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samedi 31 mars 2012

VIVRE SANS ALCOOL

Les alcooliques récemment abstinents, lorsqu’on leur suggère de manger au lieu de boire, s’inquiètent de faire de l’embonpoint. A notre avis, cet état de choses arrive plutôt rarement. Plusieurs perdent  un poids superflu lorsqu’ils remplacent les calories de l’alcool par une nourriture saine, alors que d’autres reprennent les kilos nécessaires.
Pour sûr, les « friands » de crème glacée et de friandises verront se développer ici et là, au cours de leurs premiers mois d’abstinence, quelques bourrelets répartis aux mauvais endroits, comme d’habitude. Mais il semble que c’est payer peu cher pour se libérer de l’alcoolisme actif. Il vaut mieux être un peu joufflu ou agréablement grassouillet plutôt que soûl, n’est-ce pas ? Avez-vous déjà entendu qu’on risquait de se faire arrêter pour « obésité au volant » ?

vendredi 30 mars 2012

VIVRE SANS ALCOOL

Nous croyons qu’il existe autre chose que la simple action de manger pour réprimer une obsession de boire. Cela peut être causé en partie par une nouvelle série de gestes que nous faisons : aller se servir une boisson gazeuse, un verre de lait ou un jus de fruit, ou encore des biscuits ou de la crème glacée, et ensuite, boire ou mastiquer et avaler.
En fait, plusieurs alcooliques ont constaté qu’au début de leur abstinence, ils étaient beaucoup plus sous-alimentés qu’ils ne le croyaient. (Et cette condition se retrouve à tous les niveaux économiques.) C’est la raison pour laquelle les médecins recommandent à plusieurs un supplément de vitamines. Plus d’un aussi s’est rendu compte qu’il avait besoin d’une nourriture plus abondante et que la consommation de toute nourriture saine lui est physiologiquement bénéfique. Un hamburger, du miel, des crevettes froides, de la gelée de fruits, des bonbons à la menthe : en somme, tout ce que vous aimez et qui vous convient physiquement peut faire l’affaire.

jeudi 29 mars 2012

VIVRE SANS ALCOOL

Ce livre s’appuie sur notre expérience personnelle plutôt que sur des recherches scientifiques. Nous ne pouvons expliquer ce phénomène de façon précise et en termes techniques. Nous nous contentons de répéter que des milliers d’entre nous, même ceux qui n’ont jamais été friands de sucreries, ont découvert que d’en consommer les protégeait contre l’envie de boire.
N’étant ni médecins ni spécialistes en alimentation, nous ne pouvons recommander à personne de se munir en tout temps d’une tablette de chocolat contre une éventuelle envie de boire. Il y en a plusieurs qui le font, mais d’autres ont des sérieuses raisons médicales pour supprimer le sucre. Par contre, il y a toujours sur le marché des fruits ou des substituts solides ou liquides du sucre, de sorte qu’il est possible de satisfaire un tel goût.

mercredi 28 mars 2012

VIVRE SANS ALCOOL

9 MANGER OU BOIRE QUELQUE CHOSE, SUCRE DE PREFERENCE
Aurait-t-on idée de boire un whisky soda aussitôt après un lait malté au chocolat ? Ou de faire suivre un gâteau glacé d’une bière ?
Si la nausée ne vous empêche pas de poursuivre votre lecture, vous conviendrez que ces combinaisons sont plutôt mal agencées.
D’une certaine manière, une partie de notre expérience est basée là-dessus. Certains membres ont constaté que tout aliment sucré, ainsi que n’importe quel aliment ou casse-croûte nourrissant semble atténuer quelque peu l’envie de boire. C’est pourquoi de temps en temps, nous nous rappelons les uns les autres de ne pas rester trop longtemps l’estomac vide.
Ceci est peut-être purement fantaisiste, mais il semble qu’un estomac vide succombe plus facilement à l’envie de boire. Tout au moins, la soif d’alcool est alors mieux ressentie.

