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vendredi 30 septembre 2011

Point de vue de Bill : page 272

Des ennuis créés par nous-mêmes
L’égoïsme, l’égocentrisme ! Voilà, pensons-nous, la racine de nos ennuis. Animés par une foule de sentiments de crainte, d’illusion, d’égoïsme, d’apitoiement sur soi-même, nous ne cessons de marcher sur les pieds de nos semblables qui nous rendent la pareille. Ils nous blessent, parfois, sans qu’apparemment nous les ayons provoqués. Mais nous découvrons invariablement qu’à un moment donné, nous avons pris des décisions purement égoïstes qui, dès lors, nous exposaient à être blessés.
Nous pensons donc que les peines dont nous souffrons sont engendrées par nous-mêmes. C’est de nous qu’elles émanent, et l’alcoolique est, le plus souvent à son insu, un modèle de volonté personnelle déchaînée. Nous, alcooliques, devons avant tout nous débarrasser de cet égoïsme. Nous le devons, sinon notre égoïsme nous tuera !
Alcooliques Anonymes - chapitre 5

jeudi 29 septembre 2011

Point de vue de Bill : page 271

A.A. en deux mots
Tout progrès en A.A. peut se résumer en deux mots : humilité et responsabilité. Notre développement spirituel peut être exactement mesuré au degré de notre attachement à ces magnifiques concepts.
Une humilité toujours plus profonde, alliée à une volonté toujours plus affirmée d’accepter les obligations clairement définies et d’agir en conséquences - voilà les pierres de touche de toute croissance dans la vie spirituelle. Elles nous offrent l’essence même de la bonne manière d’être et de l’acte juste. C’est par elles que nous sommes à même de trouver et d’accomplir la volonté de Dieu.
Discours - 1965

mercredi 28 septembre 2011

Point de vue de Bill : page 270

Honnêteté et rétablissement
En faisant son inventaire, un membre peut se poser des questions de ce genre :
De quelle manière la recherche égoïste de relations sexuelles a-t-elle causé du tort à d’autres et à moi-même ? Quels sont les lésés et à quel point le sont-ils ? Comment ai-je réagi devant de telles situations ? Ai-je insisté sur le fait que j’étais le gibier et non le chasseur, pour ainsi pouvoir m’absoudre ? Comment ai-je réagi quand j’étais sexuellement frustré ? Quand on se refusait à mes désirs, l’esprit de vengeance s’est-il emparé de moi ou me suis-je senti déprimé ? Me suis-je vengé sur d’autres personnes ? Si j’étais rejeté ou reçu avec froideur à la maison, me suis-je servi de ces motifs pour justifier mon libertinage ?
***
Qu’aucun alcoolique ne prétende qu’il ne peut se rétablir que si sa famille revient auprès de lui. Son rétablissement ne dépend pas des gens. Il dépend de ses relations avec Dieu, quelle que soit la conception qu’il peut s’en faire.
Douze Etapes - 4ème Etape
Alcooliques Anonymes - chapitre 7

mardi 27 septembre 2011

Point de vue de Bill : page 269

Sortis de l’enfance
Tu dois te souvenir que tout groupe A.A. commence, comme il se doit, par être le résultat des efforts d’un seul homme et de ses compagnons - un fondateur et sa hiérarchie. Il n’y a pas d’autres moyens.
Mais, le groupe sorti de l’enfance, les dirigeants des premiers jours doivent laisser jouer cette démocratie qui monte du sol et qui, éventuellement, écartera les chefs, qui dans le passé, se sont désignés eux-mêmes.
***
Lettre au Dr Bob :
« Partout les groupes A.A. ont pris leurs affaires de service en main. Les fondateurs et leurs amis des premiers temps sont rentrés dans le rang. Pourquoi tant de gens oublient-ils ça ? Quand on pense à l’avenir des services mondiaux, je ne pourrai jamais le comprendre.
Les groupes vont finalement assurer, et peut-être un jour dilapider l’héritage qu’ils auront reçu. Il est probable, toutefois, qu’ils ne le feront rien de semblable. De toute façon, ils sont vraiment majeurs, A.A. est là pour eux, donnons-le leur !
Lettre - 1950
Lettre - 1949


