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samedi 31 janvier 2009

Point de vue de Bill - Page 31

La sagesse divine
Rien n’est jamais gaspillé dans l’économie divine. Nos échecs eux-mêmes nous infligent des leçons d’humilité et celles-ci, si douloureuses qu’elles puissent être, nous sont indispensables.
Lettre 1942
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Nous n’avons pas toujours pu nous rapprocher de la sagesse grâce à nos seules vertus. Notre meilleure compréhension est souvent enracinée dans les souffrances que nous ont fait endurer nos folies passées. Tout comme elles ont été l’essence de notre expérience individuelle, elles sont également l’essence de notre expérience comme membre d’une fraternité.
Grapevine, novembre 1961

vendredi 30 janvier 2009

Point de vue de Bill - Page 30

La sortie de l‘ivresse mentale
Quelquefois nous sommes déprimés. Je devrais le savoir. J’ai personnellement été un champion dans le domaine de l’« ivresse mentale ». S’il y avait des causes extérieures à cette manifestation, - si des évènements extérieurs déclenchaient ma dépression - je suis convaincu qu’il existait en outre des raisons intimes, profondément enfouies.
Si, intellectuellement, je pouvais accepter mon état, j’en étais incapable émotionnellement.
Il n’y a certainement pas de solutions toutes faites à ces problèmes. Mais une réponse partielle peut s’obtenir quand on s’efforce assidûment de mettre en pratique toutes les douze Etapes des Alcooliques Anonymes.
Lettre 1954

jeudi 29 janvier 2009

Point de vue de Bill - Page 29

La gratitude devrait s’amplifier
La gratitude devrait progresser plutôt que reculer. En d’autres termes, en transmettant le message à d’autres, vous effectuerez le meilleur remboursement qu’il vous soit possible de faire pour l’aide que vous avez reçue.
Lettre 1959
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Aucune satisfaction n’a été plus profonde ni aucune joie plus vive que, après un travail de « douzième Etape » bien accompli, de voir le regard d’un homme ou d’une femme s’émerveiller quand il passe de l’obscurité à la lumière, de voir leur vie rapidement orientée vers de nouveaux objectifs, animée par de nouvelles conceptions et, par-dessus tout, d’observer comme ces gens s’éveillent à la conscience d’un Dieu d’amour dans leur existence. Toutes ces choses constituent l’essence même de ce que nous recevons lorsque nous transmettons le message des A.A.
Douze Etapes (12ème Etape)

mercredi 28 janvier 2009

Point de vue de Bill - Page 28

Les perturbateurs peuvent donner des leçons

Peu d’entre nous craignent encore les dommages que peut causer un nouveau venu à la réputation ou à l’efficacité du mouvement A.A. Ceux qui rechutent, ceux qui mendient, ceux qui scandalisent, ceux qui déraisonnent, ceux qui se rebellent contre le programme et ceux qui tirent des avantages matériels du renom des A.A., aucun d’entre eux ne causera de tort durable à un groupe des A.A.
Certains d’entre eux sont même devenus les membres les plus respectés et les mieux aimés. Quelques uns continuent à mettre notre patience à l’épreuve, mais ils sont néanmoins sobres. D’autres sont partis à la dérive. Nous en sommes venus à les regarder, non pas comme des menaces, mais plutôt comme des exemples. Ils nous forcent à cultiver la patience, la tolérance et l’humilité. Nous avons enfin compris que ces gens étaient plus malades que nous et que si nous les condamnions, nous serions les Pharisiens dont la fausse droiture causerait un très profond dommage spirituel à notre groupe.
Grapevine (août 1946)

mardi 27 janvier 2009

Point de vue de Bill - Page 27

Répit quotidien

Nous ne sommes pas guéris de l’alcoolisme. Ce que nous avons réellement, c’est un répit quotidien qui dépend de notre façon de nous garder en forme sur le plan spirituel.
Alcooliques Anonymes (chapitre 6)
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Nous, membres des A.A., nous obéissons à des principes spirituels, d’abord parce que c’est nécessaire, ensuite parce que c’est souhaitable et, en fin de compte, parce que nous aimons le genre de vie qu’une telle obéissance nous apporte.
Beaucoup de souffrances et beaucoup d’amour sont les disciplinaires des A.A., nous n’avons besoin d’aucun autre.

