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mercredi 31 décembre 2014

Littérature - Vivre... sans alcool !

Mais il demeure très important de prendre beaucoup de repos lorsque nous arrêtons de boire car la soif semble surgir plus soudainement et plus facilement quand nous sommes fatigués. Bon nombre parmi nous se sont souvent demandé pourquoi ils avaient subitement le goût de boire, sans raison apparente. En examinant la situation, nous nous apercevons qu’à chaque fois, nous étions fatigués sans l’avoir préalablement constaté. Tout porte à croire que nous avions dépensé trop d’énergie sans prendre suffisamment de repos. Généralement, une collation ou une sieste suffit à changer notre état d’esprit et à faire disparaître l’obsession de boire. Même si on n’arrive pas à dormir, le seul fait de s’étendre quelques minutes, ou de se détendre dans un fauteuil ou dans une baignoire supprime les effets de la fatigue. Il est préférable, évidemment, de régler notre vie d’après un programme équilibré qui permet un repos régulier suffisant à chaque période de vingt-quatre heures.

mardi 30 décembre 2014

Littérature - Vivre... sans alcool !

12 PRENDRE BEAUCOUP DE REPOS Il y a au moins trois raisons qui empêchent les gros buveurs de réaliser à quel point ils sont fatigués. Elles sont toutes trois caractéristiques de l’alcool qui, (1) est plein de calories génératrices d’énergie instantanée, (2) engourdit le système nerveux central, atténuant ainsi les sensations d’inconfort physique ,(3) une fois passé l’effet anesthésique, produit une agitation ressemblant à de l’énergie nerveuse. Quand nous arrêtons de boire, l’effet stimulant peut persister quelque temps, provoquant de l’agitation et de l’insomnie. Ou nous pouvons prendre conscience de notre fatigue et nous sentir épuisés et léthargiques ; ou encore, les deux états peuvent s’alterner. Dans les deux cas, il s’agit de réactions normales que des milliers d’entre nous avons connues en début d’abstinence, à des intensités variant selon la façon dont nous avions bu et selon l’état général de notre santé. L’une et l’autre finissent pas disparaître et ne doivent pas nous inquiéter.

lundi 29 décembre 2014

Littérature - Vivre... sans alcool !

Les parrains ne font pas preuve de bonté ou de fermeté pour s’en glorifier ou par goût des « bonnes œuvres ». Un bon parrain retire autant de bienfaits de son action que le membre parrainé. Vous vous en rendrez compte vous-mêmes lors de votre premier parrainage. Un jour, il se peut que vous vouliez rendre la pareille. C’est le seul remerciement que vous devez. I Si nécessaire, un parrain bien avisé peut, comme un bon parent, laisser le nouveau agir par lui-même, le laisser commettre ses propres erreurs, le voir rejeter les avis donnés sans en éprouver ni colère ni mépris. Un parrain avisé met tout en œuvre pour résister à la vanité ou à la susceptibilité dans ses interventions. Et les meilleurs parrains sont très heureux lorsque le nouveau, devenant plus autonome, peut s’affranchir du parrainage, non pas parce qu’il est tenu d’agir complètement seul mais parce que vient un jour où l’oiselet doit voler de ses propres ailes et fonder sa propre famille.

dimanche 28 décembre 2014

Littérature - Vivre... sans alcool !

Vous pouvez probablement deviner ce qui va suivre … Aucune excuse, même la conduite regrettable d’un parrain ne peut justifier le premier verre. La main qui porte le verre à vos lèvres n’en demeure pas moins la vôtre. Plutôt que de critiquer le parrain, nous avons trouvé au moins une trentaine d’autres méthodes pour demeurer abstinents. Elles sont toutes exposées dans les autres chapitres de ce manuel. H. Vous ne contractez aucune obligation envers votre parrain pour les services qu’il vous rend. Il le fait parce qu’en aidant ainsi les autres, il contribue à sa propre sobriété. Vous êtes libres d’accepter ou de refuser le secours. Vous ne vous endettez pas en l’acceptant.

samedi 27 décembre 2014

Littérature - Vivre... sans alcool !

