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vendredi 30 avril 2010

Réflexions quotidiennes

Un grand paradoxe

Leurs souffrances, leur guérison constituent un héritage que les alcooliques peuvent facilement se transmettre de l’un à l’autre. C’est le don que Dieu nous a fait et la transmission de ce don à nos semblables est le seul objectif qui anime aujourd’hui les A.A. dans tout l’univers.
Les Douze Etapes et les Douze Traditions p. 228

Le grand paradoxe des A.A., c’est que la seule façon de conserver le précieux don de la sobriété est d’en faire cadeau.
Mon objectif primordial est de demeurer sobre. Chez les A.A., je n’ai pas d’autre objectif et il est très important, car c’est une question de vie ou de mort. Si je m’en écarte, je suis perdu. Mais le mouvement n’existe pas seulement pour moi ; il est là aussi pour l’alcoolique qui souffre encore. Des légions d’alcooliques en voie de rétablissement arrivent à demeurer sobres en partageant leur vécu avec leurs frères et sœurs alcooliques. La façon pour moi de me rétablir, c’est de montrer à d’autres que ce partage nous fait grandir ensemble par la grâce d’une Puissance supérieure, en route vers un heureux destin.

jeudi 29 avril 2010

Réflexions quotidiennes

L’autonomie du groupe

Quelques uns peuvent penser que nous avons poussé à l’extrême le principe de l’autonomie des groupes. Ainsi, la version originale et détaillée de la Quatrième Tradition se lisait : « Deux ou trois membres, réunis à la poursuite de la sobriété, peuvent se déclarer un groupe des A.A., s’il n’a aucune autre affiliation. » … Cette liberté, vraiment absolue, ne comporte pas autant de risques qu’on pourrait le croire.
Le mouvement des A.A. devient adulte p. 129-130

A l’époque où je buvais, j’ai abusé de toutes les libertés de la vie. Comment les A.A. pouvaient-ils s’attendre à ce que je respecte cette « liberté absolue » que donne la Quatrième Tradition ? Apprendre le respect est devenu le travail de toute une vie.
Les A.A. m’ont fait accepter pleinement la nécessité de la discipline, de même que la nécessité de la soutenir intérieurement si je ne veux pas en payer le prix. Cette nécessité s’applique également aux groupes. La Quatrième Tradition me permet de prendre une orientation spirituelle malgré mon inclination pour l’alcool.

mercredi 28 avril 2010

Réflexions quotidiennes

Deux « magnifiques concepts »

Tout progrès dans les A.A. peut se résumer en deux mots : humilité et responsabilité. Notre développement spirituel peut se résumer, de façon précise, par notre degré de fidélité à ces magnifiques concepts.
Point de vue de Bill p. 271

Savoir reconnaître et respecter les opinions, les réalisations et les prérogatives des autres, et accepter d’avoir tort me montrent la voie de l’humilité. Mettre en pratique les principes des A.A. dans tous les domaines de ma vie m’apprend le sens des responsabilités. En faisant honneur à ces préceptes, je donne de la crédibilité à la Quatrième Tradition et à toutes les autres. Le mouvement des Alcooliques Anonymes a élaboré une philosophie de la vie pleine de solides motivations, riche en valeurs morales et avec des principes très valables. Cette philosophie peut s’appliquer bien au-delà des frontières du monde alcoolique. Pour respecter ces préceptes, il me suffit de prier et de me préoccuper de chaque être humain comme d’un frère.

mardi 27 avril 2010

Réflexions quotidiennes

De joyeuses découvertes

Nous nous rendons compte que nous sommes peu de choses. Dieu nous en révèlera sans cesse davantage, à vous comme à nous. Dans votre méditation du matin, demandez-lui ce que vous pouvez faire chaque jour pour celui qui souffre encore. La réponse vous sera donnée si vos affaires sont en ordre. Cependant, il est évident que vous ne pouvez transmettre quelque chose que vous n'avez pas. Assurez-vous que vos relations avec Dieu sont bonnes, et de grandes choses se produiront pour vous et pour un nombre incalculable d'autres personnes. Pour nous, c'est cela la Grande Vérité.
Les Alcooliques Anonymes, p. 151

