mots.

mardi 26 mai 2015

Littérature - "Vivre... sans alcool !"

« Les Douze Etapes et les Douze Traditions » Dans ce livre également écrit par Bill W. ; on étudie à fond la philosophie des AA. (On l’appelle parfois le « Douze Douze ».) Les membres qui veulent approfondir sérieusement le programme de rétablissement des AA y recourent en parallèle avec le Gros Livre. Ecrit treize ans après la publication de « Alcooliques Anonymes », cet ouvrage moins volumineux décrit les principes du comportement des AA, tant celui des individus que celui des groupes. Les Douze Etapes, guide de la croissance personnelle, avaient été plus sommairement commentées dans le Gros livre ; les principes concernant les groupes, les Douze Traditions des AA, se sont cristallisées avec l’expérience après la publication du premier livre. Ils caractérisent notre Mouvement, lui conférant une personnalité unique tout à fait différente des autres associations.

lundi 25 mai 2015

Littérature - "Vivre... sans alcool !"

Les membres désignent souvent « les Alcooliques Anonymes » comme le « Gros livre », sans cependant le comparer à un texte sacré. On avait d’abord projeté d’en faire un livre plutôt modeste, mais dès sa première impression (1939), en raison de l’épaisseur du papier, il apparut énorme, à la surprise générale, et par plaisanterie, on l’a surnommé le « Gros livre ». La partie essentielle, dont les onze premiers chapitres, est de la main même de Bill W., un des fondateurs des AA. Le livre contient aussi des récits personnels de plusieurs membres tels qu’ils les ont eux-mêmes écrits, et divers appendices sur des sujets additionnels. Au début, il suffisait de la simple lecture du livre pour amener certaines personnes à l’abstinence, alors qu’il n’existait que quelques groupes des AA dans le monde. Il en est encore ainsi pour certains alcooliques vivant en des régions isolées ou sur des bateaux naviguant en mer. Les lecteurs assidus de ce livre reconnaissent qu’ils y découvrent une signification plus profonde qui leur avait échappé lors d’une première lecture rapide.

dimanche 24 mai 2015

Littérature - "Vivre... sans alcool !"

Il y a sept livres des AA, en plus de trois autres publications de format identique à celui-ci. « Les Alcooliques Anonymes » Ce livre renferme les principes fondamentaux de l’expérience des AA. Comme nous le savons, il est à l’origine du Mouvement des AA, ayant été rédigé avec le concours d’une centaine d’alcooliques qui ont appris à s’aider mutuellement à demeurer abstinents. Au terme de quelques années d’abstinence, ils ont consigné par écrit le récit de leurs expériences auquel on a donné ce titre. C’est alors qu’on a commencé à désigner notre Mouvement du titre du livre, soit « les Alcooliques Anonymes ». Il relate l’expérience originale des AA par ceux-là mêmes qui l’ont vécue avant de la rédiger. Qu’on s’y réfère souvent ou à l’occasion, il est la pierre angulaire de toute la philosophie des AA. La plupart des membres s’en procurent un exemplaire dès leur arrivée au Mouvement, afin de puiser à la source les idées fondamentales des AA plutôt que de les obtenir indirectement ou de personnes interposées.

vendredi 22 mai 2015

Littérature - "Vivre... sans alcool !"

28 LIRE LE MESSAGE DES AA Pour les êtres humains, nous a-t-on enseigné, la meilleure façon d’apprendre les choses consiste à les voir, à les toucher aussi bien qu’à les entendre ; les lire renforce encore davantage leur imprégnation dans l’esprit humain. Il existe plusieurs bonnes publications sur l’alcoolisme, comme de moins recommandables. Il peut aussi être avantageux de faire certaines autres lectures, même si les AA n’endossent ou ne contestent aucune publication. Nous possédons les nôtres tout simplement. Même des alcooliques ayant très peu lu auparavant s’absorbent des heures durant dans la documentation des AA. A n’en pas douter, pour acquérir une vue directe d’ensemble et de la philosophie des AA, il est de beaucoup préférable de recourir à la lecture au lieu de se contenter du ouï-dire occasionnel.

jeudi 21 mai 2015

Littérature - "Vivre... sans alcool"

