mercredi 31 octobre 2012
Best of Traductions
Bill et Bob se séparèrent du Groupe
d’Oxford après deux ans, et formèrent un groupe connu actuellement sous le nom
de « Alcooliques Anonymes ». Bill Wilson et le Docteur Bob n’étaient
pas heureux au sein du Groupe d’Oxford et le Docteur Bob n’avait pas réussi à y
devenir abstinent avant d’enfin rencontrer Bill et de se retrouver face à
quelqu’un qui avait réussi. S’accordant avec l’idée de Bill qui considérait
l’alcoolisme comme une maladie, il parvint à l’abstinence et demeura sobre
jusqu’à sa mort
Cette première rencontre marque le début
des Alcooliques anonymes. Les deux amis se mirent au travail à l’hôpital
d’Akron, où un malade parvint bientôt à l’abstinence totale. Bien que AA ne fût
pas encore né, nous considérons que ces trois hommes formèrent le premier noyau
AA.
mardi 30 octobre 2012
Best of Traductions
C’est alors que s’est posée la question
cruciale, qui est toujours d’actualité aujourd’hui : est-ce que tous les
alcooliques inconstants vont pouvoir vivre et travailler ensemble ? Est-ce
qu’ils vont pouvoir tenir bon et œuvrer de manière efficace ? Historiquement,
tous les groupes qui avaient le même objectif avaient failli à la tâche.
Une des réponses à cette question
pourrait être que le mouvement a retenu les leçons de ceux qui l’ont précédé,
qui avaient les mêmes buts mais qui avaient échoué à cause de leur philosophie
et de leur organisation structurelle.
La fondation des Alcooliques anonymes
trouvait son origine dans le Groupe d’Oxford, et ses fondateurs fréquentèrent
d’abord ce mouvement jusqu’à la constatation qu’il était inefficace à garder
les alcooliques abstinents. Un des problèmes majeurs était que AA avaient
tendance à accepter que les nouveaux venus se fassent leur propre conception de
la Puissance supérieure, alors que dans le Groupe d’Oxford, les candidats
devaient accepter la notion de Dieu dans leur vie pour devenir membres. Un
autre problème était que l’idée de recevoir des instructions d’autres membres
ne passait pas facilement chez les AA. Un troisième problème était que la
plupart des AA étaient des catholiques et que le Groupe d’Oxford utilisait la
« mauvaise Bible ».
lundi 29 octobre 2012
Best of Traductions
Les premiers membres des Alcooliques
Anonymes qui étaient aussi membres du Groupe d’Oxford l’ont trouvé efficace à
rendre les gens abstinents. Néanmoins la rigidité de leur structure et leur
insistance à faire adhérer les membres à une « Puissance supérieure »
spécifique poussèrent les alcooliques à retirer leur adhésion et à fonder leur
propre mouvement.
La naissance des Alcooliques Anonymes
Le mouvement des Alcooliques Anonymes vit
le jour en 1935 dans l’Ohio et se développa très lentement les premières
années. En 1939, les membres en étaient une centaine et c’est cette même année
que AA publia le livre « Alcoolics Anonymous », qui devient le texte
de base de la méthode de rétablissement au sein de la Fraternité. Sa croissance
fut dès lors rapide et dans les années qui suivirent, l’opinion publique lui
étant favorable, elle s’étendit à l’ensemble des Etats-Unis, et puis, dans le
monde entier.
dimanche 28 octobre 2012
Best of Traductions
Le groupe d’Oxford
Chronologiquement, le mouvement suivant
fut le Groupe d’Oxford. Son fondateur s’appelait Franck Buckman, c’était un
pasteur protestant originaire de Pennsylvanie. Ce mouvement était considéré
comme un groupe chrétien, axé sur l’amour du prochain et le sacrifice. Leur
devise était : « Nettoie ta maison, fais confiance à Dieu, et aide
les autres ».
