dimanche 30 juin 2013
Best of Traductions
Le premier soir où j’ai poussé la
porte du sous-sol de cette église, j’ai découvert des chaises grises rangées
dans un recoin du local en béton inoccupé. Sur chaque chaise, il y avait un
cendrier. Comme je n’étais pas intéressé par le Mouvement, j’ai pris une chaise
dans la dernière rangée et pendant toute la réunion, j’ai tenu le cendrier dans
mes mains tremblantes tachées de nicotine. Je fumais comme une cheminée à l’époque.
Ce n’est qu’après être venu pendant
quelques semaines aux réunions que j’ai découvert que les cendriers étaient
fabriqués à la main. Quelqu’un avait découpé le tiers d’une boîte de conserve
et y avait soudé sur le bord, deux reposoirs elliptiques pour les cigarettes. Les
reposoirs avaient été découpés soigneusement dans le métal de la boîte et à
moitié enroulés pour pouvoir supporter une cigarette. Evidemment, les soudures
étaient irrégulières : j’imaginais qu’elles avaient été faites par un des
membres, à l’aide d’une plaque chauffante, dans l’une de ces chambres d’hôtel
pour personnes seules, car des restes de couleur brun olive, habituelle de ce
genre d’endroit, apparaissaient sur l’extérieur des boîtes.
samedi 29 juin 2013
Best of Traductions
Grapevine: juin 1992
REUNIONS NON FUMEURS :
PERDONS-NOUS
LE CONTACT PERSONNEL ?
Hier soir dans mon groupe, on a
liquidé les cendriers.
La majorité pensait que c’était le
seul acte logique à poser, puisque nous avions déjà interdit de fumer depuis
trois ans. Cependant quelques-uns sont intervenus pour qu’on ne passe pas à l’action.
J’ai dit que nous ne devions pas
prendre une décision dans la précipitation. Je n’ai pas pu expliquer au groupe
pourquoi j’estimais que posséder des cendriers était un élément sécurisant.
vendredi 28 juin 2013
Best of Traductions
Je n’aurais pas dû manger le
premier, mais c’était un accident. Je n’avais jamais vu de biscuits au rhum
auparavant. Je ne connaissais pas leur pouvoir sournois. Au moment où je
goûtais l’alcool, des pensées avaient traversé mon cerveau. « Ecarte-toi
de ce plat – prends-en avant les autres – sors de la pièce – prends-en encore
un ! »
Voilà peut-être ce que les AA
appellent l’impuissance : une incapacité totale et complète de contrôle
quand l’alcool est concerné, même d’infimes quantités d’alcool. Que cela me
serve de leçon : j’ai évité toutes les réunions où on servait de l’alcool
… pour essayer finalement de me saouler aux biscuits. Si cela n’est pas de
l’impuissance, alors je me demande bien ce que c’est.
Kristen M., Swissvale, Pa
To be humble is to accept the inevitable.
L’humilité, c’est accepter l’inévitable.
jeudi 27 juin 2013
Best of Traductions
J’avais l’impression que mon cerveau
nageait dans le rhum. Je voulais certainement qu’ils me fassent de l’effet,
sinon pourquoi les manger tous ? Ce que je ressentais, était-ce purement
psychologique ? Quoi qu’il en soit, cela n’avait pas été une vraie
rechute.
Pendant une longue période, je me
demandais si je devais changer la date d’anniversaire de mon abstinence. J’ai
envisagé de le célébrer en déjeunant seule au bar d’en face. Si je devais
changer la date de mon anniversaire, autant le faire sans risque de ridicule.
De quoi aurai-je eu l’air en disant : « Après trois mois
d’abstinence, j’ai mangé une poignée de biscuits au rhum, et ce fut ma dernière
cuite ? » Plutôt embarrassant !
mercredi 26 juin 2013
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La période de Noël amenait sorties
après sorties, joyeusement arrosées. J’évitais la plupart des rencontres, mais
je ne voulais pas être complètement exclue. Je faisais une apparition, je me
tenais à l’écart des boissons et je m’échappais, gonflée d’orgueil.
