samedi 31 août 2013
Best of Traductions
La sobriété est un cadeau que je ne
puis accepter qu’avec gratitude, en la travaillant en AA et en transmettant le
message à l’alcoolique qui souffre encore. Si je peux faire à cela et rester
reconnaissant envers Dieu tel que je le conçois, qui fait pour moi ce que je ne
puis faire moi-même, je resterai sobre un jour à la fois. Comme Bill le
mentionnait dans Réflexions de Bill, p. 51 : « Quand l’alcool m’a fait tomber à genoux, j’étais
prêt à demander le don de la foi. Alors tout a changé. Jamais plus, malgré mes
peines et mes problèmes, je n’aurais à revivre cette désolation d’autrefois.
J’ai vu l’univers éclairé par l’amour de Dieu ; je ne serai plus jamais
seul. »
D. M., Manille, Philippines
If you’re happy, notify your face
Si
tu es heureux, fais le savoir à ton visage
vendredi 30 août 2013
Best of Traductions
Aujourd’hui, j’essaie d’assister à
bon nombre de réunions AA et de faire des Douzièmes Etapes auprès d’alcooliques
qui boivent et souffrent encore. Je veux me souvenir, non seulement intellectuellement,
mais surtout au niveau des tripes, de ce que l’alcool m’a fait et me refera si
jamais je retouche à un verre. Mais AA, ce n’est pas seulement s’abstenir du
premier verre. En travaillant le programme AA, je peux trouver un sens profond
à ma vie et une sérénité que je n’aurais jamais trouvée ailleurs. Et je peux
vivre avec la conviction profonde, qu’en fin de compte, les choses vont
toujours bien quoi que la vie puisse me réserver à certains moments.
C’est un cadeau sans prix, un cadeau
qui implique un mystère : pourquoi suis-je sobre aujourd’hui alors que des
millions d’autres de par le monde mourront tragiquement à cause d’un alcoolisme
actif ? Qu’ai-je fait pour mériter cette nouvelle vie ?
jeudi 29 août 2013
Best of Traductions
Voilà quatorze ans que je n’ai plus
touché un verre et la nature humaine tend à oublier le mauvais côté des choses
et leurs désagréments. Je ne pourrai cependant jamais me permettre d’oublier
complètement comment c’était quand je buvais : la tension constante, la
peur et la dépression, l’anxiété et la solitude, que seul l’alcoolique peut connaître.
Bill W. le résume très bien : « … Presque toutes les expériences
spirituelles possèdent un dénominateur commun : la douleur, la souffrance,
la calamité. Un désespoir complet et un abattement profond sont presque
toujours requis pour rendre le sujet plus réceptif. Soudain, je saisis le sens
caché de toutes ces formules. L’abattement complet : c’était la clé. C’était
bien ce qui m’était arrivé ; » (le Mouvement des Alcooliques Anonymes
devient adulte, p. 78)
mercredi 28 août 2013
Best of Traductions
Quand pour la première fois, je lus
ce récit de Bill W. à propos de son expérience au Towns Hospital, je pus m’identifier
directement, non pas à son extraordinaire expérience spirituelle, mais plutôt à
la sensation de paix qui y était liée et à l’impression que « peu importe
si les choses semblaient aller mal, puisque tout va bien ».
J’ai bu pendant vingt-cinq ans avec
des résultats de plus en plus destructeurs. Après finalement avoir touché le
fond, connu AA et arrêté de boire, j’ai ressenti de la reconnaissance en
éprouvant, dès le début de mon abstinence, un sentiment de paix (chose que je
n’avais pas connue depuis des années) et en me rendant compte, malgré le gâchis
de ma vie à cette époque, que les choses allaient finalement bien et qu’elles
iraient en s’améliorant. Ces sentiments se sont révélés exacts. Pour moi, ils
étaient le fruit de la grâce de Dieu (ma Puissance supérieure) qui agissait
dans ma vie et aussi, sans aucun doute, du vécu du contraste entre les émotions
négatives, dépressives et destructrices que j’avais ressenties si longtemps
pendant ma pratique alcoolique, et mon nouvel espoir de rétablissement.
