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lundi 30 avril 2012

VIVRE SANS ALCOOL

Une fois abstinents, nous avons fait appel à ce même slogan pour ordonner nos nouveaux temps libres. Nous essayions d’établir notre programme d’activités quotidiennes sans jamais cependant le surcharger, en tenant compte de l’importance de nos tâches. Comme autre objectif « primordial », nous avons mis en tête de liste notre état général de santé, sachant que le surmenage ou la malnutrition pourrait être dangereux ?
Durant notre alcoolisme actif,  nous avons vécu de façon plutôt déréglée et souvent dans une confusion telle que nous nous sentions instables, voire même désespérés. Nous avons découvert qu’il est plus facile de ne pas boire en mettant de l’ordre dans notre vie quotidienne, sans pour cela cesser d’être réalistes et tout en conservant une certaine souplesse. Le rythme du mode de vie que nous avons adopté nous procure de l’apaisement et une certaine discipline fondée sur le sage principe résumé dans notre slogan : « l’important d’abord ».

dimanche 29 avril 2012

VIVRE SANS ALCOOL

Remarquons que l’indécision n’est pas le lot exclusif des alcooliques en rétablissement, mais nous en sommes peut-être plus affectés que d’autres. La maîtresse de maison, abstinente depuis peu, se demande à quelles tâches de nettoyage elle doit donner priorité ? L’homme d’affaire hésite entre retourner ses appels téléphoniques ou dicter certaines lettres. Dans plusieurs domaines de notre vie, nous voulions rattraper le temps perdu au détriment de certaines tâches et obligations. Evidemment, nous ne pouvions tout entreprendre à la fois.
Alors, « l’important d’abord » nous a secourus. Si l’alcool se trouvait impliqué dans un des choix à faire, cette décision méritait priorité. Sans l’abstinence, nous savions qu’il n’était pas question de nettoyage, d’appels téléphoniques ni de correspondance.

samedi 28 avril 2012

VIVRE SANS ALCOOL

En fait nous comprenons qu’il nous faut, jour après jour et à n’importe quel prix, prendre tous les moyens nécessaires pour ne pas boire.
Certains nous demandent : « Entendez-vous par là que l’abstinence a priorité sur votre famille, votre emploi et l’opinion de vos amis ? ».
La réponse est simple si nous considérons l’alcoolisme comme une question de vie ou de mort. Sans santé et sans vie, que deviennent pour nous famille, emploi et amis ? Si nous apprécions notre famille, notre emploi et nos amis, nous devons  tout d’abord préserver notre vie pour mieux en profiter.
« L’important d’abord » a également plusieurs autres significations valables pour combattre notre problème d’alcool. Ainsi, plusieurs ont remarqué qu’après avoir cessé de boire, ils semblaient être plus lents à prendre des décisions. Elles paraissaient de plus en plus difficiles à prendre, oscillant entre le oui et le non.

vendredi 27 avril 2012

VIVRE SANS ALCOOL

13 L’IMPORTANT D’ABORD
Voici un vieil adage qui, pour nous, prend une signification toute spéciale et particulière. Exprimé simplement, il indique que par-dessus tout, nous devons nous rappeler que nous ne pouvons pas boire. Pour nous, ne pas boire est la première priorité, en tout lieu, à toute heure, et en toutes circonstances.
Il y va expressément de notre survie. Nous avons appris que l’alcoolisme est une maladie mortelle, causant la mort de différentes façons. Nous préférons ne pas risquer d’aggraver la maladie par un verre d’alcool.
Son traitement, tel que reconnu par  l’American Medical Association, « consiste avant tout à ne pas boire d’alcool ». Notre expérience personnelle confirme cette thérapie.

jeudi 26 avril 2012

VIVRE SANS ALCOOL

Il peut être profitable de se sentir effrayé et peut-être malheureux à la seule pensée de boire, ne serait-ce qu’en rêve. Il faut peut-être y voir un indice que nous commençons vraiment à comprendre, jusqu’au tréfonds de nous-mêmes, que l’alcool nous est néfaste. Mieux vaut l’abstinence, même en rêve.
Ce qui est merveilleux dans un sommeil sobre, une fois qu’on y est parvenu, c’est le plaisir même du réveil, d’un réveil sans les malaises de l’ivresse, sans les soucis de notre comportement inconscient de la veille. Au contraire, c’est frais et dispos, pleins d’espoir et de reconnaissance, que nous débuterons cette nouvelle journée.