Douze Traditions (9ème tradition)

lundi 26 janvier 2009

Point de vue de Bill - Page 26

La véritable indépendance de l’esprit
Plus nous consentons à dépendre d’une Puissance supérieure, plus notre indépendance s’affirme. La dépendance, telle que les membres A.A. la pratiquent, est réellement un moyen d’acquérir une véritable indépendance de l’esprit.
Dans la vie de tous les jours, il est étonnant de découvrir combien nous sommes, en réalité, dépendants et à quel point nous sommes inconscient de notre dépendance. Chaque maison moderne contient une installation électrique amenant l’énergie et la lumière à l’intérieur. En acceptant avec joie notre dépendance envers cette merveille de la science, nous nous trouvons personnellement plus indépendants, jouissant de plus de confort et de sécurité. L’électricité surgit là où nous en avons besoin. Silencieusement et sans jamais faillir, cette étrange énergie que bien peu de gens comprennent, répond à nos besoins quotidiens les plus élémentaires. Bien que nous acceptions volontiers le principe d’une saine dépendance dans une grande partie du domaine temporel, nous résistons souvent farouchement à l’idée de mettre un tel principe en application, pour assurer notre progrès spirituel. Il est évident que nous ne connaîtrons jamais la liberté sous la dépendance de Dieu sans essayer de connaître Sa volonté à notre égard. C’est à nous de choisir !
Douze Etapes (3ème étape)

dimanche 25 janvier 2009

Point de vue de Bill - Page 25

Nous ne pouvons marquer le pas

Dans les premiers temps des A.A., je ne me souciais guère des domaines de ma vie dans lesquels je marquais le pas. J’avais toujours un prétexte. « Après tout, me disais-je, je suis trop occupé par des affaires beaucoup plus importantes. » C’était d’une logique presque parfaite qui assurait mon bien-être et flattait ma vanité.
Grapevine - juin 1961
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Combien d’autres pourraient dire : « Et bien, me voilà sobre et heureux. Qu’ai-je encore à désirer ou à entreprendre ? Je me sens bien comme je suis ! » Nous savons ce que produit l’auto-satisfaction ; c’est la culbute inévitable, suivi, à un certain moment, par un réveil très brutal ».
Nous devons progresser ou dépérir. Pour nous, le statu quo n’est acceptable que pour aujourd'hui, mais jamais pour demain. Nous devons changer. Nous ne pouvons marquer le pas.

Grapevine - février 1961

samedi 24 janvier 2009

Point de vue de Bill - Page 24

Semblables quand rien ne va plus

Il a fallu quatre ans pour que les membres des A.A. amènent la première femme à la sobriété. De même que nous, nous situons le fond du gouffre à un niveau différent pour chacun, les femmes, elles, prétendaient que leur cas différaient du nôtre et que, par conséquent, la méthode des Alcooliques Anonymes ne pouvait leur convenir. Mais, dès que la communication s’améliora - et ce fut surtout l’œuvre des femmes - tout changea. Ce processus d’identification et de transmission a fait beaucoup de chemin.
Le clochard a prétendu qu’il était différent. L’aristocrate, le raté de Park Avenue, a dit la même chose, en le clamant plus fort encore. Tout comme les artistes, les intellectuels, les riches, les pauvres, les croyants, les agnostiques, les indiens, les esquimaux, les anciens combattants, les prisonniers. Mais tous ceux-là, aujourd’hui, et d’autres par légions, racontent sobrement combien nous tous, alcooliques, sommes devenus semblables lorsque nous admettons que finalement « rien ne va plus ».
Grapevine, octobre 1959

