dimanche 31 mars 2013
Best of Traductions
Ce qui ne signifie pas que je
renonce à être moi-même. Loin de là. J’aime à penser que je participe de mon
mieux tout en sauvegardant ma personnalité, mais aujourd’hui je ne fais plus
tanguer dangereusement le canot de sauvetage. Nous sommes tous dans le même
bateau.
Ma plus grande joie au sein du
Mouvement est de voir un nouveau venu franchir les portes de mon groupe
d’attache. C’est alors que je vois l’unité en action. On l’accueille
chaleureusement et amicalement, on le traite avec dignité quelle que soit sa
condition et nous nous unissons tous pour lui transmettre le message d’espoir
de AA. Cette ambiance me rappelle ma première réunion : s’il n’y avait pas
eu cette unité, si les amis ne m’avaient pas laissé faire mes propres erreurs,
je ne serais pas là aujourd’hui.
samedi 30 mars 2013
Best of Traductions
J’ai entendu dire que les Etapes
assurent ma sobriété et que les Traditions assurent la sobriété du Mouvement.
C’est un slogan que j’ai noté parmi nos nombreux slogans et dont la
signification, comme celle de tous les autres, se révèle peu à peu d’une grande
profondeur. J’ai probablement lu et entendu lire les Traditions à des milliers
de réunions sans penser qu’elles s’appliquaient à moi. Cependant, à mesure que
je m’engageais davantage dans les services, je me suis aperçu que j’en récitais
des bribes et elles ont acquis un sens nouveau. Evidemment, au début, je les
utilisais à mes propres fins. J’ai très souvent seriné « les Principes
avant les Personnalités » quand les choses ne tournaient pas à ma
convenance.
Mon réveil spirituel a pris du
temps, ma compréhension de la véritable signification de nos Traditions aussi.
Par exemple, le sens de la première Tradition me semble maintenant si
évident : sans unité, pas de AA ; sans AA, je suis mort.
vendredi 29 mars 2013
Best of Traductions
Plus je fréquentais les AA, mieux je
commençais à comprendre ce dont je souffrais.au début, une présence quotidienne
aux réunions m’a préservé du premier verre. Le Service m’a aidé à revenir même
lorsque je n’en avais pas envie. AA était devenu ma Puissance supérieure et
cela marchait. Grâce au parrainage j’ai abordé les Etapes pour la première fois
et j’ai entrepris des actions positives. Maintenant que j’ai vécu ce processus,
je sais qu’il me faut vivre selon les principes spirituels proposés par notre
programme, sous peine d’une rechute dont l’inévitable conclusion est une mort
prématurée et pénible.
Aujourd’hui plus que jamais, j’ai
besoin de AA, AA qui m’a aidé à me rétablir, qui me garde sobre et qui m’assure
une vie heureuse exempte du besoin de boire. Le programme a marché pour moi,
exactement comme il a marché pour bien des milliers d’autres. Alors, puisqu’il
fonctionne si bien, n’y changeons rien. Aujourd’hui, je n’ai plus besoin de me
sentir mégalomane, je ne me sens plus obligé de croire que mon idée est la
meilleure et la seule valable. Je suis très heureux de faire partie du
« Nous ». Quel changement !
jeudi 28 mars 2013
Best of Traductions
Ce ne sont pas des remontrances, mais
de courtoises suggestions qui nous remirent sur les rails, mon groupe et moi.
Les membres dont l’abstinence étaient
plus ancienne que la mienne savaient qu’une confrontation directe aurait
pu me renvoyer dans la nature : ils savaient de quoi je souffrais, même si
moi je l’ignorais. Je remplis mon contrat de cinquante-deux semaines sans rater
une réunion et j’appris énormément à mon sujet, au sujet du Mouvement et au
sujet de l’Unité, notre premier Héritage.
C’est durant cette période cruciale
de ma croissance en AA que j’ai fait pour la première fois connaissance avec le
mot « Nous … ». J’ai aussi commencé à comprendre la véritable
signification de la conscience de groupe (j’ai appris que je pouvais avoir une
conscience sans être coupable) et j’ai découvert la force qui résulte d’un
accord unanime, même concernant les actions les plus simples.
mercredi 27 mars 2013
Best of Traductions
Ma vie avait été si longtemps
dominée par le mot « je » : je suis différent ; je suis un cas
spécial ; je n’en ferai qu’à ma tête … Mais grâce à l’amour et à la
tolérance dont ont fait preuve à mon égard mon parrain, mon groupe d’attache et
ceux que j’appelle ma famille d’élection – ces amis proches avec qui le partage
est intense -, j’ai appris qu’effectivement je suis spécial, unique. La différence,
c’est qu’aujourd’hui je sais que je suis ni plus unique ni plus spécial que
vous, que nous sommes tous différents bien qu’unis par notre souffrance
commune, l’alcoolisme. Sous cet angle particulier nous sommes les mêmes.