Une telle conduite semble refléter plus notre maladie qu’une recherche honnête de secours à notre rétablissement. C’est nous, les nouveaux, qui sommes les plus affectés par ce comportement. En conséquence, si nous avons plus d’un parrain, il serait sage de demeurer sur le qui-vive et en état d’alerte, de façon à nous prendre en main si jamais nous jouons ce petit jeu au lieu d’essayer de viser directement notre progrès personnel. G Etant eux-mêmes des alcooliques rétablis, les parrains ont aussi leurs qualités et leurs faiblesses. À notre connaissance, un parrain (ou tout autre être humain) sans imperfection ou faiblesse n’est pas encore né. Il est possible, bien que très rare, que par erreur, un parrain nous désoriente ou nous donne un faux renseignement. Comme nous le savons tous par expérience, même avec les meilleures intentions, les parrains peuvent se tromper.

vendredi 26 décembre 2014

Littérature - Vivre... sans alcool !

D’un côté trois ou quatre parrains offrent un éventail plus vaste d’expériences et de connaissances que ne pourrait offrir une seule personne. D’un autre côté, se pourvoir de plusieurs parrains risque de nous ramener aux anciennes habitudes de notre passé alcoolique. Pour nous protéger et afin d’éliminer toute critique à l’égard de notre habitude de boire, nous changions souvent nos versions des évènements suivant les individus. Nous en sommes même venus à manipuler les gens, de manière à ce qu’ils soient amenés à excuser notre façon de boire, ou même à l’encourager. Cette inclination, même inconsciente, était généralement dépourvue de toute mauvaise foi. Mais elle faisait partie de notre personnalité lorsque nous buvions. Profitant d’une kyrielle de parrains, nous nous sommes surpris à les mettre en contradiction, changeant notre version des faits selon que l’on s’adressait à l’un ou à l’autre. Les parrains n’étant pas du genre naïf, ce manège ne fonctionne pas toujours. Ayant eux-mêmes épuisé presque toutes les tactiques de l’alcoolique assoiffé, ils ne tombent pas facilement dans le panneau de telles supercheries. Mais on peut parfois jouer le jeu assez longtemps pour amener un parrain à en contredire un autre directement. Peut-être manigançons-nous de façon à obtenir les réponses désirées plutôt que les réponses appropriées. Ou du moins, nous interprétons les propos de nos parrains selon nos désirs.

jeudi 25 décembre 2014

Littérature - Vivre... sans alcool !

Même si la seule personne que nous ayons pu retracer est totalement étrangère, nous sommes assurés de trouver en tout membre des AA un intérêt sincère et un véritable désir de nous aider. Si nous exposons clairement l’objet de notre désarroi, nous pouvons compter sur une compréhension vraie. Parfois, nous obtenons le réconfort requis de certains alcooliques rétablis que nous ne trouvions pas très sympathiques. Même si ce sentiment est partagé, toutes les divergences superficielles et banales s’estompent lorsque nous faisons appel à un autre alcoolique rétabli pour ne pas boire. F. Certains croient qu’il est recommandable d’avoir plus d’un parrain, de sorte qu’il y en ait toujours un qui soit disponible. Cette suggestion procure un avantage additionnel mais comporte aussi un certain risque.

mercredi 24 décembre 2014

Littérature - Vivre... sans alcool !

Voilà pour nous l’occasion de faire appel à notre imagination pour trouver une aide qui remplacerait celle de notre parrain. Si nous désirons sincèrement de l’aide, nous en trouverons malgré la maladie de notre parrain ou son absence temporaire, ou pour toute autre raison. Nous pouvons participer à une réunion AA du voisinage ou lire une publication des AA ou un autre ouvrage déjà trouvé utile. Nous pouvons téléphoner à d’autres alcooliques rétablis que nous avons rencontrés, même si nous ne les connaissons pas très bien, ou encore téléphoner ou aller au bureau des services ou au club pour membres des AA le plus rapproché.

mardi 23 décembre 2014

Littérature - Vivre... sans alcool !