mardi 27 août 2013
Best of Traductions
Grapevine : janvier 1988
DEFLATION
EN PROFONDEUR
Ma
dépression augmenta et me devint insupportable. Finalement, j’eus l’impression
d’avoir atteint le fond du gouffre. Je répétais encore de mauvaises
plaisanteries sur la notion d’une Puissance supérieure à moi-même, mais finalement,
juste pour un moment, les derniers vestiges de mon orgueilleuse obstination
furent écrasés. Je m’aperçus tout à coup que je criais : « S’il y a
un Dieu, qu’il se manifeste ! Je suis prêt à tout, à tout ! »
Soudain
la chambre s’éclaira d’une grande lumière blanche. Comme dans une vision, je me
vis au sommet d’une montagne où soufflait un vent, impalpable mais spirituel. Et
alors, il me fut donné de comprendre que j’étais un homme libre. Lentement, l’extase
s’apaisa. Je gisais sur le lit, mais pendant un moment je vécus dans un autre
monde, un monde nouveau de connaissance. J’éprouvais le merveilleux sentiment d’une
Présence à mes côtés et en moi et je songeais : « Le voici donc, le
Dieu des prédicateurs ! Une grande paix descendit sur moi et je pensais :
même lorsque tout semble aller mal, tout est bien. Tout est bien dans l’univers
de Dieu. » (Le mouvement des Alcooliques Anonymes devient adulte, pp
77-78)
lundi 26 août 2013
Best of Traductions
Vous semblez n’y attacher aucune
importance. S’il est vrai que perdre les deux yeux serait certainement pire, il
n’en reste pas moins qu’en perdre un est déjà une expérience effrayante et
difficile. Cela ne m’aidait pas à prendre la chose à la légère ou à faire comme
si ce n’était pas réel. Il a fallu y faire face et apprendre à l’assumer grâce
au soutien de gens attentionnés et à un programme auquel je savais pouvoir
faire confiance. Ainsi, rien qu’en écoutant et en partageant expérience, force
et espoir, pouvons-nous aider ceux qui souffrent. Parfois, on a juste besoin de
hurler pendant quelques temps.
Comme je l’ai dit au début, me voilà
à nouveau hospitalisé, assis au milieu de la nuit. Je souffre et cela ne m’aiderait
absolument pas de prétendre que ce n’est pas vrai ou d’essayer de me raconter
que ça n’a aucune importance. Mais l’important, c’est que ce merveilleux
programme qui, une fois déjà, m’a sauvé la vie, m’a physiquement, mentalement
et spirituellement rétabli jour après jour me fait découvrir que la vie continue
à en valoir la peine, douleur ou pas ; qu’elle a un sens peu importe
lequel aussi longtemps qu’on vit ce programme, il n’y a aucune raison de
désespérer de cela je suis éternellement reconnaissant
dimanche 25 août 2013
Best of Traductions
Oui, quelques rares erreurs commises
et quelques personnes purent être taxées d’insensibilité. Ils ne sont pas plus
saints que moi. Mais, tout compte fait, sans sombrer dans mon habituelle
panique égocentrique, j’ai pu me rendre compte que la toute grande majorité des
médecins et des infirmières que j’avais rencontrés s’étaient montrés compétents,
dévoués et attentionnés. J’avais été trop meurtri, trop occupé de moi-même pour
m’en apercevoir.
Autre chose : je voudrais
ajouter un avertissement à mon adresse personnelle et à celle des amis AA qui
auraient des problèmes médicaux sérieux. A ma sortie de l’hôpital, après la
perte de mon œil, je rencontrai un ami AA dans la rue. Pour m’aider il me
dit : « En fin de compte, tu peux être content, tu as encore l’autre
œil ». Il voulait bien faire, je sais. Il voulait m’aider à éviter
l’apitoiement sur moi-même et me garantir de tout négativisme sentimental.