mardi 27 mars 2012

VIVRE SANS ALCOOL

En grande majorité, les autres estiment qu’il est parfois incroyablement facile de boire par impulsion, presqu’inconsciemment et sans l’avoir voulu. Mais si, manquant d’alcool, nous devons sortir pout en acheter, nous avons alors une chance de réaliser ce que nous allons faire et choisir plutôt de ne pas boire. Ceux qui sont de cet avis déclarent que les précautions valent mieux que les regrets. En conséquence, ils ont disposé de toutes leurs provisions sans rien garder, tant que leur sobriété ne s’est pas affermie. Encore actuellement, ils n’achètent que la quantité nécessaire pour leurs invités occasionnels.
Vous pouvez donc faire votre choix. C’est vous qui connaissez votre comportement passé vis-à-vis de l’alcool et vos dispositions actuelles envers l’abstinence.
Ces petites modifications d’habitudes énumérées dans ce chapitre peuvent paraître ridiculement banales en soi. Toutefois nous pouvons vous assurer que prises globalement, elles nous ont procuré un élan merveilleusement puissant vers une santé nouvelle et florissante. Libre à vous de bénéficier aussi d’un tel stimulant.

lundi 26 mars 2012

VIVRE SANS ALCOOL

Quand nous avons cessé de boire, nous sommes-nous débarrassés de tout l’alcool que nous gardions à la maison ? Oui ou non ?
La plupart de ceux qui ont réussi à ne pas boire estiment qu’au début, c’est une sage précaution que de vider toutes nos caches, même les plus discrètes, si on arrive à les retrouver. Mais les opinions sont partagées pour ce qui est des cabinets à liqueur ou des étagères à vin.
Certains soutiennent que le libre accès à l’alcool n’a pas été plus responsable de nos excès que le manque de provisions temporaire ne le fut de notre abstinence. Selon certains, pourquoi devrions-nous vider une bouteille de Scotch dans l’évier, alors que nous vivons dans une société alcoolisée et qu’il nous est impossible de supprimer à jamais la présence de boissons alcooliques ? Ils rajoutent qu’il faut conserver des provisions pour en servir aux invités et apprendre entre-temps à les oublier. Telle est leur expérience.

dimanche 25 mars 2012

VIVRE SANS ALCOOL

Les voyages d’affaires, les week-ends, les congés, le terrain de golf, le stade de base-ball et le football, les parties de cartes, la piscine ou le chalet de ski équivalaient pour nous à des beuveries. Il en allait de même pour les amateurs de bateau qui passaient leur été à boire, dans les baies ou sur les lacs. Au début de notre abstinence, nous avons trouvé bénéfique, pour un temps, d’organiser nos voyages ou nos vacances différemment. Il est plus facile de choisir d’autres lieux de vacances et de nous lancer dans de nouvelles expériences exemptes d’alcool, ne serait-ce que par esprit d’aventure, que d’y résister sur un bateau, parmi des gens assoiffés de bière, de Collins, de Sangria ou de grogs au rhum.
Que faire lorsque nous sommes invités à un cocktail où la principale activité est la consommation d’alcool ? Puisque, comme buveurs, nous étions passés maîtres dans l’art d’inventer des excuses, nous avons eu recours à notre habileté pour refuser poliment ces invitations. (Quant aux réceptions auxquelles nous ne pouvons nous dérober, nous proposons des suggestions déjà éprouvées au chapitre vingt-six).

samedi 24 mars 2012

VIVRE SANS ALCOOL

A dix-sept heures ou dès le travail terminé, plusieurs d’entre nous ont pris l’habitude de s’arrêter dans un casse-croûte pour prendre une bouchée. Après nous rentrons à la maison par un nouveau chemin, de façon à contourner nos anciens postes de ravitaillement. Si nous voyageons par train, nous évitons le wagon du bar et descendons par la porte la plus éloignée de la taverne familière du quartier.
En arrivant à la maison, au lieu de sortir verres et glaçons, nous allons changer de vêtements, puis prenons soit du thé ou un jus de fruit ou de légume, ou encore nous faisons une sieste, nous relaxons quelques minutes, soit en prenant une douche, soit en lisant un livre ou un journal. Nous avons appris à changer notre diète pour la composer uniquement d’aliments dépourvus d’alcool. Si, après le repas, nous avions l’habitude de boire en regardant la télévision, nous avons constaté qu’il valait mieux changer de pièce et opter pour d’autres activités. Si nous attendions que tout le monde soit au lit pour boire, nous avons tenté, soit de nous coucher plus tôt, soit de prendre une marche, de lire, d’écrire ou de jouer aux échecs.

