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lundi 28 février 2011

Point de vue de Bill - Page 58

L’indignation justifiée

La valeur positive de la justification que nous donnons à notre indignation est théorique, surtout pour les alcooliques. Elle laisse à chacun de nous la possibilité de rationaliser : nous pouvons nous fâcher à notre guise si nous pouvons déclarer que c’est pour de bonnes raisons.
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Lorsque nous entretenons notre rancune et que nous établissons des plans de vengeance à la suite de nos défaites, nous utilisons en réalité contre nous-mêmes la bâton de la colère que nous destinions aux autres. Nous avons appris que si nous étions sérieusement perturbés, notre tout premier besoin devait être de calmer cette émotion, peu importe qui ou quoi, selon nous, l’avait causée.
Lettre - 1954
Douze Etapes - 4ème Etape

dimanche 27 février 2011

Point de vue de Bill : page 57

Plus précieux que l’or
 
Comme nouveaux venus, beaucoup d’entre nous ont connu l’intoxication spirituelle. Comme le prospecteur affamé qui n’ayant plus une once de nourriture, nous avons trouvé de l’or.
Nous sentir libérés d’une vie entière de frustration nous procurait une joie sans bornes.
Le nouveau venu a l’impression qu’il a trouvé quelque chose de plus précieux que l’or. Il peut bien ne pas voir, au début, qu’il n’a fait qu’effleurer le filon, et que celui-ci ne l’enrichira que s’il continue à l’exploiter sa vie durant, et s’il persiste à en distribuer le profit.
Alcooliques Anonymes - chapitre 9

samedi 26 février 2011

Point de vue de Bill : page 56

Face à la critique

Quelquefois nous sommes surpris, choqués, irrités lorsque des gens trouvent quelque chose à redire sur les A.A. Nous pouvons être troublés au point de ne plus pouvoir tirer profit d’une critique, même constructive. Par cette sorte de ressentiment, nous ne nous faisons pas d’amis, et nous n’atteignons aucun but valable. C’est là, certainement, un domaine où nous pouvons nous améliorer.
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Il est évident que l’harmonie, la sécurité et l’efficacité future des A.A., dépendront, dans une large mesure, du maintien de notre attitude non agressive et même pacifique dans toutes nos relations avec le public. C’est une tâche astreignante, car lorsque nous buvions, nous étions portés à être coléreux, hostiles, rebelles, et agressifs. Et même si nous sommes sobres aujourd’hui, ces vieilles tendances de notre comportement sont toujours présentes, dans une certaine mesure, menaçant d’exploser sous n’importe quel prétexte.
Mais nous en sommes maintenant conscients. C’est pourquoi j’ai confiance que, dans la conduite de nos relations avec l’extérieur, nous saurons toujours trouver la grâce de nous contenir.
Grapevine - juillet 1965
Manuel du Troisième Héritage - page 155

vendredi 25 février 2011

Point de vue de Bill - Page 55

Rechercher des directives

« L’homme est supposé penser et agir. Il n’a pas été créé à l’image de Dieu pour être un robot. »
Ma formule personnelle à cet égard est la suivante : premièrement, peser le pour et le contre de toute situation, priant dans l’intervalle pour ne pas être influencé par des conditions égocentriques. Affirmer que je suis désireux d’accomplir la volonté de Dieu. Ensuite, ayant examiné le problème de cette façon, si je n’obtiens pas de réponse concluante ou si aucune ne semble s’imposer comme étant la seule possible, j’attends d’être guidé, soit en étant directement inspiré, soit en l’étant par d’autres personnes ou par les circonstances.
Si je sens que je ne puis attendre, et si je n’obtiens toujours aucune indication précise, je reprends plusieurs fois le processus initial, j’essaye de choisir la meilleure méthode et passe à l’action. Je sais que si je me trompe, le ciel ne me tombera pas sur la tête. En tous cas, j’aurai appris une leçon.
Lettre - 1950