Il est bien reconnu aujourd’hui que la puissance de la volonté en elle-même n’est pas plus efficace pour guérir de l’alcoolisme que du cancer. Notre expérience répétée le confirme abondamment. La plupart l’ont essayé seuls dans l’espoir de diminuer ou d’arrêter de boire, sans succès dans un sens ou dans l’autre. Malgré cela, il nous a été pénible d’admettre que nous avions besoin d’aide. Pour nous, il s’agissait d’un signe de faiblesse car nous étions sous l’empire d’un autre mythe. Nous nous sommes finalement demandé : « Ne serait-il pas plus logique de rechercher une source d’énergie plus grande que la nôtre et d’y puiser plutôt que persister dans nos efforts solitaires qui se sont si souvent avérés inefficaces ? » Nous persistons à croire qu’il n’est pas très astucieux de tâtonner dans le noir alors qu’il suffit d’allumer une lampe pour s’éclairer. Nous ne sommes pas devenus abstinents uniquement par nous-mêmes. D’ailleurs ce n’est pas la façon dont nous avons appris à le rester. Pas plus que le plein épanouissement d’une vie sobre n’est le propre d’une seule personne. Dès que nous avons pu substituer quelques idées nouvelles à nos anciennes, même à titre temporaire, nous avions déjà enclenché le départ vers une nouvelle vie plus heureuse et plus saine. Ce résultat s’est produit pour des milliers d’alcooliques, comme nous, qui croyaient profondément que c’était possible.

mercredi 20 mai 2015

Littérature - "Vivre... sans alcool"

Faiblesses ? Il faut nécessairement une forte dose de courage pour affronter cette dure vérité, sans rien oublier ni camoufler par des excuses ou des illusions. (Bien qu’il n’y ait pas matière à se vanter, plusieurs admettent candidement que nous étions les champions mondiaux dans l’art de nous illusionner). Les préjugés, ont aussi compliqué le processus de notre rétablissement de l’alcoolisme. Comme des millions d’individus qui ont vu quelqu’un boire jusqu’à en mourir, nous nous sommes demandé pourquoi cette personne n’exerçait pas sa force de volonté pour arrêter. Voilà une autre idée dépassée qui persiste depuis notre tendre enfance, alors qu’on nous a présenté des héros à la force surhumaine comme modèles. Il y avait aussi cette légende entretenue par la famille ou le voisinage au sujet de ce cher oncle Joseph. Réputé comme viveur et fêtard pendant des années, il renonça soudain au vin, aux femmes et à la noce vers la cinquantaine pour devenir un modèle d’honnêteté et de droiture sans jamais toucher à une goutte d’alcool. On s’illusionne dangereusement en, croyant en toute naïveté pouvoir en faire autant. Nous ne sommes que nous-mêmes, sans plus, et non des héros. (Nous ne sommes pas non plus comme grand-père qui, à quatre-vingt-dix ans, buvait toujours son litre quotidien.)

mardi 19 mai 2015

Littérature - "Vivre... sans alcool"

Du point de vue médical, boire équivaut à consommer une drogue ; l’ivresse résulte de sa consommation excessive. Son usage abusif nous expose, directement ou indirectement, à des problèmes de toute nature : physique, psychologiques, domestiques, sociaux, financiers, professionnels. Plutôt que de nous arrêter à penser à ce que l’alcool nous a causé, nous commençons à nous soucier de ce qu’il cause à d’autres. Nous avons découvert que peut souffrir « d’alcoolisme » tout buveur aux prises avec des troubles divers dus à l’alcool. Cette maladie frappe sans tenir compte de l’âge, de la religion, du sexe, de l’intelligence, de la race, de l’équilibre mental, de l’occupation, de la situation familiale, de la condition physique, des habitudes alimentaires, du statut économique ou social ou du tempérament en général. La question n’est pas de savoir combien ou comment vous buvez, quand et pourquoi, mais bel et bien quel effet l’alcool produit sur votre comportement et avec quel résultat. Avant de pouvoir identifier notre propre maladie, nous avons dû nous départir de ce mythe anachronique voulant que ce soit une marque de faiblesse avilissante que d’admettre que nous ne pouvions plus maîtriser la situation (si jamais nous en avions été capables).

lundi 18 mai 2015

Littérature - "Vivre... sans alcool"

Suivant une description scientifique, l’alcool n’est pas seulement une boisson savoureuse qui étanche la soif, mais une drogue qui altère la lucidité. On la retrouve non seulement dans les boissons, mais aussi dans certains aliments et médicaments. Et maintenant, selon les récentes découvertes, les médias nous informent presque quotidiennement qu’elle cause également des ravages physiques encore insoupçonnés (au cœur, au sang, à l’estomac, au foie, à la bouche, au cerveau, etc …) Les pharmacologues et d’autres spécialistes en toxicomanie soutiennent aujourd’hui qu’on ne doit plus considérer l’alcool comme un produit tout à fait sûr et inoffensif, qu’il soit pris comme breuvage, stimulant, sédatif, tonique ou tranquillisant. D’autre part, l’alcool par lui-même ne cause pas directement et dans tous les cas un tort physique ou une dégradation mentale. Il semble bien que la plupart des gens peuvent en faire un usage modéré sans se nuire ou nuire à d’autres.