mercredi 25 avril 2012

VIVRE SANS ALCOOL

Il peut être utile de signaler un autre phénomène étrange relatif au sommeil après l’abandon de l’alcool. Longtemps après avoir renoncé à l’alcool, il arrive à plusieurs de s’éveiller un matin ou certaines nuits, pour constater qu’ils venaient de rêver intensément qu’ils buvaient.
Un nombre suffisant de membres ont fait de tels rêves pour savoir qu’ils sont fréquents et inoffensifs.
L’interprétation des rêves ne relevant pas de la compétence de AA, nous ne sommes pas en mesure de révéler leur signification cachée, s’il en est une, au même titre que les psychanalystes et autres onirologues. Afin de vous éviter toute surprise, nous nous contentons de vous signaler que de tesl rêves peuvent survenir. Parmi les rêves les plus fréquents, nous évoquons celui qui nous représente ivres et stupéfiés de l’être, sans souvenance aucun d’avoir pris un verre. Il arrivera même qu’on se réveille avec des frissons, des tremblements et autres séquelles de l’ivresse, sans que, bien sûr, on n’ait pris une goutte depuis des mois. Ce n’était qu’un mauvais rêve qui peut surgir sans raison, bien, bien longtemps après le dernier verre.

mardi 24 avril 2012

VIVRE SANS ALCOOL

Si le malaise persiste, il est peut-être recommandable de consulter un médecin spécialisé en alcoolisme.
Nous avons appris de source sûre que les somnifères, de quelque nature qu’ils soient, sont contre-indiqués pour les alcooliques. Suivant notre expérience répétée, ils conduisent presque invariablement au premier verre.
Connaissant le danger de ces médicaments, nous avons toléré ce léger malaise pendant un certain temps, jusqu’à ce que notre corps ait retrouvé l’habitude d’un sommeil normal. Une fois passé le malaise temporaire, quand le rythme naturel du sommeil prend le dessus, nous pouvons constater que l’effort en valait grandement la peine.

lundi 23 avril 2012

VIVRE SANS ALCOOL

D’autre part, il est sage de réviser nos autres habitudes de vie afin de vois si nous ne serions pas nous-mêmes responsables de nos insomnies : trop de caféine le soir ? Avons-nous une bonne alimentation ? Faisons-nous assez d’exercice ? Notre système digestif s’est-il rétabli ? Il faut y mettre le temps.
Plusieurs vieilles recettes fort simples aident à combattre l’insomnie, comme boire un verre de lait chaud, respirer profondément, prendre un bain chaud, lire un livre ennuyeux ou écouter de la musique douce. Certains préfèrent des procédés plus originaux : un alcoolique rétabli suggère de boire chaud un soda au gingembre additionné de poivre ! (Chacun ses goûts !) D’autres s’en remettent à quelque massage spécial, au yoga ou à divers remèdes suggérés dans les ouvrages traitant de ce sujet.
Nous pouvons nous reposer en demeurant étendus, immobiles, les yeux fermés pour attendre le sommeil. Personne ne saurait le trouverr en faisant les cent pas ou en bavardant et en buvant du café toute la nuit.

dimanche 22 avril 2012

VIVRE SANS ALCOOL

Sans généraliser, des milliers de membres pourraient nous décrire leur insomnie après avoir cessé de boire. Le système nerveux met en effet quelque temps à s’habituer à (ou ordinairement à retrouver) un sommeil régulier et ininterrompu sans l’influence de l’alcool. Le plus grave est que la crainte de l’insomnie rend le sommeil encore plus difficile.
A ce sujet, le premier conseil que l’on se donne mutuellement est : « Ne vous inquiétez pas. Jamais personne n’est mort d’insomnie. Quand le corps est assez fatigué, le sommeil vient. » Et c’est bien ce qui arrive.
Puisque l’insomnie servait souvent d’excuse pour « prendre un verre ou deux », nous convenons qu’une nouvelle attitude à cet égard aide à ne pas boire. Au lieu de se retourner dans leur lit et de se tourmenter, certains en prennent leur parti, se lèvent et entreprennent de lire et d’écrire jusqu’aux petites heures.

