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mercredi 31 juillet 2013

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Pour cela il fallait que j’aie fait le ménage en moi. Et persister dès la première année dans la recherche d’une relation affective m’en aurait empêché. Je me suis donc concentré à suivre mon programme et à oublier le reste.

J’espère que si une occasion de relation honnête se présente d’elle-même, mon ménage sera fait et que je serai prêt.

RB, Greanaeres, Floride

Sick alcoholics threat loneliness with isolation.
Les maladies alcooliques soignent leur solitude par l’isolement.

mardi 30 juillet 2013

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Ce fut difficile d’admettre que je ne devais pas prendre de décisions trop importantes pendant ma première année. Tout ce que je sais c’est que je vivais de sérieux changements, tant sociaux qu’amicaux, que j’essayais de m’adapter à ma nouvelle manière de vivre et que j’étais malheureux. Je comprends maintenant ce que cachait cette suggestion : les relations affectives conduisent souvent à des traumatismes émotionnels, à l’angoisse et aux ressentiments. C’est un luxe que je ne pouvais pas m’offrir. En fait, ma transition vers la sobriété était difficile et n’avais pas besoin d’autres complications.

Est-ce néanmoins réaliste de rechercher une relation affective ? Oui. Mais à présent je sais ce que je recherche : une relation affective, c’est une situation où chacun donne et reçoit. C’est une attache émotionnelle et spirituelle entre deux êtres. Ce qui doit se traduire par le fait de prendre soin l’un de l’autre, de partager expérience, force et espoir, et de savoir s’épauler en cas de coups durs.

lundi 29 juillet 2013

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Appliquer la première Etape ne me semblait pas signifier aussi faire vœu de chasteté et vivre trois soixante-cinq jours comme un moine. Dns mon groupe, il y avait une amie qui m’attirait. Mais après un certain temps, nous sommes entrés en conflit. Le ressentiment s’est insinué en moi et mon programme en a souffert. J’ai finalement choisi le programme et nous sommes restés amis.

J’avais admis mon erreur. Deux mois d’abstinence, c’était vraiment trop peu. Je crois qu’à cette époque j’étais angoissé. J’étais occupé à changer de vie et à essayer de mettre en pratique ce qui m’était suggéré. Je recherchais la commisération. Je souhaitais autant la sympathie que la compagnie.

dimanche 28 juillet 2013

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Grapevine : mai 1987
ALORS, VOUS RECHERCHEZ
UNE RELATION AFFECTIVE ?
Après deux mois de pratique du programme AA, je me sentais physiquement mieux, mais aussi seul qu’au temps de ma pratique alcoolique.
Alors, pourquoi ne pas admettre une relation affective à un membre AA du sexe opposé ? Ne serait-ce pas l’idéal : deux personnes se réjouissant de leur compagnie mutuelle et partageant la même abstinence fraîchement découverte ? Adieu solitude, bonjour la compagnie. Mon parrain me suggéra : « Pas de décision importante ou de relation affective durant la première année. »

samedi 27 juillet 2013

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Serait-ce un désir de posséder ? Peut-être. De l’avidité ? Probablement.

Fouillant en moi-même avec une sincérité quasi féroce, je me suis avisée que ce n’était pas un défaut isolé, mais l’ensemble de mes défauts qui génère ma peur, mon angoisse.

Le chemin suivi en AA est long et pas toujours facile. Découvrir que ma peur est due seulement à mon « ego » trop développé a été un soulagement. La peur de perdre mon Eden, de voir démolir une idole que j’ai construite ou, plus terrible encore, la peur de perdre la face, c’est une peur que j’ai maintenant dépassée.

Je sais que demain j’aurai encore peur, mais je sais aussi que maintenant, j’ai en main la baguette magique pour la faire disparaître : la conscience de qui je suis, l’acceptation de qui je suis et tout cela avec l’aide du groupe.