dimanche 17 mai 2015

Littérature - "Vivre... sans alcool"

Lorsque nous avons entendu pour la première fois le mot « alcoolique », nous l’avons associé exclusivement à ces hommes âgés, déguenillés, tremblotants et répugnants, que nous avons vus mendiants ou ivres morts dans les quartiers mal famés. Les gens bien informés savent aujourd’hui que ces notions sont absurdes. Néanmoins, lors de nos premiers efforts vers l’abstinence, ces notions dépassées et sordides n’étaient pas tout à fait dissipées de notre esprit. Elles nous embrouillaient, rendant la vérité difficile à percevoir. Mais nous en sommes venus à accepter de croire qu’il était possible que certaines de ces idées pouvaient être un tant soit peu erronées, ou du moins, qu’elles ne reflétaient plus exactement notre expérience personnelle. Lorsque nous avons consenti à regarder en face notre expérience et à écouter l’opinion des autres, nous avons eu accès à un vaste éventail d’informations que nous n’avions jamais considérées attentivement jusque-là.

samedi 16 mai 2015

Littérature - "Vivre... sans alcool"

Notre attitude envers l’alcool peut avoir été simplement un automatisme, un genre de conformisme inconscient à l’opinion générale. Pour la majorité des gens, l’alcool fait partie intégrante de la vie sociale, comme passe-temps inoffensif et agréable entre amis à certaines occasions et à certains endroits spécifiques. Pour d’autres, l’alcool accompagne obligatoirement un bon repas. Mais, aujourd’hui, nous nous demandons : est-ce vraiment impossible sans alcool, de jouir des plaisirs de l’amitié et de la bonne chère ? Notre propre façon de boire a-t-elle été un atout pour nos relations sociales ? Notre goût de la fine cuisine en a-t-il été amélioré ? La notion d’ivresse produit des réactions encore plus fortes, favorables ou non. S’enivrer est considéré, soit comme une partie de plaisir, soit comme une déchéance. L’idée même de s’enivrer répugne à bien des gens pour différentes raisons. Quant à nous, nous recherchions cet état, non seulement parce que les gens s’attendaient à nous voir ivres et que nous en aimions la sensation, mais aussi parce que les vedettes l’avaient glorifié. Certains sont intolérants envers ceux qui ne s’enivrent jamais ; d’autres méprisent ceux qui s’enivrent trop. Jusqu’ici, les découvertes médicales contemporaines ont exercé bien peu d’influence sur ces attitudes.

vendredi 15 mai 2015

Littérature - "Vivre... sans alcool"

Il nous est maintenant possible d’évaluer l’utilité et la véracité d’une pensée grâce à un critère extrêmement précis. Nous pouvons nous dire : « Voilà exactement ma façon de penser lorsque je buvais. Est-ce bon pour ma sobriété ? Penser ainsi me convient-il aujourd’hui ? » Beaucoup de nos vieilles idées, spécialement celles au sujet de l’alcool, de sa consommation, de l’ivresse et de l’alcoolisme (ou si l’on préfère, de la consommation maladive) se révèlent maintenant inutiles ou même destructrices, et c’est un immense soulagement que d’en être débarrassé. Il suffira peut-être de quelques exemples pour illustrer notre consentement à nous défaire de nos vieilles et inutiles conceptions. Pour plusieurs d’entre nous, boire à l’adolescence était la preuve que nous n’étions plus des enfants, ou que nous étions assez adultes, évolués, sages ou aguerris pour défier nos parents ou toute autre autorité. L’alcool, pour bon nombre, est étroitement relié à l’amour, à la sexualité et à la musique, ou au succès en affaires, au snobisme des vins ou au luxe du « jet set ». Lorsque l’on parle d’alcool à l’école, c’est souvent pour souligner les menaces qu’il représente pour la santé et le permis de conduire, sans plus. Et bien des gens demeurent persuadés que tout usage d’alcool est immoral, qu’il conduit directement au crime, à la misère, à la déchéance et à la mort. Que nos opinions à l’égard de l’alcool aient été positives ou négatives, elles étaient souvent catégoriques et plus émotives que rationnelles.