samedi 21 avril 2012

VIVRE SANS ALCOOL

Mais il demeure très important de prendre beaucoup de repos lorsque nous arrêtons de boire car la soif semble surgir plus soudainement et plus facilement quand nous sommes fatigués.
Bon nombre parmi nous se sont souvent demandé pourquoi ils avaient subitement le goût de boire, sans raison apparente. En examinant la situation, nous nous apercevons qu’à chaque fois, nous étions fatigués sans l’avoir préalablement constaté. Tout porte à croire que nous avions dépensé trop d’énergie sans prendre suffisamment de repos. Généralement, une collation ou une sieste suffit à changer notre état d’esprit et à faire disparaître l’obsession de boire. Même si on n’arrive pas à dormir, le seul fait de s’étendre quelques minutes, ou de se détendre dans un fauteuil ou dans une baignoire supprime les effets de la fatigue.
Il est préférable, évidemment, de régler notre vie d’après un programme équilibré qui permet un repos régulier suffisant à chaque période de vingt-quatre heures.

vendredi 20 avril 2012

VIVRE SANS ALCOOL

12 PRENDRE BEAUCOUP DE REPOS
Il y a au moins trois raisons qui empêchent les gros buveurs de réaliser à quel point ils sont fatigués. Elles sont toutes trois caractéristiques de l’alcool qui, (1)  est plein de calories génératrices d’énergie instantanée, (2) engourdit le système nerveux central, atténuant ainsi les sensations d’inconfort physique ,(3) une fois passé l’effet anéthésique, produit une agitation ressemblant à de l’énergie nerveuse.
Quand nous arrêtons de boire, l’effet stimulant peut persister quelque temps, provoquant de l’agitation et de l’insomnie. Ou nous pouvons prendre conscience de notre fatigue et nous sentir épuisés et léthargiques ; ou encore, les deux états peuvent s’alterner.
Dans les deux cas, il s’agit de réactions normales que des milliers d’entre nous avons connues en début d’abstinence, à des intensités variant selon la façon dont nous avions bu et selon l’état général de notre santé. L’une et l’autre finissent pas disparaître et ne doivent pas nous inquiéter.

jeudi 19 avril 2012

VIVRE SANS ALCOOL

Les parrains ne font pas preuve de bonté ou de fermeté pour s’en glorifier ou par goût des « bonnes œuvres ». Un bon parrain retire autant de bienfaits de son action que le membre parrainé. Vous vous en rendrez compte vous-mêmes lors de votre premier parrainage.
Un jour, il se peut que vous vouliez rendre la pareille. C’est le seul remerciement que vous devez.
I Si nécessaire, un parrain bien avisé peut, comme un bon parent, laisser le nouveau agir par lui-même, le laisser commettre ses propres erreurs, le voir rejeter les avis donnés sans en éprouver ni colère ni mépris. Un parrain avisé met tout en œuvre pour résister à la vanité ou à la susceptibilité dans ses interventions.
Et les meilleurs parrains sont très heureux lorsque le nouveau, devenant plus autonome, peut s’affranchir du parrainage, non pas parce qu’il est tenu d’agir complètement seul mais parce que vient un jour où l’oiselet doit voler de ses propres ailes et fonder sa propre famille.

mercredi 18 avril 2012

VIVRE SANS ALCOOL

Vous pouvez probablement deviner ce qui va suivre … Aucune excuse, même la conduite regrettable d’un parrain ne peut justifier le premier verre. La main qui porte le verre à vos lèvres n’en demeure pas moins la vôtre.
Plutôt que de critiquer le parrain, nous avons trouvé au moins une trentaine d’autres méthodes pour demeurer abstinents. Elles sont toutes exposées dans les autrres chapitres de ce manuel.
H. Vous ne contractez aucune obligation envers votre parrain pour les services qu’il vous rend. Il le fait parce qu’en aidant ainsi les autres, il contribue à sa propre sobriété. Vous êtes libres d’accepter ou de refuser  le secours. Vous ne vous endettez pas en l’acceptant.

