Accueil AA France AA Belgique AA Québec AA Suisse romande

dimanche 30 juin 2013

Best of Traductions


Le premier soir où j’ai poussé la porte du sous-sol de cette église, j’ai découvert des chaises grises rangées dans un recoin du local en béton inoccupé. Sur chaque chaise, il y avait un cendrier. Comme je n’étais pas intéressé par le Mouvement, j’ai pris une chaise dans la dernière rangée et pendant toute la réunion, j’ai tenu le cendrier dans mes mains tremblantes tachées de nicotine. Je fumais comme une cheminée à l’époque.

Ce n’est qu’après être venu pendant quelques semaines aux réunions que j’ai découvert que les cendriers étaient fabriqués à la main. Quelqu’un avait découpé le tiers d’une boîte de conserve et y avait soudé sur le bord, deux reposoirs elliptiques pour les cigarettes. Les reposoirs avaient été découpés soigneusement dans le métal de la boîte et à moitié enroulés pour pouvoir supporter une cigarette. Evidemment, les soudures étaient irrégulières : j’imaginais qu’elles avaient été faites par un des membres, à l’aide d’une plaque chauffante, dans l’une de ces chambres d’hôtel pour personnes seules, car des restes de couleur brun olive, habituelle de ce genre d’endroit, apparaissaient sur l’extérieur des boîtes.

samedi 29 juin 2013

Best of Traductions


Grapevine: juin 1992

REUNIONS NON FUMEURS :

PERDONS-NOUS LE CONTACT PERSONNEL ?

Hier soir dans mon groupe, on a liquidé les cendriers.

La majorité pensait que c’était le seul acte logique à poser, puisque nous avions déjà interdit de fumer depuis trois ans. Cependant quelques-uns sont intervenus pour qu’on ne passe pas à l’action.

J’ai dit que nous ne devions pas prendre une décision dans la précipitation. Je n’ai pas pu expliquer au groupe pourquoi j’estimais que posséder des cendriers était un élément sécurisant.

vendredi 28 juin 2013

Best of Traductions


Je n’aurais pas dû manger le premier, mais c’était un accident. Je n’avais jamais vu de biscuits au rhum auparavant. Je ne connaissais pas leur pouvoir sournois. Au moment où je goûtais l’alcool, des pensées avaient traversé mon cerveau. « Ecarte-toi de ce plat – prends-en avant les autres – sors de la pièce – prends-en encore un ! »

Voilà peut-être ce que les AA appellent l’impuissance : une incapacité totale et complète de contrôle quand l’alcool est concerné, même d’infimes quantités d’alcool. Que cela me serve de leçon : j’ai évité toutes les réunions où on servait de l’alcool … pour essayer finalement de me saouler aux biscuits. Si cela n’est pas de l’impuissance, alors je me demande bien ce que c’est.

Kristen M., Swissvale, Pa

To be humble is to accept the inevitable.
L’humilité, c’est accepter l’inévitable.

jeudi 27 juin 2013

Best of Traductions


J’avais l’impression que mon cerveau nageait dans le rhum. Je voulais certainement qu’ils me fassent de l’effet, sinon pourquoi les manger tous ? Ce que je ressentais, était-ce purement psychologique ? Quoi qu’il en soit, cela n’avait pas été une vraie rechute.

Pendant une longue période, je me demandais si je devais changer la date d’anniversaire de mon abstinence. J’ai envisagé de le célébrer en déjeunant seule au bar d’en face. Si je devais changer la date de mon anniversaire, autant le faire sans risque de ridicule. De quoi aurai-je eu l’air en disant : « Après trois mois d’abstinence, j’ai mangé une poignée de biscuits au rhum, et ce fut ma dernière cuite ? » Plutôt embarrassant !

mercredi 26 juin 2013

Best of Traductions


La période de Noël amenait sorties après sorties, joyeusement arrosées. J’évitais la plupart des rencontres, mais je ne voulais pas être complètement exclue. Je faisais une apparition, je me tenais à l’écart des boissons et je m’échappais, gonflée d’orgueil.