Pierina, Trieste

The things I fear are rarely as bad as the fear itself.
Les choses qui me font peur sont rarement aussi mauvaises que la peur elle-même.

vendredi 26 juillet 2013

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Pourquoi ai-je peur ? Provient-elle d’émotions, de sentiments ou de sensations ?

Assoiffée de tout ce qui est nouveau, je me jette la tête la première dans les situations les plus disparates.

Serait-ce une recherche de moi-même ?

Il y a peut-être une grande part d’inconscience et surtout d’incapacité de me satisfaire. Je veux tout et toujours un peu plus. Non pas une chose bien déterminée, mais un peu plus de tout : plus d’honneur, plus de tranquillité, plus de sécurité ou dans mon imagination, ce qui pour moi pourrait être mon « paradis terrestre », où MOI, je cultive comme je le veux et quand je le veux.

jeudi 25 juillet 2013

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Insieme in AA : novembre – décembre 1984

POURQUOI AI-JE PEUR ?

Je m’appelle Pierina et je suis alcoolique.

J’ai peur. De cette peur, mal obscur qui prend à la gorge jusqu’à en suffoquer. Pis que de la peur, je dirais de la panique.

Pourquoi ai-je peur ?

Sobre (il y a des moments où je me demande si je suis sobre ou seulement abstinente), je le suis depuis deux ans. J’aurais déjà dû surmonter l’angoisse et pourtant, parfois, je la sens serpent insaisissable, m’attendant au tournant, née d’une parole innocente. Alors ma tête (mon ordinateur, comme je l’appelle) se met au travail, frénétiquement, sans relâche.

Je compose et recompose cette parole mille fois. Ou bien je me retourne doucement, tout doucement, et je sens derrière moi, surgie de l’ombre, la peur qui s’insinue lentement au plus profond de mes entrailles et m’enserrer la tête.

mercredi 24 juillet 2013

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Dans le troisième cas : « j’ai oublié de vivre un jour à la fois ; j’ai anticipé le futur ; j’ai fait des précisions ; j’ai tiré des plans à long terme. » Or la seule chose que nous possédons vraiment, c’est MAINTENANT. La vie s’améliore sans cesse, on a tendance à oublier le passé. On compare à ce que la vie pourrait être et le présent n’est pas satisfaisant ; on compare aujourd’hui à demain au lieu d’hier et, ainsi on ne réalise pas combien nous pouvons être reconnaissants de ce que nous avons acquis aujourd’hui.

Quelle est la leçon à retirer de cette analyse pour savoir que dire à ceux qui reviennent et demandent de l’aide ?

C’est de leur dire combien nous les aimons et sommes heureux de leur retour, que nous voulons les aider du mieux que nous pourrons - et cela, nous devons le penser vraiment.

I was not a morning drinker because I always had coffee first …
Je n’étais pas un buveur matinal parce que je prenais toujours un café avant …

mardi 23 juillet 2013

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Sous le premier dénominateur, on rencontre des phrases comme : « J’en avais marre d’entendre toujours les mêmes choses, de voir les mêmes têtes ; j’avais des occupations prenantes ; j’avais tiré un profit maximum des réunions et je voulais chercher des activités ayant plus de sens ». Le malheur, c’est que celui qui cesse d’aller aux réunions n’a pas l’occasion d’entendre ce qui arrive à ceux qui cessent d’aller à des réunions.

Sous le deuxième, c’est : « je n’ai jamais travaillé les douze Etapes ; je n’ai jamais dépassé la première ; j’ai été trop vite ou trop lentement. » En fait, les Etapes n’ont pas été appliquées, consciencieusement et sincèrement, à l’ensemble de la vie.

lundi 22 juillet 2013

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MERCELITE

REFLEXIONS AUTOUR DU MOT : « SLIPS »

(En français : rechutes. To slip (verbe) = faire glisser, d’où trébucher – Slip = glissement, glissage, d’où faux pas)

En somme il s’agit d’un raté sur le chemin que l’on poursuit. Le mot « rechute » semble avoir un sens plus fort, moralement plus négatif que son équivalent dans notre littérature anglophone. Dans les deux cas, on se fait mal !