En 1937, une réunion de ce mouvement
remplit le Hollywood Bowl de Los Angeles, vingt-sept-mille personnes furent
admises à l’intérieur, et on estime à douze mille le nombre de personnes qui
restèrent à l’extérieur. Le groupe d’Oxford avait un énorme soutien d’hommes
politiques tels que Harry Truman et Fiarullo Leguardia (respectivement
président des Etats-Unis et maire de New-York). Ceux-ci estimaient en effet que
le mouvement était essentiel dans la société de l’époque, et ils en étaient
membres eux-mêmes. Les gens qui désiraient rester abstinents ou qui se
considéraient comme nerveusement ébranlés rejoignaient également le Groupe,
dont la vocation était cependant et principalement sociale ; l’abstinence
n’était pas son objectif primordial.
samedi 27 octobre 2012
Best of Traductions
Le mouvement Emmanuel
Au début du vingtième siècle, un pasteur
épiscopal, Edward Wooster, psychologue de formation, lança le mouvement
Emmanuel. Ce groupement employait la force de la religion et de la psychologie
pour aider les gens à rester abstinents. La conjonction de ces deux disciplines
fonctionna très bien au début, se concentrant sur l’exercice spirituel et
l’abstinence. A nouveau, des milliers de personnes s’impliquèrent dans ce
mouvement, mais il ne fallut que quelques années pour qu’ils se dispersent,
engagés dans des controverses publiques.
vendredi 26 octobre 2012
Best of Traductions
En l’espace de cinq ans, les
Washingtoniens comptaient cinq cent mille membres, et ils allaient de succès en
succès. Ils éditèrent leur propre littérature, construisirent des hôpitaux, et
ils disposaient de lieux d’asile pour tous ceux qui désiraient devenir abstinents.
Et pourtant, il ne fallut qu’une douzaine d’années pour voir l’extinction du
mouvement.
Il semblerait que ce groupement parvenait
à rendre les gens abstinents, mais qu’ils ne réussissaient pas à les garder
abstinents. Les raisons de cet échec étaient variables : certains membres
s’impliquaient dans la politique, cherchaient à obtenir des postes à
responsabilité et ainsi s’éloignaient de leur but primordial : rester
sobre. Plus fondamentalement, il semblerait que durant les douze années de leur
existence, ils eurent affaire à des controverses à propos de la production et
de la consommation d’alcool, controverse qui prouve bien qu’elle est une cause
de division et, en fin de compte, de disparition du mouvement. Autre raison de
son échec : ce groupement ne protégeait pas l’anonymat de ses membres.
jeudi 25 octobre 2012
Best of Traductions
Les Washingtoniens
Les Washingtoniens étaient à l’origine un
groupe de compagnons de beuverie qui se réunissaient chaque soir pour boire un
coup. En 1840, ils décidèrent d’envoyer un des leurs à une réunion de
tempérance. Le compte-rendu favorable qu’il leur fit les décida tous à s’y rendre,
et par la suite, ils fondèrent leur propre groupe, essentiellement de nature
évangélique. En l’espace d’une année, on y dénombrait un millier de membres.
Les similitudes entre ce mouvement et les
Alcooliques anonymes apparaissent évidentes : ils se réunissaient chaque
semaine, ils priaient et ils avaient la notion du service, en ce sens que
chacun se sentait obligé d’aider tous ceux qui avaient des problèmes d’alcool.
Ils croyaient que l’alcoolisme affectait l’humanité sous ses aspects physique,
émotionnel et spirituel. Et le contexte dans lequel ils se définissaient était
celui d’une dépendance maladive telle que nous la comprenons encore
aujourd’hui. Ce groupe devint un emblème pour tous ceux qui, à cette époque,
recherchaient l’abstinence.
mercredi 24 octobre 2012
Best of Traductions
« ALCOOLIQUES ANONYMES » N’A
PAS ETE LE PREMIER MOUVEMENT DU GENRE
Nous sommes nombreux à nourrir l’illusion
que AA a été le premier mouvement en son genre, mais l’histoire mentionne que
le problème de l’alcoolisme, et des affections sociales et économiques qui
l’entourent, a constitué une préoccupation de la société bien avant la
naissance de AA.