Un jour pendant le travail quelqu’un amena un grand choix de biscuits de Noël. J’en pris quelques uns et j’enfournais un rond en chocolat. « C’est délicieux ! » me dis-je en mordant à pleines dents. C’est doux, sûr, pervers et fantastique. Pas seulement un soupçon de rhum, mais suffisamment pour que cette bouchée me brûle la gorge. Je sursautai immédiatement, reconnaissant avec horreur ce goût combien familier. Puis je courus vers le plat, et comme un écureuil faisant provision de noisettes, je choisis tous les biscuits ronds au chocolat que je pus trouver et je me les farcis jusqu’au dernier.

mardi 25 juin 2013

Best of Traductions


Grapevine : décembre 1990

UN DEGUISEMENT MORTEL

Les biscuits paraissent si innocents.

Je suis secrétaire dans la même société depuis bientôt un an, ce qui pour moi est étonnant. Durant ma pratique alcoolique, je ne gardais un job que deux ou trois semaines. J’estime avoir beaucoup de chance d’avoir encore celui-ci, n’étant abstinente que depuis cent jours.

De cet emploi datent mes premiers essais vers une vie sociale sans alcool. Etant maladivement timide, je quittais les réunions du bureau après dix minutes. Je ne sais pas ce qui m’effrayait le plus : prendre « accidentellement » une bière avec mes collègues ou devoir tenir une conversation.

lundi 24 juin 2013

Best of Traductions


12 Je suis reconnaissant

« N’y avait-il pas dix lépreux qui étaient soignés ? Où sont passés les neuf autres ? » Je vais aux réunions pour pouvoir être le dixième et non pas les neuf autres. Je vais aux réunions pour vous montrer ma gratitude, à vous et, à travers vous, à celui qui est à la source de toute guérison.

Je pensais à l’instant à une treizième raison, mais le nombre douze nous est si familier que je préfère m’en tenir là.

Et vous, pourquoi allez-vous en réunion ?

GQ Sault Ste Marie, Ontario

dimanche 23 juin 2013

Best of Traductions


10 Je me sens à l’aise

J’ai souvent vu des amis revenir après des mois ou des années d’absence. Ils paraissent embarrassés, mal à l’aise. Ils connaissent peu de gens. Certains les prennent pour des nouveaux. D’autres pensent que ce sont des visiteurs. J’en ai entendu certains se plaindre que les réunions n’étaient plus les mêmes. Pour ma part, je préfère continuer à venir et me sentir à l’aise.

11 C’est bon marché

Une fois j’ai roulé une tonne de kilomètres, j’ai réveillé les tenanciers et j’ai fini par m’écrouler chez des amis que j’ai suppliés pour qu’ils me donnent à boire … Ma boisson m’a coûté un boulot, et presque ma vie. Combien aurais-je dépensé pour aller trouver un psychiatre ? Alors que les réunions sont gratuites. (Ma parole, combien ai-je mis dans la chapeau ?)

samedi 22 juin 2013

Best of Traductions


8 Je pourrais manquer quelque chose

Chaque fois que je m’absente de mon groupe d’origine, il y en a toujours bien un pour me dire : « Eh bien mon vieux, tu as manqué quelque chose ! » Le seul moyen pour moi de me rendre compte de ce qu’aurais pu rater, c’est d’y aller. Et je pense que mes amis ont raison quand ils me le disent, parce que je sais que, lorsqu’ils ne sont pas là, ce sont eux qui ratent une bonne réunion.

9 J’aime y aller

Lorsque je pense à la réunion à venir, c’est avec un agréable sentiment d’anticipation. J’ai beaucoup d’amis chez AA. J’y trouve plein de sourires, de rires, de poignées de main, d’étreintes chaleureuses. Toutes choses que je ne retrouve pas à la TV !

vendredi 21 juin 2013

Best of Traductions


6 Cela forge le caractère

Lors de mes années de beuveries, j’étais irresponsable et non fiable. J’entamais plein de choses mais je n’arrivais jamais au bout. Maintenant, après plus de dix-huit ans de AA, j’assiste toujours à deux réunions par semaine. C’est devenu une habitude : un peu une discipline dans une vie auparavant indisciplinée. Et on peut compter sur moi.