Nos amis Indiens (l’Inde compte près de nonante groupes) ont publié un article de réflexion sur le thème des « Slips » et leur « pourquoi ? ».

Ils trouvent trois dénominateurs communs aux rechutes : - abandon des réunions – utilisations insuffisante des Douze Etapes – insatisfaction par rapport au moment présent.

dimanche 21 juillet 2013

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Il arriva à la fin que les quatre hommes moururent et où finirent-ils ? TOUT LE MONDE aurait plaidé sa cause, mais il pensait que QUELQU’UN le sauverait. QUELQU’UN ne le fit pas.

Maintenant lequel des quatre eut droit au ciel ? Oh, vous allez encore plus vite que moi – PERSONNE !

Alors aujourd’hui, ma prière est celle-ci : que nous ne rejetions PERSONNE hors de AA et que TOUT LE MONDE se mette à travailler.

Apart from changing everything, i had nothing to do in AA.
Je n’avais rien à faire chez AA, sinon changer absolument tout.

samedi 20 juillet 2013

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Un jour la maison de N’IMPORTE QUI prit feu. TOUT LE MONDE pensait que QUELQU’UN avait appelé les pompiers. QUELQU’UN pensait que TOUT LE MONDE l’avait fait, ainsi il arriva que PERSONNE n’appela les pompiers et que N’IMPORTE QUI subit un dommage.

Ces quatre messieurs appartenaient à notre groupe – AA : TOUT LE MONDE.

PERSONNE était le seul des quatre ayant de la bienséance. PERSONNE était fidèle ; PERSONNE faisait des douzièmes ; PERSONNE donnait au chapeau du groupe ; PERSONNE voulait parler aux réunions de groupe. En fait, tout ce qui était nécessaire à la vie de notre groupe, celui qui le faisait c’était PERSONNE

Nous avions besoin d’un modérateur. TOUT LE MONDE pensait que N’IMPORTE QUI serait volontaire. N’IMPORTE QUI pensait que QUELQU’UN le serait, mais QUELQU’UN ne le fit pas. Alors devinez qui le faisait ? Vous avez raison : PERSONNE.

vendredi 19 juillet 2013

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A dans le monde

QUATRE VOISINS

Jadis vivaient côte à côte quatre voisins.

Ils s’appelaient Fred QUELQU’UN, Thomas TOUT LE MONDE, Peter N’IMPORTE QUI, et Joe PERSONNE.

C’étaient des gens très spéciaux et il était difficile de les comprendre. Leur façon de vivre était une honte et tout le monde le savait.

Par exemple, QUELQU’UN parlait de ses voisons, et TOUT LE MONDE avait peur de faire quelque chose, parce que QUELQU’UN pouvait le découvrir. Mais N’IMPORTE QUI savait que TOUT LE MONDE parlait de QUELQU’UN, ainsi il devait savoir qu’il le méritait.

Réellement ce n’était pas très amusant de vivre dans le voisinage. Je ne pense pas que vous auriez aimé vivre là.

jeudi 18 juillet 2013

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  • Dieu nous a donné deux oreilles et une bouche: il devait avoir une bonne raison
  • Vous pouvez le faire, mais vous ne pouvez le faire seul
  • Chaque action commence par une idée.
  • Modifiez vos actions, et vos comportements seront aussi modifiés
  • Soignez votre corps, votre mental suivra
  • Ma manière de penser a changé. Au lieu de dire « Pourquoi est-ce que cela m’arrive à moi », je dis maintenant : « je suis curieux de savoir ce qui va m’arriver »


Une réflexion de Ian M. de Wellington parue dans le même magazine intéressera sans doute plus d’un ami ayant connu ou côtoyé l’abus de médicaments.