vendredi 23 mars 2012

VIVRE SANS ALCOOL

Pour certains d’entre nous la période du déjeuner signifiait une heure ou deux de généreuses libations. Au début de notre sobriété, il est prudent d’aller déjeuner ailleurs plutôt que de retourner au restaurant habituel où les garçons de table ou de bar connaissaient nos goûts sans que nous ayions à les exprimer, et il est particulièrement recommandable de prendre le repas avec d’autres non buveurs. « Eprouver notre force de volonté » sans nécessité semble ridicule lorsqu’il s’agit de notre santé. Nous nous efforçons plutôt de rendre nos nouvelles habitudes de santé aussi faciles que possible.
Plusieurs d’entre nous en avons déduit qu’il fallait éviter, du moins pour un certain telmps, la compagnie de nos copains au coude trop léger. S’il s’agit de vrais amis, ils se réjouissent volontiers des soins que nous portons à notre santé et ils respectent notre droit d’agir à notre guise, tout comme nous respectons leur privilège de boire s’ils le désirent. Par contre, nous avons appris à nous méfier des gens qui persistent à nous inciter à boire. A notre avis, ceux qui nous aiment réellement nous encouragent à persévérer dans notre abstinence.

jeudi 22 mars 2012

VIVRE SANS ALCOOL

Lorsque nous tenons à ne pas boire, il est bon de secouer la routine et de changer nos habitudes. Les maîtresses de maison, par exemple, disent qu’il est bon de changer l’heure et le lieu de leurs courses et de réaménager l’horaire de leurs besognes quotidiennes. Les travailleurs habitués à se faufiler en douce pour prendre un verre à l’extérieur durant la pause-café restent sur place pour prendre un café ou un thé avec une brioche. (C’est d’ailleurs un moment tout indiqué pour donner un coup de fil à quelqu’un qui ne boit plus. Il est réconfortant, spécialement durant ces moments auparavant consacrés à l’alcool, de s’entretenir avec une personne qui a traversé la même situation.)
Certains d’entre nous qui étaient confinés à l’hôpital ou en prison lorsqu’ils ont cessé de boire se sont efforcés de changer leur itinéraire quotidien afin de rencontrer le « contrebandier » de la maison le moins souvent possible.

mercredi 21 mars 2012

VIVRE SANS ALCOOL

Plusieurs d’entre nous ont appris à changer d’itinéraire pour se rendre au travail le matin, évitant ainsi le chemin de la buvette coutumière. Il s’en est aussi trouvé qui ont choisi de prendre le train plutôt que leur voiture, leur bicyclette plutôt que le métro, ou de marcher plutôt que de prendre l’autobus. D’autres ont changé de compagnons de voyage.
Peu importe que nous ayons eu l’habitude de boire dans un bar du train, au cabaret du quartier, dans la cuisine, au club ou à la station-service, chacun sait repérer avec exactitude son endroit de prédilection. Que nous ayons été des buveurs occasionnels ou assidus, il nous a été facile de reconnaître nous-mêmes les jours, les heures et les occasions les plus souvent reliés à nos abus d’alcool.

mardi 20 mars 2012

VIVRE SANS ALCOOL

8 MODIFIER NOS ANCIENNES HABITUDES
Nos vies ont été étroitement tissées à partir de certaine horaires, lieux coutumiers et certaines activités déterminées  en fonction de nos habitudes de boire. Tout comme la fatigue, la faim, la solitude, la colère et une vie sociale excessive, nos anciennes routines peuvent s’avérer des pièges dangereux pour notre sobriété.
Lorsque nous avons arrêté de boire, plusieurs d’entre nous ont trouvé utile de reconsidérer  nos habitudes reliées à notre consommation d’alcool et, dans la mesure du possible, nous avons modifié plusieurs petits détails.
A titre d’exemple, ceux qui avaient pris l’habitude de débuter leur journée par un verre d’alcool dans la salle de bain se dirigent maintenant vers la cuisine pour y boire une tasse de café ; d’autres ont modifié leurs habitudes matinales, prenant leur petit déjeuner avant de faire leur toilette et de s’habiller ou vice-versa … il y en a aussi qui ont acheté une nouvelle marque de dentifrice ou de rince-bouche (attention à la teneur en alcool !) pour débuter la journée avec une haleine fraîche. Nous avons aussi essayé quelques exercices physiques ou de courts moments de méditation ou d’introspection avant d’entreprendre la journée.