D Il est agréable d’avoir un parrain qui, outre la sobriété, partage les mêmes goûts que les nôtres, ou encore vient ou même milieu. Il arrive souvent, cependant, que le meilleur parrain diffère totalement de son filleul. Les alliances parrain-filleul qui semblaient les plus improbables sont parfois celles qui ont le mieux réussi. E Comme à peu près tout le monde, les parrains ont probablement des obligations de famille et d’emploi. Si, à l’occasion un parrain peut quitter son travail ou son domicile pour secourir un nouveau membre en difficulté, il est évident par contre, qu’à d’autres moments il ne sera pas disponible.

lundi 22 décembre 2014

Littérature - Vivre... sans alcool !

Un parrain est simplement un alcoolique rétabli qui peut aider à résoudre un seul problème : comment rester abstinent. Et le parrain n’a qu’un outil à sa disposition : son expérience personnelle, pas une expérience scientifique. Les parrains sont passés par là, et souvent, ils ont pour nous plus de considération, d’espoir, de compassion et de confiance que nous en avons pour nous-mêmes. Chose certaine, ils ont plus d’expérience. Se rappelant leur propre condition, ils se dévouent pour aider, non pour humilier. Il a déjà été dit que les alcooliques ne devraient jamais garder pour eux leurs secrets intimes, surtout si ceux-ci les culpabilisent. Les partager nous protège et devient un antidote merveilleux contre toute tendance à l’apitoiement excessif et à l’égocentrisme. Un bon parrain est une personne à qui nous pouvons nous confier et révéler tout ce que nous avons sur le cœur.

dimanche 21 décembre 2014

Littérature - Vivre... sans alcool !

A. Il est généralement préférable d’être parrainé par une personne du même sexe. Cette suggestion élimine la possibilité d’une folle aventure sentimentale qui pourrait compliquer affreusement, sinon détruire la relation parrain-débutant. Expérience faite, nous avons conclu que sexe et parrainage font un très mauvais mélange. B. Que nous aimions ou non ce que notre parrain nous recommande (et les parrains ne peuvent faire plus que recommander ; jamais ils ne peuvent forcer ni empêcher quelqu’un d’agir) il faut reconnaître qu’il est sobre depuis plus longtemps que nous, qu’il connaît les écueils à éviter, et qu’il peut avoir raison. C. Un parrain n’est pas un thérapeute ni un conseiller professionnel d’aucune sorte. Ce n’est pas une personne qui prête de l’argent ou procure des vêtements, du travail ou de la nourriture. Ce n’est pas une expert médical ni un spécialiste dans les domaines religieux, domestique ou psychiatrique, bien qu’un bon parrain puisse convenir de discuter confidentiellement de ces matières et souvent de suggérer certaines sources compétentes d’assistance professionnelle.

samedi 20 décembre 2014

Littérature - Vivre... sans alcool !

La présence d’un parrain est surtout précieuse parce qu’il agit comme un conseiller amical auprès du débutant pendant ses premiers jours et ses premières semaines, alors que le Mouvement des AA semble encore bizarre et nouveau pour lui, et avant qu’il soit en mesure de s’orienter personnellement. De plus, un parrain est en mesure de vous consacrer beaucoup plus de temps et d’attention, personnelle que ne pourrait le faire un consultant professionnel. Les parrains font des visites à domicile, même la nuit. Si vous avez un parrain, voici des suggestions qui pourraient vous servir. Rappelez-vous qu’elles résultent de l’expérience de milliers de membres des AA acquises pendant de nombreuses années.

vendredi 19 décembre 2014

Littérature - Vivre... sans alcool !

