Accueil AA France AA Belgique AA Québec AA Suisse romande

jeudi 31 juillet 2014

Littérature - Nous en sommes venus à croire

Si, comme alcoolique, je dois "m'élever au-dessus des lagunes fastidieuses de la conformité" et demeurer sobre, comment vais-je faire ? Me joindre à une bande de révolutionnaires ? Devenir hippie ? Apprendre le Yoga ? Pourtant, je connais une réponse. Je n'ai qu'à adopter les Douze Étapes. Ennuyeuses ? Est-ce que je les ai seulement essayées ? Je ne me suis certainement pas aventuré plus loin que les trois premières Étapes durant mes deux premières années dans les AA. J'avais un raisonnement très simpliste face aux neuf dernières Étapes : elles n'avaient été ajoutées que pour compléter le tableau ; elles représentaient beaucoup plus des idées pieuses que des suggestions pratiques. Qui avait besoin de se rendre si loin ?... Et patati ! Et patata!

mercredi 30 juillet 2014

Littérature - Nous en sommes venus à croire

Je pense maintenant que cette démarche totalement infructueuse de Douzième Étape (j'espère que H. est aujourd'hui membre des AA) m'a personnellement aidé. Jamais depuis ce jour, je n'ai cessé d'être conscient du fait que, comme alcoolique, je ne devrais pas me contenter d'être comme tous les autres, juste un homme ordinaire, banal. Comme question de fait, je ne sais pas ce qu'est une vie ordinaire - c'est-à-dire non-alcoolique - je ne devrais donc pas risquer de semer dans mon esprit de fausses idées au sujet d'une vie normale. Non, laissez-moi plutôt jongler encore pendant quelque temps avec l'idée de monsieur Heard. Sa ligne de pensée me convient.

mardi 29 juillet 2014

Littérature - Nous en sommes venus à croire

Il me vint une idée. Je lui dis : "Tu sais, H..., je crois que l'un des grands plaisirs que les gens trouvent dans l'abus de l'alcool est l'impression qu'ils ont de pouvoir ainsi s'éloigner des imbéciles. C'est comme courir sur une autre piste, vivre dans un autre monde à un rythme différent. Quelle aventure existentialiste ! Toujours en équilibre instable entre "douleur-plaisir" et "progrès-désastre". J'ajoutai d'autres propos du genre. J'ai vu que j'avais un auditeur attentif. H. m'a dit que c'était en plein cela. Il se sentait attiré par une existence hors de l'ordinaire, avec ou sans désastre. Vivre comme les imbéciles lui était ennuyeux et avilissant. Cette perspective l'exécrait.

lundi 28 juillet 2014

Littérature - Nous en sommes venus à croire

Existe-t-il quelque part un alcoolique sobre qui ne comprend pas la signification profonde de ce passage ? Il y a quelques années, j'étais dans un bar à New York et je parlais avec un journaliste qui venait de perdre un autre emploi à cause de l'alcool. Mon expérience avec les AA l'intéressa grandement, mais ce jour-là, il était dans un état d'ébriété avancé, révolté et aucunement intéressé par toute conversation concernant sa régénération.

dimanche 27 juillet 2014

Littérature - Nous en sommes venus à croire

EXTASE Nous ne devrions pas nous contenter d'une vie tiède dans AA, ni de demi-mesure dans la pratique des Étapes, ni d'une sobriété insipide et monotone. Pas si nous voulons demeurer sobres. Je crois que nous devons rechercher quelque chose de mieux que la monotonie, mieux qu'une vie simplement acceptable, mieux qu'une quelconque spiritualité. Dans un article intitulé "La recherche de l'extase", écrit pour le AA Grapevine, le philosophe Gérald Heard disait : " Il semblerait... qu'aucun de nous ne vit d'une façon suffisamment stimulante pour être en mesure d'affronter le stress auquel nous devons faire face sans tomber dans la dépression... L'alcoolisme, comme toutes les autres formes de toxicomanie, n'est pas un terrain idéal pour atteindre le calme absolu. Il traduit un désir d'extase, un besoin de s'extirper des lagunes fastidieuses de la conformité pour s'élancer vers le large, dans les mers inexplorées, où le seul point de repaire est la voûte céleste."