La sobriété est un voyage de joyeuses découvertes. Chaque jour apporte de nouvelles expériences et prises de conscience, plus d'espoir et de foi, une plus grande tolérance. Je dois cultiver ces dons, sinon je n'aurai rien à donner. Pour un alcoolique en voie de rétablissement comme moi, les petites joies quotidiennes que je trouve dans le simple fait de pouvoir vivre une autre journée dans la grâce de Dieu sont de grands évènements.

lundi 26 avril 2010

Réflexions quotidiennes

Ce n'est pas une question de bonheur

Je ne pense pas que la question soit le bonheur ou le malheur. Comment affrontons-nous les problèmes ? Comment y puisons-nous les meilleures leçons et les communiquons-nous aux autres, lorsqu'ils veulent les recevoir ?
Réflexions de BILL, p. 306

Dans ma recherche du bonheur, j'ai changé d'emploi, je me suis marié, j'ai divorcé, j'ai recherché le dépaysement et je me suis endetté -financièrement, émotivement et spirituellement. Chez les AA, j'apprends à grandir. Plutôt que d'attendre le bonheur, des gens, des lieux, et des évènements, je demande à Dieu de m'aider à m'accepter tel que je suis. Quand un problème me dépasse, les Douze Etapes m'aident à grandir par la souffrance. La connaissance que j'en retire pourra peut-être servir à d'autres qui souffrent du même problème. Comme l'ajoute Bill : " Si la souffrance fait son apparition, nous devons consentir à en tirer une leçon, et à aider les autres à en faire autant . Si nous nageons dans le bonheur, nous l'acceptons comme un don et rendons grâce à Dieu ".

dimanche 25 avril 2010

Réflexions quotidiennes

Une nouvelle dimension

Aux derniers stades de notre alcoolisme, la volonté de résister avait fui. Néanmoins, lorsque nous admettons notre défaite totale, et lorsque nous devenons entièrement disposés à faire l’essai des principes des A.A., notre obsession nous quitte et nous entrons dans une nouvelle dimension : la liberté entre les mains de Dieu tel que nous Le concevons.
Point de vue de Bill p. 283

J’ai le bonheur de faire partie de ceux qui ont connu cette impressionnante transformation dans leur vie. Quand j’ai passé la porte des A.A., seul et désespéré, j’étais découragé au point de croire n’importe quoi. L’une des choses qu’on m’a dites était : « Ca pourrait être ton dernier lendemain de la veille, sinon tu peux continuer de tourner en rond. » De toute évidence l’homme qui m’a dit ça se portait beaucoup mieux que moi. J’ai aimé cette idée d’admettre ma défaite et, depuis, je suis libre ! Mon cœur a entendu ce que ma raison n’avait jamais voulu entendre : « Etre impuissant devant l’alcool n’est pas la fin du monde. » Je suis libre – et reconnaissant !

samedi 24 avril 2010

Réflexions quotidiennes

Apprendre à s’aimer

L’alcoolisme nous isolait, même si nous étions entourés de personnes qui nous aimaient … Nous recherchions la sécurité émotive en dominant les autres ou en étant dominés … Nous avons encore vainement tenté de trouver la sécurité dans quelque forme malsaine de domination ou de dépendance.
Point de vue de Bill p. 252

En faisait mon inventaire personnel, j’ai découvert que j’entretenais des relations malsaines avec la plupart des personnes qui occupaient une place dans ma vie, mes amis et ma famille entre autres. Je me suis toujours senti seul et à l’écart des autres. J’ai bu pour engourdir ma souffrance affective.
Mais en m’abstenant de boire, en ayant un bon parrain et en pratiquant les Douze Etapes, j’ai pu remonter dans ma propre estime. Les Etapes m’ont d’abord appris à devenir mon propre meilleur ami, puis à m’aimer moi-même, enfin à tendre la main aux autres et à les aimer.

vendredi 23 avril 2010

Réflexions quotidiennes

AA n’est pas le remède universel

Ce serait pur vanité que de prétendre que le mouvement des A.A. peut guérir tous les maux même, ceux de l’alcoolisme.
Point de vue de Bill p. 285