La présence d’un parrain est surtout précieuse parce qu’il agit comme un conseiller amical auprès du débutant pendant ses premiers jours et ses premières semaines, alors que le Mouvement des AA semble encore bizarre et nouveau pour lui, et avant qu’il soit en mesure de s’orienter personnellement. De plus, un parrain est en mesure de vous consacrer beaucoup plus de temps et d’attention, personnelle que ne pourrait le faire un consultant professionnel. Les parrains font des visites à domicile, même la nuit. Si vous avez un parrain, voici des suggestions qui pourraient vous servir. Rappelez-vous qu’elles résultent de l’expérience de milliers de membres des AA acquises pendant de nombreuses années.

Littérature - Vivre... sans alcool !

Le parrainage s’avéra tellement efficace pour aider les gens à s’intégrer aux AA qu’il finit par devenir un usage répandu dans le monde des AA, même lorsque l’hospitalisation n’était pas nécessaire. Souvent, le parrain est la première personne à rendre visite à un buveur dans le besoin, ou le premier alcoolique rétabli à s’entretenir avec la personne qui se présente à un bureau des AA, ou encore le membre des AA qui accepte de jouer ce rôle auprès d’un alcoolique sur le point de recevoir son congé d’un centre de désintoxication ou de réhabilitation, d’un hôpital ou d’une prison. Dans les réunions des AA, on recommande souvent au débutant de se trouver un parrain s’il le désire, il est libre de s’en choisir un.

mardi 16 décembre 2014

11 PRENDRE UN PARRAIN Les membres des AA n’ont pas tous eu un parrain. Mais des milliers d’entre nous avoueront qu’ils ne seraient pas vivants aujourd’hui sans le support spécial qu’est l’amitié d’un alcoolique rétabli, au cours de leurs premiers mois ou de leurs premières années d’abstinence. Aux tous premiers jours du Mouvement, le mot « parrain » ne faisait pas partir du vocabulaire des AA. Puis, quelques hôpitaux à Akron, Ohio et New-York, ont accepté des alcooliques comme patients, (sous ce diagnostic) à la condition qu’un membre des AA rétabli accepte de « parrainer » cet homme ou cette femme malade. Le parrain conduisait la personne à l’hôpital, la visitait régulièrement, était présent lorsqu’elle obtenait son congé et la ramenait chez elle pour la conduite ensuite à une réunion des AA. À cette même réunion le parrain présentait le nouveau membre à d’autres alcooliques abstinents et heureux. Dans les premiers mois de rétablissement, le parrain demeurait disponible aussi longtemps que nécessaire pour répondre aux questions et pour écouter les confidences.

Littérature - Vivre... sans alcool !

Il n’est pas nécessaire de connaître un individu en particulier pour recourir à la « thérapie du téléphone ». Puisque le numéro des AA est listé dans presque tous les annuaires de téléphone du Canada et des Etats-Unis (ainsi que dans plusieurs autres pays), il est facile de le composer pour entrer aussitôt en contact avec un interlocuteur sincère et compréhensif. Il peut s’agir d’un parfait étranger qui nous comprend néanmoins honnêtement, avec ses tripes. Même s’il ne nous a jamais rencontrés la compréhension est là. Dès qu’on a fait un premier appel, il est beaucoup, beaucoup plus facile d’en faire un autre lorsque c’est nécessaire. Petit à petit, le besoin de parler juste pour repousser l’envie de boire s’estompe, et nous constatons alors que nous avons contracté l’habitude de ces contacts téléphoniques amicaux et nous la conservons juste pour le plaisir. Cela vient généralement plus tard. Au début, nous recourons à la « thérapie du téléphone » uniquement pour devenir abstinents. Nous remplaçons l’alcool par le téléphone, même si nous ne croyons pas vraiment que ça va marcher. Même si au fond, nous ne le désirons pas vraiment.

dimanche 14 décembre 2014

Littérature - Vivre... sans alcool !