mardi 17 avril 2012

VIVRE SANS ALCOOL

Une telle conduite semble refléter plus notre maladie qu’une recherche honnête de secours à notre rétablissement. C’est nous, les nouveaux, qui sommes les plus affectés par ce comportement. En conséquence, si nous avons plus d’un parrain, il serait sage de demeurer sur le qui-vive et en état d’alerte, de façon à nous prendre en main si jamais nous jouons ce petit jeu au lieu d’essayer de viser directement notre progrès personnel.
G Etant eux-mêmes des alcooliques rétablis, les parrains ont aussi leurs qualités et leurs faiblesses. A notre connaissance, un parrain (ou tout autre être humain) sans imperfection ou faiblesse n’est pas encore né.
Il est possible, bien que très rare, que par erreur, un parrain nous désoriente ou nous donne un faux renseignement. Comme nous le savons tous par expérience, même avec les meilleures intentions, les parrains peuvent se tromper.

lundi 16 avril 2012

VIVRE SANS ALCOOL

D’un côté trois ou quatre parrains offrent un éventail plus vaste d’expériences et de connaissances que ne pourrait offrir une seule personne.
D’un autre côté, se pourvoir de plusieurs parrains risque de nous ramener aux anciennes habitudes de notre passé alcoolique. Pour nous protéger et afin d’éliminer toute critique à l’égard de notre habitude de boire, nous changions souvent nos versions des évènements suivant les individus. Nous en sommes même venus à manipuler les gens, de manière à ce qu’ils soient amenés à excuser notre façon de boire, ou même à l’encourager. Cette inclination, même inconsciente, était généralement dépourvue de toute mauvaise foi. Mais elle faisait partie de notre personnalité lorsque nous buvions.
Profitant d’une kyrielle de parrains, nous nous sommes surpris à les mettre en contradiction, changeant notre version des faits selon que l’on s’adressait à l’un ou à l’autre. Les parrains n’étant pas du genre naïf, ce manège ne fonctionne pas toujours. Ayant eux-mêmes épuisé presque toutes les tactiques de l’alcoolique assoiffé, ils ne tombent pas facilement dans le panneau de telles supercheries. Mais on peut parfois jouer le jeu assez longtemps pour amener un parrain à en contredire un autre directement. Peut-être manigançons-nous de façon à obtenir les réponses désirées plutôt que les réponses appropriées. Ou du moins, nous interprétons les propos de nos parrains selon nos désirs.

dimanche 15 avril 2012

VIVRE SANS ALCOOL

Même si la seule personne que nous ayons pu retracer est totalement étrangère, nous sommes assurés de trouver en tout membre des AA un intérêt sincère et un véritable désir de nous aider. Si nous exposons clairement l’objet de notre désarroi, nous pouvons compter sur une compréhension vraie. Parfois, nous obtenons le réconfort requis de certains alcooliques rétablis que nous ne trouvions pas très sympathiques. Même si ce sentiment est partagé, toutes les divergences superficielles et banales s’estompent lorsque nous faisons appel à un autre alcoolique rétabli pour ne pas boire.
F. Certains croient qu’il est recommandable d’avoir plus d’un parrain, de sorte qu’il y en ait toujours un qui soit disponible. Cette suggestion procure un avantage additionnel mais comporte aussi un certain risque.

samedi 14 avril 2012

VIVRE SANS ALCOOL

Voilà pour nous l’occasion de faire appel à notre imagination pour trouver une aide qui remplacerait celle de notre parrain. Si nous désirons sincèrement de l’aide, nous en trouverons malgré la maladie de notre parrain ou son absence temporaire,  ou pour toute autre raison.
Nous pouvons participer à une réunion AA du voisinage ou lire une publication des AA ou un autre ouvrage déjà trouvé utile. Nous pouvons téléphoner à d’autres alcooliques rétablis que nous avons rencontrés, même si nous ne les connaissons pas très bien,  ou encore téléphoner au aller au bureau des services ou au club pour membres des AA le plus rapproché.