Cet homme était irrité à mon égard, car je ne pouvais lui donner des pilules ou des cachets pour « guérir » son alcoolisme. Il tenta un chantage en me tenant les propos les plus virulents que je n’eusse jamais entendus. Ensuite il fait une pause pour reprendre son souffle et me dit : « Vous pensez que je suis saoul ? » Je lui ai répondu : « J’espère que vous l’êtes ! ».

I may be the light at the end of somebody’s tunnel ;

Je puis être la lumière au bout du tunnel de quelqu’un.

mercredi 17 juillet 2013

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Mainstay, (Nouvelle Zélande) : octobre 1989

PETITES PHRASES CHOC

Si vos pas vous amènent un jour en Nouvelle Zélande (et pourquoi pas ?), ne soyez pas étonnés, lors de vos réunions AA, d’entendre des petites phrases « choc » peu courantes sous vos latitudes, mais qui sont dans le plus pur esprit (et le plus pur humour) de notre Mouvement AA.

En voici quelques-unes extraites de notre mensuel « Mainstay » :
 
  • Amenez l’alcoolique à une réunion et non l’inverse
  • Il y a douze Etapes, mais pas d’ascenseur (« Step » en anglais signifie aussi bien « Etape » que « Marche d’escalier »)
  • Lorsque l’élève est prêt, l’instituteur apparaît.
  • N’espérez rien, mais chaque fois que vous recevez quelque chose , considérez le comme un cadeau.
  • Otez les boules de coton de vos oreilles, et mettez-les dans votre bouche
  • Pendant combien de temps devrons-nous aller en réunion ? Aussi longtemps que vous le désirerez.
  • La seule chose qui ne change pas, c’est qu’il y a toujours du changement.

mardi 16 juillet 2013

Best of Traductions


Comment un groupe AA peut-il œuvrer efficacement avec un alcoolique si, en même temps, un docteur le bourre de tranquillisants ? La réponse n’est pas simple. Il faudrait une plus grande compétence de la part des médecins envers les principes de AA et plus de discernement de la part des groupes AA envers les bonnes et mauvaises pratiques médicales. Le guide des AA pour évaluer le bien-fondé d’une décision doit toujours être de se poser la question : « Est-ce que cela aide le malade alcoolique ? »

P. Dole, MD

Note : de 1965 à 1976, le Docteur Dole était administrateur A. de classe A. (non membre AA), et exerçait en tant que professeur et médecin sénior à l’institut Rockefeller de New York.

An alcoholic is a person for whom an excess is not enough.
Un alcoolique, c’est quelqu’un pour qui un excès n’est pas suffisant

lundi 15 juillet 2013

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Je pense que cette attitude est en contradiction avec les Traditions AA. Il serait plus raisonnable de considérer la dépendance vis-à-vis de l’héroïne comme un problème médical complètement différent de l’alcoolisme, tout comme un alcoolique souffrant en même temps d’une déficience cardiaque peut recevoir de la digitaline prescrite par son médecin et être toujours le bienvenu au sein d’un groupe AA.

Le problème est plus difficile en ce qui concerne les médicaments. En effet, les médecins prescrivent souvent des sédatifs et des tranquillisants pour traiter l’alcoolisme, ce qui, à mon avis, est une erreur. Dans ce cas-ci, nous sommes confrontés non pas à deux maladies, mis à une seule, l’alcoolisme qui a été compliqué par la prescription médicale malvenue.

dimanche 14 juillet 2013

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Tout cela me paraît clair : AA doit rester fidèle à sa mission spécifique et les autres Mouvements doivent rechercher des moyens efficaces de traitement des autres dépendances. Mais la question la plus épineuse demeure sans réponse : comment soigner un alcoolique également dépendant des drogues et des médicaments ? Nous débattons de cette question dans nos centres de traitement par la méthadone.
Environ dix pour cent des héroïnomanes qui fréquentent ces unités de traitement sont également des alcooliques la méthadone permet de stopper l’usage de l’héroïne mais ne résout rien quant à l’alcoolisme paradoxalement certains groupes AA considèrent ces individus indignes d’être aidés parce qu’ils prennent une drogue. De leur point de vue, le prix à payer pour recevoir l’aide de AA est l’arrêt de la méthadone, ce qui signifie une rechute probable vers l’héroïne