Bien sûr, il est possible de demeurer abstinents au milieu d’alcooliques non rétablis et également avec les gros buveurs, même si leur compagnie peut parfois nous incommoder. Mais avec d’autres alcooliques devenus sobres, nous sommes assurés que notre rétablissement personnel est hautement compris et apprécié. Notre sobriété est aussi chère à ces amis que leur santé l’est pour nous. La transition vers la pleine acceptation de notre abstinence se fait généralement lorsqu’au début, nous partageons avec ceux qui en sont au même point que nous. En parlant, il nous semble malaisé de nous lier d’amitié avec des membres abstinents depuis longtemps. Nous sommes généralement plus à l’aise avec ceux qui, comme nous, en sont à leur début. C’est pourquoi nos premiers appels téléphoniques au sujet de notre rétablissement sont généralement échangés avec nos « contemporains » dans les AA.

samedi 13 décembre 2014

Littérature - Vivre... sans alcool !

Plus souvent qu’autrement, il a suffi de quelques moments de conversation pour dissiper notre envie de boire. Nous avons reçu différentes suggestions, parfois pratiques, avisées et discrètes, parfois fermes, directes et amicales. Il nous est aussi arrivé de nous surprendre à rire de nous-mêmes. On observe chez les alcooliques rétablis un vaste réseau de rapports sociaux amicaux reliant les membres des AA entre eux, même en dehors des réunions des AA, et souvent sans qu’il y soit fait mention d’alcool. Nous avons constaté que nous pouvons entretenir des rapports sociaux et faire ensemble tout ce que nous faisons habituellement entre amis, à savoir, écouter de la musique, causer, aller au théâtre ou au cinéma, dîner ensemble, faire du camping, de la pêche, du tourisme, ou simplement nous visiter ou communiquer par écrit ou par téléphone, et tout cela sans consommer d’alcool. Ce genre de relation et d’amitié prend une importance capitale pour ceux qui décident de ne pas boire. Nous sommes libres d’être nous-mêmes au milieu de gens qui comme nous, ont le souci de conserver une sobriété heureuse sans pour cela centrer notre vie sur la lutte contre l’alcool.

vendredi 12 décembre 2014

Littérature - Vivre... sans alcool !

Il y a plus. Tentés de boire, nous avons réalisé que nous pouvions téléphoner à un membre plus ancien sans nécessairement mentionner que nous avions soif. Souvent il comprenait implicitement. Peu importait l’heure de l’appel, le jour ou la nuit ! Parfois, nous étions soudainement et sans raison apparente, victime d’une crise absolument insensée d’anxiété, de peur, de terreur, et même de panique. (Bien sûr, quantité d’autres êtres humains y sont exposés, pas uniquement les alcooliques.) Lorsque nous avons dit avec franchise ce que nous ressentions vraiment, ce que nous étions en train de faire et ce que nous désirions accomplir, nous avons toujours été parfaitement compris. Nous n’avons pas reçu seulement de la sympathie, mais une compassion totale. Tous ceux à qui nous avons téléphoné s’étaient, rappelez-vous, trouvés un jour dans la même situation et ne l’avaient pas oublié.

jeudi 11 décembre 2014

Littérature - Vivre... sans alcool !

A notre arrivée chez les AA, on nous a incités à maintes reprises à noter des numéros de téléphone de membres AA, et à leur téléphoner au lieu de boire. Au début, l’idée de téléphoner à une nouvelle connaissance, à quelqu’un que nous connaissions à peine, nous paraissait étrange et la plupart d’entre nous y étions réfractaires. Mais les membres des AA, particulièrement les plus anciens, continuaient d’insister. Ils disaient comprendre nos hésitations car ils en avaient eu de semblables ; néanmoins, disaient-ils, faites-en l’essai, au moins une fois. De sorte que finalement, des milliers d’entre nous avons utilisé ce moyen. A notre grand soulagement, il s’avéra facile, agréable et surtout efficace. La façon la plus rapide de comprendre cette expérience, avant d’en faire l’essai, consiste à vous substituer mentalement au destinataire de l’appel. Il se sentira réconforté et reconnaissant de votre témoignage de confiance. Ainsi, il sera presque toujours gentil, voire même charmant, aucunement surpris, mais plutôt très heureux de recevoir de vos nouvelles.

mercredi 10 décembre 2014

Littérature - Vivre... sans alcool !