vendredi 13 avril 2012

Vivre sans alcool

D Il est agréable d’avoir un parrain qui, outre la sobriété, partage les mêmes goûts que les nôtres, ou encore vient ou même milieu. Il arrive souvent, cependant, que le meilleur parrain diffère totalement de son filleul. Les alliances parrain-filleul qui semblaient les plus improbables sont parfois celles qui ont le mieux réussi.
E Comme à peu près tout le monde, les parrains ont probablement des obligations de famille et d’emploi. Si, à l’occasion un parrain peut quitter son travail ou son domicile pour secourir un nouveau membre en difficulté, il est évident par contre, qu’à d’autres moments il ne sera pas disponible.

jeudi 12 avril 2012

Vivre sans alcool

Un parrain est simplement un alcoolique rétabli qui peut aider à résoudre un seul problème : comment rester abstinent. Et le parrain n’a qu’un outil à sa disposition : son expérience personnelle, pas une expérience scientifique.
Les parrains sont passés par là, et souvent, ils ont pour nous plus de considération, d’espoir, de compassion et de confiance que nous en avons pour nous-mêmes. Chose certaine, ils ont plus d’expérience. Se rappelant leur propre condition, ils se dévouent pour aider, non pour humilier.
Il a déjà été dit que les alcooliques ne devraient jamais garder pour eux leurs secrets intimes, surtout si ceux-ci les culpabilisent. Les partager nous protège et devient un antidote merveilleux contre toute tendance à l’apitoiement excessif et à l’égocentrisme. Un bon parrain est une personne à qui nous pouvons nous confier et révéler tout ce que nous avons sur le cœur.

mercredi 11 avril 2012

VIVRE SANS ALCOOL

A. Il est généralement préférable d’être parrainé par une personne du même sexe. Cette suggestion élimine la possibilité d’une folle aventure sentimentale qui pourrait compliquer affreusement, sinon détruire la relation parrain-débutant. Expérience faite, nous avons conclu que sexe et parrainage font un très mauvais mélange.
B. Que nous aimions ou non ce que notre parrain nous recommande (et les parrains ne peuvent faire plus que recommander ; jamais ils ne peuvent forcer ni empêcher quelqu’un d’agir) il faut reconnaître qu’il est sobre depuis plus longtemps que nous, qu’il connaît les eccueils à éviter, et qu’il peut avoir raison.
C. Un parrain n’est pas un thérapeute ni un conseiller professionnel d’aucune sorte. Ce n’est pas une personne qui prête de l’argent ou procure des vêtements, du travail ou de la nourriture. Ce n’est pas une expert médical ni un spécialiste dans les domaines religieux, domestique ou psychiatrique, bien qu’un bon parrain puisse convenir de discuter confidentiellement de ces matières et souvent de suggérer certaines sources compétentes d’assistance professionnelle.

mardi 10 avril 2012

VIVRE SANS ALCOOL

La présence d’un parrain est surtout précieuse parce qu’il agit comme un conseiller amical auprès du débutant pendant ses premiers jours et ses premières semaines, alors que le Mouvement des AA semble encore bizarre et nouveau pour lui, et avant qu’il soit en mesure de s’orienter personnellement. De plus, un parrain est en mesure de vous consacrer beaucoup plus de temps et d’attention, personnelle que ne pourrait le faire un consultant professionnel. Les parrains font des visites à domicile, même la nuit.
Si vous avez un parrain, voici des suggestions qui pourraient vous servir. Rappelez-vous qu’elles résultent de l’expérience de milliers de membres des AA acquises pendant de nombreuses années.

lundi 9 avril 2012

VIVRE SANS ALCOOL

Le parrainage s’avéra tellement efficace pour aider les gens à s’intégrer aux AA qu’il finit par devenir un usage répandu dans le monde des AA, même lorsque l’hospitalisation n’était pas nécessaire.
Souvent, le parrain est la première personne à rendre visite à un buveur dans le besoin, ou le premier alcoolique rétabli à s’entretenir avec la personne qui se présente à un bureau des AA, ou encore le membre des AA qui accepte de jouer ce rôle auprès d’un alcoolique sur le point de recevoir son congé d’un centre de désintoxication ou de réhabilitation, d’un hôpital ou d’une prison.
Dans les réunions des AA, on recommande souvent au débutant de se trouver un parrain s’il le désire, il est libre de s’en choisir un.