lundi 26 septembre 2011

Point de vue de Bill : page 268

Les autres gens
Comme toi, j’ai souvent cru que j’étais la victime de ce que les autres gens pensaient et disaient. Mais chaque fois que j’ai fait état des défauts de ces gens, spécialement des défauts que je n’avais pas, je me suis aperçu que j’aggravais le dommage. Mon propre ressentiment, mon apitoiement sur moi-même me rendaient presque inutile à quiconque.
Ainsi, si actuellement, quelqu’un parle de moi de manière à me blesser, je me demande d’abord s’il y a quelque chose de vrai dans ce qu’il dit. S’il n’y a rien de tel, j’essaie de me rappeler que j’ai également connu des périodes où j’ai parlé des autres avec amertume. Ces ragots nuisibles sont un symptôme des séquelles de notre maladie émotionnelle. Par conséquent, je ne dois pas me sentir contrarié par les propos déraisonnables des gens malades.
Dans des circonstances difficiles, encore et toujours, j’au dû pardonner aux autres - et à moi-même.
As-tu essayé d’en faire autant récemment ?
Lettre - 1946

dimanche 25 septembre 2011

Point de vue de Bill : page 267

Au-delà de nos excuses

Nous, alcooliques, sommes des champions dans l’art de trouver des excuses et des justifications. C’est l’affaire des psychiatres de déceler les causes profondes de notre comportement. Bien qu’ignorant en matière de psychiatrie, après un certain temps passé avec les A.A., nous pouvons nous apercevoir que les motifs de nos actes n’ont pas été ceux que nous croyons et que nous avons été poussés par des forces que, jusqu’ici, nous ignorions. C’est pourquoi, nous devrions examiner et prendre avec le plus grand respect, intérêt et profit, l’exemple que nous donne la psychiatrie.
***
La croissance spirituelle par la pratique des douze Etapes des A.A., jointe à l’aide d’un bon parrain, peut d’habitude nous révéler la plupart des raisons profondes de nos défauts de caractère, au moins dans la mesure requise par nos besoins pratiques. Nous devons néanmoins être reconnaissants à nos amis psychiatres d’avoir si fortement insisté sur la nécessité de rechercher les motivations fausses et souvent inconscientes
AA comes of age - page 236
Lettre - 1966

 

samedi 24 septembre 2011

Point de vue de Bill : page 266

Remercier
Quoiqu’il me soit encore difficile d’accepter la douleur et l’angoisse de tous les jours en toute sérénité - à l’instar de ceux qui ont mieux évolué que moi, spirituellement - je puis tout de même être reconnaissant de la peine du moment.
Je trouve la bonne volonté de me comporter de la sorte en me souvenant de l’enseignement reçu de la souffrance passée - des leçons qui m’ont amené aux bienfaits que je connais aujourd’hui. Je puis me rappeler comment les angoisses de l’alcoolisme, les souffrances nées de la révolte et de l’orgueil contrarié m’ont souvent conduit à recevoir la grâce divine, et par là connaître une liberté nouvelle.
Grapevine - mars 1962
 

