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jeudi 31 octobre 2013

Nous en sommes venusà croire p 5/6


LE MOUVEMENT DES AA EST UNE PHILOSOPHIE

Dans le sens propre du terme, une religion est d’origine divine ; elle gouverne la personne dans sa relation avec sa Puissance supérieure et promet de donner ses récompenses et ses punitions après la mort. Une philosophie est d’origine humaine ; elle guide l’être humain dans ses relations avec les autres et promet ses récompenses et ses punitions en cette vie. Le mouvement des AA, selon moi, est une philosophie. Si nous, alcooliques, acceptons la philosophie des AA, nous pouvons recommencer à comprendre nos religions respectives.

Maryland

mercredi 30 octobre 2013

Nous en sommes venus à croire p 5


COMBIEN NOUS SOMMES PRIVILEGIES

J’appelle Kinlochard ma maison spirituelle. C’est un tout petit hameau situé dans une vallée entre les coteaux et les rives du Loch Ard. Je ne me lasse jamais de contempler cette vallée surplombée par une lointaine forêt aux innombrables tons de vert qui se reflètent sur la surface du lac. Les faucons pèlerins nichent sur les hauts rochers et le héron voltige lentement au-dessus du lac jusqu’à son nid dans les grands arbres d’une petite île. Les cygnes, les malards et les canards à dos gris se partagent la rive avec les bécassines, les poules d’eau et quelques pêcheurs qui taquinent la truite. Parfois, je peux voir au loin sur cette colline un cerf et une biche traversant une clairière et, si je suis chanceux, quelques loutres jouant sur le rocher près du lac. Tout respire la paix.

Lorsque j’ai découvert Kinlochard, j’étais dans une de mes cuites prolongées. Même à ce moment-là, la beauté et le calme du lieu ont percé les brumes alcooliques. Maintenant que j’ai trouvé la sobriété, j’essaie de visiter cet endroit de repos deux fois par année et j’admire la majesté de notre Créateur. Je ne vois pas de beauté dans l’art. La sculpture et l’architecture sont des créations humaines et ne peuvent rivaliser avec l’œuvre du Créateur. Comment peut-on espérer rivaliser avec le Maître qui nous a tout enseigné ? Combien nous sommes privilégiés, nous, les alcooliques, d’avoir une maladie qui nous oblige à rechercher le rétablissement dans la spiritualité.

Egremont Angleterre

mardi 29 octobre 2013

Nous en sommes venus à croire p 4/5


L’essentiel de notre programme et de l’art de vivre se résume dans l’acceptation et dans l’action.

Le don de compréhension a permis aux simples messages de mes parents, de mes professeurs et de ma religion de prendre un sens nouveau et plus profond. Grâce au don de la sérénité, je suis prêt et disposé à accepter ce que Dieu permet qu’il m’arrive ; avec le don du courage je suis prêt à changer les choses que je peux changer pour mon propre bien et celui des autres. Le don de la sagesse m’a été donné, pour que dans mes relations personnelles, je puisse agir avec intelligence et amour ou, comme quelqu’un a déjà dit, avec compétence et compassion.

J’essaie maintenant de m’accrocher à l’idée d’entretenir une vie qui se nourrit de l’intérieur et se manifeste à l’extérieur. « Le Gros Livre », ‘Réflexions de Bill », « Vingt-quatre heures par jour », les réunions, les expériences, la prise de conscience du changement qui s’est opéré en moi dans ma façon de penser, dans mes choix, dans mes habitudes, tout cela relève du spirituel. La spiritualité du mode de vie des AA nous rend conscient de nos ressources intérieures. Il n’y a pas de matérialisme chez les AA – seulement de la spiritualité. Si nous prenons soin de nos besoins spirituels, les autres seront comblés.

J’en suis venu à croire que la sobriété est ce qui donne de la valeur et de dignité à ma vie. C’est ce que je dois partager, et ce don grandit dans la mesure où je le partage.