dimanche 8 avril 2012

VIVRE SANS ALCOOL

11 PRENDRE UN PARRAIN
Les membres des AA n’ont pas tos eu un parrain. Mais des milliers d’entre nous avoueront qu’ils ne seraient pas vivants aujourd’hui sans le support spécial qu’est l’amitié d’un alcoolique rétabli, au cours de leurs premiers mois ou de leurs premières années d’abstinence.
Aux tout premiers jours du Mouvement, le mot « parrain » ne faisait pas partir du vocabulaire des AA. Puis, quelques hôpitaux à Akron, Ohio et New-York, ont accepté des alcooliques comme patients, (sous ce diagnostic) à la condition qu’un membre des AA rétabli accepte de « parrainer » cet homme ou cette femme malade. Le parrain conduisait la personne à l’hôpital, la visitait régulièrement, était présent lorsqu’elle obtenait son congé et la ramenait chez elle pour la conduite ensuite à une réunion des AA. A cette même réunion le parrain présentait le nouveau membre à d’autres alcooliques abstinents et heureux. Dans les premiers mois de rétablissement, le parrain demeurait disponible aussi longtemps que nécessaire pour répondre aux questions et pour écouter les confidences.

samedi 7 avril 2012

VIVRE SANS ALCOOL

Il n’est pas nécessaire de connaître un individu en particulier pour recourir à la « thérapie du téléphone ». Puisque le numéro des AA est listé dans presque tous les annuaires de téléphone du Canada et des Etats-Unis (ainsi que dans plusieurs autres pays), il est facile de le composer pour entrer aussitôt en contact avec un interlocuteur sincère et compréhensif. Il peut s’agir d’un parfait étranger qui nous comprend néanmoins honnêtement, avec ses tripes. Même s’il ne nous a jamais rencontrés, la compréhension est là.
Dès qu’on a fait un premier appel, il est beaucoup, beaucoup plus facile d’en faire un autre lorsque c’est nécessaire. Petit à petit, le besoin de parler juste pour repousser l’envie de boire s’estompe, et nous constatons alors que nous avons contracté l’habitude de ces contacts téléphoniques amicaux et nous la conservons juste pour le plaisir.
Cela vient généralement plus tard. Au début, nous recourons à la « thérapie du téléphone » uniquement pour devenir abstinents. Nous remplaçons l’alcool par le téléphone, même si nous ne croyons pas vraiment que ça va marcher. Même si au fond, nous ne le désirons pas vraiment.

vendredi 6 avril 2012

VIVRE SANS ALCOOL

Bien sûr, il est possible de demeurer abstinents au milieu d’alcooliques non rétablis et également avec les gros buveurs, même si leur compagnie peut parfois nous incommoder. Mais avec d’autres alcooliques devenus sobres, nous sommes assurés que notre rétablissement personnel est hautement compris et apprécié. Notre sobriété est aussi chère à ces amis que leur santé l’est pour nous.
La transition vers la pleine acceptation de notre abstinence se fait généralement lorsqu’au début, nous partageons avec ceux qui en sont au même point que nous. En parlant, il nous semble malaisé de nous lier d’amitié avec des membres abstinents depuis longtemps. Nous sommes généralement plus à l’aise avec ceux qui, comme nous, en sont à leur début. C’est pourquoi nos premiers appels téléphoniques au sujet de notre rétablissement sont généralement échangés avec nos « contemporains » dans les AA.

jeudi 5 avril 2012

VIVRE SANS ALCOOL

Plus souvent qu’autrement, il a suffi de quelques moments de conversation pour dissiper notre envie de boire. Nous avons reçu différentes suggestions, parfois pratiques, avisées et discrètes, parfois fermes, directes et amicales. Il nous est aussi arrivé de nous surprendre à rire de nous-mêmes.
On observe chez les alcooliques rétablis un vaste réseau de rapports sociaux amicaux reliant les membres des AA entre eux, même en dehors des réunions des AA, et souvent sans qu’il y soit fait mention d’alcool. Nous avons constaté que nous pouvons entretenir des rapports sociaux et faire ensemble tout ce que nous faisons habituellement entre amis, à savoir, écouter de la musique, causer, aller au théâtre ou au cinéma, dîner ensemble, faire du camping, de la pêche, du tourisme, ou simplement nous visiter ou communiquer par écrit ou par téléphone, et tout cela sans consommer d’alcool.
Ce genre de relation et d’amitié prend une importance capitale pour ceux qui décident de ne pas boire. Nous sommes libres d’être nous-mêmes au milieu de gens qui comme nous, ont le souci de conserver une sobriété heureuse sans pour cela centrer notre vie sur la lutte contre l’alcool.