vendredi 23 janvier 2009

Point de vue de Bill - Page 23

Nous sommes tous des adorateurs

Nous nous sommes aperçus qu’en fait nous avions été des adorateurs. Quel effroi, quelle répulsion cette découverte n’a-t-elle pas provoqué en nous ? N’avons-nous pas vénéré tour à tour, les personnes, les sentiments, les objets, l’argent, sans parler de nous-mêmes ? Et, pour de meilleurs motifs, n’avions-nous pas été fascinés par un coucher de soleil, l’océan ou une simple fleur ? Quel est celui d’entre nous qui ne s’est jamais enflammé pour quelque chose ou quelqu’un.
Pourtant ces élans ne constituaient-ils pas la substance même de notre vie ? N’avaient-ils pas, tout compte fait, déterminé le cours de nos existences ? Il aurait été aberrant de soutenir que nous n’avions aucune aptitude pour la foi, l’amour ou la vénération. De quelque manière qu’on l’entende, nous avons vécu avec la foi et pas grand-chose d’autre.
Alcooliques Anonymes (chapitre 5)

jeudi 22 janvier 2009

Point de vue de Bill - Page 22

Utiliser la peur comme tremplin.

Le principal générateur de nos imperfections a été la peur égoïste -principalement la peur de perdre quelque chose que nous possédions déjà ou la peur de ne pas obtenir quelque chose que nous demandions. Notre existence étant une suite de demandes inassouvies, nous vivions dans un état continuel de perturbations et de frustrations. Nous ne pouvions trouver la paix à moins de découvrir un moyen de modérer ces exigences.
Douze Etapes (7ème Etape)
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Nous nous sommes aperçus que, malgré sa force habituellement destructrice, la peur peut être le point de départ de choses meilleures : la peur peut être un tremplin vers la prudence et vers un respect décent des autres. Elle peut nous indiquer la voie de la justice aussi bien que celle de la haine. Et plus nous aurons le sens du respect et de la justice, et mieux nous découvrirons l'amour véritable, celui qui peut endurer bien des choses, mais être offert gratuitement. Donc la peur n'est pas toujours destructrice, parce que les leçons tirées de ses conséquences peuvent nous conduire vers des valeurs positives
Grapevine, janvier 1962

mercredi 21 janvier 2009

Point de vue de Bill - Page 21

Redevenir des citoyens.

Chacun d'entre nous à tour de rôle - et c'est à ce moment-là que l'on retire le plus grand profit du programme - consacre beaucoup de temps au travail de douzième Etape, les premières années. Ce fut mon cas et je ne serais peut-être pas resté sobre si j'en avais fait moins.
Cependant, la plupart d'entre nous doivent tôt ou tard faire face à d'autres obligations : envers sa famille, ses amis ou son pays. Souvenons-nous que le texte de la douzième Etape dit : "de mettre en pratique ces principes dans tous les domaines de notre vie". C'est pourquoi je pense qu'il faut interroger notre conscience pour savoir si nous choisissons de nous consacrer à un travail de douzième Etape particulier.
Personne d'autre que nous-mêmes ne peut nous indiquer à coup sûr ce que nous devons faire à un moment précis.
Je sais seulement qu'on attend de vous, à un moment donné, que vous fassiez plus que transmettre le message des A.A. à d'autres alcooliques. Chez les A.A., nous ne cherchons pas uniquement la sobriété, nous essayons de redevenir les citoyens d'un monde que nous avons rejeté et qui nous a, un jour, mis à l'écart. Voilà la preuve irréfutable que le travail de douzième Etape est la première, mais non la dernière démarche.
Lettre, 1959

mardi 20 janvier 2009

Point de vue de Bill - Page 20

La lumière d'une prière
"Mon Dieu, donnez-nous la sérénité d'accepter les choses que nous ne pouvons pas changer, le courage de changer les choses que nous pouvons et la sagesse d'en connaître la différence."
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Nous aimons beaucoup notre prière "de la sérénité" parce qu'elle nous permet, grâce à un éclairage nouveau, de faire disparaître notre vieille et presque fatale habitude de nous leurrer.
Dans l'éclat de cette prière, nous nous rendons compte que la défaite, honnêtement admise, n'est pas fatalement un désastre.
Nous savons maintenant que nous n'aurons pas besoin de fuir, ni d'essayer de nouveau de surmonter l'adversité en déployant l'énergie d'un bulldozer ; celui-ci ne pourra qu'accumuler les obstacles devant nous plus rapidement que nous ne pourrons les enlever.
Grapevine, mars 1962