El Cerrito, Californie

lundi 28 octobre 2013

Nous en sommes venus à croire p 3


Tel fut mon éveil au monde spirituel. Avec l’aide du programme et l’encouragement et les exemples au sein du Mouvement, j’ai pu commencer à me reconnaître et à accepter ce que je découvrais. Chez les AA, j’ai appris que si d’autres pouvaient m’accepter et m’aimer tel que j’étais, je devais alors m’aimer moi-même, non par pour ce que j’étais mais pour ce que je pouvais devenir. Peu à peu, j’ai découvert mon intelligence, ma volonté, mes émotions et mes passions. J’ai appris que je peux être un bon être humain, malgré mes imperfections ; j’ai appris que lorsque je vis consciemment dans la réalité (sain d’esprit), chacune de mes bonnes journées fait contrepoids avec mon passé.

Ma religion ne m’a pas donné les AA. Les AA m’ont permis de puiser la force dans la religion. Le simple contraste entre l’alcoolisme actif et la sobriété active m’a aidé à chercher, à écouter et à mettre en pratique les bons principes de vie, et j’en suis récompensé par une satisfaction et une joie beaucoup plus grande d’être abstinent dans AA. En acceptant cette abstinence avec reconnaissance, comme un don, et en l’utilisant à bon escient, j’ai découvert que d’autres cadeaux me sont offerts en tant qu’être humain. Pour recevoir ces bienfaits, je n’ai qu’à les demander et ensuite m’en servir.

dimanche 27 octobre 2013

Nous en sommes venus à croire p 3


Oui, j’ai débuté avec une foi aveugle et j’ai eu la preuve qu’elle est efficace. J’ai cru ceux qui m’ont dit avoir souffert d’alcoolisme mais qui, grâce aux AA, sont aujourd’hui sobres. J’avais donc sous les yeux des exemples de cette vérité. Très tôt, je l’ai expérimentée.je n’ai pas seulement été libéré de l’obsession de boire ; j’ai été guidé vers le besoin de vivre !

En me le répétant souvent, les AA m’ont rendu très conscient de ma liberté de choix, de ma faculté de décider. Ma sobriété progressant, une chance que j’ai saisie s’est offerte à moi de mieux connaître la nature humaine en me connaissant mieux moi-même. Je sais maintenant que lorsque j’ai dit pour la première fois dans une réunion des AA : « Je m’appelle Tom et je suis un alcoolique », j’exprimais la première vérité que j’avais découverte à mon sujet. Pensez à la spiritualité contenue dans une telle déclaration. Mon nom me dit que je suis un être humain ; le fait que je puisse le savoir, y penser et le communiquer renforce la notion que j’ai d’exister, me rend plus conscient et émerveillé par ce que je suis !

samedi 26 octobre 2013

Nous en sommes venus à croire p 1/3


« SPIRITUALITE ? » 1

Ne laissez aucun de vos préjugés contre les termes de spiritualité vous empêcher de vous demander honnêtement ce qu’ils peuvent signifier pour vous.

Bill W

« Les Alcooliques Anonymes », p. 53

L’EVEIL A LA VIE SPIRITUELLE

Le mouvement des AA est un programme et un mode de vie spirituels. Même la première partie de la première Etape, « Nous avons admis que nous étions impuissants devant l’alcool », constitue une expérience spirituelle. Un membre des AA doit utiliser beaucoup plus que ses capacités physiques ; il a besoin de toutes ses facultés d’être humain pour entendre le message, pour y réfléchir, pour examiner les conséquences du passé, pour les comprendre, les admettre et les accepter. Ces procédés sont des activités de l’intellect, et l’intellect fait partie de l’esprit.

vendredi 25 octobre 2013

Nous en sommes venus à croire


« Nous en sommes venus à croire … » a pour but d’illustrer le vaste éventail de convictions compris dans l’expression « Dieu tel que nous Le Concevions ». La plupart des articles furent écrits spécialement pour ce petit livre, à la demande du Bureau des Services Généraux de New York. Les lieux d’origine, indiqués à la fin des textes ou courts commentaires, illustrent la grande variété des réponses à travers le monde. Et nos membres peuvent être reconnaissants envers tous ceux et toutes celles qui se sont imposé de rédiger leurs expériences spirituelles, même si leur contribution n’apparaît pas dans cet ouvrage. Sans un aussi vaste échantillonnage des opinions de nos membres, il nous aurait été impossible de présenter une mosaïque aussi complexe.