lundi 19 mars 2012

VIVRE SANS ALCOOL

Ou on pourrait répondre : « Il faut être réaliste ; Il n’est pas question de partir en quête d’un emploi avec une famille sur les bras. De plus selon l’avis de mes amis membres des AA, je ne devrais pas après six semaines d’abstinence, prendre une décision importante susceptible de changer ma vie, mais plutôt m’efforcer de m’abstenir du premier verre jusqu’à ce que je redevienne plus lucide. Donc, en ce moment, il n’est pas opportun de changer d’emploi. Mais je peux sans doute changer mon attitude. Voyons comment je pourrais apprendre à accepter sereinement cet emploi ! »
Ce mot « sérénité » nous est apparu inaccessible quand nous avons découvert cette prière. En fait, si, par sérénité, on entendait indifférence, résignation amère ou souffrance stoïque, alors nous n’en voulions certainement pas. Mais nous nous sommes aperçus que tel n’était pas le sens de la sérénité. Quand nous l’entendons maintenant nos comprenons plutôt qu’il s’agit d’une attitude lucide et réaliste à l’égard du monde, doublée d’un sentiment de paix et de force intérieure. La sérénité est comparable à un gyroscope qui nous permet de conserver notre équilibre, même au milieu d’un vent violent. Voilà un état d’esprit souhaitable.

dimanche 18 mars 2012

VIVRE SANS ALCOOL

Pour nous tel fut le premier et le plus évident bienfait de la Prière de la Sérénité. Plus nous nous éloignons de notre dernier verre, plus elle devient dans ses quelques lignes, chargée de sens et d’attrait. Nous pouvons nous en servir dans les situations de tous les jours, celles-là mêmes qui avaient l’habitude de nous projeter vers la bouteille.
Prenons un exemple : « Je déteste cet emploi. Dois-je le subir ou puis-je le quitter ? » Il suffit d’un simple raisonnement. « Eh bien ! Si je pars, il se peut que les prochaines semaines ou les prochains mois soient pénibles, mais si j’ai la force d’affronter ces moments difficiles ‘le courage de changer’, j’ai confiance d’améliorer ma situation. »

samedi 17 mars 2012

VIVRE SANS ALCOOL

En tête de liste des « choses que nous ne pouvons pas changer », nous avons inscrit notre alcoolisme. Quoi que nous fassions, nous savons que demain nous ne deviendrons pas soudainement non alcooliques, pas plus que nous n’aurons récupéré dix années de vie ou gagné quinze centimètres de taille.
Il est impossible de changer notre alcoolisme. Nous ne nous sommes pas contentés pour autant de dire « Merveilleux, je suis alcoolique ! Je suppose qu’il ne me reste plus qu’à boire jusqu’à en mourir ! » Il restait quand même quelque chose que nous pouvions changer. Rien ne nous obligeait à être des alcooliques ivres. Nous pouvions devenir des alcooliques abstinents. Certainement, il fallait du courage. Et nous avions besoin de sagesse pour comprendre que c’était possible, que nous pouvions nous changer.

vendredi 16 mars 2012

VIVRE SANS ALCOOL

7 SE SERVIR DE LA PRIERE DE LA SERENITE
Sue les murs de milliers de salles de réunions AA, on peut lire dans une langue ou l’autre, l’invocation suivante :
« Mon Dieu, donnez-moi la sérénité
D’accepter les choses que je ne peux changer,
Le courage de changer les choses que je peux,
Et la sagesse d’en connaître la différence. »
Les AA n’ont pas inventé cette prière. Au cours des siècles, il me semble qu’elle ait été utilisée en différentes version dans  plusieurs religions, et elle est maintenant répandue partout, autant à l’extérieur qu’à l’intérieur de notre Mouvement. Quelle que soit notre religion ou que nous soyons humanistes, agnostique ou athées, nous avons trouvé que les paroles de cette prière étaient un guide précieux pour devenir abstinents, le demeurer et être heureux dans notre sobriété. Que nous voyions dans la Prière de la Sérénité une authentique prière ou simplement un cri du cœur, elle n’en demeure pas moins un guide sûr pour maintenir l’équilibre de notre vie émotive.