samedi 26 juillet 2014

Littérature - Nous en sommes venus à croire

Ce fut l’année la plus enrichissante de ma vie. J’ai appris, de la façon la plus pratique, la vérité de ce vieux cliché : tu ne peux changer que toi-même, pas le reste du monde. J’ai appris que l’on peut pratiquer la Troisième Etape sans faire d’effort. On peut la pratiquer en s’accordant une année libre de soucis. A la fin de l’année, si vous avez aimé vivre sans inquiétudes, répétez la encore une autre année. Chacun de nous a sa tâche quotidienne à accomplir : travailler dans un bureau ou une usine, servir dans les forces armées, prendre soin de la maison, ou quoi encore. Nous n’avons pas besoin de comprendre Dieu ni de nous énerver avec toutes ces choses qui dépassent notre volonté. Nous pouvons nous payer le luxe de ne pas nous inquiéter. Personne ne peut vivre plus d’une journée à la fois ; la seule tâche qui doit nous occuper, c’est notre travail et notre vie familiale. Nous n’avons pas à tenter de rebâtir le monde et nous ne sommes pas obligés de comprendre ce qu’aucun théologien n’a jamais compris. Nous cessons simplement de nous mêler des affaires de Dieu. A mon avis, dès que nous cessons de jouer les dieux ou de nous inquiéter, nous avons déjà réussi à confier notre volonté et notre vie aux soins de Dieu (ou du bien), tel que nous Le concevons (ou ne Le concevons pas). San José, California

vendredi 25 juillet 2014

Littérature - Nous en sommes venus à croire

J’ai suivi son conseil. J’étais tellement épuisé de me faire du souci au sujet de mon emploi que ce fut un véritable plaisir de me rendre au travail chaque jour sans m’inquiéter. En d’autres mots, j’ai lâché prise, d’une façon très positive. Mon humeur s’est améliorée et mon rendement au travail également. A la fin de l’année, j’avais reçu deux promotions et j’avais en même temps reçu deux augmentations de salaire. J’ai changé d’employeur depuis ce temps-là mais j’ai gardé d’excellentes relations avec mes anciens patrons et camarades de travail.

jeudi 24 juillet 2014

Littérature- Nous en sommes venus à croire

Finalement, je suis allé voir un ami AA qui avait accumulé plusieurs années d'une belle sobriété. S'il parla de la Troisième Étape, ce fut à mots couverts. Il me dit simplement : "Pourquoi n'essaies-tu pas de ne rien faire durant toute une année ?" Je lui ai demandé ce qu'il voulait dire. Il me suggéra de conserver mon emploi, de cesser de m'inquiéter pour savoir si je gagnais assez d'argent ou non, d'aller simplement travailler à chaque jour, de m'accorder le luxe de ne pas me torturer l'esprit avec mon emploi, d'accepter chaque jour tel qu'il se présentait, de toujours faire mon possible selon les circonstances, et de suivre ce programme durant toute une année. Pensez donc ! Une années sans inquiétude ! C'était mieux que des vacances payées.

mercredi 23 juillet 2014

Littérature - Nous en sommes venus à croire

J'avais employé toutes les ressources de ma volonté pour tenter d'améliorer mes conditions de travail en écrivant des mémos, en me plaignant, en cherchant à imposer ma façon de penser à la compagnie pour qui je travaillais. Mais, j'avais quarante compagnons de travail. Je ne pouvais pas tous les changer. Puis, il y avait maintenant cette nouvelle offre d'emploi qui venait compliquer davantage la situation. Je ne voulais pas déménager ; je faisais partie d'un groupe des AA formidable et je m'y étais fait de nombreux amis. J'étais déchiré entre la perspective d'un gros salaire et la sécurité de mon emploi actuel ; entre un déménagement dans une ville étrangère et la fidélité à mes nouveaux amis AA. Mon problème pourra paraître enfantin à un prisonnier, par exemple, mais pour moi, à ce moment-là, c'était suffisant pour que mes troubles d'estomac me conduisent chez le médecin, pour affecter ma bonne humeur et pour déranger toute ma vie.