A l’origine, notre cofondateur Bill W. Avait l’intention d’écrire une préface. Elle a été remplacée par les textes d’introduction à chaque chapitre. Ils rappellent les opinions qu’il a déjà énoncées dans « Réflexions de Bill ».

jeudi 24 octobre 2013

Nous en sommes venus à croire



ISBN 978-1-893007-94-9
Copyright© 1981
Alcoholics Anonymous World Services, Inc.
475, Riverside Drive, New York, NY 10015

NOUS EN SOMMES VENUS A CROIRE

AVANT-PROPOS

Nous avons consacré à la rédaction de cet ouvrage cinq années de recherches et de réflexion soutenues depuis le jour où un membre des AA en a souligné la nécessité. L’indentification de « Alcooliques anonymes » à un « programme spirituel » a semé la confusion chez certains nouveaux, qui ont tendance à confondre « spirituel » et « religieux ». Mais selon les propos du docteur Bob, cofondateur des AA (dans un article du AA Grapevine), « Nous ne sommes pas liés par une doctrine théologique… Il existe plusieurs façons de voir les choses dans notre organisation. »

mercredi 23 octobre 2013

Best of Traductions p 174


Par ces considérations, il n’entre certainement pas dans mes intentions d’aller changer la prière des AA, mais bien d’apprendre à mieux l’étudier. C’est un fait que les hommes admettent volontiers des critiques ou ont sans cesse tendance à ne chercher que les erreurs

Aussi, laissons la critique à d’autres, nous-mêmes avons déjà assez à faire avec le dépistage de nos propres fautes.

A cette fin disons : « Mon Dieu, donnez-moi la sérénité d’accepter les choses que je ne puis changer, le courage de changer les choses que je peux, et la sagesse d’en connaître la différence ».

José(Tongeren)

As long as I stay sober, god can talk to me.
Aussi longtemps que je reste abstinent, Dieu peut me parler.

mardi 22 octobre 2013

Best of Traductions p 174


« Sagesse » : lorsque nous demandons la sagesse, cela ne signifie pas que nous étions des imbéciles. « Sagesse » ne possède certainement pas là la signification d’une « réflexion raisonnable », au moyen de laquelle nous sommes en état de prendre une décision judicieuse. Nous pouvons aussi obtenir cette sagesse en demandant, par exemple, un conseil à l’un de nos proches.

« D’en connaître la différence ». Nous sommes ainsi renvoyés aux mots « sérénité » et « courage » entre lesquels il existe effectivement une grande différence. Nous devons d’abord réfléchir intelligemment, donc raisonner, avant de pouvoir passer à l’action. La comparaison la plus simple est le raccordement d’une lampe au réseau électrique : nous contrôlons tout d’abord la prise (donc nous raisonnons), ensuite seulement nous réalisons le raccordement de manière à ce que notre lampe s’allume à tous les coups (ainsi notre idée est menée à terme).

lundi 21 octobre 2013

Best of Traductions p 173/174


« Ce que je peux changer » : quand les choses sont faites, on ne peut revenir en arrière, étant donné que lorsqu’elles sont arrivées, nous ne pouvons plus les rendre « non-faites ». Par contre, ce que nous pouvons faire, c’est tenter de les améliorer si c’est possible ou bien les éviter à l’avenir. Par tracas, nous voulons dire céder aux remords qui découlent de ce passé. Mais essayez également de ne pas jeter tout par dessus bord, car en définitive, les mauvais souvenirs peuvent être de très grande utilité en cas de répétition dans le passé.

« Courage » signifie «l’énergie » ou « la résolution ».