samedi 13 juillet 2013

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Lorsqu’une drogue atténue la douleur d’un patient qui souffre d’un cancer, ses effets sont bénéfiques. Quand elle asservit des gens et détruit leurs capacités à vivre une vie normale, ses effets sont certainement néfastes. Nous avons remarqué, en étudiant les héroïnomanes, que la méthode AA de soutien ne marche que pour un faible pourcentage de cas, mais que la philosophie sous-jacente de AA – la sollicitude envers l’être humain- est primordiale.

Je crois que la plupart des héroïnomanes ont besoin d’un traitement médical associé à une thérapie de groupe et à une thérapie introspective. On nous a critiqués pour cela, mais je pense que nous restons fidèles au principe que Bill W., co-fondateur des AA, a souvent développé : la mission de AA est d’aider le malade alcoolique. Quand on nous critique, notre problème est résolu par la simple question : « Ce traitement aide-t-il le malade drogué ? »

vendredi 12 juillet 2013

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Les Traditions dirigent nos efforts sur l’alcoolique, pas sur la prohibition. Bien que l’alcool soit sans aucun doute nocif pour l’alcoolique, AA reconnaît qu’il n’est pas nécessairement toxique pour tous et en toute circonstance. Savoir si c’est bon ou mauvais ne se mesure qu’aux conséquences. Le bon ou le mauvais de chaque substance chimique réside dans ses effets et non dans la molécule elle-même.

Dans mon propre champ d’action médical – le traitement des héroïnomanes -  j’ai été fort influencé par ce précepte. Nous n’avons pas de position à priori pour ou contre les narcotiques en tant que substance chimique, mais nous sommes terriblement concernés par leurs effets sur l’être humain.

jeudi 11 juillet 2013

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Elles agissent de façon différente, sur différentes parties du cerveau. Elles provoquent différents types de réactions et affectent différents types de la population. La dépendance, c’est comme la fièvre : un concept très large qui inclut bon nombre de maladies. Il est aussi illogique d’affirmer qu’un seul traitement guérira toutes les dépendances que de prescrire un seul médicament pour toutes les espèces de fièvres.

Néanmoins, il y a une chose fondamentale que AA peut apprendre aux professionnels qui essaient de soigner ceux qui prennent des médicaments et autres drogues. Dans tous les cas le point de départ doit être la compassion pour la personne qui souffre, plus que la condamnation de la substance chimique en soi.

mercredi 10 juillet 2013

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Il est difficile d’aimer  des gens dont l’état s’aggrave alors que vous essayez de les aider, parce que leur mal vous fait douter de vos propres convictions. Et si ce groupe persistait dans ses efforts inadéquats, il perdrait l’amour, la foi et la compassion qui sont l’essence même de AA.

Evidemment, aucun groupe n’ira jusqu’à cette extrémité, mais il existe un domaine dangereux, où les groupes peuvent être tentés de dévier de la cinquième Tradition : le traitement de personnes qui abusent de drogues ou de médicaments. L’alcoolisme et l’abus de drogues ont apparemment beaucoup de choses en commun.

Les individus perdent le contrôle de leurs envies et inondent leur organisme de quantités néfastes d’alcool, de sédatifs, de somnifères, ou de toute autre drogue. Mais l’analogie s’arrête là, car chacune de ces drogues qui provoque une accoutumance a ses propres particularités pharmacologiques.

mardi 9 juillet 2013

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Grapevine : Octobre 1972

AA, DROGUES ET MEDICAMENTS

La source de la force que je ressens chez les AA est son unité d’esprit son extraordinaire focalisation sur sa mission spécifique : l’aide aux alcooliques, c’est-à-dire la cinquième Tradition.

Si AA devait abandonner ce précepte en disant : « Et bien, notre formule porte ses fruits, utilisons-la pour résoudre les autres problèmes de l’humanité », le Mouvement en serait détruit. Cette formule limite notre but à la seule chose que nous savons bien faire.