10 PRATIQUER LA THERAPIE DU TELEPHONE Lors de nos premiers essais à l’abstinence, il nous est arrivé de boire sans préméditation, et parfois même à notre insu. Consciemment, nous n’avions aucunement projeté de boire, ni prévu les conséquences possibles d’un tel geste. Nous n’avions aucunement l’intention de déclencher une cuite prolongée. Maintenant nous avons compris que différer notre premier verre en le remplaçant par autre chose nous procure l’occasion de réfléchir sur nos expériences avec l’alcool, sur la maladie de l’alcoolisme et sur les conséquences probables d’un premier verre. Fort heureusement, nous pouvons faire plus que simplement y penser, nous pouvons agir. C’est alors que nous recourons au téléphone.

Littérature - Vivre... sans alcool !

De toute façon notre expérience démontre qu’avec un peu de patience et un bon jugement, le problème du poids finit ordinairement par se résoudre de lui-même. Si ce n’est pas le cas, ou si vous souffrez d’un problème sérieux et chronique d’obésité ou de maigreur, vous devriez consulter un médecin, non seulement spécialisé en diététique, mais aussi bien informé sur l’alcoolisme. Nous n’avons jamais relevé de conflits entre l’expérience des AA et les sages conseils dispensés par un médecin familier avec l’alcoolisme. En conséquence, à la prochaine tentation de boire, il serait prudent de manger un peu ou de prendre un breuvage sucré. Cela vous permettra au moins de retarder le premier verre d’une heure ou deux, de façon à franchir une autre étape vers le rétablissement … peut-être celle qui est proposée au prochain chapitre.

mardi 9 décembre 2014

Littérature - Vivre... sans alcool !

Les alcooliques récemment abstinents, lorsqu’on leur suggère de manger au lieu de boire, s’inquiètent de faire de l’embonpoint. A notre avis, cet état de choses arrive plutôt rarement. Plusieurs perdent un poids superflu lorsqu’ils remplacent les calories de l’alcool par une nourriture saine, alors que d’autres reprennent les kilos nécessaires. Pour sûr, les « friands » de crème glacée et de friandises verront se développer ici et là, au cours de leurs premiers mois d’abstinence, quelques bourrelets répartis aux mauvais endroits, comme d’habitude. Mais il semble que c’est payer peu cher pour se libérer de l’alcoolisme actif. Il vaut mieux être un peu joufflu ou agréablement grassouillet plutôt que soûl, n’est-ce pas ? Avez-vous déjà entendu qu’on risquait de se faire arrêter pour « obésité au volant » ?

lundi 8 décembre 2014

Littérature - Vivre... sans alcool !

Nous croyons qu’il existe autre chose que la simple action de manger pour réprimer une obsession de boire. Cela peut être causé en partie par une nouvelle série de gestes que nous faisons : aller se servir une boisson gazeuse, un verre de lait ou un jus de fruit, ou encore des biscuits ou de la crème glacée, et ensuite, boire ou mastiquer et avaler. En fait, plusieurs alcooliques ont constaté qu’au début de leur abstinence, ils étaient beaucoup plus sous-alimentés qu’ils ne le croyaient. (Et cette condition se retrouve à tous les niveaux économiques.) C’est la raison pour laquelle les médecins recommandent à plusieurs un supplément de vitamines. Plus d’un aussi s’est rendu compte qu’il avait besoin d’une nourriture plus abondante et que la consommation de toute nourriture saine lui est physiologiquement bénéfique. Un hamburger, du miel, des crevettes froides, de la gelée de fruits, des bonbons à la menthe : en somme, tout ce que vous aimez et qui vous convient physiquement peut faire l’affaire.

dimanche 7 décembre 2014

Littérature - Vivre... sans alcool !