Les premières années où j’étais abstinent, j’étais rempli de vanité et je croyais que les A.A. offraient la seule thérapie pouvant mener à une vie belle et heureuse. Le mouvement a vraiment été l’instrument de ma sobriété et, encore aujourd’hui, après plus de douze ans, je continue à participer aux réunions, au parrainage et au service. Néanmoins, pendant mes quatre premières années de sobriété, j’ai dû recourir à une aide professionnelle parce que ma santé émotive était très défaillante. Il y a aussi ceux et celles qui ont trouvé la sobriété et le bonheur grâce à d’autres associations. Les A.A. m’ont appris que je n’avais qu’un seul choix : prendre tous les moyens pour favoriser ma sobriété. Le mouvement des A.A. n’est peut-être pas le remède universel, mais il est le centre de ma vie sans alcool.

jeudi 22 avril 2010

Réflexions quotidiennes

Prendre racine dans un sol nouveau

Ces instants consacrés à nous mieux connaître peuvent produire les éléments inhérents à une existence empreinte de sérénité spirituelle, comme j’en ai fait l’expérience. Les racines de la réalité remplaceront les broussailles de notre névrose, résisteront aux vents impétueux de forces qui veulent nous anéantir, ou que nous utiliserions pour notre propre destruction.
Point de vue de Bill p. 173

Quand je suis arrivé chez les A.A., j’étais une jeune pousse frêle dont la racine était exposée à l’air. Je ne cherchais que la survie, mais c’était un début. J’ai grandi, je me suis développé, je me suis aussi replié, mais avec l’aide des autres, mon esprit a finalement pris racine. J’étais libre, j’ai agi, j’ai dépéri parfois, je me suis recueilli, j’ai prié, j’ai agi encore et j’ai compris à nouveau. Au-dessus de mes racines, l’esprit a donné naissance à de grosses tiges saines qui l’élèvent toujours plus haut pour servir Dieu.
Ici, sur terre, Dieu continue de nous offrir sans condition l’héritage de son amour supérieur. Ma vie chez les A.A. m’a placé « sur une base différente… [j’ai] pris racine dans un sol nouveau » (Gros livre p 11).

mercredi 21 avril 2010

Réflexions quotidiennes

Cultiver sa foi

Je ne crois pas qu’on puisse parvenir à faire une chose très bien en ce monde sans la pratique. Je ne crois pas qu’on puisse réussir dans les A.A. sans la pratique … Il nous faut pratiquer … acquérir l’esprit de service. Il nous faut tenter d’acquérir un peu de foi, ce qui n’est pas facile, surtout pour ceux qui ont toujours été très matérialistes et qui ont suivi les critères de la société moderne. Mis je crois qu’il est possible d’acquérir la foi. Cela se fait lentement ça la foi se cultive. Ce ne fut pas facile pour moi, et je présume que c’est difficile pour tout le monde.
Dr Bob et les pionniers p. 302

Le peur est souvent une force qui m’empêche d’acquérir et de cultiver le pouvoir de la foi. Elle m’empêche d’apprécier la beauté, la tolérance, le pardon, le service et la sérénité.

mardi 20 avril 2010

Réflexions quotidiennes

Examen de conscience

Nous demandons d’abord à Dieu de nous guider dans nos pensées et surtout de libérer notre esprit de l’apitoiement comme de tout mobile malhonnête ou égoïste.
Les Alcooliques Anonymes p. 79

Quand je la dis sincèrement, cette prière m’apprend à être vraiment humble et généreux, moi qui recherchais souvent dans mes bonnes actions l’approbation ou la gloire personnelle. En examinant attentivement les motifs qui me font agir, je peux servir Dieu et les autres, et les aider à faire ce qu’ils désirent. Quand je laisse Dieu diriger mes pensées, je m’évite beaucoup de soucis inutiles et je crois qu’il me guide tout au long de la journée. Si j’élimine de mon esprit l’apitoiement sur mon sort, la malhonnêteté et l’égocentrisme dès qu’ils apparaissent, je me retrouve en paix avec Dieu, avec mon voisin et avec moi-même.

lundi 19 avril 2010

Réflexions quotidiennes

Nous sommes frères par nos défauts.