Benjamin Rush, médecin et signataire de
la Déclaration de l’Indépendance, avait écrit un article sur les « Effets
des Esprits Ardents » en 1785. L’Amérique avait un tas de problèmes
sociaux dus à l’alcool et cet article avait été bien reçu en son temps.
Ce document constituait la base du
Mouvement de Tempérance. Il mentionnait l’alcool comme étant une maladie, et il
semble avoir été le premier à articuler son modèle de toxicomanie à partir de
ce postulat. Dans l’article, Rush décrivait les symptômes cliniques de la
maladie alcoolique. Suite à cet écrit, un mouvement de tempérance vit le jour
en Amérique, suivi par bien d’autres dans les premières années du dix-neuvième
siècle.
mardi 23 octobre 2012
Best of Traductions
AA News of Ireland : août - novembre 1999
Tandis que le siècle touche à sa fin et
que nous voyons poindre un nouveau millénaire, nos pensées se tournent vers
l’avenir et la construction d’une histoire nouvelle. La fraternité des
Alcooliques anonymes a également besoin d’envisager son avenir. Bien que nous
vivions « un jour à la fois », il n’en est pas moins important, pour
chaque membre pris individuellement comme pour la fraternité dans son ensemble,
de considérer comment nous pouvons rester abstinents et au service de
l’alcoolique qui souffre toujours.
Il est nécessaire, comme le suggère notre
programme, de poursuivre notre inventaire. Ce faisant, nous pourrions aussi
bien jeter un regard sur notre passé et sur la contribution des anciens à la
fraternité toute entière. Pour ce faire, une suggestion parmi d’autres est de
voir l’histoire et l’évolution de AA à travers le prisme des Traditions et du
rôle qu’elles ont joué dans la réussite du Mouvement.
lundi 22 octobre 2012
Best of Traductions
La Conférence des Services Généraux de
1958 fut interpellée par un délégué au sujet des mots « désir honnête
d’arrêter de boire » qui suggéra de supprimer « honnête » du
Préambule, puisque ce mot ne figurait pas dans l’énoncé de la troisième
Tradition. Lors des discussions, bon nombre de délégués à la Conférence
estimèrent que AA avait mûri, qu’il était pratiquement impossible de déterminer
en quoi consistait un désir honnête d’arrêter de boire, et que cette phrase
pourrait semer la confusion dans l’esprit de ceux que le programme intéressait.
En conclusion, considérant cela comme
une phase de l’évolution de AA, le mot a été supprimé de l’usage courant. La
réunion du Conseil des Services Généraux de l’été 1958 ratifia la suppression
et c’est depuis lors que le Préambule énonce simplement « le désir
d’arrêter de boire ».
C’est à la même époque que la
phrase : « AA ne demande pas de cotisation ni droit
d’inscription » a été peaufinée pour se lire : « en AA, il n’y a ni
cotisation, ni droit d’inscription, nous nous finançons par nos propres
contributions. » Vous pourrez trouver la version actuelle du Préambule sur
un nombre considérable de nos publications.
Today I have face instead of many masks.
Aujourd’hui,
j’ai un visage, au lieu de bien des masques
dimanche 21 octobre 2012
Best of Traductions
ORIGINE ET EVOLUTION DU PREAMBULE
La phraséologie originale du préambule,
telle qu’elle est apparue pour la première fois dans le numéro de juin 1947 de
Grapevine, a été rédigée par l’éditeur de l’époque pour décrire Alcooliques
anonymes aux lecteurs non alcooliques du Grapevine. Aujourd’hui, ce texte fait
partie de la littérature et on en est venu à l’appeler « Préambule »
parce qu’il est régulièrement lu au début de chaque réunion.