Ce livre s’appuie sur notre expérience personnelle plutôt que sur des recherches scientifiques. Nous ne pouvons expliquer ce phénomène de façon précise et en termes techniques. Nous nous contentons de répéter que des milliers d’entre nous, même ceux qui n’ont jamais été friands de sucreries, ont découvert que d’en consommer les protégeait contre l’envie de boire. N’étant ni médecins ni spécialistes en alimentation, nous ne pouvons recommander à personne de se munir en tout temps d’une tablette de chocolat contre une éventuelle envie de boire. Il y en a plusieurs qui le font, mais d’autres ont des sérieuses raisons médicales pour supprimer le sucre. Par contre, il y a toujours sur le marché des fruits ou des substituts solides ou liquides du sucre, de sorte qu’il est possible de satisfaire un tel goût.

samedi 6 décembre 2014

Littérature - Vivre... sans alcool !

9 MANGER OU BOIRE QUELQUE CHOSE, SUCRE DE PREFERENCE Aurait-t-on idée de boire un whisky soda aussitôt après un lait malté au chocolat ? Ou de faire suivre un gâteau glacé d’une bière ? Si la nausée ne vous empêche pas de poursuivre votre lecture, vous conviendrez que ces combinaisons sont plutôt mal agencées. D’une certaine manière, une partie de notre expérience est basée là-dessus. Certains membres ont constaté que tout aliment sucré, ainsi que n’importe quel aliment ou casse-croûte nourrissant semble atténuer quelque peu l’envie de boire. C’est pourquoi de temps en temps, nous nous rappelons les uns les autres de ne pas rester trop longtemps l’estomac vide. Ceci est peut-être purement fantaisiste, mais il semble qu’un estomac vide succombe plus facilement à l’envie de boire. Tout au moins, la soif d’alcool est alors mieux ressentie.

vendredi 5 décembre 2014

Littérature - Vivre... sans alcool !

En grande majorité, les autres estiment qu’il est parfois incroyablement facile de boire par impulsion, presqu’inconsciemment et sans l’avoir voulu. Mais si, manquant d’alcool, nous devons sortir pout en acheter, nous avons alors une chance de réaliser ce que nous allons faire et choisir plutôt de ne pas boire. Ceux qui sont de cet avis déclarent que les précautions valent mieux que les regrets. En conséquence, ils ont disposé de toutes leurs provisions sans rien garder, tant que leur sobriété ne s’est pas affermie. Encore actuellement, ils n’achètent que la quantité nécessaire pour leurs invités occasionnels. Vous pouvez donc faire votre choix. C’est vous qui connaissez votre comportement passé vis-à-vis de l’alcool et vos dispositions actuelles envers l’abstinence. Ces petites modifications d’habitudes énumérées dans ce chapitre peuvent paraître ridiculement banales en soi. Toutefois nous pouvons vous assurer que prises globalement, elles nous ont procuré un élan merveilleusement puissant vers une santé nouvelle et florissante. Libre à vous de bénéficier aussi d’un tel stimulant.

jeudi 4 décembre 2014

Littérature - Vivre... sans alcool !

Quand nous avons cessé de boire, nous sommes-nous débarrassés de tout l’alcool que nous gardions à la maison ? Oui ou non ? La plupart de ceux qui ont réussi à ne pas boire estiment qu’au début, c’est une sage précaution que de vider toutes nos caches, même les plus discrètes, si on arrive à les retrouver. Mais les opinions sont partagées pour ce qui est des cabinets à liqueur ou des étagères à vin. Certains soutiennent que le libre accès à l’alcool n’a pas été plus responsable de nos excès que le manque de provisions temporaire ne le fut de notre abstinence. Selon certains, pourquoi devrions-nous vider une bouteille de Scotch dans l’évier, alors que nous vivons dans une société alcoolisée et qu’il nous est impossible de supprimer à jamais la présence de boissons alcooliques ? Ils rajoutent qu’il faut conserver des provisions pour en servir aux invités et apprendre entre-temps à les oublier. Telle est leur expérience.

mercredi 3 décembre 2014

Littérature - Vivre... sans alcool !