7 Ils me l’ont suggéré

« Ne prends pas le premier verre et assiste aux réunions ». Ces mots résonnent dans ma tête comme au premier jour. Et je les entends encore régulièrement prononcés par des anciens, ceux qui ont réussi. Si ces mots ont survécu depuis plus de soixante-quatre ans et s’ils ont été une aide précieuse pour des millions d’alcooliques, alors c’est qu’ils sont bons pour moi.

jeudi 20 juin 2013

Best of Traductions


4 Je suis un message

De même que je peux constater la réussite des autres en me rendant aux réunions, de même je puis vous montrer ma propre réussite. Il se peut qu’un mot ou un geste de ma part va vous aider à passer un mauvais cap. Si vous vous identifiez à mon expérience, vous pouvez vous dire : « S’il l’a fait, il y a des chances que j’y arrive, moi aussi ». Ma poignée de main peut faire la différence entre un nouveau venu qui s’éloigne et un nouveau venu qui revient.

5 Je vous le dois

Lorsque j’étais malade, effrayé, découragé, des membres AA sont venus me voir. Vous m’avez persuadé que moi aussi je pouvais y arriver. Certains d’entre vous ont déménagé ou sont décédés, mais j’ai toujours une dette envers ceux d’entre vous qui sont restés pour que le groupe AA reste ouvert et que la main de AA reste tendue.

mercredi 19 juin 2013

Best of Traductions


2 C’est ici que j’apprends

Lorsque je suis à l’écoute et que j’observe, j’apprends comment d’autres personnes interprètent et appliquent le programme AA. J’apprends ce qui a aidé d’autres membres à traverser des temps difficiles et je suis témoin que les promesses des AA se réalisent dans leur vie.

3 C’est mon assurance

Je ne m’attends pas à avoir un accident de voiture aujourd’hui, mais j’ai contracté une assurance automobile. De même, je ne me saoulerai probablement pas aujourd’hui si je ne vais pas à une réunion. Mais il y a de fortes chances pour que j’entende aujourd’hui quelque chose qui va me servir demain ou la semaine prochaine.

mardi 18 juin 2013

Best of Traductions


Grapevine : août 1988

POURQUOI ASSISTER AUX REUNIONS

Lors de réunions fermées, nous discutons souvent du sujet qui est « L’importance des réunions ». J’aimerais partager avec vous quelques-unes des raisons pour lesquelles j’assiste aux réunions.

1 Ça marche !

Récemment, j’étais assis à côté d’un ami qui avait passé quelques années en prison suite à des délits donc la cause était l’alcool. Il est maintenant abstinent et libre depuis de nombreuses années. Un de mes autres amis AA était donné pour mort : il est abstinent depuis plus de vingt-cinq ans. Je rencontre fréquemment des membres AA qui ont réussi alors qu’ils étaient considérés comme cas désespérés par leur famille, leurs amis et leurs relations de travail.

Et mieux encore : ça a marché pour moi

lundi 17 juin 2013

Best of Traductions


Dans les trois années qui ont suivi cette acceptation, j’ai pu garder un boulot, élever mon fils de seize ans, limiter mes séjours à l’hôpital à deux par an et j’ai pu aider les maniaco-dépressifs ou d’autres alcooliques de bien des manières. J’ai pu entreprendre plusieurs sortes de thérapie qui m’ont aidé. Cette affreuse culpabilité de ne pas être une personne rétablie était oubliée.

Je suis vraiment alcoolique. Je remplis toutes les conditions établies par le Dr Silkworth et Bill W. Je suis aussi un maniaco-dépressif qui n’a pas été compris par ses amis. Mais je ne les blâme pas- je ne me comprends pas moi-même. Il y a trois semaines, j’ai déployé toutes mes énergies à remplir mes factures et aujourd’hui j’écris ce témoignage dans un drugstore ouvert 24 h sur 24.

Il y a cependant une chose que je comprends : à ma première réunion, les AA m’avaient promis que les choses iraient mieux si je ne buvais plus. C’est vrai !

Peter B., Beverton, Oregon.

If I don’t live the best I can today, when then ?

Si je ne vis pas du mieux que je peux aujourd’hui, quand le ferai-je?

dimanche 16 juin 2013

Best of Traductions


Un ami m’a un jour demandé ce qui était le plus grave dans cette maladie maniaco-dépressive. Je lui ai répondu que c’était la culpabilité, le sentiment que d’une façon ou d’une autre, je devrais être capable de contrôler cet état, que je serais en forme si seulement j’avais adhéré aux bonnes Etapes et formulé la prière adéquate.