vendredi 23 septembre 2011

Point de vue de Bill : page 265

Ni dépendance, ni suffisance
Quand nous insistions, puérilement, pour que les gens nous protègent et prennent soin de nous ; quand nous exigions que le monde subvienne à nos besoins, le résultat a été malheureux. Les personnes qui nous étaient chères nous ont souvent rejetés, ou nous ont peut-être définitivement quittés. Notre désillusion a été pénible à supporter.
Nous ne comprenions pas que, quoique adulte physiquement, nous agissions encore comme des enfants, essayant de changer tout le monde - amis, épouses, maris, et la société même - en parents protecteurs. Nous refusions d’apprendre qu’une dépendance exagérée à l’égard des autres est vouée à l’échec parce que tous sont faillibles et que même les meilleurs d’entre eux peuvent nous abandonner, surtout lorsque nos exigences deviennent déraisonnables.
***
Nous avons maintenant une attitude différente : nous avons placé notre confiance en Dieu. Nous nous en remettons à Lui. Nous nous fions désormais à Sa puissance infinie plutôt qu’à nos possibilités limitées. Cas, dans la juste mesure où nous agissons conformément à ce que nous pensons qu’il nous demande, où nous nous en remettons humblement à Lui, Il nous rend capables d’affronter sereinement les vicissitudes de l’existence.
Douze Etapes - 12ème Etape
Alcooliques Anonymes - chapitre 5

jeudi 22 septembre 2011

Point de vue de Bill : page 264

L’étape qui maintient notre progrès
Quelquefois, des gens s’exclament devant nos progrès, mais nous en savons plus en notre for intérieur. Nous savons pas toujours comment faire dans la vie telle qu’elle se présente. Il doit y avoir un défaut quelque part dans notre démarche spirituelle et son développement.
Qu’en est-il au juste ?
Il est plus vraisemblable que notre erreur réside dans notre incompréhension ou notre laisser-aller vis-à-vis de la onzième Etape : la prière, la méditation et les directives de Dieu.
Les autres Etapes peuvent nous maintenir sobres et nous faire agir de l’une ou l’autre manière, mais la onzième Etape peut maintenir notre progrès, si nous nous y efforçons vraiment et y travaillons sans relâche.
Grapevine - juin 1958

mercredi 21 septembre 2011

Point de vue de Bill : page 263

La peur et la foi
La libération complète de la peur est l’entreprise de toute une vie, entreprise que nous ne pouvons parachever.
Lorsque nous sommes sérieusement attaqués, en butte à la maladie ou confrontés à des évènements provoquant une grave insécurité, nous réagissons tous à ce trouble émotif - en bien ou en mal, selon le cas. Seuls les prétentieux peuvent proclamer qu’ils sont totalement libérés de la peur.
***
Nous avons enfin admis que la foi, dans une certaine forme de Dieu, faisait partie intégrante de notre nature. Il nous a fallu, parfois, chercher avec ténacité, mais Dieu était là. Sa réalité nous est apparue aussi évidente que la nôtre. C’est au tréfonds de nous-mêmes que nous avons trouvé cette Grande Réalité.
Grapevine - janvier 1962
Alcooliques Anonymes - chapitre 4

mardi 20 septembre 2011

Point de vue de Bill : page 262

Responsabilités individuelles
Qu’on nous permette de répéter que le refus de nous combattre les uns les autres, ou de combattre qui que ce soit, n’est pas considéré par nous comme une vertu particulière, qui nous autoriserait à nous considérer comme supérieurs aux autres. Cela ne veut pas dire, non plus, que les Alcooliques Anonymes n’assumeront pas leurs responsabilités individuelles en tant que citoyens. En ce domaine, ils doivent se sentir libres d’agir au mieux, selon leurs opinions vis-à-vis des problèmes de notre temps.
Mais, quand il s’agit d’engager A.A. comme tel, c’est une toute autre affaire. En tant que groupe, nous ne nous engageons dans aucune controverse publique, parce que nous savons que notre Société périra si nous le faisons.
Douze Etapes - 6ème Etape