Les voyages d’affaires, les week-ends, les congés, le terrain de golf, le stade de base-ball et le football, les parties de cartes, la piscine ou le chalet de ski équivalaient pour nous à des beuveries. Il en allait de même pour les amateurs de bateau qui passaient leur été à boire, dans les baies ou sur les lacs. Au début de notre abstinence, nous avons trouvé bénéfique, pour un temps, d’organiser nos voyages ou nos vacances différemment. Il est plus facile de choisir d’autres lieux de vacances et de nous lancer dans de nouvelles expériences exemptes d’alcool, ne serait-ce que par esprit d’aventure, que d’y résister sur un bateau, parmi des gens assoiffés de bière, de Collins, de Sangria ou de grogs au rhum. Que faire lorsque nous sommes invités à un cocktail où la principale activité est la consommation d’alcool ? Puisque, comme buveurs, nous étions passés maîtres dans l’art d’inventer des excuses, nous avons eu recours à notre habileté pour refuser poliment ces invitations. (Quant aux réceptions auxquelles nous ne pouvons nous dérober, nous proposons des suggestions déjà éprouvées au chapitre vingt-six).

mardi 2 décembre 2014

Littérature - Vivre... sans alcool !

A dix-sept heures ou dès le travail terminé, plusieurs d’entre nous ont pris l’habitude de s’arrêter dans un casse-croûte pour prendre une bouchée. Après nous rentrons à la maison par un nouveau chemin, de façon à contourner nos anciens postes de ravitaillement. Si nous voyageons par train, nous évitons le wagon du bar et descendons par la porte la plus éloignée de la taverne familière du quartier. En arrivant à la maison, au lieu de sortir verres et glaçons, nous allons changer de vêtements, puis prenons soit du thé ou un jus de fruit ou de légume, ou encore nous faisons une sieste ; nous relaxons quelques minutes, soit en prenant une douche, soit en lisant un livre ou un journal. Nous avons appris à changer notre diète pour la composer uniquement d’aliments dépourvus d’alcool. Si, après le repas, nous avions l’habitude de boire en regardant la télévision, nous avons constaté qu’il valait mieux changer de pièce et opter pour d’autres activités. Si nous attendions que tout le monde soit au lit pour boire, nous avons tenté, soit de nous coucher plus tôt, soit de prendre une marche, de lire, d’écrire ou de jouer aux échecs.

lundi 1 décembre 2014

Littérature - Vivre... sans alcool !

Pour certains d’entre nous la période du déjeuner signifiait une heure ou deux de généreuses libations. Au début de notre sobriété, il est prudent d’aller déjeuner ailleurs plutôt que de retourner au restaurant habituel où les garçons de table ou de bar connaissaient nos goûts sans que nous ayions à les exprimer, et il est particulièrement recommandable de prendre le repas avec d’autres non buveurs. « Eprouver notre force de volonté » sans nécessité semble ridicule lorsqu’il s’agit de notre santé. Nous nous efforçons plutôt de rendre nos nouvelles habitudes de santé aussi faciles que possible. Plusieurs d’entre nous en avons déduit qu’il fallait éviter, du moins pour un certain temps, la compagnie de nos copains au coude trop léger. S’il s’agit de vrais amis, ils se réjouissent volontiers des soins que nous portons à notre santé et ils respectent notre droit d’agir à notre guise, tout comme nous respectons leur privilège de boire s’ils le désirent. Par contre, nous avons appris à nous méfier des gens qui persistent à nous inciter à boire. A notre avis, ceux qui nous aiment réellement nous encouragent à persévérer dans notre abstinence.