Un jour pendant le travail quelqu’un
amena un grand choix de biscuits de Noël. J’en pris quelques uns et
j’enfournais un rond en chocolat. « C’est délicieux ! » me
dis-je en mordant à pleines dents. C’est doux, sûr, pervers et fantastique. Pas
seulement un soupçon de rhum, mais suffisamment pour que cette bouchée me brûle
la gorge. Je sursautai immédiatement, reconnaissant avec horreur ce goût
combien familier. Puis je courus vers le plat, et comme un écureuil faisant
provision de noisettes, je choisis tous les biscuits ronds au chocolat que je
pus trouver et je me les farcis jusqu’au dernier.
mardi 25 juin 2013
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Grapevine : décembre 1990
UN
DEGUISEMENT MORTEL
Les biscuits paraissent si
innocents.
Je suis secrétaire dans la même société
depuis bientôt un an, ce qui pour moi est étonnant. Durant ma pratique
alcoolique, je ne gardais un job que deux ou trois semaines. J’estime avoir
beaucoup de chance d’avoir encore celui-ci, n’étant abstinente que depuis cent
jours.
De cet emploi datent mes premiers
essais vers une vie sociale sans alcool. Etant maladivement timide, je quittais
les réunions du bureau après dix minutes. Je ne sais pas ce qui m’effrayait le
plus : prendre « accidentellement » une bière avec mes collègues
ou devoir tenir une conversation.
lundi 24 juin 2013
Best of Traductions
12
Je suis reconnaissant
« N’y avait-il pas dix lépreux
qui étaient soignés ? Où sont passés les neuf autres ? » Je vais
aux réunions pour pouvoir être le dixième et non pas les neuf autres. Je vais
aux réunions pour vous montrer ma gratitude, à vous et, à travers vous, à celui
qui est à la source de toute guérison.
Je pensais à l’instant à une
treizième raison, mais le nombre douze nous est si familier que je préfère m’en
tenir là.
Et vous, pourquoi allez-vous en
réunion ?
GQ Sault Ste Marie, Ontario
dimanche 23 juin 2013
Best of Traductions
10
Je me sens à l’aise
J’ai souvent vu des amis revenir
après des mois ou des années d’absence. Ils paraissent embarrassés, mal à
l’aise. Ils connaissent peu de gens. Certains les prennent pour des nouveaux.
D’autres pensent que ce sont des visiteurs. J’en ai entendu certains se
plaindre que les réunions n’étaient plus les mêmes. Pour ma part, je préfère
continuer à venir et me sentir à l’aise.
11
C’est bon marché
Une fois j’ai roulé une tonne de
kilomètres, j’ai réveillé les tenanciers et j’ai fini par m’écrouler chez des
amis que j’ai suppliés pour qu’ils me donnent à boire … Ma boisson m’a coûté un
boulot, et presque ma vie. Combien aurais-je dépensé pour aller trouver un
psychiatre ? Alors que les réunions sont gratuites. (Ma parole, combien
ai-je mis dans la chapeau ?)
samedi 22 juin 2013
Best of Traductions
8
Je pourrais manquer quelque chose
Chaque fois que je m’absente de mon
groupe d’origine, il y en a toujours bien un pour me dire : « Eh bien
mon vieux, tu as manqué quelque chose ! » Le seul moyen pour moi de
me rendre compte de ce qu’aurais pu rater, c’est d’y aller. Et je pense que mes
amis ont raison quand ils me le disent, parce que je sais que, lorsqu’ils ne
sont pas là, ce sont eux qui ratent une bonne réunion.
9
J’aime y aller
Lorsque je pense à la réunion à
venir, c’est avec un agréable sentiment d’anticipation. J’ai beaucoup d’amis
chez AA. J’y trouve plein de sourires, de rires, de poignées de main, d’étreintes
chaleureuses. Toutes choses que je ne retrouve pas à la TV !
vendredi 21 juin 2013
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6
Cela forge le caractère
Lors de mes années de beuveries, j’étais
irresponsable et non fiable. J’entamais plein de choses mais je n’arrivais
jamais au bout. Maintenant, après plus de dix-huit ans de AA, j’assiste
toujours à deux réunions par semaine. C’est devenu une habitude : un peu
une discipline dans une vie auparavant indisciplinée. Et on peut compter sur
moi.