lundi 19 janvier 2009

Point de vue de Bill - Page 19

L'ivresse du succès
Les situations désagréables ou inattendues ne sont pas les seules qui exigent de la maîtrise de soi. Nous devons être tout aussi prudents lorsque nous commençons à enregistrer certains succès matériels. Personne n'a jamais, plus que nous, apprécié le triomphe personnel. Nous nous sommes grisés de notre succès comme d'un vin qui aurait eu le pouvoir de nous exalter, et, aveuglés par une orgueilleuse confiance en nous-mêmes, nous nous prenions alors pour ce que nous n'étions pas.
Maintenant que nous sommes sobres et membres des A.A. et que nous regagnons l'estime de nos amis et de nos associés, nous sentons la nécessité de nous montrer toujours spécialement vigilants. Pour éviter de nous surestimer, nous pouvons procéder à de fréquents retours sur nous-mêmes et nous rappeler que nous ne sommes sobres, aujourd'hui, que par la grâce de Dieu et que tous les succès que nous enregistrons, c'est bien plus à Lui qu'à nous-mêmes que nous les devons.
Douze Etapes (10ème Etape)

dimanche 18 janvier 2009

Point de vue de Bill - Page 18

Compagnon et associé
Le Dr Bob fut mon compagnon et mon associé constant dans la grande aventure A.A. C'était un médecin et un grand homme qui avait choisi comme vocation première de se consacrer aux autres et qui a fait un travail que personne ne pourra jamais surpasser, tant en quantité qu'en qualité. Assisté de l'incomparable soeur Ignatia à l'hôpital Saint Thomas à Akron, il a traité médicalement - sans réclamer d'honoraires - et guidé spirituellement quelque cinq mille patients. Malgré les difficultés et les tensions inhérentes à la période de travail des pionniers du mouvement des A.A., jamais nous n'avons eu de mots entre nous. Je peux dire avec reconnaissance que c'est à lui qu'en revient tout le mérite.
Lettre, 1966
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Je pris congé du Dr Bob, sachant qu'il devait subir une grave opération. Son bon vieux sourire se dessina largement sur son visage et il me dit, presque en plaisantant : "souviens-toi, Bill, ne complique pas l'affaire, garde-la simple !" Je détournai la tête, incapable de dire un mot. Ce fut la dernière fois que je le vis.
A.A. comes of age

samedi 17 janvier 2009

Point de vue de Bill - Page 17

La voie de l'honnêteté

Le désir pervers de dissimuler un mauvais motif sous un bon s'insinue dans toutes les entreprises humaines. Cette sorte de tartuferie, insaisissable et subtile, peut être à la base des moindres de nos actes et de nos pensées. Apprendre quotidiennement à découvrir ces imperfections, les admettre et les corriger, c'est là l'essence de la formation de notre caractère et sur quoi reposent nos possibilités de bien vivre.
Douze Etapes (10ème étape)
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La déception des autres trouve pratiquement toujours ses racines dans la déception de nous-mêmes …
Grapevine, août 1961
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D'une certaine manière, être seul avec Dieu ne nous semble pas aussi embarrassant que de nous trouver face à face avec une autre personne. Jusqu'au moment où nous nous asseyons et révélons à haute voix ce que nous avons si longtemps caché, notre réelle intention de procéder à un inventaire de nous-mêmes reste bien théorique. Que nous soyons honnêtes envers une autre personne confirme le fait que nous avons été honnêtes envers nous-mêmes et envers Dieu.
Douze Etapes (5ème étape)