A mes débuts, (ce qui est parfois
synonyme d’hier !), cette « maladie de l’ego » se manifestait de
bien des façons. Je n’avais pas tout à fait un an d’abstinence quand mon groupe
d’attache me suggéra d’assumer le rôle de secrétaire. Tout en protestant
mollement, arguant de mon incompétence, mais en sachant au fond de moi-même que
mes compagnons avaient fait le bon choix, je devins en l’espace de trois
semaines un mégalomane assoiffé de pouvoir, moi si timide, si fébrile, si
inapte à partager. La disposition des chaises changea, ainsi que pratiquement
tout ce qui pouvait l’être et je me mis à modérer mieux que le modérateur.
Après tout, j’étais le patron.
mardi 26 mars 2013
Best of Traductions
Je crois avoir ressenti l’unité de
AA dès la première réunion. Le modérateur et tous les intervenants semblaient s’adresser
directement à moi. Je me suis entendu dire que j’étais la personne la plus
importante de l’assemblée. Inutile de dire que, cela au moins, je le savais
déjà !
Après tout, mon séjour en prison ne
s’annonçait peut-être pas si mal que cela. Ces gens avaient l’air sympathique,
ils voulaient que je revienne et cela dès le lendemain ; un ou deux d’entre
eux m’ont téléphoné pour savoir comment j’allais. Ainsi commença mon parcours
de rétablissement de l’alcoolisme, maladie dont je m’ignorais atteint !
lundi 25 mars 2013
Best of Traductions
Share : janvier 1999
NOUS
GARDER SOBRES, AA ET MOI
Première Tradition : « Notre
bien-être commun devrait venir en premier lieu ; le rétablissement
personnel dépend de l’unité de AA. »
Au
moment où j’ai commencé à soupçonner qu’il existait peut-être, je dis bien
peut-être, un vague rapport entre tous les problèmes de ma misérable vie et ma
consommation d’alcool, j’avais déjà touché mon fond émotionnel, physique et
spirituel. J’aurais alors été bien incapable de qualifier mon état en ces
termes : j’étais tout simplement fini et pitoyable. Je me trouvais
tellement à plaindre.
Rempli de honte et de culpabilité,
nourrissant ce que je sais maintenant être du « ressentiment », je
passais pour la première fois les portes d’une réunion AA avec l’impression de
commencer une peine de prison à vie. Après tout, c’est tout ce que méritait un
sinistre individu de mon espèce.
dimanche 24 mars 2013
Best of Traductions
Ainsi que nos Traditions le
rappellent, l’anonymat est plus que le refus de se mettre en valeur :
c’est un rappel constant et pratique que l’ambition personnelle n’a pas sa
place en AA. C’est pour cette raison qu’aucune exception au principe ne peut
être tolérée et qu’il ne faut pas essayer de changer ce qui a fait ses preuves.
L’alcoolique abstinent d’aujourd’hui
est la même personne que l’alcoolique souffrant d’hier. Aussi je crois que nous
devrions sauvegarder une Tradition éprouvée, qui pourrait bien être le seul principe
qui puisse garantir notre avenir.
PAGW (Rundabout)
My worst day sober ils better than my best day
drinking.
Mon
plus mauvais jour en tant qu’abstinent vaut mieux que mon meilleur jour en tant
que pratiquant
samedi 23 mars 2013
Best of Traductions
Plus important à long terme, le
principe de l’anonymat personnel aide à décourager
les conduites autoritaires, le profit et le prestige qui pourraient nous
détourner de notre objectif primordial : rester sobre et aider d’autres
alcooliques à le devenir.