jeudi 24 février 2011

Point de vue de Bill - Page 54

Une pénétration plus profonde

Il est nécessaire que l’examen de nos relations personnelles fasse ressortir toute information, si minime soit-elle, sur nous-mêmes et sur les difficultés fondamentales que nous rencontrons. Etant donné que les relations défectueuses que nous entretenions avec les autres ont presque toujours été la cause de notre malheur - y compris notre alcoolisme - aucun domaine ne devrait être plus propice à nos investigations et nous procurer de récompenses plus valables et plus satisfaisantes.
En examinant sereinement nos relations, nous pouvons approfondir notre connaissance de nous-mêmes. Nous pouvons voir beaucoup plus loin que nos défauts apparents et rechercher nos faiblesses fondamentales, qui, parfois, ont déterminé le comportement de toute notre vie.
Un examen complet, nous l’avons constaté, sera bénéfique et largement profitable.
Douze Etapes - 8ème Etape

mercredi 23 février 2011

Point de vue de Bill - Page 53

Isolés, mais non solitaires

Et que dire de plusieurs membres des A.A. qui, pour une raison ou pour une autre, ne peuvent avoir une vie de famille ? Au début, beaucoup d’entre eux se sentent seuls ; ils souffrent et se sentent délaissés à la vue de tant de bonheur familial autour d’eux. S’ils ne peuvent connaître ce genre de bonheur, les A.A. peuvent-ils offrir des satisfactions de valeur égale et de durée identique ?
Oui … Lorsque ces isolés recherchent celles-ci avec persistance. Entourés de tant d’amis A.A., ces soi-disant isolés nous disent qu’ils ne se sentent plus seuls. En s’associant à d’autres - hommes ou femmes - ils peuvent s’intéresser à de multiples projets, se dévouer à d’autres personnes, et envisager nombre d’actions constructives. Ils peuvent participer à des entreprises qui ne conviennent pas à des hommes ou des femmes mariés. Nous voyons tous les jours de tels membres rendre des prodiges de services et recevoir de grandes joies en retour.
Douze Etapes - 12ème Etape

mardi 22 février 2011

Point de vue de Bill - Page 52

Se mettre à l’abri de la rechute

Supposons que nous n’atteignons pas l’idéal que nous nous sommes choisi et que nous tombions en chemin ? Certains nous l’ont prédit. Mais ce n’est vrai qu’en partie.
Cela dépend de nous et de nos motifs. Si nous regrettons ce que nous avons fait et si nous avons honnêtement le désir de laisser Dieu nous faire mieux connaître le chemin du bonheur, nous croyons que nous serons pardonnés et nous aurons appris la leçon. Si nous ne regrettons pas notre conduite, et si elle continue à faire tort à d’autres, il est presque certain que nous recommencerons à boire. Ces faits sont tirés de notre propre expérience.
Alcooliques Anonymes - chapitre 5

lundi 21 février 2011

Point de vue de Bill - Page 51

La naissance de la foi

Pour moi, la clé de voûte qui me libère de la peur, c’est la foi ; une foi qui, en dépit de toutes les apparences, me porte à croire que je vis un univers qui a un sens.
Pour moi, cela veut dire : croire en un Créateur qui soit toute puissance, toute justice et tout amour : un Dieu qui ait un dessein à mon égard, une signification et, qui me destine à progresser, de façon si petite ou si boiteuse soit-elle, selon Son image vers Son imitation. Avant d’avoir la foi, j’ai vécu comme un étranger dans un univers qui, trop souvent, m’a semblé hostile et cruel. Aucune sérénité intérieure n’y était possible pour moi.
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Lorsque l’alcool m’a fait tomber à genoux, j’ai été conduit à demander le don de la foi. Et tout était changé. Jamais plus je ne connaîtrai mon ancienne désolation, en dépit de mes peines et de mes difficultés. Je vivais un univers illuminé par l’amour de Dieu. Je n’étais plus seul.
Grapevine - janvier 1962
Lettre - 1966