vendredi 16 janvier 2009

Point de vue de Bill - Page 16

Plus jamais

La plupart des gens se sentent plus sécurisés par le plan des vingt-quatre heures que par la résolution de ne plus jamais boire. La majorité d’entre eux ont manqué à trop d’engagement. C’est réellement une affaire de choix personnel : tout membre A.A. dispose du privilège d’interpréter le programme comme il l’entend.
Pour ma part, mon attitude tend à éliminer l’intention de boire, à jamais. C’est autre chose que de dire : « Je ne boirai plus jamais ». Cette dernière attitude met parfois des gens en difficulté parce qu’elle consiste à entreprendre par soi-même, ce que, nous autres alcooliques, n’avons jamais pu faire. C’est i, acte de volonté pure sui laisse trop peu de place à l’idée que Dieu nous libèrera de l’obsession de boire, pourvu que nous suivions le programme des A.A.
Lettre 1949

jeudi 15 janvier 2009

Point de vue de Bill - Page 15

Valeurs éternelles
Bien des gens ne se sentent pas du tout concernés par les valeurs spirituelles absolues.
Les perfectionnistes, disent-ils, sont remplis de vanité parce qu’ils s’imaginent avoir atteint quelque but impossible ou bien s’adonnent à d’amères autocritiques parce qu’ils ne l’ont pas atteint.
Je ne rois pas que nous devions partager ce point de vue. On peut condamner les grands idéaux du fait qu’ils sont parfois mal utilisés et qu’ils servent alors de prétextes faciles pour justifier la culpabilité, la révolte ou l’orgueil. Au contraire, nous ne pouvons pas progresser beaucoup sans constamment chercher à découvrir ce que sont ces valeurs spirituelles éternelles.
Grapevine, juin 1961
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Jour après jour, nous essayons de nous approcher un peu de la perfection divine. Nous n’avons pas besoin d’être bourrelés de remords pour n’avoir pas pu nous identifier à Son image, du jour au lendemain. Notre but est de progresser et Sa perfection est, à des années-lumières de distance, le phare qui nous guide.
Lettre, 1966

mercredi 14 janvier 2009

Point de vue de Bill - Page 14

Les problèmes avec les nouveaux venus
Nous pouvons être tentés de nous montrer plutôt possessifs vis-à-vis des nouveaux venus. Peut-être essayons-nous, dans le domaine de leurs affaires personnelles, de leur donner des conseils qui ne sont pas de notre compétence ou qu’il serait préférable de ne pas donner du tout. Car, nous nous sentons blessés ou bouleversés quand nos conseils sont refusés ou, s’ils sont suivis, ils provoquent une confusion plus grave encore.
Douze Etapes (12ème Etape)
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Vous ne ferez pas boire un âne qui n’a pas soif. Si un être préfère de la bière et qu’il est assez fou au point de ne pas savoir ce qu’il veut, mettez un seau d’eau à sa portée. Dites-lui combien et pourquoi c’est bon, et laissez-le seul. Il n’y a aucun moyen, que je sache, d’arrêter quelqu’un qui veut vraiment se saouler. Mais ne l’empêchez pas non plus de boire de l’eau du seau.
Lettre 1943

mardi 13 janvier 2009

Point de vue de Bill - Page 13

Le don partagé

A.A. est plus qu’un ensemble de principes ; c’est une société d’alcooliques en action. Il nous faut transmettre le message, si nous ne voulons pas dépérir ou laisser mourir ceux qui ne l’ont pas reçu
Le Manuel du Troisième Héritage
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La foi est bien davantage que le plus grand don que nous ayons reçu.
Notre responsabilité majeure est de la partager. Puissions-nous, comme membres des A.A., rechercher constamment la sagesse et la bonne volonté de répondre à l’immense marque de confiance que le Dispensateur de toutes perfections a remise entre nos mains.
Grapevine avril 1961