mardi 22 juillet 2014

Littérature - Nous en sommes venus à croire

Permettez-moi d'illustrer ma pensée par le récit d'une expérience que j'ai vécue vers la fin de ma première année dans les AA. Mes conditions de travail étaient, à mon avis, très mauvaises. J'avais beaucoup de difficulté à vivre avec mon modeste salaire. Soudain, une occasion se présenta. L'emploi qu'on m'offrait exigeait un déménagement et me plaçait au service d'une compagnie qui avait la réputation d'embaucher et de remercier sans aucun égard. Mais le salaire qu'on m'offrait était, dès le début, d'un tiers supérieur à ce que je gagnais alors. L'emploi que j'occupais avait été pour moi une source constante de profonde inquiétude depuis que j'étais devenu abstinent d'alcool ; quand cette nouvelle proposition m'a été faite, il y avait déjà longtemps que je passais mes jours et mes nuits à m'inquiéter et à me torturer l'esprit au sujet de mon emploi.

lundi 21 juillet 2014

Littérature - Nous en sommes venus à croire

Comment peut-on alors pratiquer cette Étape ? Ma suggestion est qu'il vaut mieux cesser de vouloir l'analyser. Pourquoi ? Parce qu'analyser la Troisième Étape peut bien n'être qu'une autre façon de chercher à comprendre Dieu. Encore là, ce n'est pas réaliste. Beaucoup de gens s'entêtent à faire des efforts pour réaliser des choses qui n'en demandent pas. Nous en sommes venus à penser que rien de bon n'arrive sans effort et que le fait d'être bon pour soi-même est toujours répréhensible. Je pense plutôt et qu'elle peut être mise en pratique de façon tout à fait agréable.

dimanche 20 juillet 2014

Littérature - Nous en sommes venus à croire

Ces deux modifications ont permis à un païen comme moi de se défaire des questions religieuses et d'expérimenter les avantages spirituels des AA. Pour beaucoup d'entre nous, notre conception de Dieu s'arrête à la phase frustrante de ne pas Le comprendre. J'ai été grandement soulagé quand j'ai appris que je n'avais pas besoin de comprendre. Après tout, il n'est pas besoin de savoir comment pousse un arbre pour fabriquer une clôture en bois. Et la philosophie des AA est pratique. Selon moi, il n'est pas possible de comprendre Dieu avant d'avoir pratiqué la Troisième Étape. Il est même illogique d'agir ainsi.

samedi 19 juillet 2014

Littérature - Nous en sommes venus à croire

"Nous avons décidé de confier notre volonté et nos vies aux soins de Dieu tel que nous Le concevions." La Troisième Étape peut être difficile à mettre en pratique, surtout si l'on n'a pas d'inclination religieuse ou si l'on a, comme c'est mon cas, des problèmes avec la notion de Dieu. Pour me faciliter la tâche, j'ai reformulé la phrase pour arriver à dire : "Dieu tel que je ne le comprends pas" et "confier ma volonté et ma vie aux soins du Bien."

vendredi 18 juillet 2014

Littérature - Nous en sommes venus à croire

UNE PHILOSOPHIE PRATIQUE Je suis sobre depuis plus de huit ans parce que je me suis plongée dans l'entourage du mouvement des AA. Et j'ai puisé dans le programme une grande philosophie pratique, une façon de penser qui produit vraiment des résultats.

jeudi 17 juillet 2014

Littérature - Nous en sommes venus à croire

J'aime à penser qu'être présent m'apporte la solution à la pratique de la Onzième Étape. Nous n'améliorons pas notre contact conscient avec Dieu, tel que nous Le concevons, en faisant de la projection vers l'avenir. Après tout, même l'éternité commence "ici et maintenant". Manchester, Massachusetts

mercredi 16 juillet 2014

Littérature - Nous en sommes venus à croire

Je ne savais pas alors que pour aller de l'avant tout en conservant un climat de paix, il faut d'abord apprendre à être présent. Il faut du courage pour être présent ; il faut de la discipline personnelle et de la détermination. Toute personne qui possède beaucoup d'énergie et de la détermination peut réussir ; à preuve les chefs de bandes, les dictateurs, les démagogues. Mais pour être présent, il faut savoir où l'on est avant de décider où l'on ira. Il faut chercher si l'on veut trouver, et il faut demander si l'on veut réellement apprendre à chercher. Il faut de l'humilité pour demander, de la patience pour attendre la réponse, et avoir confiance qu'elle viendra. Ce sont, là, il me semble, les qualités d'un mastodonte.