dimanche 20 février 2011

Point de vue de Bill - Page 50

A.A.: anarchie bénigne et démocratie

Lorsque nous entrons chez les A.A., nous y trouvons une liberté individuelle plus grande que dans n’importe quelle autre société. Nous ne pouvons être contraints de faire quoi que ce soit. Dans ce sens notre association est une anarchie bénigne. Pour la plupart d’entre nous le mot « anarchie » sonne mal. Mais je pense que l’idéaliste qui a soutenu ce concept le premier, pensait, que si tous les hommes avaient un jour joui d’une entière liberté et n’avaient été astreints d’obéir à quiconque, ils se seraient unis eux-mêmes, ceci dans l’intérêt commun. Les A.A. forment, toutes proportions gardées, une société de ce genre.
Mais lorsque nous avons dû entrer en action pour agir en tant que groupe - nous avons découvert que nous devions également devenir une démocratie. Au fur et à mesure que nos vétérans se retiraient, nous avons commencé à élire, à la majorité, nos serviteurs fidèles. Tous les plans d’action du groupe devaient être approuvés à la majorité. Cela voulait dire que personne ne pouvait se désigner lui-même pour agir au nom du groupe ou de l’association des A.A. comme telle. Ni la dictature, ni le paternalisme ne nous convenaient.
AA comes of age - p 224/225

samedi 19 février 2011

Point de vue de Bill : page 49

La force par la défaite

Si nous avons l’intention de cesser de boire, nous devons bannir toute restriction, tout secret espoir d’être un jour immunisé contre l’alcool.
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Le programme des A.A. qui permet le rétablissement est un paradoxe : une force qui naît de la défaite et de l’impuissance totales ; perdre sa vie passée comme condition pour en découvrir une nouvelle.
Alcooliques Anonymes -chapitre 4
A.A. comes of age - p 46

vendredi 18 février 2011

Point de vue de Bill - Page 48

Vivre sereinement

Lorsqu’un poivrot a la gueule de bois parce qu’il a trop bu la veille, il ne peut pas bien vivre sa journée. Il existe cependant une autre sorte de gueule de bois que nous connaissons tous par expérience, que nous buvions encore ou non. C’est la gueule de bois résultant des émotions, la conséquence directe des excès d’émotions négatives enregistrées la veille et parfois le jour-même : des excès de colère, de peur, de jalousie, etc.
Si nous voulons vivre sereinement, aujourd’hui et demain, nous devons, c’est certain, éliminer ce genre de gueule de bois. Cela ne veut pas dire qu’il nous faut vivre en nous morfondant sur notre passé. Cela implique d’admettre et de corriger nos erreurs maintenant.
Douze Etapes (10ème Etape)

jeudi 17 février 2011

Point de vue de Bill - Page 47

Voir, c’est croire

La foi presque enfantine des frères Wright dans la possibilité de construire une machine volante fut le principal ressort de leur réussite. Sans la foi, rien ne serait arrivé.
Or, nous, les agnostiques et les athées, nous restions attachés à l’idée que nos propres ressources nous permettraient de résoudre nos problèmes. Aussi, quand d’autres nous firent voir que le secours de Dieu leur était salutaire, nous sommes-nous trouvés dans la position de ceux qui prétendaient que jamais les frères Wright ne voleraient.
Nous avons assisté à un tout autre envol : celui de gens qui échappaient spirituellement à l’emprise du monde et parvenaient à s’élever au-dessus de leurs problèmes.
Alcooliques Anonymes (chapitre 4)