lundi 12 janvier 2009

Point de vue de Bill - Page 12

Le culte des fausses valeurs

L’orgueil est le principal générateur de la plupart des difficultés que les hommes rencontrent, le principal obstacle au progrès réel. L’orgueil nous leurre et nous amène à exiger de nous-mêmes et des autres des choses que nous ne pouvons obtenir sans dénaturer les instincts que Dieu nous a donné ou en faire mauvais usage. Quand nous n’avons pour seul objectif, dans notre existence, que la satisfaction de nos instincts sexuels ou de notre instinct de sécurité ou que la conquête d’une proposition en vue dans la société, alors l’orgueil apparaît pour justifier nos excès.
Douze Etapes (4ème étape)
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Je ne puis parvenir à rester humble aujourd’hui que dans la mesure où je peux éviter, d’une part de tomber dans l’ornière de la révolte et de la culpabilité, et d’autre part de succomber a l’appel d’un pays merveilleux, mais trompeur, dont le sol est jonché des fausses pièces d’or de l’orgueil. Entre ces deux extrêmes, je peux trouver la voie de l’humilité et ne pas m’en écarter. Seul l’inventaire constamment renouvelé de moi-même saura me révéler si je m’en suis écarté.
Grapevine, juin 1961

dimanche 11 janvier 2009

Point de vue de Bill - Page 11

Quantité ou qualité

Je ne cèderais pas au découragement, à cause de cette histoire de rechute. Je pense qu'un inutile sentiment de culpabilité te fait beaucoup souffrir. Pour une raison ou pour une autre, le Seigneur fait passer certains d'entre-nous par des chemins plus difficiles, et j'imagine que c'est ton cas. Dieu ne nous demande pas de remporter des succès. Il ne nous demande que de nous y efforcer. Et, cela tu l'as fait, et tu le fais encore. Moi, à ta place, je ne resterais pas éloigné des A.A., par découragement ou par honte. Pourquoi ne pas essayer d'être simplement un membre ? Tu n'as pas besoin de porter le mouvement A.A. tout entier sur tes épaules, tu sais !
Ce qui compte, ce n'est pas toujours la quantité de nos bonnes actions, mais aussi leur qualité. Avant tout, vis un jour à la fois.
Lettre 1958

samedi 10 janvier 2009

Point de vue de Bill - Page 10

Hors des ténèbres

L'examen minutieux de nous-mêmes est le moyen qui nous ouvre de nouvelles perspectives, nous prépare à une action nouvelle et nous permet d'obtenir la grâce de dominer les sentiments néfastes et obscurs de notre nature. C'est un pas vers cette sorte d'humilité qui nous permet de recevoir l'aide de Dieu. Mais ce n'est qu'un pas. Nous désirons aller plus avant. Ce que nous recherchons, c'est que les qualités qui sont en nous, s'épanouissent et se développent. Mais, avant tout, nous aurons besoin de la lumière du soleil, car rien ne pousse dans l'obscurité. Or, la méditation nous conduira vers la lumière.
Douze Etapes (11 ème étape)
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Un rai de lumière semble descendre sur nous tous, lorsque nous ouvrons les yeux. Ce sont nos défauts qui nous aveuglent, et nous devons donc, d'abord, prendre profondément conscience de leur nature. Une méditation constructive est la première condition requise pour franchir chaque nouvelle étape de notre croissance spirituelle.
Lettre 1946

vendredi 9 janvier 2009

Point de vue de Bill - Page 9

Le groupe et la communauté universelle

Dès que le travail de douzième étape aboutit à la formation d'un groupe, on fait une découverte : la plupart des individus ne peuvent se rétablir s'il n'y a pas de groupe. Chacun des membres se rend compte qu'il n'est qu'une petite partie d'un grand ensemble et qu'aucun sacrifice personnel n'est trop lourd pour préserver l'existence de la Fraternité. Chaque membre apprend qu'il doit faire taire les clameurs de ses propres désirs et de ses propres ambitions dès que les unes ou les autres peuvent nuire au groupe. Car, de toute évidence, pour que les membres survivent, il faut que le groupe subsiste.
Douze Traditions (1ère tradition)
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Ceux qui sont isolés en haute mer, ceux qui sont à la guerre ou aux antipodes, tous ces membres savent qu'ils appartiennent à la communauté universelle des Alcooliques Anonymes. Leur isolement n'est que physique. Leurs amis sont aussi proches d'eux que la prochaine escale. Qui plus est, ils ont certainement le pouvoir de compter, tant en haute mer ou dans un avant-poste isolé que dans leur propre demeure, sur la grâce de Dieu.
Lettre 1966