Nous, alcooliques rétablis, sommes moins frères par nos vertus que par nos défauts et par nos efforts communs en vue de les surmonter.
Point de vue de Bill p. 167

Pour un alcoolique, s’identifier à un autre alcoolique est une expérience mystérieuse, spirituelle, voire presque incompréhensible. Mais cela se produit, je « sens cette similitude ». Aujourd’hui, je sens que je peux aider les autres et qu’ils peuvent m’aider.
C’est un sentiment nouveau et passionnant pour moi ; je me préoccupe de quelqu’un, de ce qu’il ressent, de ce qu’il espère, de ce qu’il demande à Dieu ; je me rends compte de sa tristesse, de sa joie, de sa peur, de son chagrin, de sa douleur, et je veux partager ces sentiments pour pouvoir le soulager. Je n’ai jamais su comment aider les autres, comment même essayer parce que je ne m’en souciais pas. Les A.A. et Dieu sont en train de m’apprendre à me préoccuper des autres.

dimanche 18 avril 2010

Réflexions quotidiennes

Honnêteté vis-à-vis de soi

Presque toujours, la duperie envers les autres trouve sa racine dans la duperie envers soi-même … Quand nous sommes honnêtes avec une autre personne, c’est la confirmation que nous avons été honnêtes avec nous-mêmes et avec Dieu.
Point de vue de Bill p. 17

A l’époque où je buvais, je me dupais moi-même au sujet de la réalité ; je la réinventais pour qu’elle soit à mon goût. Tromper les autres est un défaut, même si je ne fais qu’étirer un peu la vérité ou qu’embellir mes motifs pour que les gens aient une bonne opinion de moi. Ma Puissance supérieure peut me débarrasser de ce défaut, mais je dois d’abord me montrer disposé à recevoir son aide en renonçant à la duperie. Je dois tous les jours me rappeler que me duper moi-même à mon propre sujet, c’est m’exposer à l’échec ou à la déception dans la vie et chez les A.A. Une relation étroite et honnête avec une Puissance supérieure est la seule base solide sur laquelle je peux asseoir mon honnêteté envers moi-même et envers les autres.

samedi 17 avril 2010

Réflexions quotidiennes

L’amour contre la peur

Toutes ces faiblesses engendrent la peur, qui est sans contredit une maladie de l’âme.
Les Douze Etapes et les Douze Traditions p. 73

« La peur est venue frapper à la porte, la foi est venue ouvrir – il n’y avait personne. » Je ne sais pas à qui attribuer cette citation, mais elle montre clairement que la peur est une illusion, une illusion que je crée moi-même. J’ai connu la peur tôt dans ma vie et j’ai cru à tort que sa seule présence faisait de moi un lâche. Je ne savais pas que l’une des définitions du courage, c’est « l’empressement à faire ce qui doit être fait, malgré la peur ». Le courage n’est donc pas nécessairement l’absence de peur. Dans les périodes où l’amour était absent de ma vie, la peur s’y trouvait à coup sûr. Avec le recul je me rends compte que dans les moments où j’ai eu le plus peur de Dieu, il n’y avait pas de joie dans ma vie. Craindre Dieu, c’est avoir peur de la joie. En apprenant à ne plus avoir peur de Dieu, j’ai aussi appris à connaître la joie.

vendredi 16 avril 2010

Réflexions quotidiennes

La colère un "luxe douteux"

Si nous voulions vivre, nous devions nous libérer de la colère. Grogner et broyer du noir étaient contre-indiqués pour nous. Le gens normaux peuvent peut-être s'offrir ce luxe douteux, mais pour les alcooliques c'est un poison.
Les Alcooliques Anonymes p. 60-61

Un "luxe douteux". Combien de fois me suis-je répété ces mots. Ce n'est pas seulement la colère qu'il vaut mieux laisser aux non-alcooliques ; ma liste comprend également le ressentiment justifié, l'apitoiement sur soi, la propension à porter des jugements catégoriques, l'autosatisfaction, la vanité et la fausse modestie. Je suis toujours surpris quand je relis cette citation ; on m'a tellement bien enfoncé dans le crâne les principes du programme que je continue à croire que ces défauts font partie du passage cité. Dieu merci, je ne peux pas me les permettre, sinon j'en abuserais sûrement.