7
Ils me l’ont suggéré
« Ne prends pas le premier
verre et assiste aux réunions ». Ces mots résonnent dans ma tête comme au
premier jour. Et je les entends encore régulièrement prononcés par des anciens,
ceux qui ont réussi. Si ces mots ont survécu depuis plus de soixante-quatre ans
et s’ils ont été une aide précieuse pour des millions d’alcooliques, alors c’est
qu’ils sont bons pour moi.
jeudi 20 juin 2013
Best of Traductions
4
Je suis un message
De même que je peux constater la
réussite des autres en me rendant aux réunions, de même je puis vous montrer ma
propre réussite. Il se peut qu’un mot ou un geste de ma part va vous aider à
passer un mauvais cap. Si vous vous identifiez à mon expérience, vous pouvez
vous dire : « S’il l’a fait, il y a des chances que j’y arrive, moi
aussi ». Ma poignée de main peut faire la différence entre un nouveau venu
qui s’éloigne et un nouveau venu qui revient.
5
Je vous le dois
Lorsque j’étais malade, effrayé,
découragé, des membres AA sont venus me voir. Vous m’avez persuadé que moi
aussi je pouvais y arriver. Certains d’entre vous ont déménagé ou sont décédés,
mais j’ai toujours une dette envers ceux d’entre vous qui sont restés pour que
le groupe AA reste ouvert et que la main de AA reste tendue.
mercredi 19 juin 2013
Best of Traductions
2
C’est ici que j’apprends
Lorsque je suis à l’écoute et que
j’observe, j’apprends comment d’autres personnes interprètent et appliquent le
programme AA. J’apprends ce qui a aidé d’autres membres à traverser des temps
difficiles et je suis témoin que les promesses des AA se réalisent dans leur
vie.
3
C’est mon assurance
Je ne m’attends pas à avoir un
accident de voiture aujourd’hui, mais j’ai contracté une assurance automobile.
De même, je ne me saoulerai probablement pas aujourd’hui si je ne vais pas à
une réunion. Mais il y a de fortes chances pour que j’entende aujourd’hui
quelque chose qui va me servir demain ou la semaine prochaine.
mardi 18 juin 2013
Best of Traductions
Grapevine : août 1988
POURQUOI
ASSISTER AUX REUNIONS
Lors de réunions fermées, nous
discutons souvent du sujet qui est « L’importance des réunions ». J’aimerais
partager avec vous quelques-unes des raisons pour lesquelles j’assiste aux
réunions.
1
Ça marche !
Récemment, j’étais assis à côté d’un
ami qui avait passé quelques années en prison suite à des délits donc la cause
était l’alcool. Il est maintenant abstinent et libre depuis de nombreuses
années. Un de mes autres amis AA était donné pour mort : il est abstinent
depuis plus de vingt-cinq ans. Je rencontre fréquemment des membres AA qui ont
réussi alors qu’ils étaient considérés comme cas désespérés par leur famille,
leurs amis et leurs relations de travail.
Et mieux encore : ça a marché
pour moi
lundi 17 juin 2013
Best of Traductions
Dans les trois années qui ont suivi
cette acceptation, j’ai pu garder un boulot, élever mon fils de seize ans,
limiter mes séjours à l’hôpital à deux par an et j’ai pu aider les
maniaco-dépressifs ou d’autres alcooliques de bien des manières. J’ai pu
entreprendre plusieurs sortes de thérapie qui m’ont aidé. Cette affreuse culpabilité
de ne pas être une personne rétablie était oubliée.
Je suis vraiment alcoolique. Je remplis
toutes les conditions établies par le Dr Silkworth et Bill W. Je suis aussi un maniaco-dépressif
qui n’a pas été compris par ses amis. Mais je ne les blâme pas- je ne me comprends
pas moi-même. Il y a trois semaines, j’ai déployé toutes mes énergies à remplir
mes factures et aujourd’hui j’écris ce témoignage dans un drugstore ouvert 24 h
sur 24.
Il y a cependant une chose que je
comprends : à ma première réunion, les AA m’avaient promis que les choses
iraient mieux si je ne buvais plus. C’est vrai !
Peter B., Beverton, Oregon.
If I don’t live the best I can today, when then ?
Si
je ne vis pas du mieux que je peux aujourd’hui, quand le ferai-je?
dimanche 16 juin 2013
Best of Traductions
Un ami m’a un jour demandé ce qui
était le plus grave dans cette maladie maniaco-dépressive. Je lui ai répondu
que c’était la culpabilité, le sentiment que d’une façon ou d’une autre, je
devrais être capable de contrôler cet état, que je serais en forme si seulement
j’avais adhéré aux bonnes Etapes et formulé la prière adéquate.