Après quatre années d’abstinence en AA, j’en suis venu à accepter ma dépression. Pour moi cela voulait dure qu’il n’y avait pas de remède miracle, que la situation resterait inchangée et que je devrais faire de mon mieux avec les cartes qui m’avaient été distribuées. Cette acceptation m’a ouvert le chemin de la consultation médicale et de la prise des médicaments qui m’étaient prescrits.

samedi 15 juin 2013

Best of Traductions


Ici, le maniaco-dépressif commence à devenir incompris de ses amis. Les apparences extérieures semblent indiquer un alcoolisme non soigné. Chaque ami a son propre truc préféré : livre, cassette, réunion, prière, Etape ou tout autre moyen de briser le cercle de l’alcoolisme actif. Ils offrent leurs expériences à leur ami malade et si ça ne marche pas, ils doutent que leur ami essaie vraiment de suivre le programme AA.

Quelques amis prononcent ces paroles : « Il y viendra aussi. » Et ce sont eux qui ont raison. Un jour, sans motif particulier, la dépression disparaît. Des changement  biologiques surgissent et alors le côté « maniaque » de la maladie procure un regain d’énergie. L’alcoolique se précipite ici et là, animant des réunions, restant gai et charmant, aidant d’autres alcooliques, devenant un membre à part entière. Les promesses affluent et la vie est belle. Le seul problème, est que l’alcoolique rentre le soir chez lui comme un fiancé la veille de son mariage. Son esprit galope et il passe des heures à se tourner et se retourner dans son lit avant de dormie quelques heures. Jour après jour, semaine après semaine, le scénario se reproduit, jusqu’à ce qu’un médecin trouve le remède approprié ou que l’alcoolique atterrisse à l’hôpital. Les amis comprennent mal, parce qu’ils pensaient qu’il allait tellement bien. Il était devenu si charmant, si actif et, par-dessus tout, ils ne le croyaient pas malade du tout.

vendredi 14 juin 2013

Best of Traductions


Mais être dépressif, c’est avoir cette fatigué collée à la peau, jour après jour, mois après mois, m’endormant avec elle, me réveillant avec elle.

Les sensations décrites dans le « Big Book » (4è édition – page 170) : « … le brouillard glacial de la solitude s’abattait sur nous, de plus en plus dense, de plus en plus sombre. » et page 59 : « Nous avions des difficultés dans nos relations personnelles, nous ne pouvions pas contrôler notre émotivité, nous étions en proie à la tristesse morbide et à la dépression, mais nous étions incapables de gagner notre vie, nous ne trouvions aucun but à l’existence, nous étions habités par la crainte. »

jeudi 13 juin 2013

Best of Traductions


Grapevine : mars 1995

LA BRUME GLACEE QU’EST LA SOLITUDE

Dans sa classification des alcooliques, au chapitre « l’Opinion du Médecin » du « Big Book » « 4è édition – page 32), le Dr Silkworth écrit : « On rencontre également le type maniaco-dépressif qui est peut-être le moins compris par ses amis et sur qui on pourrait écrire tout un chapitre ». C’est tout à fait moi.

Quand j’étais jeune, je fauchais le foin à la ferme de mon père. Après une journée de dur labeur en plein soleil, je me lavais, je mangeais, et j’allais au lit, les os rompus. A moitié dévêtu, je m’écroulais sur le lit et m’endormais. En l’éveillant le lendemain, la fatigue avait disparu.

mercredi 12 juin 2013

Best of Traductions


J’ai de nouvelles relations basées sur une vie saine, un amour de moi-même que je n’avais jamais connu auparavant, une relation avec une Puissance supérieure basée sur la confiance, l’amour et le pardon. Et ma sobriété progresse proportionnellement  à l’importance que j’accorde aux slogans dans mon rétablissement. Ces propos simples constituent la pierre d’angle dans l’authenticité de ma vie d’aujourd’hui.

Joanne N, Au Sable Forks, N.Y.

As my sobriety gets longer the same books say differents things for me.