lundi 19 septembre 2011

Point de vue de Bill : page 261

« Courageux et minutieux »
Mon analyse personnelle a souvent été imparfaite. Quelquefois, j’ai omis de communiquer mes défauts aux personnes qui convenaient le mieux ; d’autres fois, j’ai confessé leurs défauts plutôt que les miens et, d’autres fois encore, l’aveu de mes défauts consistait bien plus à me plaindre bruyamment des circonstances et des difficultés rencontrées.
***
Quand les A.A. suggèrent un courageux inventaire moral, chaque nouveau venu doit croire qu’on lui demande plus qu’il ne peut en faire. Chaque fois qu’il essaie de regarder en lui-même, l’Orgueil lui dit : « Tu n’as pas besoin de prendre cette voie », et la Peur lui déclare : « Tu n’oses pas regarder ». Mais cet orgueil et cette crainte ne sont que des épouvantails, rien de plus. Dès l’instant où nous manifestons véritablement de la bonne volonté de procéder à notre inventaire, dès que nous tentons de faire ce travail avec soin, une lumière merveilleuse tombe sur cette scène brumeuse. Plus nous persévérons, plus une toute nouvelle forme de confiance s’installe en nous, et l’impression de délivrance que nous ressentons est indescriptible : nous pouvons enfin faire face à nous-mêmes.
Grapevine - juin 1958
Douze Etapes - 4ème Etape

dimanche 18 septembre 2011

Point de vue de Bill : page 260

La réalité intérieure
Il est constamment apparu, depuis que l’homme étudie la matière, que les apparences ne correspondent nullement à la réalité intrinsèque des choses. Une banale poutrelle d’acier, par exemple, est en fait une masse d’électrons tourbillonnant les uns autour des autres, à une vitesse inimaginable. Des lois précises régissent le mouvement de ces corpuscules. C’est la science qui nous l’affirme et nous n’avons nulle raison d’en douter.
Mais, lorsqu’on émet l’hypothèse parfaitement logique qu’au-delà de la matière, telle qu’elle nous apparaît, il existe une Intelligence toute-puissance, directrice et créatrice, notre esprit contestataire reprend le dessus et, laborieusement, s’ingénie à nous convaincre qu’il n’en va pas ainsi.
Si notre point de vue était juste, il s’ensuivrait que la vie viendrait du néant, ne signifierait rien et ne mènerait nulle part.
Alcooliques Anonymes - chapitre 4

samedi 17 septembre 2011

Point de vue de Bill : page 259

Serviteur au lieu de maître
Chez les A.A., nous avons découvert que ce n’est pas tant notre condition matérielle qui importe que notre condition spirituelle.
Au fur et à mesure que notre perspective spirituelle s’affinait, l’argent, peu à peu, devint notre serviteur et non notre maître. Il se fit un moyen d’échange d’amour et de service avec ceux qui nous entouraient.
***
Un membre A.A. isolé était un éleveur de moutons australien, qui vivait à deux miles de la ville la plus proche, où il se rendait chaque année pour vendre sa laine. Le voyage devait avoir lieu à une certaine période pour en obtenir le meilleur prix. Il apprit qu’une grande réunion des A.A. devait avoir lieu plus tard, à un moment où les prix auraient baissé. Il accepta de bon gré d’enregistrer une perte importante pour se rendre à la ville à cette occasion. Ceci démontre ce que la réunion des A.A. représentait pour lui.
Douze Etapes - 12ème Etape
AA comes of age - page 31

vendredi 16 septembre 2011

Point de vue de Bill - page 258

Sous la surface
Quelques uns s’opposeront à plusieurs des questions auxquelles il faudrait répondre lors d’un inventaire moral, parce qu’ils estiment que leurs défauts de caractère n’ont pas été aussi évidents. A ceux-là, il peut être suggéré qu’un examen consciencieux leur révèle probablement les défauts précis qui sont visés par les questions qui les indisposent.
Parce qu’en surface, notre personnalité n’a pas trop mauvaise apparence, nous avons été souvent stupéfaits de constater que cela provenait du fait que nous avions simplement enseveli en nous nos défauts, sous une épaisse couche de peinture justificative. Et, finalement, ce sont ces défauts qui nous ont précipités dans l’alcoolisme et la misère.
Douze Etapes - 4ème Etape