« De changer ce que je peux changer » : cette phrase nous indique la voie de notre rétablissement. Nous ne devons certainement pas tenter de changer de caractère. Nous en recevons un à notre naissance et, la plupart du temps, nous échouons lorsque nous essayons de le réorienter. Lorsque nous modifions notre caractère, alors nous modifions en tout premier notre « ego » et en second lieu, nous travaillons à créer un autre esprit dans le même corps et ce, avec toutes les difficultés qui s’ensuivent. Nous tenterons donc de changer ce que nous avons fait de mal jusqu’à présent, car nous en sommes redevables envers notre prochain.

dimanche 20 octobre 2013

Best of Traductions p 173


Donne-moi la « Sérénité » : cela ne signifie pas l’apaisement après un engouement sauvage, mais bien la confiance, la patience et la possibilité d’aborder les choses de manière réfléchie. Nous pourrions même employer le mot « raison ».

« Accepter » : ici, nous devons faire clairement une distinction entre « accepter » et « se résigner à ». Prenons par exemple le cas de quelqu’un qui a perdu une jambe : cette personne n’acceptera certainement pas son handicap, car si vous lui laissez le choix, elle exprimerait le vœu de retrouver sa jambe. Au contraire cette personne « doit » s’incliner devant le fait qu’il lui manque une jambe et il ne peut en être autrement ! Nous pouvons parler de la même façon d’un aveugle.

samedi 19 octobre 2013

Best of Traductions p 172/173


Combien de fois n’est-il pas arrivé à notre partenaire de nous dire : « Je t’en prie, cesse donc de boire ! » Avons-nous alors jamais pensé que nous étions un dieu, parce qu’on nous priait ? Si nous essayons de mettre un peu sérieusement la prière en pratique, combien d’amis ne seraient alors protégés du retour inconsidéré vers la bouteille ? Combien de querelles et de contestations ne seraient-elles évitées ? Combien de problèmes ne se verraient-ils pas éclaircis ?

« Dieu » est la pierre d’achoppement pour beaucoup ; mais le mot a été unanimement choisi et de manière bien réfléchie ; la dénomination ne change rien au contenu de la prière. Aussi, avec compréhension, ne t’offusque pas de cette désignation et nous, à notre tour, nous manifesterons tout le respect pour le mot que tu auras choisi.

vendredi 18 octobre 2013

Best of Traductions p 172


A contre cœur je me suis ainsi mis à l’ouvrage ; j’y suis encore occupé sans en être saturé et je sais sûrement une chose : chaque fois que je récite la prière mot à mot, cela me préserve de bien des sottises. Au cours de la plupart des réunions AA, on discute des Douze Etapes et des Douze Traditions et même de problèmes annexes. Cela se doit d’être ainsi : c’est même devenu notre programme de vie. Nous parlons cependant moins de la prière alors que nous la récitons toujours à chaque assemblée.

Le but de AA n’est pas de faire du prosélytisme pour la récitation ou non de la prière : c’est à chacun de décider pour lui-même. Il ne s’agit pas non plus de « prier », car si l’on envisage, dans le groupe, de prier, cela poserait à beaucoup une question difficile, voire insoluble. Voilà pourquoi il est si important de relever en profondeur la véritable signification des mots tissés autour de ce Dieu : la sérénité, le courage, la sagesse. Tout le monde ne veut ou ne peut pas prier et ce n’est nullement nécessaire ; on doit simplement apprendre à parler avec la Puissance supérieure, telle qu’on la conçoit. Faisons-le avec confiance et voyons-y une invitation à prendre connaissance de nos problèmes.

jeudi 17 octobre 2013

Best of Traductions p 171/172


Des années plus tard nous sommes venus chez les Alcooliques anonymes ; ici aussi, chaque réunion débutait par une prière apprise par cœur. Lorsque j’y vins pour la première fois, on y baragouinait quelque chose dont je n’avais pas compris un traitre mot et je me demandais si je n’avais pas abouti dans une quelconque secte religieuse. Je me souviens encore de ma première réaction : « Cela, je dois l’apprendre par cœur aussi vite que possible, sinon je passerai pour un idiot. » J’ai en effet alors étudié le texte par cœur et après, rasséréné, je l’ai récité en chœur à la réunion suivante.