jeudi 14 mai 2015

Littérature - "Vivre... sans alcool"

27 ABANDONNER SES VIEILLES CONCEPTIONS Les notions si profondément enracinées dans nos vies lorsque nous buvions ne disparaissent pas par magie dès que nous replaçons les bouchons sur les bouteilles. Le temps du bon vin et des « Chevaliers de la Table ronde » est peut-être révolu, mais la maladie demeure. Nous avons trouvé thérapeutique de chasser de nombreux vieux préjugés dès qu’ils refont surface ; et ils ressurgissent, encore et encore. Nous cherchons à atteindre un état de relaxation et à briser les chaînes qui nous lient à notre ancienne façon de penser. Les anciennes façons de pensée et les idées qu’elles engendraient entravent notre liberté. Vues d’un œil nouveau, nous réalisons qu’elles ne servent qu’à nous appesantir et ne sont d’aucune utilité. Rien ne nous oblige à les conserver, à moins que la preuve ne soit faite, après examen, qu’elles sont toujours valables et encore profitables.

mercredi 13 mai 2015

Littérature - "Vivre... sans alcool"

Parler ainsi de nous-mêmes avec aisance démontre que nous n’avons rien à cacher, que nous n’éprouvons aucune gêne à nous rétablir de notre maladie et aide à nous revaloriser. De telles déclarations allègent des anciens stigmates injustement, infligés aux victimes de notre maladie par des ignorants et aident à substituer une perception plus réaliste aux notions passées et stéréotypées d’ « un alcoolique ». Soit dit en passant, de pareils aveux pourront très souvent inciter une autre personne désireuse de surmonter un problème d’alcool à rechercher de l’aide. Un dernier mot au sujet de ces occasions de boire. Certains alcooliques plus audacieux, lorsque l’incitation à boire devient pressante au point d’en être désagréable, s’excusent sans plus de cérémonie et quittent les lieux, sans se soucier de l’opinion des autres. Après tout, c’est notre vie qui est en jeu. Nous devons simplement prendre tous les moyens nécessaires pour protéger notre santé. Peu nous importe ce que les autres en pensent.

mardi 12 mai 2015

Littérature - "Vivre... sans alcool"

Nous préférons naturellement avoir le privilège de nos propres choix, en privé et d’une manière discrète, sans avoir à l’étaler sur la place publique. Mais en devenant trop sensibles aux paroles ou aux gestes des autres, nous ne parvenons qu’à nous blesser nous-mêmes. Il vaut mieux essayer de faire bonne contenance en attendant que le moment passe. L’incident est généralement oublié en moins de cinq minutes. Redevenus calmes, plus tard, il nous sera possible d’expliquer que nous apprécions sincèrement leur sollicitude mais que nous préférons expliquer nous-mêmes nos propres attitudes. Nous pourrions ajouter que nous aimerions nous entraîner à l’autonomie personnelle dans les situations sociales, pour empêcher qu’une autre personne ne s’inquiète à notre sujet lorsque laissés à nous-mêmes. Après quelques temps, nous accédons à un état de paix profonde avec nous-mêmes et avec notre abstinence ; nous sommes assez dégagés pour avouer l’exacte vérité, c’est-à-dire que nous sommes des « alcooliques rétablis », ou que nous sommes membres des AA. Une telle révélation sur notre propre compte faite confidentiellement, de personne à personne, n’offense en rien la tradition des AA de l’anonymat, qui suggère de ne rien révéler

dimanche 10 mai 2015

Littérature - "Vivre... sans alcool"

Un autre incident s’est déjà produit pour plusieurs d’entre nous. Il n’est pas particulièrement sérieux ou alarmant, mais son récit pourra néanmoins vous éviter d’être bouleversés si jamais vous y étiez exposés. De temps à autre, un ami ou un membre de notre famille, bien inspiré et bien intentionné, déclare haut et fort devant tout le monde que nous avons arrêté de boire, croyant seulement nous aider, nous met ainsi dans l’embarras si nous n’avons pas assez d’aplomb pour dominer la situation. Par exemple, la femme non alcoolique, dans la crainte fort compréhensible que nous puissions boire à nouveau et dans son désir excessif de nous protéger, échappera : « Il a cessé de boire ». Ou un ami zélé signalera sans réfléchir notre abstinence en désignant du doigt l’unique verre de jus de tomate sur le plateau de consommations en disant : « Celui-là, c’est pour toi ». C’est très gentil à eux de vouloir nous aider et il faut n’y voir que leur bonne volonté. En toute justice, on ne peut s’attendre à ce qu’ils comprennent immédiatement ce que nous ressentons. Certains d’entre nous ne peuvent même pas, de toute manière, identifier leur véritable état d’âme tant qu’ils ne sont pas parvenus à une certaine période d’abstinence et qu’ils n’ont pas atteint une certaine maîtrise personnelle.