L’anonymat au niveau du public nous
assure donc pratiquement qu’aucun membre AA en tant qu’individu ne sera reconnu
comme un porte-parole ou un leader. Nos Traditions empêchent nos membres
d’utiliser leur appartenance au Mouvement pour réaliser une carrière, pour
promouvoir leurs produits ou leurs services ou pour donner du poids à leurs
arguments dans un débat public.
vendredi 22 mars 2013
Best of Traductions
Share : décembre 1985
L’ANONYMAT
FREIN DES MENTEURS AUTORITAIRES
Les « Douze et Douze »
nous rappelle l’origine de notre onzième Tradition : décourager le meneur
autoritaire à la recherche d’un statut.
L’anonymat
au niveau du public
garantit aux nouveaux arrivants que leur appartenance aux AA ne sera pas
dévoilée par d’autres et qu’il ne leur sera pas demandé de la dévoiler
eux-mêmes. Mais il est laissé à leur libre appréciation de le faire s’ils
pensent qu’ils le doivent, au moment et aux conditions qu’ils décident.
jeudi 21 mars 2013
Best of Traductions
12. En dernier lieu, nous, des
Alcooliques anonymes, croyons que le principe de l’anonymat revêt une immense
importance spirituelle. Il nous rappelle que nous devons placer les principes
au-dessus des personnalités et que nous devons pratiquer une humilité véritable.
Ceci afin que les grâces reçues ne nous gâtent jamais et pour que nous
puissions vivre pour toujours dans la plus profonde gratitude envers Celui qui
est le maître de nos destinées.
Don’t wait to get to do the steps. Do the steps to get
well.
N’attends
pas d’être bien pour aborder les Etapes. Aborde les Etapes pour être bien
mercredi 20 mars 2013
Best of Traductions
10. Aucun groupe ou membre des AA ne
devrait, sous aucun prétexte, exprimer une opinion qui engagerait le Mouvement
sur tout sujet extérieur qui prête à controverse, tout particulièrement en
matière de politique, de lutte contre l’alcoolisme ou de différences religieuses.
Les groupes des Alcooliques anonymes ne s’opposent à personne. Sur de tels
sujets ils ne peuvent absolument rien dire.
11. Nos relations avec le grand public
devraient se caractériser par l’anonymat personnel. Nous pensons que les AA
devraient éviter la publicité à sensation. Nos noms et photos nous identifiant
comme membre des AA ne devraient jamais être diffusés sur les ondes ou dans des
fils ou des écrits publics. Nos relations publiques devraient être guidées par
le principe de l’attrait plutôt que la réclame. Il n’y a jamais lieu de se
vanter. Nous croyons qu’il est beaucoup plus profitable de laisser ce soin à
nos amis.
mardi 19 mars 2013
Best of Traductions
9. Un minimum de structures est
nécessaire à chaque groupe des AA. La formule de rotation à la direction est la
meilleure. Un petit groupe peut élire son secrétaire, un groupe plus
considérable nommera un comité rotatoire et les groupes d’une vaste région
métropolitaine formeront un comité central ou un intergroupe, qui nécessitera
souvent l’embauche d’un secrétaire à plein temps. Les administrateurs du
Conseil des Services généraux constituent en fait notre Conseil des Services
généraux des AA. Ils sont les gardiens de nos Traditions et les dépositaires
des contributions volontaires des membres, contributions qui servent au support
financier du Bureau des Services généraux des AA, à New York. Les groupes leur
confient l’autorité de s’occuper de l’ensemble de nos relations publiques et
d’assurer l’intégrité de notre magazine principal, le AA Grapevine. Tous ces
représentants doivent être animés d’un esprit de service parce que chez les AA,
les vrais chefs ne sont que des serviteurs de confiance et d’expérience pour
l’ensemble du Mouvement. Leur titre ne leur confère aucune autorité ; ils
ne gouvernent pas. Leur utilité dérive du respect universel qui leur est
accordé.
lundi 18 mars 2013
Best of Traductions
8. Les Alcooliques anonymes devraient
toujours demeurer une organisation non professionnelle. Par professionnalisme,
on entend tout service rémunéré à titre de conseiller en alcoolisme. Rien
cependant ne nous empêche d’employer des alcooliques pour accomplir des tâches
qui pourraient autrement être remplies
par des non alcooliques. Ces services particuliers peuvent mériter une juste
rémunération. Mais notre travail individuel de douzième Etape doit toujours
demeurer gratuit.
dimanche 17 mars 2013
Best of Traductions
7. Les groupes des AA doivent se
supporter financièrement eux-mêmes avec les contributions volontaires de leurs membres.