jeudi 15 avril 2010

Réflexions quotidiennes

Le ressentiment, un esclavage

… le ressentiment est infiniment grave. Car, alors nous nous coupons du soleil de l’esprit.
Point de vue de Bill p. 5

Certains disent : « La colère est un luxe que je ne peux pas me permettre ». Est-ce que cela veut dire que je dois ignorer cette émotion humaine ? Je ne crois pas. Avant d’entendre parler du programme des A.A., j’étais esclave de mes comportements d’alcooliques. J’étais enchaîné à mon esprit négatif, sans espoir de pouvoir me libérer.
Les Etapes m’ont offert un autre choix, et la Quatrième Etape a marqué pour moi le début de la fin de mon esclavage. Pour « lâcher prise », je devais commencer par un inventaire. Je n’avais pas à avoir peur car les Etapes précédentes m’avaient appris que je n’étais pas seul. C’est ma Puissance supérieure qui m’a amené devant cette porte et m’a fait cadeau de la liberté de choix. Aujourd’hui je peux choisir de choisir la porte de la liberté, et trouver la joie dans le soleil des Etapes, seules capables de purifier l’esprit qui est en moi.

mercredi 14 avril 2010

Réflexions quotidiennes

Le grand ennemi

Le ressentiment est l’ennemi « n°1 ». Ce sentiment détruit plus d’alcooliques que toute autre chose. Il donne lieu à toutes formes de maladies spirituelles ; il faut admettre que nous étions atteints non seulement mentalement mais spirituellement aussi.
Les Alcooliques Anonymes p. 59

En regardant la manière dont je pratique la Quatrième Etape, je constate que je passe facilement sur mes propres torts, parce que je n’ai pas de mal à voir qu’il s’agissait de me venger des torts que j’avais subis. Quand je persiste à raviver de vieilles blessures, j’éprouve du ressentiment, et ce ressentiment empêche le soleil d’entrer dans mon âme. Si je continue de ressasser mes blessures et mes haines, je vais me blesser et me haïr moi-même. Après avoir passé des années dans le noir de mon ressentiment, j’ai fini par trouver le soleil. Je dois abandonner mes rancunes, je ne peux plus me les permettre.

mardi 13 avril 2010

Réflexions quotidiennes

Le faux réconfort de l’apitoiement sur soi

L’apitoiement sur soi-même est une des déficiences les plus malheureuses et les plus épuisantes que nous connaissions. Il constitue un obstacle à tout progrès spirituel et peut nous couper de toute communication avec nos compagnons, en raison des exigences monstrueuses d’attention et de sympathie qu’il comporte. Nous supportons difficilement les lamentations pleurnichardes de cette espèce de martyre.
Point de vue de Bill p. 238

Le faux réconfort que m’apporte l’apitoiement sur mon sort masque la réalité temporairement, puis exige de moi, comme une drogue, que j’augmente la dose. Succomber à l’apitoiement pourrait me conduire à une rechute dans l’alcool. Alors que puis-je faire ? Un antidote sûr consiste à tourner mon attention, même à peine au début, vers d’autres personnes, de préférence des alcooliques qui ont réellement moins de chance que moi. Dans la mesure même où je leur montrerai que je les comprends, ma propre souffrance reprendra des proportions plus réelles.

lundi 12 avril 2010

Réflexions quotidiennes

Renoncer à la folie

… nous étions frappés d’aliénation dès qu’il s’agissait d’alcool.
Les Alcooliques Anonymes p. 36

L’alcoolisme me forçait à boire, que je le veuille ou non. La folie qui dominait ma vie était l’essence même de ma maladie. Elle me privait de la liberté de choisir entre autre choix. Quand je buvais, j’étais incapable de faire des choix valables dans aucun domaine de ma vie, et j’ai perdu la maîtrise de ma vie. Je demande à Dieu de m’aider à comprendre et à accepter toute la signification de la maladie de l’alcoolisme.