samedi 9 mai 2015

Littérature - "Vivre... sans alcool"

Prendre place à une table jonchée de vin lors d’un banquet solennel ne pose aucun problème particulier. Il suffit de retourner un verre pour signifier notre abstention à tout garçon de table ou maître d’hôtel avisé, même en Europe, royaume du vin. Comme substitut, nous demandons une eau de seltz ou une autre eau minérale gazeuse. Ainsi, lorsqu’un toast est proposé, presque personne ne nous remarque quand nous levons notre verre, quel que soit le contenu. Après tout, n’est-ce pas le geste symbolique amical plutôt que la présence d’alcool dans un verre ou coupe d’amitié qui donne à un toast sa valeur véritable ? Personne n’est obligé de répondre à des questions impolies ou indiscrètes. Lors des rares occasions où l’on nous en pose, nous pouvons soit les ignorer, les contourner finement ou changer de sujet. Le cas échéant, rappelez-vous que, malgré les apparences, nous sommes des centaines de milliers d’alcooliques rétablis à nous ranger de votre côté, et à très bien comprendre le défi que vous relevez et vos raisons de le faire. Même si nous ne sommes pas présents de corps, nous pouvons vous assurer de notre soutien, autant de cœur que d’esprit.

jeudi 7 mai 2015

Littérature - "Vivre... sans alcool"

Il est généralement suffisant de déclarer : « J’y suis allergique ». A vrai dire, en termes purement scientifiques, nous disent maintenant les spécialistes, l’alcoolisme n’est pas vraiment une allergie. Il n’en reste pas moins que le terme « allergie » caractérise assez fidèlement notre état qui ne tolère aucune consommation d’alcool sous peine de conséquences désastreuses. Lorsque nous invoquons cette raison, elle produit ordinairement l’effet désiré, à savoir qu’on accepte le fait de notre abstinence momentanée et qu’on cesse de nous interroger sur ce sujet. Lorsque l’on nous demande ce que l’on désire boire, il est très convenable et tout à fait sensé de demander tout de suite une boisson non alcoolisée et de l’accepter avec empressement, même si ce n’est pas ce que l’on préfère. Nous pouvons prendre une eau gazeuse, un jus de fruit ou de légume, ou tout autre breuvage non toxique d’usage courant. (Nous pouvons feindre de boire, si vraiment le goût nous déplaît ou que nous n’avons pas soif.) Ceci nous met à l’aise et libère les hôtes compulsifs qui se sentent obligés de remplir les verres et tolèrent mal de voir un invité avec un verre vide dans les mains.

mercredi 6 mai 2015

Littérature - "Vivre... sans alcool"

Bien que dans le milieu des AA nous n’employions pas l’expression « au régime sec », c’est une expression que la plupart des gens respectent dans la mesure, bien sûr, ou nous ne tentons pas de les influencer dans ce sens. Même si nous ne pouvons certainement pas recommander ce mensonge à cause des malaises qu’il nous cause, il est arrivé, à l’occasion, de recourir à un petit mensonge inoffensif, à une de ces petites tromperies sans conséquence et parfois décrites comme stratagème indispensable à l’harmonie des relations sociales. Si, pour éviter de boire, nous devons marmonner des faux-fuyants préfabriqués, nous essayons d’éviter de recourir à des prétextes aussi ambigus que : « Je souffre d’un mal mystérieux », ou « je suis sous traitement », beaucoup plus susceptibles de susciter des questions que de faire taire les gens.

mardi 5 mai 2015

Littérature - "Vivre sans... alcool"

Comme résultat, nous n’hésitons pas, les circonstances s’y prêtant, à déclarer : « Maintenant, je ne bois plus ». Notre interlocuteur sera souvent satisfait de nous entendre dire : « Je ne bois pas aujourd’hui (ou cette semaine) », ou simplement « Non, merci », ou carrément : « je n’en ai pas envie ». Si nous croyons nécessaire d’expliquer davantage, nous voulons le faire sans mentir, de manière à être facilement compris et accueillis par les autres. Par exemple, il y a toujours les fameux prétextes : « raison de santé » … « diète alimentaire » … « ordonnance du médecin ». N’avons-nous pas tous, à un moment ou un autre, reçu de notre médecin une ordonnance à cet effet, soit verbalement, ou par écrit ? « J’ai eu mon quota », « je suis saturé », « j’y suis allergique », sont autant de réponses plausibles.