Nous croyons que chaque groupe doit atteindre cet objectif le plus rapidement
possible ; qu’il est très dangereux d’utiliser le nom de AA pour quelque
sollicitation de fonds auprès du public, qu’elle soit faite par des groupes,
des clubs, des hôpitaux ou des organismes extérieurs. ; qu’il est
imprudent d’accepter des dons considérables ou des contributions impliquant
quelque obligation que ce soit. De même, nous trouvons très inquiétant les
trésoreries ce certains groupes où continuent à s’accumuler des sommes qui
dépassent leurs besoins justifiés et qui constituent plus qu’une réserve
prudente. L’expérience nous a démontré que rien n’est plus susceptible de
détruire notre héritage spirituel que les disputes futiles sur des questions de
propriété, d’argent ou d’autorité.
samedi 16 mars 2013
Best of Traductions
6. Les questions d’argent, de propriété
ou d’autorité peuvent facilement nous détourner de notre but spirituel premier.
Nous croyons donc que toute propriété importante vraiment utile aux AA, devrait
être détenue et administrée séparément par une société dûment constituée, pour
bien distinguer le matériel du spirituel. Un groupe des AA comme tel ne devrait
jamais se lancer dans les affaires. Les organismes qui peuvent servir d’appoint
aux AA comme les clubs, les hôpitaux et qui impliquent l’acquisition ou la
gestion de propriété, devrait relever d’une personne morale distincte et demeurer
indépendante des groupes afin que, si nécessaire, on puisse s’en détacher
facilement. Ces organismes, par conséquent, ne devraient pas utiliser le nom
des AA. Leur gestion devrait incomber de leurs bailleurs de fonds. Il est
cependant préférable que les clubs soient administrés par des membres des AA. Mais
les hôpitaux et les autres centres de traitement devraient rester en dehors du
Mouvement et relever d’une autorité médicale. S’il est vrai que les AA doivent
collaborer avec tous, cette
collaboration ne doit jamais prendre la forme d’une association ou d’une
caution, implicite ou explicite. Un groupe des AA doit être libre de toute
attache.
vendredi 15 mars 2013
Best of Traductions
4. En ce qui concerne son propre
fonctionnement, chaque groupe ne devrait dépendre d’aucune autorité autre que
sa propre conscience. Mais si ses projets affectent le bien-être des groupes
environnants, ces derniers devraient être consultés. De même, aucun groupe,
comité régional ou membre ne devrait poser des actes susceptibles d’affecter
l’ensemble du Mouvement, sans en avoir d’abord parlé aux administrateurs du
Conseil des Services généraux. En pareil cas, le bien-être commun passe avant
tout.
5. Chaque groupe des Alcooliques
anonymes devrait constituer une entité spirituelle n’ayant qu’un seul but premier : transmettre son message à
l’alcoolique qui souffre encore.
jeudi 14 mars 2013
Best of Traductions
L’expérience des AA nous enseigne
ceci :
1. Chaque membre des Alcooliques
anonymes n’est qu’une infime partie d’un grand tout. Les AA doivent continuer
d’exister sinon la plupart d’entre nous seront voués à une mort certaine. Notre
bien-être commun doit donc venir en premier lieu mais notre bien-être personnel
vient immédiatement après.
2. Dans la poursuite de notre objectif
commun, il n’y a qu’une seule autorité ultime : un Dieu d’amour tel qu’il
peut se manifester dans notre conscience de groupe.
3. Nous devons admettre dans nos rangs
tous ceux qui souffrent d’alcoolisme. Dès lors, nous ne pouvons exclure
quiconque désirant se rétablir. De plus l’adhésion aux AA n’est conditionnelle
à aucune contribution monétaire ou conformité à quelque règle. Dès que deux ou
trois alcooliques se rassemblent pour leur sobriété, ils peuvent se considérer
comme un groupe des AA, pourvu qu’en tant que groupe, ils ne soient associés à
aucun autre organisme.
mercredi 13 mars 2013
Best of Traductions
Nous sommes au nœud du problème.