La plupart des mots ont été empruntés à
l’avant-propos de l’édition originale du livre « Alcooliques
anonymes » ou « un désir honnête d’arrêter de boire » (honest desire en anglais) était décrit
comme « la seule condition requise pour être membre ». le Préambule
est bien vite apparu dans la littérature approuvée par la Conférence et dans
bien d'autres publications AA.
samedi 20 octobre 2012
Best of Traductions
Mon Dieu nous te remercions pour la vie
et les bienfaits de ton fidèle serviteur, le docteur Bob, dont nous nous
souvenons ce jour auprès de ton autel. Que soit béni et que réussisse le
travail des Alcooliques Anonymes, Mouvement dans lequel il joua un rôle si
important. Que prospère l’œuvre de cette organisation, qu’elle puisse sauver
les vies de tant de personnes honteuses de leur propre faiblesse. Cela, nous le
demandons au nom de Celui qui nous a enseigné qu’aucun échec n’est
définitif : notre Sauveur, Jésus-Christ.
When Daniel escaped from the lion’s den, he did not go
back for his hat.
Quand
Daniel s’échappa de la fosse aux lions, il n’y retourna pas chercher son
chapeau.
vendredi 19 octobre 2012
Best of Traductions
Vous connaissez tous l’histoire de la
faiblesse du Dr Bob. Il s’est ensuite passé un évènement qui a changé
profondément sa vie ainsi que celle de milliers d’autres personnes qui
partageaient la même faiblesse. Dans un moment de désespoir, Bill et lui se
sont tournés vers Dieu pour trouver l’aide qu’ils ne trouvaient nulle part
ailleurs : les Alcooliques Anonymes étaient nés. Aux côtés du Dr Bob se
tenait son épouse, brave et compréhensive, que nous avons conduite à sa
dernière demeure l’année passée. Avec sagesse et patience, elle fut
l’auxiliaire du groupe AA dans ses premiers jours, et ne cessa jamais d’œuvrer
pour son bien. Et maintenant, Bob est parti rejoindre celle qu’il aimait tant.
Voici la leçon de sa vie. Dieu peut se
servir de la faiblesse humaine pour démontrer sa puissance. Personne n’est
contraint de rester tel qu’il est. Avec l’aide de Dieu, il peut briser les
chaines de toute habitude dont il est devenu l’esclave et être à nouveau libre
de ce que Dieu veut qu’il soit. Son monument, ce n’est pas l’argent qu’il
laisse à la banque, mais la gratitude dans le cœur de tant d’hommes et de
femmes qui ont reçu de cet exemple plus qu’ils ne pourront jamais rembourser.
jeudi 18 octobre 2012
Best of Traductions
Grapevine Memorial Issue : Janvier
1951
ELOGE
Aujourd’hui nous venons rendre hommage à
la mémoire d’un ami dont le nom et l’influence se sont répandus dans le monde
entier. Une phrase de Saint-Paul le décrit bien : « Inconnu, et
cependant reconnu. » Affectueusement, nous l’appelions le Dr Bob. Et des
milliers de personnes qui ne l’ont jamais rencontré lui doivent énormément. Le
Dr Bob n’aimerait pas que nous le coiffions d’une auréole. Il nous demanderait
plutôt de continuer le travail dans lequel il avait pris une part si efficace.
Il n’est pas nécessaire que je vous raconte l’histoire de sa vie :
quiconque est familiarisé avec l’œuvre des Alcooliques Anonymes, dont il est le
cofondateur, en connaît les grandes lignes.
Permettez-moi seulement de mettre en
exergue à quel point Dieu, dans l’Histoire, a utilisé la faiblesse humaine pour
démontrer la force rédemptrice. Après Jésus, personne n’a influencé l’histoire
des hommes plus que Saint-Paul. Qui était-il ? Le précurseur en chef de
l’Eglise. Il avait assisté sans un mot de protestation à la lapidation du jeune
Etienne. Puis un beau jour, Dieu s’est emparé de lui, l’a placé dans ses pas,
et Saul le précurseur s’est mué en Paul, l’Apôtre et le principal défenseur de
la Chrétienté. Si vous et moi avions vécu près de Carthage au quatrième siècle,
nous aurions pu entendre parler d’Augustin, un jeune homme menant une vie
dissolue. Il était libertin, licencieux, il brisait le cœur de sa sainte mère,
Monique, qui n’arrêtait pourtant pas de prier. Puis un jour, comme il marchait
dans le jardin, il entendit une voix lui dire : « Tolle, lege » - prends et lis -. Ouvrant la Bible au hasard, il tomba
sur ce passage : « La nuit est avancée, le jour est tout proche.