lundi 4 mai 2015

Littérature - Vivre sans alcool

Mais revenons à ces questions posées poliment et innocemment par des amis ou des parents bien intentionnés, et aux réponses possibles. Il y a probablement autant de façons d’aborder ces situations qu’il y a de non buveurs, et c’est votre propre jugement qui pourra vous dicter la méthode la plus efficace et la plus appropriée. Néanmoins, l’expérience des Alcooliques Anonymes accumulée au cours des ans, permet de dégager les grandes lignes de nombreuses méthodes efficaces. Nous aurions tort de ne pas puiser à même ces réserves de sagesse. La majorité croit qu’il vaut mieux pour nous de dire la vérité à notre entourage le plus tôt possible. Il n’est pas nécessaire de simuler car les gens bien intentionnés sauront reconnaître notre honnêteté et encourager nos efforts pour nous libérer de notre dépendance. Il est grandement utile de proclamer ouvertement notre abstinence pour renforcer notre propre détermination à ne pas boire. Et il peut y avoir un effet secondaire ; une telle déclaration est de nature à encourager, à l’occasion, celui qui, l’ayant entendue, éprouve le besoin ou le désir de ne plus boire.

dimanche 3 mai 2015

Littérature - Vivre... sans alcool !

Il y a une exception. De temps à autre, un gros buveur nous harcèlera au sujet de notre abstinence. De prime abord, il faut considérer cette attitude comme très déplacée. Les gens civilisés et bien élevés ne font tout simplement pas tant d’histoires sur ce que les autres peuvent boire ou manger ou ne pas boire ou manger, à moins n’est-ce pas qu’ils cultivent certaines idées fixes. Il nous paraît étrange qu’on veuille ainsi forcer à boire celui qui n’en a pas envie ; et pourquoi souhaiterait-on voir boire à nouveau une personne qui a cessé à cause d’un problème d’alcool. Nous apprenons à nous tenir à distance de ces gens. Si vraiment ils sont eux-mêmes aux prises avec leur obsession, nous leur souhaitons bonne chance. Mais nous n’avons pas à justifier notre comportement, ni à eux ni à personne d’autre. Nous ne discutons pas non plus avec eux ni n’essayons de les faire changer d’avis. Là encore notre attitude est : « Vivre et laisser vivre ».

samedi 2 mai 2015

Littérature - Vivre... sans alcool !

Anticipant de telles occasions, l’alcoolique nouvellement abstinent se demande quoi répondre si des amis ou des parents l’apostrophent ainsi : « Allons prendre un verre. » « Que bois-tu ? » « Quoi, tu ne peux pas être alcoolique ! » « Tu ne bois pas ? » « Un seul verre ne peut faire de tort. » « Pourquoi ne bois-tu pas ? » À notre grand soulagement, nous avons constaté que ces questions se posent bien moins souvent que nous le l’appréhendions et nos réponses semblent ne pas avoir autant d’importante que nous l’imaginons. Notre abstinence soulève moins d’émoi que nous l’aurions cru.

vendredi 1 mai 2015

Littérature - Vivre... sans alcool !

La première expérience de ce genre a été tout à fait révélatrice pour plusieurs. À notre grande surprise, nous avons découvert que (1) les autres personnes ne boivent pas autant que nous le pensions et que (2) rares sont celles qui nous surveillent ou se préoccupent si nous buvons de l’alcool ou non. (Les exceptions probables sont nos amis intimes ou nos parents qui se réjouissent de nos efforts pour résister à l’alcool.) Plusieurs croyaient et se plaisaient à répéter que « tout le monde » buvait de l’alcool, et nous pouvions soutenir que nous ne buvions pas beaucoup plus que les autres buveurs de notre connaissance. Pour être francs, au rythme des années et de notre alcoolisme, nous nous dissociions de plus en plus d’avec les non buveurs pour en arriver à croire que « tout le monde », oui, tout le monde que nous connaissons buvait. Une fois abstinents, lorsque nous observons « tout le monde », nous sommes surpris de constater que tous les gens ne boivent pas nécessairement et que plusieurs boivent beaucoup moins que nous le supposions.