Après quatre années d’abstinence en
AA, j’en suis venu à accepter ma dépression. Pour moi cela voulait dure qu’il n’y
avait pas de remède miracle, que la situation resterait inchangée et que je
devrais faire de mon mieux avec les cartes qui m’avaient été distribuées. Cette
acceptation m’a ouvert le chemin de la consultation médicale et de la prise des
médicaments qui m’étaient prescrits.
samedi 15 juin 2013
Best of Traductions
Ici, le maniaco-dépressif commence à
devenir incompris de ses amis. Les apparences extérieures semblent indiquer un
alcoolisme non soigné. Chaque ami a son propre truc préféré : livre,
cassette, réunion, prière, Etape ou tout autre moyen de briser le cercle de l’alcoolisme
actif. Ils offrent leurs expériences à leur ami malade et si ça ne marche pas,
ils doutent que leur ami essaie vraiment de suivre le programme AA.
Quelques amis prononcent ces paroles :
« Il y viendra aussi. » Et ce sont eux qui ont raison. Un jour, sans
motif particulier, la dépression disparaît. Des changement biologiques surgissent et alors le côté « maniaque »
de la maladie procure un regain d’énergie. L’alcoolique se précipite ici et là,
animant des réunions, restant gai et charmant, aidant d’autres alcooliques,
devenant un membre à part entière. Les promesses affluent et la vie est belle. Le
seul problème, est que l’alcoolique rentre le soir chez lui comme un fiancé la
veille de son mariage. Son esprit galope et il passe des heures à se tourner et
se retourner dans son lit avant de dormie quelques heures. Jour après jour,
semaine après semaine, le scénario se reproduit, jusqu’à ce qu’un médecin
trouve le remède approprié ou que l’alcoolique atterrisse à l’hôpital. Les amis
comprennent mal, parce qu’ils pensaient qu’il allait tellement bien. Il était
devenu si charmant, si actif et, par-dessus tout, ils ne le croyaient pas malade
du tout.
vendredi 14 juin 2013
Best of Traductions
Mais être dépressif, c’est avoir
cette fatigué collée à la peau, jour après jour, mois après mois, m’endormant
avec elle, me réveillant avec elle.
Les sensations décrites dans le « Big
Book » (4è édition – page 170) :
« … le brouillard glacial de la
solitude s’abattait sur nous, de plus en plus dense, de plus en plus sombre. »
et page 59 : « Nous avions des
difficultés dans nos relations personnelles, nous ne pouvions pas contrôler notre
émotivité, nous étions en proie à la tristesse morbide et à la dépression, mais
nous étions incapables de gagner notre vie, nous ne trouvions aucun but à l’existence,
nous étions habités par la crainte. »
jeudi 13 juin 2013
Best of Traductions
Grapevine : mars 1995
LA
BRUME GLACEE QU’EST LA SOLITUDE
Dans sa classification des
alcooliques, au chapitre « l’Opinion du Médecin » du « Big Book »
« 4è édition – page 32), le Dr Silkworth écrit : « On rencontre
également le type maniaco-dépressif qui est peut-être le moins compris par ses
amis et sur qui on pourrait écrire tout un chapitre ». C’est tout à fait
moi.
Quand j’étais jeune, je fauchais le
foin à la ferme de mon père. Après une journée de dur labeur en plein soleil,
je me lavais, je mangeais, et j’allais au lit, les os rompus. A moitié dévêtu,
je m’écroulais sur le lit et m’endormais. En l’éveillant le lendemain, la
fatigue avait disparu.
mercredi 12 juin 2013
Best of Traductions
J’ai de nouvelles relations basées
sur une vie saine, un amour de moi-même que je n’avais jamais connu auparavant,
une relation avec une Puissance supérieure basée sur la confiance, l’amour et
le pardon. Et ma sobriété progresse proportionnellement à l’importance que j’accorde aux slogans dans
mon rétablissement. Ces propos simples constituent la pierre d’angle dans l’authenticité
de ma vie d’aujourd’hui.
Joanne N, Au Sable Forks, N.Y.
As my sobriety gets longer the same books say
differents things for me.