mercredi 16 février 2011

Point de vue de Bill - Page 46

La vraie et la fausse ambitions

Nous avons vu beaucoup plus clair en nous-mêmes et mieux compris que nous étions aiguillonnés par une peur et une anxiété irraisonnées qui nous incitaient à consacrer toute notre vie à courir après la renommée, l’argent et ce que nous pensions être le rôle de chef. Le faux orgueil était devenu le côté pile de cette ruineuse pièce de monnaie appelée « Peur ». Il nous fallait absolument devenir les premiers en tout pour masquer notre profonde infériorité.
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L’ambition véritable n’est pas ce que nous pensions qu’elle était. La véritable ambition est le désir profond de vivre utilement, en progressant dans l’humilité, soutenus par la grâce de Dieu.
Douze Etapes (12ème Etape)
Douze Etapes (12ème Etape)

mardi 15 février 2011

Point de vue de Bill - Page 45

Nos compagnons

Aujourd’hui, la plupart d’entre nous saluent toute découverte sur la mystérieuse et déroutante maladie qu’est l’alcoolisme. Nous accueillons toute nouvelle connaissance valable, qu’elle provienne des travaux de laboratoire, de l’expérience du psychiatre ou d’une enquête sociologique révélatrice. Nous nous réjouissons de toute mesure prise sur le plan éducatif qui renseigne exactement le public et modifie son attitude séculaire envers l’alcoolique.
De plus en plus, nous considérons ceux qui travaillent dans l’ensemble du domaine de l’alcoolisme comme des compagnons de route dans notre marche de l’obscurité vers la lumière. Nous constatons que nous pouvons accomplir ensemble ce que nous ne pourrions jamais atteindre dans l’isolement ou la rivalité.
Grapevine - mars 1958

lundi 14 février 2011

Point de vue de Bill - Page 44

L’acceptation quotidienne

J’ai passé trop de temps dans ma vie à m’attarder sur les fautes des autres. C’est une forme des plus subtiles et des plus perverses de notre vanité qui nous permet de rester confortablement installés dans l’ignorance de nos propres défauts. Trop souvent, on nous entend dire : « Sans lui (ou elle), comme j’aurais été heureux ! »
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Notre tout premier problème est d’accepter notre état actuel tel qu’il est, nous-mêmes tels que nous sommes et ceux qui nous entourent tels qu’ils sont. Nous adoptons ainsi une humilité réaliste sans laquelle aucun progrès réel ne peut même s’amorcer. Et c’est à ce point de départ, peu flatteur, qu’il nous faudra consciemment revenir. Voilà un exercice d’acceptation dont la pratique peut nous être profitable chaque jour de notre existence. Ce n’est que dans la mesure où nous éviterons, de toutes nos forces, de transformer ces constatations réalistes en excuses fumeuses pour justifier l’apathie ou le défaitisme, qu’elles pourront constituer l’assise d’un développement de notre bien être émotif et que, par conséquent, le progrès spirituel pourra s’accomplir.
Lettre 1966
Grapevine - mars 1962

dimanche 13 février 2011

Point de vue de Bill : page 43

L’anonymat, mais jusqu’où ?

En règle générale, le nouveau venu voulait que sa famille sache immédiatement ce qu’il essayait de faire. Il voulait aussi le dire à d’autres personnes qui avaient tenté de l’aider : médecin, religieux et amis intimes. A mesure qu’il reprenait confiance, il lui semblait juste d’expliquer son nouveau mode de vie à son employeur et à ses collègues. Quand l’occasion de se rendre utile se présentait, il se rendait compte qu’il pouvait parler facilement du mouvement des A.A. à presque n’importe qui.
Ces révélations, sereinement exprimées, l’aidaient à échapper à la peur du stigmate de l’alcoolisme et répandaient la nouvelle de l’existence des A.A. dans son entourage. Plusieurs membres, hommes ou femmes, ont rejoint des A.A. à la suite de semblables conversations. Du moment que ce n’est qu’au niveau de l’information publique que l’anonymat doit être respecté, de telles révélations restaient bien dans l’esprit de l’anonymat.
Douze Traditions ( 12ème tradition )