Mais, à mon avis, cette approche type, « parce que les problèmes
pourraient être pires », c’est comme si vous lui disiez que sa douleur
n’est pas grave, que c’est une blague.
samedi 24 août 2013
Best of Traductions
Ma vie était tout comme un mariage :
à apprécier et à vivre à fond, pour le meilleur et pour le pire. Avant, avec l’alcool,
j’aurais évolué dans les marais insondables du désespoir. Maintenant, je laisse
la mare aux alligators. Maintenant, le souvenir des mauvais jours me fait voir
la beauté des autres, la force de ma Puissance supérieure et le désir de vivre
qui m’habitent. Mes habitudes envers les médecins et les infirmières ont
également changé. J’avais l’habitude de les considérer en ennemis : ils
étaient froids, se trompaient constamment dans mon traitement, et face à eux je
me sentais un quartier de bœuf à l’équarrissage.
Après être entré dans le programme,
une évidence m’a un jour traversé l’esprit : j’étais vivant. A la vérité,
AA m’a sauvé la vie, mais les médecins et les infirmières avaient commencé le
sauvetage bien avant que j’entende parler d’alcool. Sans soins médicaux
intensifs, jamais je n’aurais survécu à ma première année. Même après, je
demandais encore et toujours plus de soins, de devais donc à ces braves gens de
la profession médicale de profondes excuses et j’espère que certains d’entre
eux liront ceci.
vendredi 23 août 2013
Best of Traductions
Il y a deux ans, je devins soudain
aveugle de l’œil droit suite à une affection cardiaque que j’ai toujours eue. Cela
arriva sans crier gare et me causa un grand choc. Cela me prit du temps à
accepter cette diminution, d’aborder le monde avec un champ visuel limité et
surtout, sans équilibre ni perception de profondeur.
Pendant sue mon cerveau s’habituait
à la nouvelle réalité, j’eus le soutien du programme AA., de ses membres, de ma
Puissance supérieure, et de mes proches.
Progressivement la vie reprit ses
droits. Pendant ce temps, j’ai appris beaucoup du personnel soignant. J’ai
appris également que je faisais désormais partie de cette corporation. Je savais
maintenant que mon programme n’était pas réservé aux seuls jours heureux. Il était
là pour les moments où je tombais ou que je fonçais dans le mur. Cela me fit
comprendre que même quand la vie fait mal, c’est toujours « ma » vie
et non plus l’existence trouble d’un homme se noyant dans deux parts d’alcool
et trois parts d’apitoiement sur lui-même.
jeudi 22 août 2013
Best of Traductions
Somme toute, ces changements d’attitude
ont complètement changé ma vie en mieux, aussi bien à l’extérieur qu’en dedans.
Mais en disant cela, il me faut aussi me souvenir que AA ne m’envoie pas
entretenir un jardin de roses. Des malheurs, des évènements affreux peuvent
arriver aux membres comme à n’importe qui : une voiture pourrie, l’enfant
qui se noie, le divorce, le cancer d’un ami cher, même des catastrophes ou des
guerres.
Ceci est un programme d’honnêteté,
je ne puis donc supporter de porter des œillères et prétendre que ces choses n’existent
pas ou, plus sottement encore, qu’elles n’arrivent pas en AA. C’est ainsi que
mon programme m’aide à me débarrasser des malheurs qui me tombent sur le dos,
comme quand je hurlais dans les toilettes, il y a quelques années « Pourquoi ?
Je n’ai rien fait de mal ! »
mercredi 21 août 2013
Best of Traductions
Mes nouvelles dispositions d’esprit
ne changent pas les évènements extérieurs, mais elles empêchent d’être leur
esclave. Je conserve ma sérénité. Mes nouvelles réactions ont d’ailleurs eu des
conséquences positives à l’extérieur. Je ne suis plus menacé d’être renvoyé
pour ivresse. De fait, mon aspect performant est préféré, au boulot, à mes
anciennes foucades, mes rancunes et mes jugements lapidaires.