Rejetons donc l’œuvre des Ténèbres et revêtons les armes de la Lumière.
Conduisons-nous honnêtement, comme en plein jour, sans ripailles ni beuveries,
sans boucheries ni débauches, sans querelles ni jalousies. Mais revêtez le
Seigneur Jésus-Christ et ne vous abandonnez pas aux préoccupations de la chair
pour satisfaire des convoitises » (NDT : Epître de Saint Paul aux
Romains 13 ; 12-14, version œcuménique). Ainsi, un homme a connu une
nouvelle naissance, et Augustin le dissolu est devenu Saint Augustin, l’un des
guides les plus importants de l’Eglise.
mercredi 17 octobre 2012
Best of Traductions
HISTORIQUE
Remarque préliminaire du Bureau des
Traductions
Au décès de chacun de nos co-fondateurs,
nos amis américains ont édité des numéros spéciaux de la revue Grapevine. Ces
éditions sont encore réimprimées et vendues actuellement. Elles portent le nom
de « Mémorial Issue », littéralement « Edition à la mémoire
de » et comprennent des textes sur la vie de Bill et du Dr Bob ainsi que
divers témoignages d’amis qui leur furent proches. Le texte proposé ici, qui
pourrait constituer une source d’inspiration pour la méditation des AA
francophones, est cinquantenaire puisqu’il est consacré au Dr Bob.
Il est du Dr Walter Tunks, l’homme qui
répondit au téléphone …
mardi 16 octobre 2012
Best of Traductions
Pour réaliser ce « Best of »,
nous avons procédé de la manière suivante : nous avons fait circuler plus
de deux cents textes parmi quelques amis ayant une solide expérience en AA
(qu’ils soient traducteurs ou non) et nous avons comparé leurs appréciations
jusqu’à retenir les textes qui faisaient la plus grande unanimité. La plupart
de ces textes ont été publiés dans notre revue « Partage », les
autres sont inédits.
Une fois ces textes récoltés, nous avons
tenté tant bien que mal de les regrouper suivant les thèmes majeurs de notre
Mouvement : les Etapes, les Traditions, l’historique, l’avis des
professionnels, etc.
Aphorismes extraits de
« Share » (Revue anglaise) : Réflexions à la fin d’un texte.
Nous désirons profiter de l’occasion qui
nous est donnée ici pour exprimer notre reconnaissance aux dizaines de
collaborateurs qui se sont succédés au sein de notre petite famille et qui ont
servi, ou servent encore, dans l’ombre, acceptant que leurs traductions soient
relues, corrigées, retravaillées, faisant ainsi abstraction de leur
amour-propre et pratiquant un total anonymat au sein de leur service. Il est
par ailleurs expliqué dans la Douzième Tradition : faire passer les
principes au-dessus des personnalités.
lundi 15 octobre 2012
Best of Traductions
AVANT-PROPOS
Chers amis,
Vous venez d’acquérir une véritable mine
de la littérature AA, sous forme d’une compilation, qui va très probablement
devenir un de vos livres de chevet favoris. En effet, les différents articles
repris ici proviennent des quatre coins du globe. Ils sont les témoins à la
fois de l’unité de notre Fraternité et de la diversité des formes d’expression
et des modes de pensée propres à chaque culture. En effet, AA est
officiellement établi dans plus de cent pays sur les cinq continents.
Tous les articles écrits par nos amis de par le monde témoignent de ce que
Bill W. appelait « le langage du cœur » : le fond est donc le
même pour nous tous, AA de tous les pays, même si la forme et les expressions
peuvent différer, selon que notre environnement est, par exemple, latin,
hispanique, anglo-saxon ou encore germanique. C’est précisément cette unité de
pensée et cette diversité d’expression qui font la richesse de ce livre.
dimanche 14 octobre 2012
Serment de Toronto
Si quelqu'un quelque part,
tend ma main en quête d'aide,
Je veux que la main de AA soit là,
Et de cela je suis responsable.
samedi 13 octobre 2012
VIVRE SANS ALCOOL
Des
membres des AA et de nombreux médecins qui les traitent ont fait état de
situations où des victimes de dépression se sont fait dire par les AA de jeter
leurs comprimés à la poubelle, il y a eu alors aggravation de la dépression
avec tous les problèmes inhérents, allant parfois jusqu’au suicide. Nous avons
entendu des schizophrènes, des maniaco-dépressifs, des épileptiques et
d’autres, tous sous contrôle médical, à qui des membres des AA bien
intentionnés ont conseillé de ne pas prendre les médicaments prescrits.