Quelques temps après j’ai eu la chance de rencontrer une personne sobre depuis des années et notre discussion tourna par hasard sur la prière des AA. Selon mon point de vue, cette prière pouvait être abandonnée car, concluais-je prudemment, il apparaît clairement dans la définition des AA que, en aucune façon, le Mouvement n’était lié à une quelconque secte ou institution et que, de ce fait, nous ne devrions pas prier, pas vrai ? Ce membre AA m’a alors regardé amicalement et avec compassion et, tandis qu’il me posait la main sur le bras, il me dit : « Mon ami, tu dois encore beaucoup apprendre et comprendre ; ta première tâche sera d’analyser cette prière et alors, un jour nous en reparlerons. »

mercredi 16 octobre 2013

Best of Traductions p 171


Viff voor twaalf : mars 1988

UN POINT DE VUE SUR LA PRIERE AA

Quand nous allions à l’école, nous subissions l’ennuyeuse corvée d’apprendre certains poèmes par cœur. Aussi, pour éviter les pénibles conséquences telles que les punitions, en potassions-nous les vers pour les déclamer le lendemain sur l’estrade de notre classe. Le plus important alors était de les connaître et de rester noyé dans le nombre, mais le contenu du poème nous importait peu, nous le trouvions monotone et lassant.

Nous avons appris alors à connaître la véritable signification des mots et des phrases : ce même poème prit alors un sens pour nous ; nous avons commencé à nous rendre compte que non seulement les mots ne s’y trouvaient pas simplement « comme cela », par hasard, mais que, au contraire, un choix délibéré de mots nous apportait un message et une sagesse de vie. Ainsi le poème devint même beau et intelligible dès que nous en comprîmes le contenu.

mardi 15 octobre 2013

Best of Traductions p 171


En restant sobre un jour à la fois, en travaillant les Etapes et en remettant ma volonté et ma vie aux mains de Dieu, je suis devenu un alcoolique stabilisé, tourné vers lui.

J’aime aider les autres et j’honore avec joie le don de la sobriété en le partageant, libre de remercier la grâce de Dieu d’avoir changé ma vie. Dieu a vraiment fait à ma place ce que j’étais incapable de faire seul et j’ai appris que ma bonne volonté était vitale.

Anonyme, Omaha, Nebraska

Religion is man-made, spirituality is God given.
La religion est l’oeuvre de l’homme, la spiritualité est l’oeuvre de Dieu.

lundi 14 octobre 2013

Best of Traductions p 170


Après une certaine période d’abstinence, je me suis rappelé un incident qui s’était passé durant ma pratique alcoolique un soir que je me sentais déprimé et cafardeux, je m’étais traîné jusqu’à mon petit studio, j’avais allumé une bougie et je m’étais laissé tomber dans un fauteuil, le cœur plein de ressentiment je sentis tout à coup une présence. Je pris peur et dis à haute voix : « Je ne suis pas prêt ». La présence disparut.

En repensant à cet incident, j’ai été convaincu de la puissance de la bonne volonté. Dieu, ou la grâce, respectait mon impréparation à accepter sa guidance. Mais dès que j’ai recherché une aide divine durant mes premiers jours d’abstinence, la grâce a commencé son œuvre dans mon cœur. Elle a calmé mes angoisses solitaires et m’a transformé en quelqu’un qui cherche à être le plus possible au service de Dieu et de ses compagnons. Alors que j’étais entré en AA comme un ivrogne égocentrique.

dimanche 13 octobre 2013

Best of Traductions p 170


Un soir, au cours d’une réunion, j’entendis quelqu’un parler de la troisième Etape et mettre l’accent sur l’importance d’abandonner nos vies et nos volonté « entre les mains de Dieu »

J’ai donc demandé à la grâce de m’apprendre ce qu’étaient « les mains de Dieu » et ceci, un jour à la fois. Et pendant plus de douze ans, c’est ce qui a été le plus gros morceau de mon parcours avec Dieu.

Je me suis alors souvenu progressivement que j’avais quelque part fréquenté Dieu au cours de mon enfance, mais que j’avais perdu sa trace petit à petit, au fur et à mesure que le désespoir de l’alcoolisme prenait les commandes de ma vie.