Oui, je peux être obligé de
retourner à l’hôpital, mais non pour alcoolisme, cause de mes trois
incarcérations la dernière année de mon alcoolisme pratiquant – dont deux en
quartier isolé. Maintenant, j’ai une relation merveilleuse et stable basée sur
l’amour, au lieu d’alliances sauvagement fantasques avec d’autres buveurs ou
personnes qui aidaient à faire le nettoyage après mon passage.
mardi 20 août 2013
Best of Traductions
A cette occasion, je compris pour la
première fois que AA m’avait promis l’abstinence et non l’immortalité. A la
réflexion, je me rends compte que AA a tenu à mon égard toutes ses promesses, à
différents degrés, pendant mes nombreuses années de programme.
Mais j’ai besoin de me rappeler
exactement ce qui a vraiment changé et ce qui n’a pas changé. Je ne peux
toujours pas faire lever le soleil, ni même contrôler les fantaisies de mes
patrons. Je n’ai aucun moyen d’influencer un tas de choses : elles vont leur
propre chemin. Mais les promesses soulignent des améliorations dans mon
attitude.
Par exemple je peux encore avoir des
fins de mois difficiles, mais la peur de l’insécurité financière a disparu.
Une assemblée peut ne pas adopter ma
proposition, mais je peux maintenant exprimer mon opinion sans crainte et
accepter la décision sans rancœur.
lundi 19 août 2013
Best of Traductions
Grapevine : janvier 1988
LAISSER
LA MARE AUX ALIGATORS
Me voici donc de nouveau à l’hôpital,
pour la troisième fois en deux ans et la vingt-troisième en quarante-trois ans.
Puisque je suis ici en train de souffrir,
j’éprouve le besoin de faire le point pour me souvenir de ce qui me soutient en
de pareils moments.
Après six mois d’abstinence j’ai
attrapé la grippe. Je me suis retrouvé une fois de plus à courir aux toilettes,
y vomir tripes et boyaux, comme ça m’arrivait presque chaque matin dans ma
dernière année d’alcoolisme pratiquant. J’étais incrédule et furieux : « Pourquoi ? »
me demandai-je, « je n’ai rien fait de mal, j’ai été sérieux. » Je n’avais
pas réalisé que les gens normaux vomissaient aussi à l’occasion.
dimanche 18 août 2013
Best of Traductions
Voilà qui peut nous aider si nous
réalisons que le chemin vers la sobriété n’est pas une course contre la montre,
mais plutôt un processus tout en douceur, consistant à assimiler, lentement et
obstinément, le bien-être mental, émotionnel et spirituel qui représente la
philosophie de AA. Et laisser couler sur nous ce baume cicatrisant est une
pratique que nous pouvons continuer à exercer tout au long de notre vie, avec
des résultats de plus en plus satisfaisants.
Dès lors nous pourrons peut-être
mettre en pratique le slogan « Agir aisément », et freiner quelque
peu notre course vers le trésor au pied de l’arc-en-ciel et essayer de nous
détendre en sachant que nous sommes sur la bonne voie.
Prenons simplement le temps. Et rappelons-nous :
« Un miracle reste un miracle, même s’il demande un peu de délai. »
« The News », Australia
Minds are like parachutes : they only function
when open.
Les
esprits sont comme les parachutes: ils ne fonctionnent que lorsqu’ils sont
ouverts.
samedi 17 août 2013
Best of Traductions
Nous devons nous préparer à
atteindre notre objectif, pour grandir et pour changer, sans tenir compte du
temps. Ce qui ne veut pas dire que nous ne soyons pas enthousiasmés par ce
nouveau mode de vie et le défi qu’il représente. Certains d’entre nous peuvent
se heurter à l’idée de devoir accepter de voir les choses dans une tout autre
perspective, mais cette idée n’a pas à être sinistre ou austère.