Malheureusement, ce conseil de profane peut faire régresser le patient dans
toute l’acuité de sa condition première. Au surplus, la victime développe un
sentiment de culpabilité parce qu’elle en vient à croire que « les AA sont
contre les médicaments ».
On
comprend clairement qu’il est tout aussi nocif de permettre à un alcoolique de
développer une dépendance à une drogue, quelle qu’elle soit, que de le priver
de traitements susceptibles de le soulager de ses maux ou de stabiliser
d’autres dysfonctionnements physiques ou psychologiques.
vendredi 12 octobre 2012
VIVRE SANS ALCOOL
Toutefois, certains alcooliques ont
besoin de médicaments …
Tout
en reconnaissant cette dangereuse tendance à une nouvelle assuétude, il nous
faut en même temps admettre que certains alcooliques ne sont pas à l’abri
d’autres maladies. Quelques-uns d’entre nous avons dû surmonter des dépressions
pouvant mener au suicide : la schizophrénie qui nécessite parfois l’hospitalisation,
la maniacodépression et toutes autres maladies mentales et physiques. Parmi
nous, il se trouve des épileptiques, des cardiaques, des cancéreux, des
hypertendus, des victimes d’allergies, ainsi qu’un grand nombre d’autres
personnes affectées par des conditions physiques sérieuses.
Parce
qu’un grand nombre d’alcooliques ont éprouvé des difficultés avec les
médicaments, certains membres sont d’avis que personne chez les AA ne devrait
en prendre. Cette position a sans doute contribué à prévenir nombre de rechutes
mais elle s’est avérée désastreuse dans d’autres cas.
jeudi 11 octobre 2012
VIVRE SANS ALCOOL
1.
En cas de doute, consulter un
médecin expérimenté dans le traitement de l’alcoolisme.
2.
Ne rien cacher de son alcoolisme à
son médecin ou dentiste. L’information demeurera confidentielle et s’avèrera
des plus précieuses pour le professionnel
3.
Prévenir immédiatement son médecin
si un médicament prescrit provoque des effets secondaires.
4.
Envisager de consulter ailleurs si
son médecin refuse ou omet de tenir compte de la vulnérabilité particulière des
alcooliques aux sédatifs, tranquillisants ou stimulants.
5.
Remettre à son médecin un exemplaire
de cette brochure (Le membre des AA face aux médicaments et à la drogue)
mercredi 10 octobre 2012
VIVRE SANS ALCOOL
Il
a été prouvé qu’on peut minimiser le problème en tenant soigneusement compte
des suggestions suivantes :
1.
Ne pas oublier que l’alcoolique en
voie de rétablissement aura le réflexe de rechercher une solution chimique à
ses problèmes émotionnels et d’excéder la dose normale ou prescrite. Recherchez
des moyens qui ne relèvent pas de la chimie pour surmonter les maux et les
difficultés de la vie quotidienne.
2.
Se rappeler qu’une participation
active qu programme de rétablissement des Aa constitue la meilleure sauvegarde
contre le piège des médicaments.
3.
Ne jamais jouer au médecin.
4.
Se montrer d’une honnêteté totale
face à soi et à son médecin au sujet de l’usage des médicaments.
mardi 9 octobre 2012
VIVRE SANS ALCOOL
APPENDICE
L’avis d’un groupe de médecins membres des AA
L’avis d’un groupe de médecins membres des AA
Etant
donné le caractère essentiellement médical du sujet, nous avons demandé à un
groupe de médecins membres des AA de collaborer à la rédaction de cette
brochure.