Dieu ne m’avait jamais laissé tomber, mais il avait cédé le pas devant le développement de mon autosuffisance. Il s’était écarté pour me laisser imposer ma propre volonté, mais il était toujours resté à mes côtés, n’attendant qu’un signe de ma part pour me guider.

samedi 12 octobre 2013

Best of Traductions p 169/170


Un matin au réveil, je sus que je pouvais appeler ça la grâce et, dès que j’eus réalisé que cette grâce était mienne, nos rapport évoluèrent au-delà des s’il vous plaît et des merci.

Réaliser que la grâce existe m’apporta un peu plus de paix, un regain de confiance, mais très vite s’ensuivit tout un cortège de doutes affreux. Quelle était la nature de cette grâce ? M’aiderait-elle vraiment ? Ou bien n’était-ce qu’un leurre, me réservant une déconvenue plus grande encore ?

En repensant à ces heures, je me rends compte que la grâce m’avait traité avec douceur pendant ces premières années. Un jour à la fois, j’entrevoyais des parcelles de grâce, des petites confirmations d’amour : de curieuses coïncidences, d’inattendues consolations. La grâce était divinement douce, elle savait que je me sentais cabré devant un afflux d’amour trop brutal

vendredi 11 octobre 2013

Best of Traductions p 169


J’entraînais mon corps et, petit à petit, l’esprit s’est mis à suivre. Au fil des jours, j’ai appris à entendre et à croire en une Puissance supérieure à moi-même : le groupe AA et l’expérience collective. Un jour à la fois, mon désespoir alcoolique cédait la place aux premières lueurs d’espoir.

Ma capacité d’écoute s’améliorant, une chose finit par attirer mon attention chez les plus anciens dont la sobriété me fascinait : ils travaillaient leur programme de rétablissement et entretenaient une relation avec une certaine forme de Dieu.

J’enregistrai le conseil de ma marraine de ne pas compliquer les choses et je pris le pli de dire  s’il vous plaît le matin et merci le soir. Entre-temps, avec ou sans Dieu, AA m’aidait à rester abstinent un jour à la fois.

Puis, vers la fin de ma première année d’abstinence, un soir vint où je me mis à sentir la présence d’un Dieu qui m’était propre. C’était la première fois que je m’apercevais que cette Puissance pouvait m’aider en dehors des réunions.

jeudi 10 octobre 2013

Best of Traductions p 169


Grapevine : mars 1991
LE MIRACLE DE LA TRANSFORMATION
Comme j’étais terrorisée par l’idée de Dieu, voici ce que ma marraine me conseillait : « ne complique pas les choses. Dis s’il te plaît le matin et merci le soir, juste au cas où quelqu’un serait à l’écoute, quelqu’un qui pourrait t’aider à rester abstinent. »
Lors de ma première réunion, j’avais vu les Etapes et les Traditions placardées au mur du local. La Première Etape représentait un défi bien suffisant du simple fait qu’elle suggérait que j’étais probablement sans défense devant l’alcool, et que j’avais perdu la maîtrise de ma vie. Les Etapes qui mentionnaient Dieu ou une puissance supérieure me terrifiaient littéralement. Je ne comprenais rien à Dieu, lui et moi n’étions pas en bons termes.
Après ma première réunion, j’ai continué pas à pas, j’ai assisté tous les jours à une réunion et je suis resté à distance du premier verre.

mercredi 9 octobre 2013

Best of Traductions p 168


Nous désirons insister sur le fait que tout alcoolique peut se rétablir s’il est capable de faire face honnêtement à ses problèmes à la lumière de notre expérience, pourvu qu’il ne ferme pas son esprit aux concepts d’ordre spirituel. Il ne peut pas réussir en adoptant une attitude d’intolérance ou de rejet agressif.

A notre avis, l’aspect spirituel de notre programme ne devrait poser de problème à personne. La bonne volonté, l’honnêteté et l’ouverture d’esprit sont les éléments nécessaires pour le rétablissement. Ils sont même indispensables. »

Collectif

Dear God, please help me when I don’t like what I see.
Mon Dieu, aide-moi lorsque je n’aime pas ce que je vois.

mardi 8 octobre 2013

Best of Traductions p 168


A cet égard, certains d’entre nous ont l’impression de ne pas avancer très vite dans leur développement spirituel, bien que nous puissions atteindre à un haut niveau d’espoir et d’exaltation. Pour la plupart, le changement est lent, et l’évolution subtile.