jeudi 15 septembre 2011

Point de vue de Bill - page 257

La clé de la sobriété
La possibilité unique, qui est offerte à chaque membre des A.A., se s’identifier au nouveau venu et de lui offrir les moyens de se rétablir, ne dépend nullement de son degré d’éducation, de son éloquence ou de ses talents personnels. La seule chose qui compte, c’est qu’il est lui-même alcoolique et qu’il a trouvé la clé de la sobriété.
***
Lors de ma première conversation avec le Dr Bob, j’insistai sur l’aspect médical désespéré de son cas, usant largement des termes du Dr Silkworth, décrivant le dilemme de l’alcoolique comme une « obsession plus une allergie ». Le Dr Bob était médecin, et c’était une nouvelle pour lui, et même une mauvaise nouvelle. Et le fait que j’étais un alcoolique et que je savais ce dont je parlais, a provoqué un choc déterminant.
Voyez-vous, notre conversation fut un échange tout à fait réciproque. J’avais cesse de prêcher : je savais que j’avais besoin de cet alcoolique autant que lui avait besoin de moi.
Douze Traditions - (5ème Tradition)
AA comes of age - page 69/70

mercredi 14 septembre 2011

Point de vue de Bill - page 256

Une expérience « spéciale »
J’ai bénéficié d’une expérience mystique fabuleuse ou d’une ‘illumination » et, il était naturel, au début, que j’estime que cette expérience mai désigné comme quelqu’un de très spécial.
Quand je revis ce formidable événement, je ne puis que me sentir très reconnaissant. Il me semble maintenant clair, que les seuls traits caractéristiques de mon expérience ont été sa soudaineté et l’insurpassable conviction qu’elle m’a apportée.
Pour le surplus, cependant, je suis convaincu que mon expérience personnelle est essentiellement de même nature que celle que fait tout membre A.A. qui met assidûment en pratique notre programme de rétablissement. La grâce qu’il reçoit est aussi la grâce de Dieu, assurément. La seule différ&nce, c’est qu’il en prend conscience petit à petit.
Grapevine - juin 1962

mardi 13 septembre 2011

Point de vue de Bill - page 255

Une plus large compréhension
Pour atteindre un plus grand nombre d’alcooliques, la compréhension de ce qu’est A.A. et la bonne volonté du public envers A.A. doit croître partout. Nous devons toujours être en meilleurs termes avec le corps médical, la religion, les employeurs, le gouvernement, les tribunaux, les prisons, les hôpitaux psychiatriques et les organismes qui s’occupent de l’alcoolisme. Nous avons besoin d’une meilleure compréhension des directeurs de journaux, des écrivains, des chaînes de télévision et de radio. Ces moyens publicitaires doivent être plus largement utilisés.
***
Rien n’est plus important pour le bien-être futur des A.A. que la manière dont nous utilisons les moyens colossaux de la communication moderne. Utilisés convenablement et sans égoïsme, ils peuvent donner des résultats qui dépassent notre entendement actuel.
Si nous utilisons mal cet immense instrument, nous serons détruits par les manifestations dd l’ego de nos propres membres. Contre ce danger, l’anonymat des membres vis-à-vis est notre bouclier.
Manuel du troisième héritage - page 136
Grapevine - novembre 1960

lundi 12 septembre 2011

Point de vue de Bill : page 254

La satisfaction de vivre convenablement
Quelle merveilleuse sensation que de savoir qu’il n’est pas nécessaire de se singulariser pour être utiles et profondément heureux. Peu d’entre nous peuvent devenir des chefs importants et nous ne le désirons pas.
Servir avec joie ; faire franchement face à ses obligations ; accepter de bon gré les difficultés ou les surmonter avec l’aide de Dieu ; savoir qu’à la maison ou dans le monde extérieur nous sommes associés dans un commun effort ; admettre qu’aux yeux de Dieu, tous les êtres humains sont importants ; avoir la preuve que l’amour généreusement dispensé comporte ses propres récompenses ; avoir la certitude de n’être plus solitaires ou isolés dans les prisons que nous nous sommes fabriquées ; avoir la conviction que nous pouvons nous adapter au plan de Dieu et nous y intégrer ; telles sont les satisfactions que nous offre une vie convenablement vécue, que ne pourraient remplacer ni les plus grands honneurs ni l’abondance de biens matériels.
Douze Etapes - 14ème Etape