L’expérience
de certains membres des AA démontre
qu’un recours inconsidéré aux médicaments peut d’avérer une entrave à
l’abstinence et à son maintien.
Bien
sûr, certains membres des AA doivent
prendre des médicaments sur ordonnance dans le cas de maladies sérieuses.
lundi 8 octobre 2012
VIVRE SANS ALCOOL
Certains
ont une ou deux rechutes avant de prendre pied fermement dans la sobriété. Si
c’est le cas, ne désespérez pas. Parmi les membres qui ont ainsi failli,
nombreux sont ceux qui ont finalement atteint une sobriété sereine. Gardez en
mémoire que l’alcoolisme est une condition humaine extrêmement grave, que les
rechutes sont possible aussi bien dans cette maladie que dans les autres :
le rétablissement peut suivre.
Si
malgré certains échecs, vous aspirez toujours à vous rétablir et à rechercher
de nouveaux moyens de réussir, nous demeurons convaincus, par notre expérience,
que vous avez choisi, en compagnie de centaines de milliers d’alcooliques, la
voie d’une destinée heureuse et fructueuse : nous espérons vous accueillir
parmi nous.
Mais
quelle que soit votre route, avec ou sans nous, nos vœux les plus ardents vous
accompagnent.
dimanche 7 octobre 2012
VIVRE SANS ALCOOL
La
plupart d’entre nous avons frôlé la mort de près. Nous avons enduré des
souffrances inouïes. Mais nous avons aussi connu ce genre d’espoir qui vous met
le cœur en fête. Ce livre, nous l’espérons, vous aura plus stimulé que déçu. Si
vous êtes un buveur maladif, vous en savez déjà assez long sur la souffrance et
la solitude. Nous aimerions vous souhaiter la paix et la joie que nous avons
trouvées en faisant face à la réalité de la vie, l’esprit claie et le cœur
courageux.
Il
ne fait aucun doute que nous sommes à peine lancés dans l’aventure de la
sobriété. De jour en jour, nous découvrons des idées nouvelles et profitables.
En
restant abstinents, vous découvrirez de vous-mêmes des formules inédites, du
moins l’espérons-nous. De même, nous
souhaitons que vous en ferez profiter les autres en les partageant. (Il faut
vous rappeler que le fait de partager peut en lui-même vous être profitable).
Plus l’expérience sera mise en commun, plus de buveurs pourront être secourus.
samedi 6 octobre 2012
VIVRE SANS ALCOOL
31
TROUVER SON PROPRE CHEMIN
Nous
espérons avoir clairement démontré que nous ne traitons pas l’alcoolisme à la
légère. Ce sujet mérite et reçoit notre attention la plus vigilante. Nous ne
trouvons pas drôles les plaisanteries faites aus dépens des buveurs maladifs,
sauf celles que nous faisons nous-mêmes à la lumière de notre sobriété. Nous ne
trouvons rien d’amusant lorsque quelqu’un, pour rire, menace de s’enivrer.
C’est comme s’il jouait à la roulette russe ;
Même
si nous considérons sérieusement l’alcoolisme, vous aurez l’occasion de
constater que nous pouvons aborder notre passé et notre rétablissement avec
humour et détachement. Cette approche nous semble saine. mais, elle n'affecte
en rien notre résolution de recouvrer et de conserver la santé.
vendredi 5 octobre 2012
VIVRE SANS ALCOOL
Si
vous êtes vraiment attentifs, (pas si vous ne faites que l’écouter) aux propos
de votre interlocuteur, vous découvrirez qu’il est devenu vous-mêmes et vous
décrit en ses mots tout le tableau de vos propres pensées : les formes
mouvantes de vos craintes mystérieuses, la couleur et la froideur d’un destin
menaçant, sinon les évènements et les mots précis enfouis dans votre esprit.
Que
cette expérience se produise ou non, vous aurez sûrement une ou deux occasions
de rire de vous-mêmes avec des membres des AA qui, en plus, vous transmettront
quelques suggestions pour vivre sans alcool. Libre aà vous d’en faire votre
profit.