Supposons (pour prendre un exemple extrême) qu’un groupe AA en arrive à croire que le Mouvement peut tout guérir, y compris les maladies cardiaques. Si les victimes de ces affections devaient s’apercevoir qu’ils n’arrivaient à aucun résultat avec la méthode AA, le groupe aurait une réaction de frustration et d’aigreur.

lundi 8 juillet 2013

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Un soir, juste après la parution d’une nouvelle ordonnance municipale interdisant de fumer dans les lieux publics, nous avons interdit de fumer pendant les réunions. Comme j’avais moi-même arrêté de fumer quelques années auparavant, je n’ai pas réfléchi en votant moi aussi en faveur de l’interdiction.

Mais hier soir, quand nous avons discuté de la motion, j’étais réticent à voir disparaître les cendriers. La majorité du groupe, fatiguée par ce débat, nous pressait de trouver une seule bonne raison pour conserver les cendriers. Ce qu’on a trouvé de mieux, c’est que « un groupe AA possède des cendriers ». Ils ont trouvé l’argument ridicule. La question a été mise au vote et un chœur de « oui » a balancé les cendriers dans la décharge municipale.

Ce matin, en pensant à mon groupe, j’ai eu l’impression qu’il manquait quelque chose, et je me demande s’il y a encore une place libre, à la toute dernière rangée, pour l’un de nos semblables.

Bernie B., New York

« It’s not fair » kept me drinking during twenty-five years
« C’est trop injuste » : expression qui m’a fait boire pendant vingt-cinq ans

dimanche 7 juillet 2013

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Obtenir la majorité pour procéder à cet achat n’a pas été facile, car la réunion de travail était désormais dominée par des plaintes concernant la section « fumeurs ». Des membres citaient des articles de journaux pour prouver que la fumée de cigarette nuisait à leur santé. Des amis personnels me disaient qu’ils ne viendraient plus aux réunions si on continuait à autoriser de fumer. D’autres disaient que leur Puissance supérieure ne les avait pas rendus abstinents pour venir se rendre malades aux réunions.

La majorité trouvait que fumer n’était pas correct vis-à-vis de ceux qui avaient arrêté de fumer. Après tout, disaient-ils, les fumeurs n’avaient qu’à sortir lorsqu’ils avaient envie de griller une cigarette. Personne n’a exprimé la moindre crainte quant aux bars et aux magasins qui vendaient des boissons le long de l’avenue.

samedi 6 juillet 2013

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Pendant les discussions, certains parlaient avec sérieux de « mon programme », comme s’ils possédaient un mode de vie personnel plus riche que nos douze Etapes et nos douze Traditions. Et les réunions ne se terminaient plus par l’invitation … « à ceux qui veulent se joindre à moi pour le Notre Père ». A la place, chacun prenait son voisin par la main pour réciter la Prière de la sérénité, après quoi on ajoutait : « Revenez, ça marche si vous faites ce qu’il faut pour que ça marche. » Nos réunions étaient pleines à craquer. Notre trésorerie était au mieux.

Un jour, les fonds de nos bons vieux cendriers ont lâché. Nous en avons donc acheté de nouveaux, pas très incurvés, en aluminium recouvert d’une teinte rouge pourpre ou vert bleuté, des couleurs de carnaval faciles à repérer sur le sol après les réunions. Nous nous en sommes procurés cinquante dans une solderie à trente-neuf cents pièce.

vendredi 5 juillet 2013

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Le voisinage aussi a commencé à changer. Un important organisme culturel a été construit dans le vieux quartier des entrepôts. De nouveaux immeubles à appartements ont suivi. En quelques années, la zone s’était embourgeoisée.

Notre groupe avait doublé, puis quadruplé. La section « non-fumeurs » s’était étendue au point que nous avions créé une petite section « fumeurs » au fond, près des fenêtres. Quelques-uns des anciens, qui avaient pourtant arrêté de fumer, préféraient s’asseoir à cet endroit. Ils disaient que la plupart des nouveaux iraient s’asseoir là-bas. Et qu’il pourraient être près d’eux.