dimanche 11 septembre 2011

Point de vue de Bill : page 253

Regarde avant de sauter !
Les sages, hommes ou femmes, accordent, à juste titre, une importance capitale à la vertu de prudence. Ils savent que, sans cette qualité de la plus haute importance, on ne peut acquérir que peu de sagesse. Le fait de « regarder avant de sauter » n’est pas suffisant. Si notre regard est empreint de peur, de suspicion ou de colère, il vaut mieux ne pas regarder et ne pas agir du tout.
***
Nous cessons d’avoir peur de prendre des décisions importantes ou mineures, dès que nous nous rendons compte que même si notre choix s’avère mauvais, nous pouvons, si nous le voulons, tirer la leçon de l’expérience. Si notre décision s’est avérée être la bonne, nous pouvons remercier Dieu de nous avoir donné le courage et la grâce de nous amener à agir ainsi.
Lettre - 1966

samedi 10 septembre 2011

Point de vue de Bill : page 252

Plus jamais seul
L’alcoolisme était une affaire solitaire, même si nous étions entourés de gens qui nous aimaient. Mais lorsque notre entêtement eut chassé toutes ces personnes et que nous nous sommes trouvés absolument seuls, nous avons commencé à jouer les importants dans les bars de troisième ordre. Comme, même cela ne marchait plus, nous avons dû partir, seuls dans les rues, dépendant de la charité des passants.
Nous avons essayé d’assurer notre sécurité émotionnelle, soit en dominant les autres, soit en dépendant d’eux. Même quand il nous restait de l’argent, nous nous trouvions, néanmoins, seuls au monde. Et, toujours, nous tentions de nous sécuriser par une sorte de domination ou de dépendance malsaine.
Pour ceux d’entre nous qui ont vécu cela, le mouvement des A.A. a une signification très particulière. Dans cette fraternité, nous avons commencé à entretenir de bonnes relations avec des personnes qui nous comprennent : nous ne sommes plus obligés d’être seuls.
Douze Etapes - 12ème Etape

vendredi 9 septembre 2011

Point de vue de Bill : page 251

Fais front !
Ne sois pas découragé par cette rechute. Nous, les alcooliques, apprenons presque toujours à la dure. Ton idée de déménager peut être bonne ou mauvaise. Peut-être es-tu dans une impasse inextricable, émotionnelle et financière, qui ne peut être résolue, là où tu es ? Mais peut-être es-tu en train de faire ce que nous avons tous fait, un jour ou l’autre : peut-être te prépares-tu à fuir ? Pourquoi ne pas examiner cette affaire soigneusement, encore une fois ?
Est-ce que tu mets ton rétablissement au premier rang ? Ou le fais-tu dépendre d’autres personnes, d’endroits ou de circonstances ? Si tu fais front pour t’en sortir, là où tu es maintenant et avec l’aide du programme des A.A., tu t’en trouveras peut-être beaucoup mieux. Avant de prendre une décision réfléchis dans ce sens !
Lettre - 1949

jeudi 8 septembre 2011

Point de vue de Bill : page 250

Prier dans un état de tension
Quand je me sens particulièrement tendu, j’allonge mes promenades quotidiennes et je répète la « Prière de la Sérénité » au rythme de ma respiration et de mes pas.
Si j’ai l’impression que d’autres sont partiellement responsables de ma peine, j’essaie de répéter : « Seigneur, accordez-moi d’aimer ce qu’il y a de meilleur en eux et de ne jamais craindre ce qu’ils ont de pire ». Cette manière de procéder par la répétition - qu'il faut parfois persister à pratiquer pendant plusieurs jours - a rarement manqué de me rendre un équilibre émotionnel et une meilleure vision des choses.
Grapevine - mars 1962