Quelle
que soit votre décision, rappelez-vous qu’il a été profitable à notre
rétablissement de mettre ces suggestions à votre disposition.
jeudi 4 octobre 2012
VIVRE SANS ALCOOL
Selon
certains psychologues compétents, l’usage abusif de l’alcool serait un exutoire
maladif de l’égocentrisme. Tous les alcooliques n’en sont pas nécessairement
affectés même si la plupart d’entre nous en arrivons à le reconnaître. Certains
ont de véritables complexes d’infériorité. Mais globalement nous ne nous
sentions égaux ou supérieurs que lorsque nous buvions.
Indépendamment
de notre personnalité, nous constatons maintenant que nous étions extrêmement
égocentriques, principalement intéressés par nos sentiments, nos
problèmes, les réactions des gens envers nous,
notre passé et notre avenir. Alors, entrer en communication avec les autres pour
les aider représente donc pour nous un moyen de nous rétablir, parce qu’il nous
distrait de nous-mêmes. Nous porter au secours des autres nous es tun remède
efficace, même si le geste est intéressé. A vous d’en faire un jour l’essai.
mercredi 3 octobre 2012
VIVRE SANS ALCOOL
Nous
avons tout simplement appris à engager cette volonté au service de notre santé
et à explorer en profondeur les possibilités de rétablissement, même si ces
efforts nous ont à certains moments semblé pénibles.
Vous
serez rassurés de savoir que les membres des AA ne cherchent pas à nous
questionner. Nous vous donnons souvent l’impression de vous écouter d’une
oreille distraite pour ensuite vous inonder des péripéties intarissables de
notre propre maladie. Ce que nous recherchons avant tout, c’est notre
rétablissement. Donc, si nous vous parlons beaucoup, c’est pour notre propre
bien-être. Nous voulons bien vous aider, mais seulement si vous le désirez.
mardi 2 octobre 2012
VIVRE SANS ALCOOL
Heureusement,
vous n’avez pas à vous laisser influencer par des conceptions erronées
puisqu’il vous est facile de découvrir par vous-mêmes l’authentique fraternité
des AA. La documentation AA (voir chapitre 28) et tout bureau ou lieu de
réunion de votre quartier (consultez l’annuaire téléphonique) sont des sources
autorisées d’informations qui ont renseigné plusieurs d’entre nous. Vous n’avez
pas à vous contenter de ouï-dire, l’information directe et gratuite est à votre
portée, vous permettant de vous forger votre propre opinion.
Pour
se faire une image fidèle de l’association des AA, il peut être utile de la
considérer sous l’angle de la force de volonté. Il est reconnu que les
alcooliques sont dotés d’une volonté inébranlable. Songez aux moyens que nous
pouvions inventer pour nous procurer un verre en dépit de tous les obstacles
apparents. Rien que pour s’arracher du lit, certains matins lorsque l’estomac est
miné d’acidité, la bouche pâteuse et le cuir chevelu douloureux, il faut
exercer une volonté ignorée des non buveurs. Et, une fois la tête remise en
place, nous devons certains jours faire appel à une ténacité plus grande encore
pour la transporter toute la journée. Sans contredit, les véritables buveurs disposent d’une puissance de volonté incontestable.
lundi 1 octobre 2012
VIVRE SANS ALCOOL
Nous
avions longtemps lutté contre l’alcool. A maintes reprises, nous avons essayé
d’arrêter de boire à tout jamais pour recommencer tôt ou tard, et nous
retrouver aux prises avec des difficultés croissantes. Mais ces Douze Etapes
des AA nous indiquent la voie du rétablissement ; grâce à elles,
maintenant, nous n’avons plus à lutter et la voie est ouverte à tous ceux qui
veulent s’y engager.
Des
centaines n’avaient qu’une vague idée de ce qu’étaient le mouvement des AA
avant d’y venir. Nous avons parfois l’impression qu’il circule plus de fausses
impressions que de vérités au sujet des AA. A moins que votre information ne
vienne directement des AA, nous pouvons facilement comprendre les préjugés que
vous avez pu recueillir pour en avoir été nous-mêmes victimes.
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