jeudi 15 mars 2012

VIVRE SANS ALCOOL

11 Se payer un brin de fantaisie ! – Tout ce que nous faisons ne doit pas nécessairement être un acte de dépassement personnel, bien que de tels exercices gardent toujours leur valeur et contribuent fortement à nous redonner confiance. Plusieurs membres considèrent important de compenser certaines périodes sérieuses par des moments de pur divertissement. Aimez-vous les ballons ? les gommes à mâcher ? les films des frères Marx ? la musique « soûl » ? la science-fiction ou les romans policiers ? les bains de soleil ? la motoneige ? Si oui, allez-y ! Sinon, trouvez-en d’autres étrangers à l’alcool, dont la seule utilité est le plaisir qu’ils vous apportent et amusez-vous sobrement. Vous le méritez bien !
12 ___________________________________________________________________
<c’est à votre tour d’inventer. Espérons que la liste précédente a fait jaillir une novuelle idée, différente des nôtres ! Oui ? Bravo ! A vous de jouer !
Un petit conseil, toutefois : nous reconnaissons avoir tendance  à exagérer et entreprendre trop à la fois. Le moyen de freiner ces élans vous sera expliqué au chapitre 18. Il s’intitule « Agir aisément ».

mercredi 14 mars 2012

VIVRE SANS ALCOOL

9 Accepter de servir bénévolement – Un grand nombre d’hôpitaux, d’organismes dévoués à l’enfance, d’églises et d’autres établissements ou œuvres ont un pressant besoin de bénévoles pour toutes sortes de services. Le choix est vaste, depuis la lecture aux aveugles, jusqu’au collage d’enveloppes pour une circulaire d’église ou la cueillette de signatures pour une pétition politique. Informez-vous près de chez vous, à un hôpital, une église, une agence gouvernementale ou un club social pour découvrir les services qui ont besoin de bénévoles dans votre communauté ; Nous avons appris que nous sommes plus satisfaits de nous-mêmes lorsque nous contribuons un tant soit peu au bien-être de l’humanité. Le seul fait de nous mettre à la recherche de tels engagements est déjà, en soi, enrichissant et intéressant.
10 Améliorer son apparence physique – Nous nous négligeons souvent. Une nouvelle coiffure, quelques vêtements neufs, de nouvelles lunettes, ou même une nouvelle prothèse dentaire peuvent nous transformer. Nous avions souvent songé à ces changements et nos premiers mois d’abstinence ont été l’occasion toute désignée pour les exécuter.

mardi 13 mars 2012

VIVRE SANS ALCOOL

8 Suivre un cours – Auriez-vous depuis toujours voulu parler le chinois ou le russe ? Aimé l’histoire ou les mathématiques ? Voulu connaître l’archéologie ou l’anthropologie ? Bien souvent, on peut dénicher quelque part un cours par correspondance, ou à la télévision, ou des cours pour adulte qui se donnent environ une fois par semaine (par plaisir, pas nécessairement pour les crédits). Pourquoi e pas en essayer un ? Plusieurs membres ont trouvé qu’un tel cours pouvait non seulement ajouter une nouvelle dimension à leur vie, mais aussi les orienter vers une toute nouvelle carrière.
Si l’étude devient un fardeau abandonnez-le sans hésiter. Il est permis de changer d’avis et de renoncer à ce qui est devenu une corvée inutile. Il faut parfois du courage et beaucoup de jugement pour « lâcher », si nous renonçons à ce projet pour notre bénéfice ou s’il n’ajoute rien de positif, d’agréable ou d’enrichissant dans quelque domaine de notre vie.