Si nous pouvons générer des sentiments
de gratitude pour la seconde chance qui nous a été donnée et d’optimisme pour
notre avenir, nous pouvons entamer la marche en avant dès le tout début.
vendredi 16 août 2013
Best of Traductions
Le seul ennui avec ce genre d’attitude
c’est qu’elle peut conduire à la déception, lorsque tous nos tracas n’ont pas
disparu durant la nuit et que nous n’arrivons pas dans l’instant à la sérénité.
Cette manière de raisonner peut même semer le doute : est-ce que le programme
AA est bien pour nous et parviendrons-nous un jour à ce genre de sobriété dont
les autres bénéficient ?
Nous devrions peut-être rappeler ce
slogan facétieux affiché dans certaines entreprises :
« Nous faisons l’impossible immédiatement.
Quant aux miracles, ils demandent un petit délai. »
jeudi 15 août 2013
Best of Traductions
Notre impétuosité est
compréhensible. Nous avons longtemps vécu dans un isolement spirituel et
émotionnel et il est presque incroyable de penser que nous puissions à tout le
moins échapper à ce désert de désolation et trouver une vie remplie de sens et
d’enthousiasme. Pourtant, la preuve est là, sous nos yeux, dans la joie
tranquille de tant d’hommes et de femmes membres de AA. Nous aspirons à ce qu’ils
ont reçu et nous le voulons TOUT DE SUITE
Tout comme lors de nos beuveries,
nous tentions de boire plus et plus vite que les autres et maintenant nous
voulons absorber les fruits de l’abstinence aussi vite que nous le pouvons. Garçon,
j’ai vu le menu ! Que la fête commence !
mercredi 14 août 2013
Best of Traductions
The road back (Australie) :05/95
LES
MIRACLES DEMANDENT UN PETIT DELAI
Mon Dieu apprenez-moi la vertu de la
patience : voilà la prière qu’un alcoolique en voie de rétablissement est
censé formuler. Ensuite il ajouterait à sa supplique : « Et je la
veux tout de suite »
L’histoire est peut-être imaginaire,
mais elle illustre bien l’attitude que la plupart d’entre nous adoptons
(peut-être sans la reconnaître) lorsque nous entreprenons de découvrir la
sobriété en AA.
C’est dans la Fraternité que nous
avons émergé de la rude tempête de l’alcoolisme et que nous avons aperçu
au-dessus de nos têtes l’arc-en-ciel de l’espoir. Nous sommes prêts à foncer et
à saisir le trésor qui, nous le savons, se cache en elle.
mardi 13 août 2013
Best of Traductions
J’ai vraiment essayé d’y changer
quelque chose et je n’ai jamais eu autant de satisfaction. Et même si nous
pensons vraiment que l’école, c’est fait pour les adolescents, ne sommes-nous
pas des adolescents, nous les alcooliques ? Dans presque toutes les
villes, villages ou hameaux d’Amérique, si vous vous en donnez la peine, vous
trouverez un programme attrayant et varié d’éducation pour adultes. Vous pouvez
apprendre le droit ou à tresser des paniers d’osier. Les universités, les
collèges ou écoles de commerces offrent des possibilités quasi illimitées. Il y
a juste un petit conseil que je voudrais vous donner : ne commencez pas si
vous ne pouvez pas y aller à fond.
Quand le cerveau endormi en a fini
de bailler et de s’étirer, il se découvre une faim confinant à la rage après sa
longue hibernation. Il joue des coudes, vous bouscule, geint et hurle pour être
nourri et, paradoxalement, plus vous le nourrissez, plus il se révèlera
insatiable.
Non signé
I am just like every other alcoholic in the world. I am different.