dimanche 11 avril 2010

Réflexions quotidiennes

Cesser de blâmer les autres

Il nous a souvent fallu beaucoup de temps avant de réaliser à quel point ces émotions excessives nous ont nui. Nous pouvions les déceler rapidement chez les autres, mais lentement en nous-mêmes. En premier lieu, nous avons dû reconnaître plusieurs de ces défauts en nous, même si cette découverte était pénible et humiliante. Lorsqu’il s’agissait des autres, il fallait, en paroles et en pensées, nous abstenir d’accuser.
Les douze Etapes et les douze Traditions p. 71

En mettant la Quatrième Etape en pratique à l’aide du Gros Livre, j’ai constaté que ma liste de rancunes venait de mes préjugés et du fait que j’accusais les autres d’être responsables de mes échecs et de mon incapacité à réussir pleinement. J’ai aussi découvert que je me sentais différent parce que je suis noir. En poursuivant mon inventaire, j’ai appris que j’avais toujours bu pour me débarrasser de ces sentiments. Ce n’est qu’après être devenu abstinent et avoir poursuivi mon inventaire que je suis arrivé à ne plus blâmer personne.

samedi 10 avril 2010

Réflexions quotidiennes

Grandir

L’essentiel de toute croissance réside dans une bonne volonté de changer pour le mieux, et ensuite dans l’inébranlable volonté d’en assumer les responsabilités inhérentes.
Point de vue de Bill p. 115

Parfois, quand je suis disposé à faire ce que j’aurais dû faire depuis toujours, je recherche des louanges et de la reconnaissance. Je ne me rends pas compte que plus j’accepte de changer ma façon d’agir, plus ma vie devient intéressante. Plus j’accepte d’aider les autres, plus j’en retire des récompenses. Voilà ce que signifie pour moi la mise en pratique des principes. Plaisirs et avantages me viennent de ma bonne volonté dans l’action plutôt que de la recherche de résultats immédiats. Parce que je suis un peu plus bienveillant, un peu plus lent à me mettre en colère, un peu plus aimant, ma vie s’embellit jour après jour.

vendredi 9 avril 2010

Réflexions quotidiennes

Me libérer du « roi Alcool »

… il ne faut pas supposer, même pour un instant, que nous ne subissions aucune contrainte … Notre ancien tyran, le roi Alcool, se tient toujours prêt à nous ressaisir. En conséquence, la libération de l’alcool constitue la grande nécessité, le « Tu dois » qu’il faut parfaitement respecter ; autrement c’est la folie ou la mort.
Point de vue de Bill p. 134

Quand je buvais, j’étais prisonnier, spirituellement, émotivement, et parfois physiquement. Les barreaux de ma prison étaient faits d’entêtement et d’apitoiement sur mon sort, et je ne pouvais pas m’évader. A l’occasion, de courtes périodes d’abstinence, qui semblaient une promesse de libération, finissaient par n’être plus qu’un espoir de sursis. Pour m’évader vraiment, je devais me montrer disposé à faire tout ce qu’il fallait pour déverrouiller la porte de ma prison. Après avoir fait preuve de bonne volonté et agi posément, j’ai vu la porte s’ouvrir et les barreaux s’écarter devant moi. En persistant dans ma bonne volonté et mon action, je demeure libre ; c’est une sorte de libération conditionnelle quotidienne qui pourrait se prolonger indéfiniment.

jeudi 8 avril 2010

Réflexions quotidiennes

Me regarder en face

Nous voulons repérer avec précision comment, quand et où nos penchants nous ont dégradés. Nous voulons regarder bien en face les malheurs qui en ont découlé pour les autres et pour nous-mêmes. En identifiant nos infirmités émotives, nous pouvons entreprendre de les corriger.
Les Douze Etapes et les Douze Traditions p. 64