mardi 15 juillet 2014

Littérature - Nous en sommes venus à croire

Depuis que je me suis libéré de l'agitation qui entourait ma vie alcoolique, j'ai beaucoup réfléchi à la notion du succès. Dans mon ambition démesurée par l'alcool, j'avais l'habitude d'imaginer que pour réussir, je devais être une espèce de mastodonte supra-naturel, fonçant dans tous les sens, sautant inexorablement par-dessus les barrières de la vie, grinçant, m'agitant, grognant, insouciant des obstacles, poussé par les forces de l'ambition et par l'attrait du succès, de cette sorte de succès qui surgit si facilement du fond d'une bouteille d'alcool.

lundi 14 juillet 2014

Littérature - Nous en sommes venus à croire

L'explication est simple. Quand j'ai pensé : "Tu es un menteur", j'employais le présent. Je n'ai pas dit : "Si tu passes l'avant-midi sans boire et que tu prends un verre dans l'après-midi, tu seras un menteur". Dès ce moment-là, je pouvais m'attaquer à la situation parce que je la considérais au présent, non au futur. Alors, j'ai cherché les AA et j'ai découvert l'aide dont j'avais besoin. À l'instant même où je me suis reconnu comme menteur, j'ai cessé d'en être un, dans ce cas-là tout au moins.

dimanche 13 juillet 2014

Littérature - Nous en sommes venus à croire

Je me souviens d'un certain matin où, en m'éveillant, je me suis promis que je ne boirais pas de la journée. Je l'avais déjà promis à plusieurs reprises mais ce matin-là, pour une raison inexplicable, j'ai entendu une voix intérieure me dire : "Tu es un menteur : tu ne peux pas t'abstenir d'alcool aujourd'hui". Immédiatement, il s'est passé une chose pour le moins exceptionnelle : c'était le premier jour de ma vie où j'ai perdu l'obsession de l'alcool.

samedi 12 juillet 2014

Littérature - Nous en sommes venus à croire

L'alcoolique abstinent découvre chez les AA qu'il ne peut pas aller de l'avant tant qu'il n'a pas appris à vivre au présent. Par la prière de la Sérénité, nous découvrons que le temps est une des choses que nous ne pouvons pas changer. La seule réalité qui compte, c'est "ici et maintenant", alors que dans le monde irréel de l'alcoolique actif il n'y a "qu'hier et demain". La grâce de la sobriété repose sur l'acceptation du fait que le passé n'existe plus et que le futur existe seulement dans le présent.

vendredi 11 juillet 2014

Littérature - Nous en sommes venus à croire

LA RÉUSSITE La plupart des alcooliques que j'ai connus, y compris moi-même, ont voulu réussir. Si nous n'atteignions pas notre idéal, alors il n'y avait rien de plus beau que les rêves de succès et de gloire puisés dans la bouteille. Ces rêveries sont une camisole de force qui paralyse la vie de l'alcoolique qui boit encore. Je crois que l'une des principales différences entre un alcoolique actif et un alcoolique en voie de rétablissement se réduit à une question de conjugaison. L'alcoolique actif a tendance à vivre dans le futur ou dans le passé. L'alcoolique sobre, avec l'aide d'une partie de la philosophie qu'il puise dans son expérience au sein des AA, vit ou s'efforce de vivre dans le présent.

mercredi 9 juillet 2014

Littérature - Nous en sommes venus à croire

Alors, la lumière se fit. Je compris le message. Dieu essayait de me dire : "Tu es un alcoolique. Tu n'es qu'un alcoolique. Tu n'es pas un prédicateur, pas un professeur, pas un conférencier. Tu es simplement, grâce à Mon aide, un alcoolique en voie de rétablissement". Et voilà ! Ce fut une leçon donnée avec humour. Une leçon que je ne dois jamais oublier. L'important n'est pas le travail que je fais, le quartier où j'habite ou le nom que je porte. Ce qui est important, c'est que je suis un alcoolique en voie de rétablissement, par la grâce de Dieu, au sein de mouvement des AA. North Bay, Ontario