Avons-nous déjà acquis suffisamment d’expérience pour définir des règles
claires dans ces domaines vitaux ? Pouvons-nous aujourd’hui énoncer des
principes généraux qui pourraient devenir des traditions vitales, traditions
auxquelles chaque AA pourrait souscrire autant par conviction personnelle que
par un consentement collectif ? Il est possible que nous n’ayons jamais de
réponse définitive à nos hésitations, mais je suis convaincu que nous sommes
enfin parvenus à un point de vue d’où nous pouvons discerner les traits
principaux d’un ensemble de traditions qui, avec l’aide de Dieu, peuvent nous
préserver efficacement contre les aléas du temps et de l’actualité.
A la demande pressante d’amis AA de
longue date, convaincu aujourd’hui de l’assentiment général et de la
possibilité d’un consensus parmi nos membres, je vais me risquer à traduire ces
suggestions en « Une tradition des Alcooliques anonymes pour les relations
– douze points pour notre avenir ». (Ce qui est connu sous le nom de « version
longue » des Traditions)
mardi 12 mars 2013
Best of Traductions
Pratiquement chaque AA peut décrire
la nature de nos problèmes au sein des groupes. Ils relèvent principalement de
nos relations interpersonnelles et de nos contacts avec le monde extérieur.
Nous entendons par-là les rapports des membres AA vis-à-vis du groupe, les
rapports du groupe vis-à-vis de AA dans son ensemble et la place d’Alcooliques
anonymes sur cette mer agitée appelée
« société moderne » où chacun, à l’heure actuelle, doit soit faire
naufrage, soit trouver un havre de paix.
Un de nos problèmes les plus
importants est celui de notre structure de base et de notre attitude face aux
éternels sujets d’interrogation : la direction, l’argent et l’autorité.
L’avenir peut très bien dépendre de
notre manière d’envisager et d’agir dans ces domaines de controverse, ainsi que
dans notre attitude envers nos relations publiques. Ce que nous décidons
aujourd’hui dans ces problèmes à pièges influencera presque certainement notre
devenir final.
lundi 11 mars 2013
Best of Traductions
Si nous devenons trop rigides la
lettre pourrait écraser l’esprit. Nous pourrions devenir les victimes de règles
trop strictes et d’interdictions ; nous pourrions nous imaginer avoir dit
le dernier mot. Nous pourrions même exiger des alcooliques qu’ils adhèrent à
nos idées sous peine d’exclusion. Puissions-nous ne jamais étouffer ainsi le
progrès.
Les leçons de notre expérience sont
pourtant d’une grande utilité : cela fait maintenant des années que nous
sommes confrontés au problème d’une vie et d’un travail communs. Si nous
pouvons réussir cette gageure et continuer à la réussir, alors seulement, nous
pourrons envisager l’avenir en toute considération.
Depuis notre libération de
l’esclavage, notre souci majeur est devenu l’avenir des Alcooliques
anonymes : comment préserver entre nous une force unificatrice capable de
préserver la cause commune malgré la faiblesse individuelle, malgré la tension
et les conflits. Nous savons que AA doit continuer à vivre, sinon, à de rares
exceptions près, nous et tous nos amis alcooliques de par le monde reprendrons
à coup sûr le chemin désespéré de l’oubli.
dimanche 10 mars 2013
Best of Traductions
Beaucoup de AA pensent que ces douze
Traditions sont assez solides pour servir de guidance de base et de protection
pour AA dans son ensemble. Ils pensent aussi que nous devrions les appliquer
aussi sérieusement à notre vie de groupe que nous appliquons les douze Etapes
en tant qu’individus. L’avenir nous le dira.
Puissions-nous ne jamais oublier
que, sans une unité de tous les instants, nous enlevons à des milliers de
personnes en quête de liberté toute chance de nous rejoindre.
Personne n’a inventé les Alcooliques
anonymes. Ils ont poussé tous seuls. L’essai et l’erreur ont enfanté une riche
expérience. Petit à petit, nous avons tiré les leçons de ces expériences,
d’abord comme mode de conduite, puis comme Tradition. Le processus est toujours
en cours, et nous espérons qu’il n’arrêtera jamais.
samedi 9 mars 2013
Best of Traductions
L’unité nous est si vitale à nous
membres AA, que nous ne pouvons risquer de telles attitudes et pratiques qui
ont parfois miné d’autres formes de société humaine. Jusqu’à présent, nous
avons réussi, car nous avons été différents. Puissions-nous persévérer !
Mais l’unité de AA ne sera jamais
définitivement acquise : tout comme le rétablissement personnel, nous
aurons toujours à nous employer pour la préserver.