Aujourd’hui, je ne suis plus esclave de l’alcool. Mais, de bien des manières, l’esclavage demeure une menace – pour moi, pour mes désirs, et même pour mes rêves. Pourtant je ne peux vivre sans rêves, car alors je n’ai plus rien qui me pousse à progresser.
Je dois tourner mon regard vers l’intérieur pour me libérer. Je dois faire appel à la Puissance divine pour affronter la personne qui me faisait le plus peur, c’est-à-dire moi, tel que je suis et tel que Dieu m’a créé. Tant que je n’aurai pas réussi à me regarder bien en face, je demeurerai un fugitif et je ne serai jamais vraiment libre. Chaque jour, je demande à Dieu de m’apporter cette liberté.

mercredi 7 avril 2010

Réflexions quotidiennes

Un grand cercle de gratitude

Et c’est avec reconnaissance que je déclare, au nom du Dr Bob et en mon nom personnel, que sans nos épouses, Anne et Loïs, ni l’un ni l’autre n’aurions pu vivre assez longtemps pour voir naître le mouvement des A.A.
Point de vue de Bill p. 87

Suis-je capable, moi, d’une gratitude et d’un hommage aussi généreux envers ma compagne, mes parents, mes amis ? Sans leur soutien, je n’aurais peut-être jamais pu survivre jusqu’aux portes des A.A. Je vais m’appliquer à discerner dans le plan de Dieu les liens qui unissent nos vies.

mardi 6 avril 2010

Réflexions quotidiennes

Un long travail

Nous vivions des difficultés dans nos relations personnelles, nous ne pouvions pas venir à bout de notre émotivité, nous étions en proie à la tristesse morbide et à la dépression, nous étions incapables de gagner notre vie, nous ne trouvions aucun but à l’existence, nous étions habités par la crainte, nous étions malheureux, nous ne croyons pas pouvoir faire quoi que ce soit pour les autres.
Les Alcooliques Anonymes p. 48

Ces paroles me rappellent que j’ai d’autres problèmes que l’alcool, que l’alcoolisme n’est qu’un symptôme d’une maladie plus envahissante. En arrêtant de boire, j’ai entrepris un travail qui m’occupera toute ma vie, celui de me sortir de mes émotions désordonnées, de mes relations personnelles difficiles et des situations impossibles ? C’est un travail trop difficile pour que le plupart puissent l’accomplir sans l’aide d’une Puissance supérieure et de nos amis dans le mouvement. Quand j’ai commencé à mettre en pratique le programme des A.A., plusieurs fils enchevêtrés se sont dénoués et, petit à petit, les morceaux de ma vie les plus éparpillés se sont remis en place. Un jour à la fois, presque imperceptiblement, mes blessures se sont cicatrisées. Mes peurs ont diminué, comme un thermostat que l’on baisse. J’ai commencé à connaître des moments de contentement.. Mes émotions sont devenues moins versatiles. Je fais maintenant à nouveau partie de la famille humaine.

lundi 5 avril 2010

Réflexions quotidiennes

La vraie fraternité

Jamais nous n’avons cherché qu’à occuper simplement notre place dans la famille, à n’être qu’un ami parmi les amis, qu’un travailleur parmi les autres, qu’un membre utile de la société. Toujours nous cherchions frénétiquement à être au sommet de la pyramide ou à nous camoufler en dessous ? Notre conduite égocentrique bloquait toute ouverture sur une relation d’association avec les différentes personnes de notre entourage. De la vraie fraternité, nous n’avions qu’une bien mince compréhension.
Les Douze Etapes et les Douze Traditions p. 80

Ce message de la Quatrième Etape a été le premier que j’ai entendu clairement ; jamais auparavant je n’avais lu dans un livre une description su parfaite de moi-même ! Avant d’entrer chez les A.A., je ne connaissais aucun endroit où je pouvais apprendre à devenir une personne parmi d’autres. Dès ma première réunion, j’ai vu des gens se comporter exactement comme tout le monde et je les ai enviées. Si je suis un alcoolique sobre et heureux, aujourd’hui c’est que je suis en train d’apprendre cette très importante leçon.

dimanche 4 avril 2010

Réflexions quotidiennes

Demander la lune

Ce très réel sentiment d’infériorité se trouve grossi par une sensibilité puérile, et cet état engendre en lui une soif insatiable et anormale d’autosatisfaction et de succès aux yeux des autres. Resté enfant, il demande la lune, et la lune, semble-t-il, n’est pas pour lui !
Le langage du cœur p. 107-108