mardi 8 juillet 2014

Littérature - Nous en sommes venus à croire

Moins de cinq ans auparavant, l'une de mes plus grandes peurs avait été qu'à ma mort, personne ne vienne à mes funérailles. Quand arriva l'heure du sermon, Dieu dans sa miséricorde et sa sagesse, se mit à l'œuvre. Je fus pris d'une soif pire que toutes celles que j'avais ressenties lorsque j'étais obsédé par l'alcool. J'ai commencé mon allocution mais je dus m'interrompre toutes les deux phrases ou à peu près, pour prendre une gorgée d'eau. L'eau n'apaisa pas ma soif. Et bientôt, celle-ci devint si intense que je buvais beaucoup et parlais très peu. J'avais une envie folle de lever mon verre et d'offrir un toast à la congrégation en leur disant : "À votre santé".

lundi 7 juillet 2014

Littérature- Nous en sommes venus à croire

UNE LEÇON D`HUMILITÉ Dieu, tel que je Le conçois, a le sens de l'humour. J'ai découvert cette vérité au mois de mai, quand on m'a demandé d'adresser quelques mots aux fidèles de notre église à l'occasion de la Fête des Mères. Dès que je pensais à ce que j'allais dire, les "quelques mots" devenaient un sermon. Après quelques heures, le sermon, qui n'était pas encore écrit, devenait l'un des plus beaux jamais entendus dans notre église. Quelques jours plus tard, lorsque j'ai commencé à le rédiger, il est devenu le meilleur sermon jamais prononcé à North Bay. Au fur et à mesure que les semaines passaient, je commençais à imaginer toutes les invitations que je recevrais pour prononcer d'autres sermons dans notre église. Comme résultat, naturellement, les gens des autres églises viendraient m'entendre prêcher. Puis, j'ai cru qu'il serait normal que, plus tard, les gens des autres villes, même aussi éloignées que Sault-Ste-Marie, accourent pour m'entendre.

dimanche 6 juillet 2014

Littérature - Nous en sommes venus à croire

Le bonheur, c'est la gratitude pour le miracle qui m'a accordé un autre prolongement d'une vie à laquelle j'avais déjà renoncé. Le bonheur, c'est le progrès. C'est apprendre à reconnaître tous les bienfaits que nous avons. Le progrès, c'est l'action autant que le souvenir. New Hartford, New York

vendredi 4 juillet 2014

Littérature - Nous en sommes venus à croire

Il n'y a qu'une chose plus belle que le visage d'un petit garçon de quatre ans au lit à l'heure du conte, c'est celui de sa jeune sœur. Le bonheur pour moi, c'est la réalisation, c'est la satisfaction de savoir que j'ai fait mon possible, en tenant compte honnêtement de mes limites et de mes capacités, dans tous les domaines de ma vie.

jeudi 3 juillet 2014

Littérature - Nous en sommes venus à croire

J'ai à peine connu la famille que j'ai perdue à cause de l'alcool. Ma femme actuelle et nos enfants sont des dividendes de ma sobriété ; ils m'apportent la plus grande joie. Jamais dans ma vie, avant les AA, avais-je réellement fait quelque chose pour qui que ce soit. Aujourd'hui encore j'ai peine à me rattraper car je reçois beaucoup plus que je ne pourrai jamais donner.

mercredi 2 juillet 2014

Littérature - Nous en sommes venus à croire

La seule galerie d'art où seront accrochés mes tableaux est située dans le couloir entre notre salon et le vestibule de la maison ; mais il est amusant de s'essayer dans un nouveau domaine et je sens que je m'améliore, même si je suis le seul à le constater. Notre budget scolaire n'a pas été approuvé, mais j'ai au moins eu la satisfaction d'avoir bien débattu mon point. (Croyez-vous que je me serais intéressé à une telle question dans le passé ?) Attendez l'an prochain. Ça sera différent.

mardi 1 juillet 2014

Littérature - Nous en sommes venus à croire

Je ne cultiverai jamais de tomates aussi grosses que celles de mon voisin, mais mon maigre produit agricole aura meilleur goût sur ma table que le fruit de ses superbes récoltes. Pour la première fois de ma vie, je donne à mon employeur ma pleine mesure de travail ; je goûte les bienfaits et la satisfaction du travail d'équipe, de ma modeste contribution au succès de l'œuvre entière.