jeudi 8 janvier 2009

Point de vue de Bill - Page 8

Une vie nouvelle

La sobriété est-elle tout ce que nous devons attendre d'un réveil spirituel ? Non, la sobriété est à peine un commencement. Elle n'est que le premier résultat d'une première prise de conscience. Mais si nous voulons obtenir d'autres présents, nous devons poursuivre notre évolution. Si nous progressons, nous nous apercevrons que nous parvenons petit à petit à nous libérer de notre ancien mode de vie, celui qui a échoué, pour en adopter un nouveau qui est efficace en toutes circonstances.
Quels que soient nos succès ou nos insuccès mondains, sans nous soucier de nos souffrances ou de nos joies, non plus que de la santé, de la maladie, ni même de la mort, nous pouvons vivre une nouvelle existence offrant des possibilités infinies, à la condition d'accepter de poursuivre notre réveil spirituel en pratiquant les douze étapes des A.A.
Grapevine décembre 1957

mercredi 7 janvier 2009

Point de vue de Bill - Page 7

Le royaume de l'esprit
Dans les temps anciens, les progrès techniques furent désespérément lents. Les méthodes scientifiques modernes d'analyses, de recherches et d'interventions étaient pratiquement inconnues. Dans le domaine matériel, la pensée des hommes était entravée par la superstition, la tradition et toutes sortes de préjugés. Certains contemporains de Colomb trouvèrent absurde que la terre put être ronde. D'autres hommes ont envisagé la mise à mort de Galilée pour hérésie en matière d'astronomie. Certains d'entre nous ne se montrent-ils pas aussi peu objectifs et aussi peu raisonnables dans le domaine de l'esprit que les anciens ne l'étaient dans le domaine matériel ?
***
Nous avons constaté que Dieu ne se montre jamais trop exigeant envers ceux qui le cherchent. Le royaume de l'esprit nous apparaît large, ouvert à tous. Ceux le cherchent honnêtement y entrent en toute liberté et sans aucune restriction. Nous le croyons accessible à tous les hommes.
Alcooliques Anonymes (chapitre 4)

mardi 6 janvier 2009

Point de vue de Bill - Page 6

Tout ou rien ?

L'acceptation et la foi peuvent nous amener une sobriété totale. En fait, c'est ce qui se passe et, il le faut car, sinon, nous pourrions ne plus avoir de vie du tout. Mais dès que nous adoptons ces deux attitudes à l'égard de nos problèmes émotionnels, nous constatons que nous n'obtenons que de médiocres résultats. Personne ne peut, par exemple, se libérer complètement de la peur, de la colère et de l'orgueil. En conséquence, nous ne pourrons jamais parvenir, ici-bas, à l'humilité et à l'amour parfaits. La plupart de nos difficultés ne seront résolues que par un progrès très lent et graduel, ponctué parfois de durs revers. Nous devrons bien renoncer à notre ancienne habitude du "tout ou rien".
Grapevine (mars 1962)

lundi 5 janvier 2009

Point de vue de Bill - Page 5

Conserver notre acquis et progresser

Il est bien évident qu’une vie remplie de profonds ressentiments ne mène qu’à la mesquinerie et au malheur.
Dans la mesure précise où nous tolérons que ces ressentiments nous envahissent, nous gaspillons des heures qui auraient pu être précieuses. Mais, pour l’alcoolique, dont l’espoir est d’entretenir et d’améliorer une expérience spirituelle, cette rancune est infiniment dommageable. Car, sous son empire, nous nous coupons du soleil de l’Esprit.
La démence alcoolique nous reprend, et nous nous remettons à boire. Et, pour nous, boire c’est mourir ! Si nous voulons vivre, il nous faut nous libérer de la colère. Les mouvements d’impatience et les accès de rage ne sont pas bons pour nous. La colère est déjà un luxe douteux pour l’homme normal, mais pour nous, alcooliques, elle est un poison.
Alcooliques Anonymes (chapitre 5)