Quand je buvais, j’oscillais entre l’impression d’être totalement invisible et la certitude d’être le centre de l’univers. La recherche d’un équilibre précaire entre ces deux extrêmes est maintenant l’élément essentiel de mon rétablissement. La lune que je réclamais est rarement pleine, dans la sobriété ; je vois plutôt ses nombreuses autres phases, et toutes m’apportent une leçon. Les éclipses, les périodes de noirceur, sont souvent suivies d’un réel apprentissage, et à chaque cycle de mon rétablissement, la lumière se renforce et ma vue s’améliore.

samedi 3 avril 2010

Réflexions quotidiennes

Accepter d’être humains

Nous avons finalement réalisé que nous devions prendre notre propre inventaire personnel, et non pas celui de l’autre. Nous faisons notre inventaire à nous, pas celui de l’autre. Après avoir honnêtement reconnu nos torts, nous avons consenti à les redresser.
Point de vue de Bill p.222

Comment se fait-il que l’alcoolique soit si peu disposé à accepter ses responsabilités ? Avant, je buvais à cause de ce que les autres me faisaient. Mais chez les A.A. on m’a dit de chercher à voir quels étaient mes torts. Quel avait été mon rôle dans toutes ces histoires ? Une fois que j’ai eu simplement accepté ma part de responsabilité, il m’a été possible de jeter tout ça sur le papier et de constater que je n’étais après tout qu’un être humain. On ne me demande pas d’être parfait ! J’ai déjà fait des erreurs, et j’en ferai encore. Les reconnaître honnêtement me permet de les accepter, de m’accepter moi-même et d’accepter aussi les personnes avec qui j’ai eu des différends. A partir de là le rétablissement n’est plus très loin.

vendredi 2 avril 2010

Réflexions quotidiennes

Forger son caractère

A force de réclamer des autres une trop large part d’attention, de protection et d’affection, on ne peut que provoquer… la tendance à la domination et à la répulsion…
Les Douze Etapes et les Douze Traditions p. 66

Quand j’ai découvert à la Quatrième Etape mon besoin d’approbation, je n’ai pas cru bon de le ranger parmi mes défauts. Je préférais le considérer comme un atout – le désir de plaire aux gens. Mais on m’a vite fait remarquer que ce « besoin » peut être très paralysant. Aujourd’hui, j’aime encore me sentir approuvé par les autres, mais je ne veux plus payer pour cela le même prix qu’avant. Je ne veux plus faire de bassesse pour que les gens m’aiment. Si j’ai votre approbation, tant mieux ; sinon je ne vais pas en mourir. J’ai la responsabilité de dire ce que je crois être la vérité, et non pas ce que je crois que les autres veulent entendre.
De la même manière, ma vanité m’a toujours amené à me préoccuper exagérément de ma réputation. Depuis que le programme des A.A. me guide, mon but est d’améliorer mon caractère.

jeudi 1 avril 2010

Réflexions quotidiennes

Regarder en moi

Nous avons courageusement procédé à un inventaire moral minutieux de nous-mêmes.
Les Douze étapes et les Douze Traditions, p 46

La Quatrième Etape consiste à faire un effort vigoureux et appliqué pour découvrir quels ont été et quels sont mes handicaps. Je veux savoir exactement où, quand , et comment mes désirs naturels m'ont corrompu. Je veux regarder en face le malheur que cela a causé aux autres et à moi-même. En sachant quelles sont mes déficiences affectives, je peux entreprendre de les corriger. Sans un effort constant et empressé en ce sens, il ne peut guère y avoir de sobriété ou de satisfaction pour moi. Pour résoudre mes ambivalences, j'ai besoin d'avoir un sens fort et positif de moi-même. Une telle prise de conscience ne se fait pas en un jour, et ne persiste jamais automatiquement. Chacun a la possibilité de grandir et de prendre conscience de soi-même en regardant honnêtement la réalité en face. Si je ne cherche pas à fuir les problèmes mais si je les affronte directement, en essayant toujours de les résoudre, ils seront de moins en moins nombreux.