Ici aussi, nous aurons certainement
besoin d‘honnêteté, d’humilité, d’ouverture d’esprit, d’altruisme, et
par-dessus tout, de vigilance.
Les « douze points de la
Tradition AA » ci-dessous représentent notre première tentative pour
établir des principes de base pour la conduite de groupe et les relations
publiques. On m’a demandé, en tant que co-fondateur, de publier ces points dans
notre principal mensuel, le Grapevine, accompagnés d’une série d’articles.
vendredi 8 mars 2013
Best of Traductions
Si, en tant que membres AA, nous
arrivons à refuser le prestige et à renoncer à tout désir de pouvoir
personnel ; si, en tant que Mouvement, nous insistons pour rester pauvres,
évitant ainsi toute dispute au sujet de l’extension du patrimoine et de sa
gestion ; si nous déclinons catégoriquement toute alliance, politique,
sectaire ou autre ; si nous évitons la dissension interne en même temps
que la notoriété publique ; si nous restons une entité spirituelle
s’occupant exclusivement de transmettre notre message à l’être qui souffre,
sans aucune charge ou obligation pour lui, alors, et alors seulement, nous
pourrons remplir notre mission en toute efficacité.
Cela est tellement primordial que
nous ne devrions jamais accepter des bénéfices, même les plus temporaires,
s’ils peuvent représenter de grosses sommes d’argent ou s’ils pouvaient nous
entraîner dans des alliances contestables ou à des entorses à nos principes ou
bien s’ils poussaient certains d’entre nous à accepter, en tant que AA, une
publicité personnelle dans les medias.
jeudi 7 mars 2013
Best of Traductions
Grapevine : novembre 1985
NOTRE
EXPERIENCE NOUS A ENSEIGNE
Introduction
par Bill W.
(Grapevine, 11/1956)
Comment
nous, membres AA, préservons-nous le mieux notre unité ?
Lorsqu’un alcoolique applique les
douze Etapes de notre programme de rétablissement à sa vie privée, sa
« désintégration » s’arrête et sa « reconstruction »
commence. La puissance qui, à présent, l’unifie est plus forte que les
tendances centrifuges. Le même principe s’applique exactement à chaque groupe
AA et au Mouvement des Alcooliques anonymes considéré comme un Tout. Aussi
longtemps que les liens qui nous unissent se révèlent beaucoup plus solides que
les forces de division, tout ira bien.
Notre
mouvement sera en sécurité ; notre Unité essentielle, une certitude.
mercredi 6 mars 2013
Best of Traductions
L’orgueil, la peur et le
ressentiment sont, sans aucun doute, les premiers ennemis de notre bien-être
commun qui, avec la fraternité dans le service, m’a amené à appliquer les
principes qui me semblaient bons pour moi.
Cette harmonie et la pratique de
l’amour de soi ont fait que le don de sobriété que j’ai reçu et notre bien-être
commun sont devenus une seule et même chose, inséparable et douce.
Presse Pat, Glasgow
This we owe to AA’s future : to place our common
welfare first ; to keep our Fellowship united. For on AA unity depend our
lives, and the lives of those to come.
Parce
que nous sommes responsables de l’avenir de AA, nous devons : placer notre
bien-être commun en premier lieu et préserver l’unité de l’association des AA,
car de cette unité dépendent nos vies et celles des membres à venir.
mardi 5 mars 2013
Best of Traductions
En avançant dans la sobriété,
d’autres dangers me sont apparus évidents, des dangers vécus et exprimés par
ceux qui m’avaient précédé. Avec acharnement, déterminé à prendre part au
troisième Héritage des services, je me suis vu enrôlé dans le district, dans la
régionale et à la Conférence. On m’a fait découvrir les sacrifices que nous
devions consentir individuellement pour le bien commun : l’importance de
l’anonymat au sens propre comme au sens spirituel du terme était le sacrifice
que nos responsables devaient nous expliquer en premier lieu et que j’ai voulu
accepter.
Les dangers suscités par l’argent,
le prestige et l’accumulation de biens étaient tous motivés par la rigueur
personnelle, l’autojustification et le ressentiment. J’ai découvert qu’aussi
longtemps que cela durerait, nous devrions continuer à nous encourager
mutuellement à éviter ces traquenards.
lundi 4 mars 2013
Best of Traductions
Il y a eu beaucoup de peurs. J’ai dû
m’adapter à une réconciliation familiale. J’ai dû accepter mes responsabilités
en tant que mari, en tant que père et en tant qu’ami. Ici aussi, le groupe et
l’expérience commune de mes amis m’ont guidé sur la bonne voie. Bon nombre de
mes peurs étaient engendrées par le fait que j’avais été témoin de mariages
brisés et que je me demandais si je serais capable de m’adapter et de changer.