mercredi 4 avril 2012

VIVRE SANS ALCOOL

Il y a plus. Tentés de boire, nous avons réalisé que nous pouvions téléphoner à un membre plus ancien sans nécessairement mentionner que nous avions soif. Souvent il comprenait implicitement. Peu importait l’heure de l’appel, le jour ou la nuit !
Parfois, nous étions soudainement et sans raison apparente, victime d’une crise absolument insensée d’anxiété, de peur, de terreur, et même de panique. (Bien sûr, quantité d’autres êtres humains y sont exposés, pas uniquement les alcooliques.)
Lorsque nous avons dit avec franchise ce que nous ressentions vraiment, ce que nous étions en train de faire et ce que nous désirions accomplir, nous avons toujours été parfaitement compris. Nous n’avons pas reçu seulement de la sympathie, mais une compassion totale. Toux ceux à qui nous avons téléphoné s’étaient, rappelez-vous, trouvés un jour dans la même situation et ne l’avaient pas oublié.

mardi 3 avril 2012

VIVRE SANS ALCOOL

A notre arrivée chez les AA, on nous a incités à maintes reprises à noter des numéros de téléphone de membres AA, et à leur téléphoner au lieu de boire.
Au début, l’idée de téléphoner à une nouvelle connaissance, à quelqu’un que nous connaissions à peine, nous paraissait étrange et la plupart d’entre nous y étions réfractaires. Mais les membres des AA, particulièrement les plus anciens, continuaient d’insister. Ils disaient comprendre nos hésitations car ils en avaient eu de semblables ; néanmoins, disaient-ils, faites-en l’essai, au moins une fois.
De sorte que finalement, des milliers d’entre nous avons utilisé ce moyen. A notre grand soulagement, il s’avéra facile, agréable et surtout efficace.
La façon la plus rapide de comprendre cette expérience, avant d’en faire l’essai, consiste à vous substituer mentalement au destinataire de l’appel. Il se sentira réconforté et reconnaissant de votre témoignage de confiance. Ainsi, il sera presque toujours gentil, voire même charmant, aucunement surpris, mais plutôt très heureux de recevoir de vos nouvelles.

lundi 2 avril 2012

VIVRE SANS ALCOOL

10 PRATIQUER LA THERAPIE DU TELEPHONE
Lors de nos premiers essais à l’abstinence, il nous est arrivé de boire sans préméditation, et parfois même à notre insu. Consciemment, nous n’avions aucunement projeté de boire, ni prévu les conséquences possibles d’un tel geste. Nous n’avions aucunement l’intention de déclencher une cuite prolongée.
Maintenant nous avons compris que différer notre premier verre en le remplaçant par autre chose nous procure l’occasion de réfléchir sur nos expériences avec l’alcool, sur la maladie de l’alcoolisme et sur les conséquences probables d’un premier verre.
Fort heureusement, nous pouvons faire plus que simplement y penser, nous pouvons agir. C’est alors que nous recourons au téléphone.

dimanche 1 avril 2012

VIVRE SANS ALCOOL

De toute façon notre expérience démontre qu’avec un peu de patience et un bon jugement, le problème du poids finit ordinairement par se résoudre de lui-même. Si ce n’est pas le cas, ou si vous souffrez d’un problème sérieux et chronique d’obésité ou de maigreur, vous devriez consulter un médecin, non seulement spécialisé en diététique, mais aussi bien informé sur l’alcoolisme. Nous n’avons jamais relevé de conflits entre l’expérience des AA et les sages conseils dispensés par un médecin familier avec l’alcoolisme.
En conséquence, à la prochaine tentation de boire, il serait prudent de manger un peu ou de prendre un breuvage sucré. Cela vous permettra au moins de retarder le premier verre d’une heure ou deux, de façon à franchir une autre étape vers le rétablissement … peut-être celle qui est proposée au prochain chapitre.