samedi 12 février 2011

Point de vue de Bill : page 42

La confiance en soi et la volonté

Lorsque, de prime abord, on nous a mis au défi d’admettre notre défaite, la plupart d’entre nous se sont révoltés. Nous étions venus chez les A.A. pour qu’on nous enseigne la confiance en soi. Puis, on nous a dit que dans le domaine de l’alcool, la confiance en soi n’était pas un actif ; qu’en fait, elle était un passif total. Dominer l’obsession alcoolique par notre seule volonté, cela n’existe pas !
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C’est quand nous essayons de conformer notre volonté à la volonté divine que nous commençons à l’employer avec sagesse. Cette pensée a été pour chacun de nous une merveilleuse révélation. Toutes nos misères provenaient d’un mauvais usage de notre volonté. Nous avons tenté de nous en servir comme d’un canon, pour bombarder nos problèmes, au lieu d’essayer de la faire correspondre aux intentions de Dieu à notre égard.
Le but des Douze Etapes des A.A. est de rendre cela de plus en plus possible.
Douze Etape (1ère Etape)
Douze Etapes (4ème Etape)

vendredi 11 février 2011

Point de vue de Bill - Page 41

Des règles d’admission ?

En 1943 ou 1944, le Bureau Central a demandé aux différents groupes de rédiger leurs règlements et de les lui faire parvenir ? Nous en avons dressé la liste complète. Nous avons étudié ces différents règlements et nous sommes arrivés à une conclusion étonnante.
Si tous les règlements avaient été mis en vigueur partout en même temps, il aurait été pratiquement impossible à aucun alcoolique de se joindre aux Alcooliques Anonymes. Environ neuf dixième de nos membres les plus anciens et les meilleurs n’auraient pu être acceptés !
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Enfin, l’expérience nous a appris qu’enlever à l’alcoolique toute possibilité valable de rétablissement en A.A., c’était parfois prononcer sa sentence de mort et souvent le condamner à une misère sans fin. Qui oserait s’ériger en juge, jury ou bourreau de son propre frère malade ?
La tradition et son développement p. 24
Douze Traditions (3ème Tradition)

jeudi 10 février 2011

Point de vue de Bill - Page 40

Les réalisations matérielles

Aucun membre des A.A. ne cherche à déconseiller la réussite matérielle. Nous ne voulons pas, non plus, entrer en discussion avec ceux qui sont encore passionnément convaincus que la satisfaction des désirs naturels fondamentaux est le but principal de l'existence. Mais, ce dont nous sommes certains, c'est qu'aucune classe de gens au monde n'a fait plus manifestement fausse route que les alcooliques essayant de vivre selon cette formule.
Dans le domaine de la sécurité, du prestige et de la romance, nous avons demandé plus que notre part. Quand nous semblions réussir, nous buvions pour faire des rêves plus beaux encore. Quand nous étions frustrés, même partiellement, nous buvions pour oublier.
Mais tous nos efforts, si bien intentionnés qu'ils fussent, étaient paralysés par le manque d'humilité. Il nous manquait l'angle de vue qui nous aurait fait voir que la formation de notre caractère et les valeurs spirituelles devraient passer en premier lieu, et que les satisfactions matérielles étaient simplement des produits dérivés et non le but principal de la vie.
Douze Etapes ( 7ème étape)

mercredi 9 février 2011

Point de vue de Bill - Page 39

En finir avec les ressentiments.