Lorsque je progresse dans mon abstinence, les mêmes livres me disent des choses différentes.

mardi 11 juin 2013

Best of Traductions


« Restons simple » remédie à la complexité de la vie. C’est facile pour moi de compliquer les Etapes : je peux compliquer n’importe quoi. C’est pourquoi il est si important de vivre les Etapes. Suivre les douze Etapes AA que nous ont léguées Bill W. et le docteur Bob, m’aide à me forger un nouveau mode de vie.

Tandis que mon brouillard se dissipait, je devenais capable du « Penses-y ». En cure, j’avais le temps de ne faire que cela. Mais je dois continuellement  aux pensées troubles et endosser la responsabilité de mon abstinence. Petit à petit, je me suis sentie plus à l’aise, avec des périodes de tranquillité.

lundi 10 juin 2013

Best of Traductions


Pour moi aujourd’hui la troisième Etape est la base de « lâcher prise et s’en remettre à Dieu ». Le fait de trouver un certain équilibre m’a aidée à reconnaître mon besoin des autres dans le programme et à avoir confiance dans ma Puissance supérieure qui m’aime et se tient à mes côtés. Je ressens une tension au creux de l’estomac quand je me rebiffe alors que je dois laisser aller les choses. C’est pour moi un baromètre, un signal que je suis appelée à lâcher prise et à laisser agir Dieu. Quand j’y arrive, la tension disparaît et fait place à une sensation de paix et de soulagement.

dimanche 9 juin 2013

Best of Traductions

La propension à contrôler reste encore parfois une épine dans le pied, mais vivre aujourd’hui veut dire garder mes propres soucis et permettre aux autres de vivre les leurs. « Vivre et laisser vivre » est une délivrance qui me rend vraiment présente à moi-même et moins manipulatrice vis-à-vis des autres. Je suis impuissante envers les autres personnes et envers leurs choix. Quel soulagement d’employer l’énergie qu’auparavant j’usais à contrôler les autres, pour parvenir à me sentir sereine et libérée.

samedi 8 juin 2013

Best of Traductions


Depuis ces premiers jours dans le programme, un changement progressif est intervenu. De blocages mentaux, ces slogans se sont transformés en pierres d’angles. Aujourd’hui, ils sont sources de liberté et de sérénité.
« Un jour à la fois » me délivre de l’obligation d’être à la disposition des gens et des évènements. Je suis plus libre aujourd’hui de réfléchir et de m’investir dans la journée que je vis. Que c’est merveilleux d’écarter la tension de vivre hier et demain ! Je réalise que je n’ai que la grâce de vivre le moment présent ; je ne peux rien changer au passé et je ne sais pas contrôler le futur. Je suis plus apte à attribuer les résultats à ma Puissance supérieure et je suis seulement responsable de planifier les évènements à venir

vendredi 7 juin 2013

Best of Traductions

« Penses-y » constituait un obstacle de plus. Penser implique prendre le temps d’être seule. Ce qui signifie être responsable. Or j’étais incapable d’être responsable et je ne voulais pas l’être. De plus, je ne pouvais pas garder quelque chose à l’esprit pendant un certain laps de temps. Tout ce à quoi j’avais pensé pendant des années était d’obtenir ce que je voulais, d’avoir mon alcool ou de me camoufler pour que les gens ne sachent pas que j’avais bu. Il ne me restait que peu de temps pour penser tranquillement.

jeudi 6 juin 2013

Best of Traductions


« Restons simples », c’était de la blague. Est-ce que quelqu’un pouvait comprendre à quel point ma vie était complexe, compliquée ? Les évènements de mon existence étaient tout sauf simples ! Mon alcoolisme ne m’avait pas seulement coûté une relation avec Dieu, il avait aussi détruit des amitiés et causé des séparations avec tout ce qui m’était familier, aussi bien un amour-propre négligeable qu’une santé défaillante. Avec l’apitoiement sur moi-même qui suintait par tous les pores de ma peau, rien n’était simple.