lundi 12 mars 2012

VIVRE SANS ALCOOL

6 Essayer un nouveau passe-temps – rien de dispendieux ni de très exigeant, simplement une distraction agréable et facile qui n’exige pas d’excellence ou de compétition, mais qui nous permet de profiter de nombreux moments reposants. Plusieurs membres ont choisi des passe-temps auxquels ils n’avaient jamais songé auparavant comme le bridge, le macramé, l’opéra, les poissons tropicaux, l’ébénisterie, les travaux d’aiguille, le baseball, l’écriture, le chant, les mots croisés, la cuisine, l’ornithologie, le théâtre amateur, les techniques du cuir, le jardinage, la voile, la guitare, le cinéma, la danse, le jeu de billes, les cultures naines, les collections de toutes sortes, etc. Plusieurs ont pris beaucoup de plaisir à ces nouvelles distractions auxquelles ils n’avaient jamais songé auparavant.
7 Retrouver un ancien passe-temps – sauf celui que vous connaissez bien. Peut-être avez-vous rangé quelque part, sans y retoucher depuis des années, un nécessaire d’aquarelle ou de tapisserie sur canevas, un accordéon, un jeu de tennis de table ou de backgammon, une collection de bandes sonores ou des notes pour la rédaction d’un roman. Plusieurs parmi nous se sont vus bien récompensés de les dépoussiérer et de s’y remettre. Par contre, si vous jugez que tout cela ne vous convient plus, aussi bien vous en défaire.

dimanche 11 mars 2012

VIVRE SANS ALCOOL

1 Marcher – spécialement dans de nouveaux endroits, dans des parcs ou à la campagne ; se balader tranquillement en évitant de se fatiguer.
2 Lire – même si nous devenons impatients lors d’une lecture exigeant beaucoup de concentration.
3 Visiter des musées et des galeries d’art.
4 Faire de l’exercice – nager, jouer au golf, faire du jogging, du yoga, ou tout autre exercice recommandé par votre médecin.
5 Entreprendre une corvée négligée depuis longtemps – mettre de l’ordre dans un tiroir de bureau, classer des documents, répondre à des lettres, suspendre des tableaux ou faire tout autre chose que nous avons négligée.
Nous avons trouvé important de n’exagérer en rien, il peut paraître banal d’entreprendre le ménage de toutes les garde-robes (ou de tout le grenier, du garage, du sous-sol ou de l’appartement). Mais après y avoir travaillé durant toute une journée, nous pouvons nous retrouver épuisés, sales et découragés sans même l’avoir terminé. D’où notre recommandation : ramenez votre projet à des proportions réalistes. Commencez, non pas à remettre toute la cuisine ou tous les classeurs en ordre, mais simplement un tiroir ou un dossier. Et faites-en un autre un autre jour.

samedi 10 mars 2012

VIVRE SANS ALCOOL

Lorsqu’il n’a plus à trouver d’excuses pour boire, il semble souvent que notre cerveau se mette en grève. Pour certains, il n’est pas possible d’imaginer des choses à faire sans boire ! Sans doute est-ce parce que nous en avons perdu l’habitude ou parce que notre esprit a besoin d’une période de repos à la suite de l’abandon de l’alcool. Dans un cas comme dans l’autre, l’ennui finit par disparaître. Après un premier mois d’abstinence, plusieurs remarquent déjà une différence notable. Après trois mois nous semblons avoir l’esprit encore plus clair. Et au cours de notre deuxième année de rétablissement, le changement est frappant. On dirait que nous avons plus d’énergie mentale en réserve que jamais.
Mais c’est durant la période initiale de sevrage qui nous semble interminable que nous nous exclamons : « Que pourrais-je bien faire ? »
La liste suivante n’est qu’un outil de départ. On n’y trouvera rien de bien excitant ni d’audacieux, mais elle énumère certaines activités qui nous ont souvent servi à remplir les premières heures creuses en dehors de nos heures de travail ou de nos contacts avec des personnes non alcooliques. Nous savons qu’elles sont efficaces pour les avoir nous-mêmes éprouvées.

vendredi 9 mars 2012

VIVRE SANS ALCOOL

Venons-en maintenant à la deuxième sorte d’activités qui nous aident à nous maintenir abstinents.
B Activités étrangères aux AA.
Il est étrange mais vrai qu’au début, certains membres éprouvent une panne temporaire d’imagination.
Etrange, parce que lorsque nous buvions, notre imagination était incroyablement prolifique. En moins d’une semaine nous pouvions inventer instantanément plus de raisons (excuses ?) pour boire que ne peuvent le faire la majorité des gens durant toute leur vie. (Incidemment, il est reconnu que les buveurs normaux, c’est-à-dire non alcooliques, n’ont jamais besoin ni n’utilisent de justification particulière pour boire ou ne pas boire).