L'ennemi numéro un est le ressentiment. A lui seul, il détruit plus d'alcooliques que n'importe quoi d'autre. Il provoque toutes formes de maladie spirituelle, car nous n'avons pas seulement été malades mentalement et physiquement, mais nous l'avons été aussi spirituellement. Quand le mal spirituel est jugulé, nous nous rétablissons mentalement et physiquement.
Pour venir à bout de nos ressentiments, nous en avons d'abord dressé la liste par écrit. Nous avons indiqué le nom des personnes, des instituions et des principes contre lesquels nous étions irrités ? Nous nous sommes demandés alors pourquoi nous étions irrités. Dans la plupart des cas, nous nous sommes aperçus que notre amour-propre, notre porte-monnaie, nos ambitions ou nos relations personnelles (sexuelles y compris) avaient été blessées ou menacés.
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Le bout de lettre le plus enflammé que nous griffonnons peut devenir une magnifique soupape de sécurité - à condition que la corbeille à papier soit à portée de la main.
Alcooliques Anonymes (chapitre 5)
Lettre, 1949

mardi 8 février 2011

Point de vue de Bill : page 38

Une approche de Dieu

Je crois fermement que je suis guidé et je crois à l’effet de la prière. Mais j’ai assez de conscience, et je l’espère, assez d’humilité pour reconnaître que les signes que j’enregistre ne sont pas infaillibles.
Dès l’instant où j’imagine que j’ai une voie d’accès parfaitement claire, vers Dieu, je suis déjà suffisamment imbu de moi-même, au point de m’attirer de sérieux ennuis. Personne ne peut causer plus de dégâts inutiles que celui qui croit recevoir directement ses instructions de Dieu.
Lettre 1950



lundi 7 février 2011

Point de vue de Bill - Page 37

Un cœur débordant de reconnaissance

Un exercice que je pratique, consiste à essayer de dresser un inventaire des bénédictions dont je suis l’objet, puis à accepter sereinement les nombreux dons dont je suis nanti, aussi bien temporels que spirituels. Et je m’efforce d’en ressentir une joyeuse reconnaissance. Lorsqu’un tel sentiment de gratitude est, régulièrement, affirmé et médité, il peut, finalement, se substituer à la tendance naturelle qui m’incite à me féliciter des quelques progrès que j’ai accomplis dans certains domaines de ma vie. J’essaye de m’accrocher à cette vérité, qu’un cœur débordant de reconnaissance ne peut être empli de vanité. Les battements de notre cœur doivent sûrement émettre des vibrations d’amour quand il regorge de reconnaissance : c’est la plus belle émotion que nous puissions ressentir.
Grapevine, mars 1962

dimanche 6 février 2011

Point de vue de Bill : page 36

L'humilité d'abord

Nous avons rencontré plusieurs membres des A.A. qui ont pensé naguère, tout comme nous, qu'humilité était signe de faiblesse. Ils nous ont aidés à nous évaluer exactement. Par leur exemple ils nous ont montré que l'humilité et l'intelligence ne sont pas incompatibles, à condition que nous placions l'humilité avant l'intelligence. Quand nous avons commencé à faire cela, nous avons reçu le don de la foi, une foi efficace. Une telle foi t'est offerte, à toi aussi.
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Alors que nous ressentions autrefois l'humilité comme une pauvre nourriture qu'il nous fallait ingurgiter de force, elle commence, maintenant, à devenir un aliment nourrissant qui peut nous amener à connaître la sérénité.
Douze Etapes (2ème Etape)
Douze Etapes (7ème Etape)

samedi 5 février 2011

Point de vue de Bill : page 35

La transmutation de la souffrance

L’histoire des A.A. n’est pas celle d’une réussite au sens habituel du terme. C’est l’histoire de la souffrance qui, par la grâce, s’est muée en un progrès spirituel.
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Pour le Dr Bob, l’irrésistible obsession de boire était manifestement un phénomène physique qui l’a tourmenté pendant plusieurs de ses premières années, chez les A.A.. Seuls les jours et les nuits passés à transmettre le message lui permettaient d’oublier la boisson. Bien qu’il lui ait été difficile de résister à son obsession, celle-ci a, sans doute, joué un certain rôle parmi les intenses motivations qui ont amené la création du groupe numéro un à Akron. Chez le Dr Bob, la détente, dans le domaine spirituel, n’est pas venue facilement : elle ne s’est manifestée que lentement et péniblement. Elle a toujours nécessité l’activité la plus astreignante, ainsi qu’une vigilance de tous les instants.
Lettre 1959
AA comes of age p 69