Lorsque
je progresse dans mon abstinence, les mêmes livres me disent des choses
différentes.
mardi 11 juin 2013
Best of Traductions
« Restons simple »
remédie à la complexité de la vie. C’est facile pour moi de compliquer les
Etapes : je peux compliquer n’importe quoi. C’est pourquoi il est si
important de vivre les Etapes. Suivre les douze Etapes AA que nous ont léguées
Bill W. et le docteur Bob, m’aide à me forger un nouveau mode de vie.
Tandis que mon brouillard se
dissipait, je devenais capable du « Penses-y ». En cure, j’avais le
temps de ne faire que cela. Mais je dois continuellement aux pensées troubles et endosser la
responsabilité de mon abstinence. Petit à petit, je me suis sentie plus à l’aise,
avec des périodes de tranquillité.
lundi 10 juin 2013
Best of Traductions
Pour moi aujourd’hui la troisième
Etape est la base de « lâcher prise et s’en remettre à Dieu ».
Le fait de trouver un certain équilibre m’a aidée à reconnaître mon besoin des
autres dans le programme et à avoir confiance dans ma Puissance supérieure qui
m’aime et se tient à mes côtés. Je ressens une tension au creux de l’estomac
quand je me rebiffe alors que je dois laisser aller les choses. C’est pour moi
un baromètre, un signal que je suis appelée à lâcher prise et à laisser agir
Dieu. Quand j’y arrive, la tension disparaît et fait place à une sensation de
paix et de soulagement.
dimanche 9 juin 2013
Best of Traductions
La propension à contrôler reste
encore parfois une épine dans le pied, mais vivre aujourd’hui veut dire garder
mes propres soucis et permettre aux autres de vivre les leurs. « Vivre
et laisser vivre » est une délivrance qui me rend vraiment
présente à moi-même et moins manipulatrice vis-à-vis des autres. Je suis
impuissante envers les autres personnes et envers leurs choix. Quel soulagement
d’employer l’énergie qu’auparavant j’usais à contrôler les autres, pour parvenir
à me sentir sereine et libérée.
samedi 8 juin 2013
Best of Traductions
Depuis ces premiers jours dans le
programme, un changement progressif est intervenu. De blocages mentaux, ces
slogans se sont transformés en pierres d’angles. Aujourd’hui, ils sont sources
de liberté et de sérénité.
« Un jour à la fois »
me délivre de l’obligation d’être à la disposition des gens et des évènements.
Je suis plus libre aujourd’hui de réfléchir et de m’investir dans la journée
que je vis. Que c’est merveilleux d’écarter la tension de vivre hier et
demain ! Je réalise que je n’ai que la grâce de vivre le moment
présent ; je ne peux rien changer au passé et je ne sais pas contrôler le
futur. Je suis plus apte à attribuer les résultats à ma Puissance supérieure et
je suis seulement responsable de planifier les évènements à venir
vendredi 7 juin 2013
Best of Traductions
« Penses-y »
constituait un obstacle de plus. Penser implique prendre le temps d’être seule.
Ce qui signifie être responsable. Or j’étais incapable d’être responsable et je
ne voulais pas l’être. De plus, je ne pouvais pas garder quelque chose à l’esprit
pendant un certain laps de temps. Tout ce à quoi j’avais pensé pendant des
années était d’obtenir ce que je voulais, d’avoir mon alcool ou de me camoufler
pour que les gens ne sachent pas que j’avais bu. Il ne me restait que peu de
temps pour penser tranquillement.
jeudi 6 juin 2013
Best of Traductions
« Restons simples », c’était
de la blague. Est-ce que quelqu’un pouvait comprendre à quel point ma vie était
complexe, compliquée ? Les évènements de mon existence étaient tout sauf
simples ! Mon alcoolisme ne m’avait pas seulement coûté une relation avec
Dieu, il avait aussi détruit des amitiés et causé des séparations avec tout ce
qui m’était familier, aussi bien un amour-propre négligeable qu’une santé
défaillante. Avec l’apitoiement sur moi-même qui suintait par tous les pores de
ma peau, rien n’était simple.