Les personnes qui peuplaient les nouveaux immeubles à appartements venaient d’un peu partout dans le pays et apportaient avec eux des pratiques qui ritualisaient nos réunions. Ils saluaient en chœur chacun des intervenants d’un sonore « Salut, untel ! » et applaudissaient avec enthousiasme à une nouvelle espèce d’anniversaire, « ceux qui ont nonante jours d’abstinence ou moins, ceux qui veulent s’identifier au groupe et donner leur nombre de jours »

jeudi 4 juillet 2013

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Sa vision favorite du Mouvement était qu’ensemble nous pouvions faire beaucoup plus qu’aucun de nous ne pourrait faire seul. Après six mois de présence aux réunions, il m’a poussé vers les services. Le groupe m’a élu pour faire le café.

Le boulot consistait aussi à m’occuper des chaises et de cendriers, avec l’aide de ceux qui se présentaient plus tôt, sans but précis. Trois mois plus tard je connaissais les prénoms de tout le monde ; je n’avais plus bu depuis ma première réunion.

Un soir, lors d’une réunion de travail, quelques-uns de nos membres ont demandé qu’une partie de nos chaises devienne une section « non-fumeurs ». La plupart trouvaient cette demande absurde puisque nous étions tous dans la même pièce enfumée. Néanmoins, nous avons confectionné des panneaux « non-fumeurs » pour les chaises des deux premiers rangs.

mercredi 3 juillet 2013

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La semaine d’après quand ils me l’ont proposé, je les ai accompagnés. Les semaines qui ont suivi, j’ai retrouvé les mêmes personnes qui nettoyaient après la réunion. Ils me saluaient et moi aussi. L’un d’eux m’a aidé à lui demander de me parrainer.

Par après, nous étions assis côte à côte, chacun avec son cendrier. Mon parrain était devenu abstinent à la Bowery (quartier des ivrognes de New York). Il fumait  des cigarettes sans filtre et avec une telle avidité qu’il n’en laissait qu’un mégot minuscule. A la fin de la soirée, on aurait dit qu’un ouvrage de dentelle tapissait le fond de son cendrier.

mardi 2 juillet 2013

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Me sentant capable de le faire, je les ai rejoints la semaine suivante. Le travail était aussi facile qu’il y paraissait si ce n’est que les cendriers, par des fentes dans la base, laissaient goutter une mixture à base de café. Les membres avaient l’habitude d’éteindre leurs mégots avec du café.

Le nettoyage terminé, l’ensemble des amis qui avaient aidé entourait la poubelle pendant qu’on fermait le sac. Quelqu’un a signalé qu’on allait boire un café et m’a demandé si je voulais les accompagner. J’ai répondu : « Non merci, pas ce soir », essayant de donner l’impression qu’autre chose, qu’un appartement vide m’attendant dehors. Sur le chemin du retour j’ai jeté un coup d’œil sur les bistrots encore ouverts.

lundi 1 juillet 2013

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Comme les mots entendus aux réunions, ces cendriers parlaient avec chaleur d’une humble association qui accueillait toute personne qui avait le désir d’arrêter de boire : une association sans obligation, sans cotisation, dont les membres offraient de partager librement leur expérience personnelle, leur force et leur espoir avec tout alcoolique qui appelait à l’aide.

La semaine suivante, je suis resté à la réunion fermée qui suivait la réunion pour débutants. A la pause, le secrétaire m’a dit : « Après la réunion, veux-tu bien nous donner un coup de main pour ranger les chaises et vider les cendriers ? » Ressentant un peu de gratitude envers le groupe pour l’espoir que j’y avais récemment découvert, j’ai hésité sur le chemin de la sortie, regardant comment les quatre ou cinq personnes s’y reprenaient les cendriers et rangeaient les chaises.