dimanche 4 janvier 2009

Point de vue de Bill - Page 4

Sommes-nous libres de choisir ?
Ne nous laissons jamais abuser en adoptant cette vaine philosophie selon laquelle nous ne sommes que de malheureuses victimes de notre hérédité, de nos expériences vécues et de notre milieu, que ce sont eux qui dictaient nos décisions. Ce n’est pas la voie de la liberté. Nous devons croire que nous avons réellement le choix.
Grapevine (novembre 1960)
***
Comme alcooliques nous avons perdu la liberté de boire. Nous étions la victime d’une obsession qui semblait nous condamner à poursuivre notre propre destruction. Pourtant, nous avons fait, finalement, certains choix qui sont à la base de notre rétablissement. Nous en sommes venus à croire que, seuls, nous étions impuissants devant l’alcool. C’était sûrement un choix, un choix très difficile. Puis, quand nous avons été disposés à vouloir mettre en pratique des Douze Etapes des A.A., nous en sommes venus à croire qu’une Puissance supérieure pourrait nous rendre la raison. Bref, nous avons choisi d’acquérir cette bonne volonté, et nous n’avons jamais fait de meilleur choix.
Lettre 1966

samedi 3 janvier 2009

Point de vue de Bill - Page 3

Souffrance et progrès
Il y a bien des années, je m’apitoyais sur le sort de tous ceux qui souffraient. Maintenant je ne compatis qu’avec ceux qui souffrent dans l’ignorance, ceux qui ne comprennent pas le but et l’utilité finale de la douleur.
Lettre, 1950
***
Quelqu’un me faisait un jour remarquer que la souffrance était la clé de tout progrès spirituel. Combien nous, membres des Alcooliques Anonymes, partageons son avis ! Car nous savons que nous avons dû endurer les souffrances de l’alcoolisme avant de connaître la sobriété et le tumulte émotionnel avant de connaître la sérénité.
Douze Etape (10ème Etape)
***
Crois plus intensément. Tourne ton visage vers la lumière, même si, pour l’instant tu ne vois pas.
Lettre, 1950

vendredi 2 janvier 2009

Point de vue de Bill - Page 2

Entre les mains de Dieu

Quand nous évoquons nos années passées, nous constatons que les évènements qui se sont succédés à partir du moment où nous nous sommes confiés à Dieu, ont été plus favorables que tout ce que nous avions pu espérer.
Alcooliques Anonymes (chapitre 7)
***
Ma dépression s’aggravait, devenait insupportable. Il me semblait que j’étais au fond du gouffre. Les derniers vestiges de mon obstination orgueilleuse étaient anéantis. Tout à coup je me suis surpris à crier : « S’il y a un Dieu, qu’il se manifeste, je suis prêt à tout, à n’importe quoi ! » Tout à coup, la chambre s’éclaire d’une grande lumière blanche. Il me sembla, en imagination, que j’étais sur une montagne où soufflait un vent, non pas d’air mais d’esprit. Et soudain, la vérité m’apparut : j’étais un homme libre. Peu à peu mon extase s’apaisa. Pendant un certain temps, couché sur mon lit, je me trouvai dans un autre monde, en moi, je ressentais le merveilleux sentiment d’une Présence, et je pensais : « Le voici donc, le Dieu des prédicateurs ! »
A.A. comes of age

jeudi 1 janvier 2009

Point de vue de Bill - Page 1

Une modification de notre personnalité

On a souvent répété que les membres des A.A. ne s’intéressaient qu’à l’alcoolisme. Ce n’est pas exact. Certes, pour survivre, nous devons nous abstenir de boire. Mais celui qui connaît la personnalité de l’alcoolique pour avoir fréquenté certains d’entre eux sait qu’aucun véritable alcoolique ne pourra cesser de boire d’une manière durable sans avoir subi un profond changement de personnalité.
Lettre 1940
Nous pensions que certaines situations nous poussaient à boire. Quand nous avons essayé de les modifier et que nous avons constaté que nous n’étions pas entièrement satisfaits du résultat, nous avions perdu le contrôle de notre boisson et nous étions devenus des alcooliques. Jamais il ne nous est venu à l’esprit qu’il nous fallait nous changer nous-mêmes pour pouvoir affronter n’importe quelle situation.
Douze Etapes (4ème Etape)