vendredi 4 février 2011

Point de vue de Bill - Page 34

Nous ne sommes alliés à aucune secte

Alors que le mouvement des A.A. a ramené des milliers de chrétiens à une église, et a transformé des athées et des agnostiques en croyants, des membres fidèles parmi les A.A. sont des adeptes des religions bouddhiste, islamique ou juive. De ce fait, nous nous demandons sérieusement si nos membres bouddhistes du Japon auraient rejoint notre association, si les A.A. s’étaient affichés officiellement comme un mouvement exclusivement chrétien.
Vous pouvez facilement vous convaincre de ceci en imaginant que les A.A. aient commencé chez les bouddhistes et que vous ne puissiez en devenir membre qu’en vous convertissant au bouddhisme. Dans ce cas, si vous étiez un alcoolique chrétien, vous ne pourriez que vous tourner le visage contre le mur, et vous apprêter à mourir.
Lettre 1954

jeudi 3 février 2011

Point de vue de Bill : page 33

La base d’une vie


En priant, nous demandons simplement à Dieu de nous faire connaître au mieux Sa volonté à notre égard pour cette journée, et de nous donner la grâce qui nous permettra de l'accomplir.
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Il y a un lien entre l'examen de conscience, la méditation et la prière. Prises séparément ces pratiques peuvent nous apporter un soulagement manifeste et nous être bénéfiques. Mais lorsqu'elles sont logiquement reliées et associent leurs effets, elles constituent finalement un fondement inébranlable pour notre vie.
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Nous nous apercevrons que l'aide nécessaire à l'orientation de notre vie nous est octroyée dans la mesure où nous cessons de demander à Dieu de nous exaucer sur commande et à l'échéance que nous fixons.
Douze Etapes (11ème Etape)
Douze Etapes (11ème Etape)
Douze Etapes (11ème Etape)

mercredi 2 février 2011

Point de vue de Bill - Page 32

La responsabilité morale

Certains s’opposent fermement à la position des A.A. qui déclarent que l’alcoolisme est une maladie. A leur avis, ce concept retire aux alcooliques leur responsabilité morale. Tout membre des A.A. sait que c’est loin d’être vrai. Nous n’utilisons pas le concept de la maladie pour dégager nos membres de leur responsabilité. Au contraire, nous soulignons le fait que cette maladie est fatale pour persuader celui qui souffre, de l’importance qu’il y a pour lui à mettre les douze Etapes en application afin qu’il aille mieux. Dans les premiers temps de son alcoolisme actif, le buveur est souvent coupable d’irresponsabilité. Mais lorsque le besoin maladif de boire s’installe en lui, le buveur ne peut plus être considéré comme entièrement responsable de son comportement. Il est victime d’une obsession qui le condamne à boire et d’une sensibilité physique à l’alcool qui le conduiront inéluctablement à la folie et à la mort. Mais, lorsqu’il est amené à prendre conscience de son état, il se sent contraint d’accepter le programme de régénération morale des A.A.
Causerie 1960

mardi 1 février 2011

Point de vue de Bill - Page 31

La sagesse divine

Rien n’est jamais gaspillé dans l’économie divine. Nos échecs eux-mêmes nous infligent des leçons d’humilité et celles-ci, si douloureuses qu’elles puissent être, nous sont indispensables.
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Nous n’avons pas toujours pu nous rapprocher de la sagesse grâce à nos seules vertus. Notre meilleure compréhension est souvent enracinée dans les souffrances que nous ont fait endurer nos folies passées. Tout comme elles ont été l’essence de notre expérience individuelle, elles sont également l’essence de notre expérience comme membre d’une fraternité.
Lettre 1942
Grapevine, novembre 1961