mercredi 7 septembre 2011

Point de vue de Bill : page 249

Les dons divins
Nous nous rendons compte que le soleil ne se couche jamais sur la Fraternité des A.A., que plus de trois cent mille membres* se sont rétablis de la maladie ; que partout, nous avons commencé à éliminer ces formidables barrières que sont les races, les croyances et les nationalités différentes. Cette assurance, qui vient de ce qu’un aussi grand nombre de nos membres ont pu faire face à leurs responsabilités dans le domaine de la sobriété, du progrès et de l’efficacité dans le monde perturbé où nous vivons, cette assurance nous remplira certainement de joie et de satisfaction.
Mais, parce que nous avons, presque toujours, appris à dure école, nous ne nous en félicitons certainement pas. Nous considérons ces succès comme des dons de Dieu ; nous y avons participé, de notre part, par notre bonne volonté croissante, pour connaître et accomplir Sa volonté à notre égard.
Grapevine - juillet 1965
* En 1994, plus de deux millions

mardi 6 septembre 2011

Point de vue de Bill : page 248

Nous avons besoin d’une aide extérieure

Il était évident qu’une évaluation solitaire de nous-mêmes et de la reconnaissance de nos défauts, sur la seule base de cet inventaire, ne seraient pas suffisantes. Il nous fallait une aide extérieure, si nous voulions être certains de connaître et d’admettre la vérité sur nous-mêmes ; il nous fallait l’aide de Dieu et celle d’un autre être humain.
C’est seulement en discutant de notre cas sans rien cacher, en étant disposés à accepter des conseils et des directives que nous pourrons trouver la voie d’un raisonnement sain, d’une constante honnêteté et de la vraie humilité.
***
Si nous sommes en train de nous leurrer, un conseiller compétent aura vite fait de s’en apercevoir. Il nous délivrera habilement de nos fables et nous serons surpris de voir que nous ne ressentons plus cette impérieuse nécessité de nous défendre contre des vérités déplaisantes. Il n’y a pas d’autres moyens de faire fondre plus rapidement le peur, l’orgueil et l’ignorance. Après un certain temps, nous constaterons que notre honnêteté repose sur une base neuve : c’est à nos parrains, dont les avis nous ont indiqué la voie à suivre, que nous en serons redevables.
Douze Etapes - 5ème Etape
Grapevine - avril 1961

 

lundi 5 septembre 2011

Point de vue de Bill : page 247

Avez-vous fait l’expérience ?
Etant donné que l’ouverture d’esprit et l’expérimentation sont supposées être indispensables à notre civilisation « scientifique », il paraît surprenant que tant de scientifiques répugnent à mettre personnellement à l’épreuve l’hypothèse que Dieu a d’abord existé, et ensuite l’homme. Ils préfèrent croire que l’homme est le produit du hasard de l’évolution, que Dieu, le Créateur, n’existe pas.
Je ne puis que déclarer que j’ai expérimenté ces deux concepts, et que, dans mon cas, le concept de Dieu a prouvé être une meilleure base de vie que celle centrée sur l’homme.
Quoi qu’il en soit, je serai le premier à défendre votre droit de penser comme vous l’entendez. Je pose simplement cette question : « Dans cette vie, avez-vous réellement essayé de penser et d’agir comme s’il y avait un Dieu ? Avez-vous fait l’expérience ? »
Lettre - 1950