jeudi 8 mars 2012

VIVRE SANS ALCOOL

Dans le Mouvement, personne n’est « au-dessus » ou « au-dessous » d’un(e) autre. Il n’y a ni classes, ni couche sociale, ni hiérarchie au sein des membres. Il n’y a ni responsable attitré, ni gouvernement, ni autorité sous aucune forme. Le Mouvement des AA est une « organisation » au sens ordinaire du terme. Au contraire, c’est une association de membres égaux, Chacun appelle l’autre par son prénom. Les membres assument à tour de rôle les services nécessaires aux réunions de groupes et aux autres fonctions.
Point n’est besoin de compétence professionnelle ou de formation particulière. Même si vous ne vous associez pas facilement, ou si vous n’avez jamais été président ou secrétaire d’aucun organisme, vous pourrez constater, comme nous, qu’au sein des groupes AA, ces tâches sont faciles à accomplir et nous rendent des services étonnants. Elles forment une base solide pour notre rétablissement.

mercredi 7 mars 2012

VIVRE SANS ALCOOL

Bien entendu, personne n’est obligé de faire de telles choses. Chez les AA, personne n’est tenu de faire ou de ne pas faire quoi que ce soit. Mais ces petites corvées sans importance et l’engagement qu’on a pris (envers soi-même seulement) de les accomplir fidèlement  ont produit chez plusieurs membres des effets positifs inespérés et continuent d’en produire. Elles contribuent à renforcer notre sobriété.
En continuant à fréquenter un groupe des AA, vous pourrez constater qu’il y a d’autres tâches à entreprendre. Vous entendrez le secrétaire lire les annonces et vous verrez le trésorier se charger de la collecte. Assumer l’une de ces responsabilités lorsque l’on a accumulé un certain nombre de jours d’abstinence (environ 90 jours, dans la plupart des groupes), est un bon moyen d’occuper le temps que nous consacrions autrefois à boire.
Si ces « emplois » vous intéressent, feuilletez un exemplaire de la brochure le groupe des AA. On y explique les tâches des « responsables » des groupes et la façon dont ils sont choisis.

mardi 6 mars 2012

VIVRE SANS ALCOOL

Impliquez-vous ! Vous serez peut-être surpris de l’effet que produiront sur vous ces corvées d’apparence banale. Vous pouvez aider à laver les tasses et la cafetière, à ranger les publications ou à balayer le plancher.
Donner ainsi un coup de main dans ces petits travaux manuels ne signifie pas que vous devenez le concierge ou le gardien du groupe. Pas du tout. Pour l’avoir fait pendant des années et pour l’avoir vu faire par plusieurs membres, nous savons que toute personne qui a trouvé une sobriété heureuse chez les AA a un jour pris part aux corvées du café, des rafraichissements et du nettoyage. Les résultats découlant de l’accomplissement de ces tâches sont concrets, bénéfiques et ordinairement surprenants.
En fait, plusieurs d’entre nous ont commencé à se sentir à l’aise chez les AA seulement après que nous ayons commencé à participer à ces simples activités. Et nous nous sommes sentis encore plus à l’aise et plus à l’abri de l’alcool et même de son évocation lorsque nous avons accepté une responsabilité régulière, petite mais spécifique, comme apporter les rafraichissements, aider à leur préparation et au service, agir comme hôte à l’accueil ou accomplir d’autres tâches comme elles se présentaient. Simplement en observant les autres, vous apprendrez ce qu’il y a lieu de faire pour préparer une réunion des AA et pour remettre tout en ordre après.

lundi 5 mars 2012

VIVRE SANS ALCOOL

A vrai dire, avant de prendre une décision concernant votre problème d’alcool, il serait recommandable de vous intéresser d’abord au Mouvement des AA pendant quelque temps. Soyez sans inquiétude, le seul fait de vous asseoir comme observateur dans une réunion des AA ne fait pas de vous un alcoolique ni un membre des AA, pas plus que le poulailler ne fait la poule. Vous pouvez d’abord faire une « période d’essai » ou « d’observation » avant de décider de votre « adhésion » aux AA.
La plupart des activités auxquelles nous participons à nos débuts dans les AA peuvent paraître insignifiantes, mais leurs résultats se sont avérés efficaces. Elles servent « d’acclimatation » en permettant de s’adapter plus facilement aux gens que l’on ne connaît pas.
A la fin des réunions des AA, vous remarquerez ordinairement certains participants qui s’affairent à ranger les chaises, à vider les cendriers et à disposer des tasses vides de café ou de thé.