Avec le temps j’ai commencé à réaliser que, chez les Alcooliques Anonymes, nous
semblions avoir une meilleure raison de bien vivre que la plupart des autres
associations. Je me sentais de mieux en mieux en compagnie de telles personnes.
Et cette dualité s’est poursuivie.
Je commençais à m’aimer en tant qu’individu et en tant que membre du groupe. Ma
nécessité suprême était la sobriété et le bien-être d’une vraie amitié apprise
au sein du Mouvement. J’ai rencontré trop de gens qui doivent apprendre qu’il
est pratiquement impossible de faire partie de cette merveilleuse association
et en même temps de continuer à boire. Plus l’amour de notre Fraternité
m’entourait, plus ma gratitude pour ma sobriété et pour notre besoin commun se
fondait en une seule et même notion.
dimanche 3 mars 2013
Best of Traductions
Je commençais à réaliser que nous
sommes tous dans le même bateau : ou bien nous nous soignons mutuellement
ou bien nous coulons et nous mourons. C’était mon réconfort, et mon assurance
qu’atteindre la sobriété était chose possible. Comme les plus anciens membres
de la fraternité, je devais vivre l’expérience d’un membre qui rechute. Je
devais connaître la tristesse d’observer l’horreur et la peur du « Est-ce
que ce sera mon tour la prochaine fois ? » Je pensais à ces mots
terrifiants du Gros Livre, au chapitre trois : « Il y a des moments
où l’alcoolique se trouve mentalement démuni devant le premier verre. » (Big Book – 4ème édition
– page 49)
Ce fut le groupe qui m’entoura de
ses soins ; ce fut aussi le groupe qui me montra que l’alcool peut menacer
l’individu, mais ne peut pas détruire notre bien-être commun. Mon groupe prit
de l’ampleur au fur et à mesure de ma progression dans la Fraternité. Son
amitié était si profonde que j’en voulais de plus en plus. C’est pourquoi j’ai
assisté à des conventions dans le monde entier. Plus je progressais, plus
l’idée que je me faisais de la Fraternité s’élargissait. Notre bien-être commun
devenait non seulement plus évident, mais plus souhaitable.
samedi 2 mars 2013
Best of Traductions
A mon entrée dans le Mouvement, je
pensais que ma sobriété personnelle devait venir en premier lieu. J’entretenais
l’obsession radicale que si je n’acceptais pas l’abstinence, je n’aurais rien
du tout. Le Mouvement prit grand soin d’apaiser ma soif d’abstinence. Par son
abnégation et son amour, il s’occupa merveilleusement de moi. A cette époque je
sentais que je souffrais d’une vision en forme de tunnel. En fait, durant ce
stade embryonnaire, l’amour des amis de mon groupe me permit de voir plus
clairement la scène dans son ensemble.
On me présenta la première
Tradition : « Notre bien-être commun devrait venir en premier
lieu ; le rétablissement personnel dépend de l’unité des AA. »
vendredi 1 mars 2013
Best of Traductions
Share : janvier 1988
PREMIERE TRADITION
Chaque membre des Alcooliques
anonymes n’est qu’une partie d’un grand tout. AA doit continuer à vivre sinon
la plupart d’entre nous vont sûrement mourir. C’est pourquoi notre bien-être
commun vient en premier. Mais le bien-être de l’individu suit immédiatement.
(Le Manuel de Service chez les AA)
En 1944 naissait le Grapevine. Deux
ans plus tard, Bill W. commença à écrire une série d’essais pour le Grapevine
intitulés : »Douze points pour assurer notre avenir ». Ils
devaient devenir les douze Traditions AA que Bill décrivait comme :
« … une série de principes généraux, énoncés simplement, qui pourraient
offrir des solutions éprouvées à tous les problèmes de la vie et du travail en
commun chez les AA et/ou relatifs à nos rapports avec le monde
extérieur. » De même que la maladie est double par nature, une obsession
mentale doublée d’une pulsion physique, la première Tradition comporte un
double aspect : le groupe et l’individu.
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