dimanche 4 septembre 2011

Point de vue de Bill : page 246

L’instinct de vivre
Lorsque des hommes et des femmes absorbent de l’alcool au point de détruire leur propre existence, ils commettent un acte véritablement contre nature. Défiant leur propre instinct de conservation, ils semblent contribuer à leur propre destruction. Ils agissent à l’encontre de leur instinct le plus profond.
Quand, petit à petit, ils se sentent humiliés par leur terrible défaite devant l’alcool, la grâce de Dieu peut les inonder et les délivrer de leur obsession. Maintenant, leur puissant instinct de vivre peut agir en pleine collaboration avec le désir de leur Créateur de leur donner une vie nouvelle.
***
La principale caractéristique de notre expérience spirituelle est qu’elle donne à son bénéficiaire une nouvelle et meilleure motivation, hors de proportion avec tout autre concept de discipline, de croyance ou de foi.
Ces expériences ne peuvent nous remettre en état immédiatement : elles nous font renaître et nous donnent une chance nouvelle et sûre.
Douze Etapes - 6ème Etape
Lettre - 1965

samedi 3 septembre 2011

Point de vue de Bill : page 245

Combat singulier
Il y en a peu qui, assaillis par le tyran alcool, aient jamais pu le vaincre en combat singulier. Las statistiques prouvent que les alcooliques ne se rétablissent presque jamais par leurs propres moyens.
***
Près de la Pointe Barrow, an Alaska, deux prospecteurs se trouvaient dans une cabane, avec une caisse de scotch. Le temps se gâtait sérieusement : moins cinquante degrés ! Ils s’enivrèrent au point de laisser le feu s’éteindre. Echappant de peu à la mort par le froid, l’un d’eux se réveilla à temps pour rallumer le feu. En furetant à la recherche de mazout, il regarda le gros baril plein de glace et il y remarqua un objet orange. Le dégel fit découvrir qu’il s’agissait d’un livre AA. L’un d’eux le lut et devine sobre. La légende veut qu’il devint le fondateur d’un des groupes du Grand Nord.
Douze Etapes - 1ère Etape
A.A. comes of age - page 82/83

vendredi 2 septembre 2011

Point de vue de Bill : page 244

Vers la maturité
Plusieurs anciens membres, qui ont soumis la « cure de sevrage » des A.A. à des tests rigoureux mais positifs, se rendent compte qu’ils manquent souvent de sobriété émotionnelle. Pour l’acquérir, nous devons développer une maturité et un équilibre (c’est-à-dire : une humilité) plus réels dans nos relations avec nous-mêmes, avec nos semblables et avec Dieu.
***
Que les A.A. ne deviennent jamais une société fermée. Ne refusons jamais notre expérience, quelque puisse en être la valeur, au monde qui nous entoure. Que nos membres, individuellement, s’intéressent à tout effort humain. Qu’ils portent l’expérience et l’esprit des A.A. dans tous les domaines, quelque soit le bien qu’ils puissent accomplir. Car, Dieu ne nous a pas seulement délivrés de l’alcoolisme, mais le monde nous a de nouveau accueillis en tant que citoyens.
Grapevine - 1958
A.A. comes of age - pages 232/233

jeudi 1 septembre 2011

Point de vue de Bill : page 243

La pensée du matin
En nous éveillant, pensons aux vingt-quatre heures qui sont devant nous. Nous demandons à Dieu de diriger nos pensées, d’écarter l’apitoiement sur nous-mêmes, la malhonnêteté ou les ambitions égoïstes. Dans ces conditions, en toute assurance, nous utiliserons toutes nos facultés mentales ; après tout, Dieu nous a doté d’un cerveau pour nous en servir. D’ailleurs notre intelligence évoluera sur un plan beaucoup plus élevé lorsque notre pensée sera libérée de soucis malsains.
Si nous avons à choisir entre deux décisions à prendre, nous demanderons à Dieu de nous inspirer, de nous donner une intuition ou de nous indiquer la décision à prendre. Ceci fait, nous nous détendons et prenons les choses calmement. Nous sommes souvent surpris de constater, après avoir agi un certains temps de cette manière, que la bonne réponse nous vient.
Nous concluons d’habitude notre méditation par une prière. Nous y demandons que nos pas soient guidés tout au long de notre journée et, plus particulièrement, d’être libres de toute volonté individuelle nuisible.
Alcooliques Anonymes - chapitre 6