Je
suis simplement comme tout autre alcoolique au monde, je suis différent.
lundi 12 août 2013
Best of Traductions
Je réalisai alors que ma scolarité
était bien loin et que mes années de pratique avaient enterré à peu près toutes
mes connaissances de base, je devais décidément recommencer à la base et ça me
plut. Les cours furent les stimulants intellectuels dont j’avais besoin pour
surmonter ma remise en question. Mon cerveau, longtemps inactif, commençait
lentement, et avec beaucoup de peine, à se remettre au travail. Il y a trois
ans de cela. Depuis lors, je me suis mis à l’étude de choses excitantes mais en
gardant toujours à l’esprit la question : « cela va-t-il m’aider à
être plus utile en AA ? »
Je suis sûr que, un jour ou l’autre,
dans notre processus de croissance, vient le moment où nous pensons au temps
perdu. Nous réalisons que le temps passe et où en sommes-nous ? Ce n’est
pas que AA ne nous suffise pas, mais penser en AA réveille des ambitions
longtemps assoupies et nous nous sentons frustrés parce que nous pensons qu’il
est trop tard pour y changer quoi que ce soit. Ce n’est pas le cas !
Prenez l’exemple de grand-mère Loïs.
dimanche 11 août 2013
Best of Traductions
J’étais aussi sollicité pour prendre
la parole ici et là et j’étais habité par l’angoisse tant de parler que d’écrire.
Des amis bienveillants m’assuraient que je n’en laissais rien paraître mais
MOI, je l’étais et, tout au fond de moi, me sentais horriblement mal à l’aise.
Je me dis que, si j’apprenais à
parler et à écrire, je surmonterais ma peur sans problèmes. Ceci eut au moins
deux conséquences : je découvris que mon approche et mon point de vue
avaient changé. Je ne désirais plus être un GRAND ou un FAMEUX quelque chose. Je
ne voulais plus être qu’un AA « Fonctionnant » bien. Je m’intéressais
à des cours sur ces deux sujets qui m’attiraient, non pour devenir un grand
orateur ou un écrivain célèbre, mais pour être capable de remplir mes fonctions
AA un peu mieux et avec un peu plus d’assurance.
samedi 10 août 2013
Best of Traductions
J’étais fasciné, mais embarrassé :
le choix était grand et je voulais tout, TOUT DE SUITE. Je voulais être chimiste,
psychologue, assistant social, et suivre des cours de grec. J’allais écrire des
pièces, entrer dans la carrière diplomatique, décorer des habitations et
apprendre le portugais.
Eh oui ! je suis un alcoolique.
Mais je suis AA aussi et le slogan « l’important d’abord » me vint
alors à l’esprit. Qu’est-ce qui était le plus important dans ma vie ? AA,
bien sûr. « Qu’est-ce qui pourrait m’aider le plus dans mon travail AA ? »
Un tas de cours probablement. De sorte que je me retrouvais avec peu de choses
à éliminer. Je recommençais : « Qu’étais-je en train de faire en AA à
ce moment précis ? « A part mettre le programme en pratique, j’étais
un des éditeurs du « Grapevine » et, à ce titre, je devais un peu
écrire et éditer.
vendredi 9 août 2013
Best of Traductions
Avant ma rencontre avec le Mouvement,
je n’avais jamais fait grand-chose pour m’améliorer ou pour mettre à profit
quelque aptitude latente … tout comme vous probablement ! Mes trois
premières années dans le groupe m’avaient démontré que je possédais un minimum
d’aptitudes mais, hélas, trop peu de connaissances élémentaires pour les
exploiter.
L’idée de retourner à l’école ne m’était
jamais venue à l’esprit. Bon sang ! J’avais la quarantaine et l’école c’était
pour les adolescents ! C’était avant de lire les catalogues et brochures qui
s’amoncelaient à chaque courrier et de me rendre compte des possibilités
merveilleuses qui sont offertes pour l’éducation des adultes, allant des
métiers spécialisés aux formations de cadres, en passant par l’instruction pour
elle-même.
jeudi 8 août 2013
Best of Traductions
Grapevine : novembre 1987
PAS
UN INSTANT A MOI
Ceux d’entre vous qui furent les
premiers abonnés au Grapevine se souviennent peut-être de la rubrique « Du
temps à vous » qui parut dans les six ou sept premiers numéros.