dimanche 4 mars 2012

VIVRE SANS ALCOOL

Si nous ne pouvons laisser la peur combler ces heures creuses sans boire, alors que faire ?
Nous avons découvert un grand nombre d’&activités utiles et profitables, certaines plus que d’autres. En voici deux sortes selon leur ordre d’efficacité, tel que nous l’avons éprouvé.
A Activités intérieures et extérieures aux AA
Lorsque des membres des AA d’expérience déclarent qu’ils ont trouvé profitable d’être actifs pour leur rétablissement de l’alcoolisme, ils font allusion aux activités exercées dans le Mouvement ou s’y rapportant.
Si vous le désirez, il vous est facile de faire la même chose avant même de décider si vous voulez ou non devenir membre des AA. Vous n’avez besoin de personne ou d‘invitation de personne.

samedi 3 mars 2012

VIVRE SANS ALCOOL

Au début, la peur a pu pousser certains d’entre nous à se demander s’ils n’auraient pas un problème d’alcool. Et à court terme, cette peur peut suffire à nous garder éloignés de l’alcool. Mais la peur n’a rien d’un état de bonheur ou de détente que l’on souhaiterait maintenir longtemps. Nous tâchons donc de cultiver un sain respect envers la puissance alcool au lieu de la craindre, tout comme les gens éprouvent un respect certain pour le cyanure, l’iode ou n’importe quel poison. Au lieu d’être constamment hantés par la peur de ces produits, la plupart des gens respectent leurs effets sur le corps humain et sont assez intelligents pour s’abstenir d’y toucher. Chez les AA, nous considérons maintenant l’alcool de la même façon, et avec la même déférence. Mais, bien sûr, cette conviction repose sur l’expérience vécue plutôt que sur l’image du spectre du poison.

vendredi 2 mars 2012

VIVRE SANS ALCOOL

La plupart d’entre nous avaient un travail ?. En dépit de cela, il restait encore de nombreuses minutes, voire de nombreuses heures inoccupées, il nous a fallu adopter de nouvelles habitudes pour remplir ces moments vides et employer l’énergie nerveuse autrefois monopolisée par notre préoccupation ou notre obsession de boire
Tous ceux qui tentent de rompre une habitude savent qu’il est plus facile de lui substituer une activité nouvelle et différente que d’interrompre tout simplement l’ancienne occupation sans la remplacer.
Les alcooliques rétablis se plaisent à affirmer que « le seul fait d’arrêter de boire n’est pas suffisant ». Ne pas boire seulement est une attitude négative, stérile. Notre expérience nous l’a parfaitement démontré. Pour vivre vans alcool, nous avons compris qu’il fallait remplacer l’habitude de boire par un programme d’action positif. Il nous a fallu apprendre à vivre sobre.

jeudi 1 mars 2012

VIVRE SANS ALCOOL

6 SE TENIR OCCUPE
Il est très difficile de rester assis sans bouger en essayant de ne pas faire une chose particulière ou même n’y pas songer. Il est beaucoup plus facile d’agir et de poser un acte autre que celui que nous essayons d’éviter.
Il en est ainsi avec l’alcool. Juste essayer d’éviter de boire (ou d’y penser) ne semble pas suffisant en soi. Plus nous pensons au verre que nous tentons de tenir à distance, plus il accapare notre esprit, évidemment. Et cela n’est guère bon. Il vaut mieux s’occuper à quelque chose, n’importe quoi, qui fasse appel à notre concentration et canalise notre énergie vers la santé.
Des milliers parmi nous se sont demandés ce qu’ils feraient de tout leur temps libre après qu’ils auraient cessé de boire. Effectivement, quand cela est arrivé, toutes ces heures que nous perdions jadis à organiser notre vie autour de l’alcool, à nous en procurer, à boire, à nous remettre des effets immédiats de nos cuites, se transformaient en longues périodes creuses qu’il nous fallait combler d’une manière ou d’une autre.