mercredi 5 juin 2013
Best of Traductions
J’évacuais « Lâcher
prise et s’en remettre à Dieu », considérant que ce slogan avait
déjà été mis en pratique. Au début, lorsque j’avais abordé le programme, j’étais
très arrogante sur le plan spirituel. Etant une femme religieuse, je pensais
déjà avoir tout donné à Dieu. Cependant, l’alcool avait remplacé Dieu dans ma
vie. Spirituellement, j’étais en faillite. Lâcher prise était en fait la chose
la plus effrayante que je puisse imaginer. Que se passerait-il si je laissais
aller ? Je ne serais plus capable de prévoir l’avenir et cela me paralysais.
mardi 4 juin 2013
Best of Traductions
Au premier abord, « Vivre
et laisser vivre » me paraissait assez facile. Mais j’étais
tellement habituée à contrôler les gens et à me sentir responsable d’eux que
mes limites étaient pratiquement inexistantes. Je personnalisais les
sentiments, les réactions de tout le monde, tandis que mes actes étaient guidés
par ce que je croyais que les autres voulaient me vor faire. Je devais m’engager
vis-à-vis des autres pour me sentir valorisée, si bien qu’il m’était difficile
de leur permettre de vivre leur vie sans que j’y interfère. Je n’étais pas sûre
qu’ils puissent réussir sans moi ! Ou bien était-ce parce que je n’étais
pas certaine de pouvoir vivre une relation avec une personne sans la contrôler ?
lundi 3 juin 2013
Best of Traductions
Grapevine : juillet 1994
ALORS,
QUI A BESOIN DES SLOGANS ?
Des reproductions sous cadre des
slogans pendaient aux murs du centre de réhabilitation où je devis abstinente.
Conne je haïssais la vue de ces
phrases simples, banales ! avec mon esprit compliqué et intellectuel, je pensais
qu’elles étaient ridicules. Qui au monde pouvait vivre « Un
jour à la fois » ? Moi, je ne pouvais sûrement pas. J’avais
besoin de savoir ce qui allait se passer pour pouvoir planifier l’avenir ;
d’avoir le contrôle de mes activités quotidiennes, hebdomadaires, mensuelles,
annuelles. Il m’était impossible de penser à aujourd’hui. Habituellement, hier
me plongeait dans la tristesse et demain dans l’angoisse. Je ne pouvais pas
vivre l’aujourd’hui parce que je ne pouvais rester seule avec moi-même. :
être seule m’effrayait, me rendait anxieuse et impatiente. Je buvais pour supporter
la solitude mais, en réalité, l’alcool l’augmentait. Le fait était que je n’étais
pas suffisamment bien dans ma peau pour vivre un jour à la fois.
dimanche 2 juin 2013
Best of Traductions
Après la réunion l’ambiance est
restée sur le même ton et je suis resté jusqu’à la fin ; je les ai aidés à
nettoyer, j’ai profité de leur hospitalité.
Où se sont déroulées ces réunions ?
Là n’est pas l’important. L’important, c’est que je vais à des réunions pour
apprendre, pour les quitter avec des éléments de valeur. Ces deux expériences m’ont
donné une conscience aiguë de ma responsabilité pour que le nouveau ou l’étranger
se sente membre du groupe. Elles me démontrent, par un exemple pratique,
comment faire et comment ne pas faire.
F.L. Terrace Bay, Ontario.
samedi 1 juin 2013
Best of Traductions
Après la réunion les groupes se sont
reformés. Debout, en marge d’un groupe qui ne remarquait pas ma présence, j’ai
terminé de boire mon café. Je me suis dirigé vers la sortie et j’ai souhaité
une bonne nuit à tous, personne ne m’a répondu.
Deux jours plus tard, je me trouvais
dans une autre ville, à une autre réunion. Mêmes introductions, mêmes poignées
de main, mais la ressemblance s’arrête là. Il n’y avait visiblement pas d’équipe
attitrée pour recevoir les amis. Tous les membres semblaient avoir la
responsabilité d’accueillir le nouvel arrivant. Ils posaient des questions avec
tact et sans détour : « Es-tu nouveau en ville ? » « Qu’est-ce
qui t’amène ici ? » « Est-ce ta première réunion ? » « Depuis
quand connais-tu le programme ? » Lorsqu’ils ont été rassurés de savoir
que je n’étais pas en crise, ils m’ont donné un répertoire des réunions locales
et des membres à contacter pour me procurer un moyen de transport si je le
souhaitais. Quand nous nous sommes assis, j’étais devenue partie intégrante d’un
joyeux groupe de membres qui riaient, qui parlaient, qui partageaient.
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