Sans être un rédacteur doué d’une
imagination élastique, ni certes un expert en thérapie occupationnelle, j’ai osé
rédiger cette petite rubrique mensuelle. Je m’étais procuré des catalogues,
avais interrogé des amis et des étrangers, cherché dans les offres et les
réclames pour me procurer du concret et … qu’arriva-t-il ? Je fus entraîné
dans un vrai tourbillon. J’avais trois ans d’abstinence lorsque le premier
Grapevine parut et, sans m’en rendre compte, je m’adonnais à l’introspection.
mercredi 7 août 2013
Best of Traductions
Voilà peut-être une idée intéressante
à partager avec les nouveaux qui ont des doutes sur la nature de leur
condition. Mieux encore, ils peuvent partager ces doutes en se mettant en
rapport avec n’importe quel programme qui vise à une consommation contrôlée. Si
ça marche pour eux, nous serions heureux de savoir qu’ils ont trouvé des
réponses adéquates en contournant ce qui aurait menacé de devenir une situation
bancale. Et s’il advenait que ce système ne fonctionne pas, nous serons
toujours heureux de les accueillir à nouveau parmi nous.
Mel B., Toledo, Ohio
Resentments are like weeds, they grow if not removed.
Les
ressentiments sont comme les mauvaises herbes: ils grandissent si on ne les
arrache pas.
mardi 6 août 2013
Best of Traductions
Est-ce que AA offre aux personnes l’occasion
de se dire en leur for intérieur si elles sont simplement des buveurs à
problèmes capables de gérer la situation ou si elles sont des alcooliques ayant
franchi la ligne de démarcation ? Loin d’éviter d’aborder le sujet, AA le
mit sur le tapis dès 1939 avec la parution du Big Book. Voici la suggestion toute
simple qu’offre le livre aux pages 29 et 30 du texte de base (Alcooliques
Anonymes 3ème édition).
« Il est toujours délicat d’affirmer
de quelqu’un qu’il est alcoolique ; cependant, chacun peut facilement
établir son propre diagnostic. Rendez-vous au bar le plus proche et voyez si
vous pouvez boire raisonnablement. Essayez de boire et de vous arrêter tout d’un
coup. Répétez l’expérience plusieurs fois. Vous saurez vite à quoi vous en
tenir si vous êtes honnêtes envers vous-mêmes. Il vaut peut-être la peine de
risquer une bonne crise de tremblements pour être tout à fait fixé sur sa
condition. »
lundi 5 août 2013
Best of Traductions
Je considérerais notre programme
comme néfaste si la personne qui le met en application se privait de quelque
expérience majeure en se passant de boire. Néanmoins, nous avons du mal à
imaginer ce que pourrait être ce genre d’expérience. Mais à l’époque du rapport
du « penseur », il y a vingt-et-un ans, un médecin avisé me l’expliqua
de la manière suivante (ce médecin est un non-alcoolique qui semble avoir une
vaste connaissance du problème de l’alcool). « Il est bien connu »,
disait-il, « qu’environ trois personnes sur dix ayant une crise d’appendicite
peuvent survivre sans intervention chirurgicale. Mais les médecins n’ont aucune
idée de qui pourraient être ces trois personnes ; c’est pourquoi ils recommandent
d’opérer en cas de crise d’appendicite. De la même manière nous n’avons aucune
idée de qui pourrait être un buveur capable de contrôler sa boisson et c’est
pourquoi nous recommandons AA à tous ceux qui viennent nous trouver pour ce
problème. Et il se peut même que, en ces temps où les employeurs en réfèrent
aux tribunaux à tour de bras, nous envoyons des gens qui sont capables de
contrôler leur boisson après avoir connu des ennuis passagers avec l’alcool.
dimanche 4 août 2013
Best of Traductions
Néanmoins si quelqu’un pouvait nous
donner une information quelconque sur un programme alternatif qui théoriquement
permettrait de continuer à boire, je me sentirais mal à l’aise à l’idée de le
suggérer.il se peut que notre démarche soit interprétée comme un appel à tous
les alcooliques, mais ils ne sont pas obligés de nous croire. Il se peut aussi
que nous les ayons ennuyés ou offensés, mais ils sont toujours libres de
rejeter ce que nous avons à dire et de se précipiter à nouveau dans les bistrots.