mercredi 5 juin 2013

Best of Traductions


J’évacuais « Lâcher prise et s’en remettre à Dieu », considérant que ce slogan avait déjà été mis en pratique. Au début, lorsque j’avais abordé le programme, j’étais très arrogante sur le plan spirituel. Etant une femme religieuse, je pensais déjà avoir tout donné à Dieu. Cependant, l’alcool avait remplacé Dieu dans ma vie. Spirituellement, j’étais en faillite. Lâcher prise était en fait la chose la plus effrayante que je puisse imaginer. Que se passerait-il si je laissais aller ? Je ne serais plus capable de prévoir l’avenir et cela me paralysais.

mardi 4 juin 2013

Best of Traductions


Au premier abord, « Vivre et laisser vivre » me paraissait assez facile. Mais j’étais tellement habituée à contrôler les gens et à me sentir responsable d’eux que mes limites étaient pratiquement inexistantes. Je personnalisais les sentiments, les réactions de tout le monde, tandis que mes actes étaient guidés par ce que je croyais que les autres voulaient me vor faire. Je devais m’engager vis-à-vis des autres pour me sentir valorisée, si bien qu’il m’était difficile de leur permettre de vivre leur vie sans que j’y interfère. Je n’étais pas sûre qu’ils puissent réussir sans moi ! Ou bien était-ce parce que je n’étais pas certaine de pouvoir vivre une relation avec une personne sans la contrôler ?

lundi 3 juin 2013

Best of Traductions

Grapevine : juillet 1994
ALORS, QUI A BESOIN DES SLOGANS ?
Des reproductions sous cadre des slogans pendaient aux murs du centre de réhabilitation où je devis abstinente.
Conne je haïssais la vue de ces phrases simples, banales ! avec mon esprit compliqué et intellectuel, je pensais qu’elles étaient ridicules. Qui au monde pouvait vivre « Un jour à la fois » ? Moi, je ne pouvais sûrement pas. J’avais besoin de savoir ce qui allait se passer pour pouvoir planifier l’avenir ; d’avoir le contrôle de mes activités quotidiennes, hebdomadaires, mensuelles, annuelles. Il m’était impossible de penser à aujourd’hui. Habituellement, hier me plongeait dans la tristesse et demain dans l’angoisse. Je ne pouvais pas vivre l’aujourd’hui parce que je ne pouvais rester seule avec moi-même. : être seule m’effrayait, me rendait anxieuse et impatiente. Je buvais pour supporter la solitude mais, en réalité, l’alcool l’augmentait. Le fait était que je n’étais pas suffisamment bien dans ma peau pour vivre un jour à la fois.

dimanche 2 juin 2013

Best of Traductions


Après la réunion l’ambiance est restée sur le même ton et je suis resté jusqu’à la fin ; je les ai aidés à nettoyer, j’ai profité de leur hospitalité.

Où se sont déroulées ces réunions ? Là n’est pas l’important. L’important, c’est que je vais à des réunions pour apprendre, pour les quitter avec des éléments de valeur. Ces deux expériences m’ont donné une conscience aiguë de ma responsabilité pour que le nouveau ou l’étranger se sente membre du groupe. Elles me démontrent, par un exemple pratique, comment faire et comment ne pas faire.

F.L. Terrace Bay, Ontario.

samedi 1 juin 2013

Best of Traductions

Après la réunion les groupes se sont reformés. Debout, en marge d’un groupe qui ne remarquait pas ma présence, j’ai terminé de boire mon café. Je me suis dirigé vers la sortie et j’ai souhaité une bonne nuit à tous, personne ne m’a répondu.
Deux jours plus tard, je me trouvais dans une autre ville, à une autre réunion. Mêmes introductions, mêmes poignées de main, mais la ressemblance s’arrête là. Il n’y avait visiblement pas d’équipe attitrée pour recevoir les amis. Tous les membres semblaient avoir la responsabilité d’accueillir le nouvel arrivant. Ils posaient des questions avec tact et sans détour : « Es-tu nouveau en ville ? » « Qu’est-ce qui t’amène ici ? » « Est-ce ta première réunion ? » « Depuis quand connais-tu le programme ? » Lorsqu’ils ont été rassurés de savoir que je n’étais pas en crise, ils m’ont donné un répertoire des réunions locales et des membres à contacter pour me procurer un moyen de transport si je le souhaitais. Quand nous nous sommes assis, j’étais devenue partie intégrante d’un joyeux groupe de membres qui riaient, qui parlaient, qui partageaient.