La faute la plus grave serait à mon sens, que nous soyons incapables de
convaincre les vrais alcooliques qu’ils ont réellement un problème ou, au contraire,
que nous nous livrions à une propagande de notre programme à des gens qui sont
à même de bien gérer leur boisson
Mais supposons que nous ayons inconsciemment
convaincu certaines personnes de rester abstinentes, un jour à la fois, alors
qu’ils pourraient sans problème majeur consommer une quantité limitée d’alcool
est-ce que nous leur portons préjudice de quelque manière que ce soit ? (L’article
incriminé insistait sur le fait que l’abstinence totale était un remède extrême
qui ne devrait être appliqué qu’à des cas très graves !)
samedi 3 août 2013
Best of Traductions
Je pourrais peut-être émettre
certaines remarques au sujet de programmes destinés à apprendre aux gens à contrôler
leur boisson. Mais ce que j’ai pensé, c’est que le titre était peut-être
malhonnête parce qu’il sous-entendait que nous détenions des informations de
première importance, voire que nous avions la responsabilité de délivrer ces
informations à propos de tels programmes. En réalité, les AA ne parlent pas de
ce genre de programme parce qu’ils en connaissent très peu à leur sujet et sur
les résultats qu’ils donnent. Qui plus est, nous ne sommes pas à même de
déterminer quelles sont les meilleures recettes pour se rétablir en AA. Malgré notre
expérience personnelle, nous ne sommes pas habilités à diagnostiquer la gravité
du problème de boisson d’une autre personne. La plupart d’entre nous ont
probablement le sentiment que pratiquement personne ne vient chez AA à moins d’être
victime d’ennuis de boisson. C’est la raison pour laquelle nous commençons à
expliquer à tout nouveau venu comment fonctionne le programme AA.
vendredi 2 août 2013
Best of Traductions
Cependant suivant les Traditions, le
BSG ne fit aucun commentaire sur ce qui était en fait une controverse publique.
Mais la revue Grapevine m’autorisa à émettre une opinion dans le numéro de
janvier 1977 sous le titre suivant : « La controverse publique
peut-elle parfois trouver une justification ? » L’article, sous forme
de pamphlet, disait en substance que AA ne devrait jamais s’impliquer dans
aucune controverse publique, même si ses propres intérêts étaient en jeu.
Quant à l’argument prétendant que le
rapport allait pousser certains alcooliques à reboire, mon raisonnement
personnel était que nous n’avions pas besoin d’un « penseur » si nous
avions envie de boire : n’importe quel barman sympathique ou n’importe
quel compagnon de beuverie pourrait remplir le même office.
jeudi 1 août 2013
Best of Traductions
Grapevine : mars 1999
RENDEZ-VOUS
AU BAR LE PLUS PROCHE
Il y a de cela un certain nombre de
mois, la couverture d’un magazine me sauta aux yeux. Son titre provocateur,
était le suivant : « Ce que AA ne vous dit pas ». S’ensuivait un
sous-titre : « Une boisson contrôlée fonctionne très bien pour bon
nombre de buveurs à problème qui ne sont pas alcooliques. Mais le dire
constitue une hérésie. »
Pour moi ce titre et l’histoire qui
suivait était du déjà vu. Il y a plus de vingt ans, un éminent penseur avait brandi
un rapport dont la teneur était que certains alcooliques pourraient se remettre
à boire normalement. J’ai encore à l’oreille les gémissements d’amis AA qui
étaient certains que ce rapport allait en pousser d’autres à retourner à la
boisson. C’en était à ce point grave que, j’en suis persuadé, certains membres
étaient ravis que le Bureau des Services généraux devrait concocter un droit de
réponse.
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