Le Gros Livre (4ème édition – pages 633/634) dit que « la plupart de nos expériences sont, ainsi que les désigne le psychologue William James, de type « éducatif », parce qu’elles se font lentement, sur une certaine période de temps. Très souvent, les amis du nouveau membre s’aperçoivent avant celui-ci du changement qui s’est produit. » [ … ] « A quelques exceptions près, nos membres s’aperçoivent qu’ils ont découvert des ressources intérieures insoupçonnées, qui deviennent, pour chacun d’eux, leur conception d’une puissance supérieure. La plupart d’entre nous croyons que cette conscience de la présence d’une Puissance supérieure à nous-mêmes constitue l’essence de l’expérience spirituelle. Les plus religieux d’entre nos membres parlent de « conscience de la présence de Dieu. »

lundi 7 octobre 2013

Best of Traductions p 167/168


Cette dernière phrase est importante. Parce que, dans toute notre littérature, il est établi, à maintes et maintes reprises, que la volonté de chercher à croître spirituellement est nécessaire si nous voulons devenir abstinents et rester sobres. si, avec l'aide du programme AA, nous pouvons faire nôtres des principes comme intégrité, humilité, service aux autres et amour de l’espèce humaine dans notre vie quotidienne, alors nous sommes sur la voie de la croissance spirituelle.

Et quand nous y arrivons, nous estimons que nous n’avons plus besoin d’essayer de forcer le destin pour qu’il corresponde à nos attentes. Que nous ne devons plus dépendre de l’approbation générale, d’une complète sécurité, d’un pouvoir et d’un prestige personnel. Au lieu de cela, nous découvrirons graduellement un nouvel état de conscience, un équilibre et un sentiment d’unité qui nous n’avons pas connu auparavant.

dimanche 6 octobre 2013

Best of Traductions p 167


Cette Puissance peut même être notre groupe ou l’esprit de AA. Ou bien, comme l’indique le Gros Livre (4ème édition p. 53), nous trouvons la réponse en admettant l’existence possible d’une « Intelligence Créatrice, d’un Esprit de l’Univers sous-tendant la totalité des choses ». Ou, comme il le suggère aussi, nous pouvons trouver « la Grande Réalité enfouie profondément en nous-mêmes. » Mais tenons compte des paroles de Bill : « Nous n’avons pour personne aucune exigence religieuse » Il a également écrit : « Toutes les personnes qui ont un problème d’alcool dont elles veulent se débarrasser et qui veulent améliorer d’heureuse façon les circonstances de leur vie, deviennent des membres A.A. en s’associant simplement à nous. Rien d‘autre que la sincérité n’est nécessaire. Et même cela nous ne l’exigeons pas […] Dans un tel climat, l’orthodoxe, le non orthodoxe, le non-croyant, se mêlent avec bonheur et utilité. Une occasion de croissance spirituelle s’ouvre à tous. »

samedi 5 octobre 2013

Best of Traductions p 167


Personne ne leur demande une profession de foi. Comme le dit le Gros Livre (4ème édition page 52) : « Aussitôt que nous avons réussi à mettre de côté nos préjugés et que nous avons démontré le plus petit désir de croire en une Puissance supérieure, déjà les résultats ont commencé à se faire sentir, même si personne d’entre nous ne pouvait définir ni bien comprendre cette Puissance, qui est Dieu. »

Nous ne sommes pas obligés d’adopter le concept de Dieu d’un autre membre. Comme notre co-fondateur Bill W. Le disait dans une lettre à un membre en 1954 (Réflexion de Bill P. 95) : « Nous ne sommes qu’une école maternelle de spiritualité dans laquelle nous aidons les gens à supporter leur problème d’alcool et à trouver la grâce de continuer à mieux vivre. Chaque homme doit chercher et trouver sa propre théologie. »

C’est pourquoi nous nous faisons notre propre perception d’une Puissance supérieure à nous-mêmes qui nous aide à éliminer la compulsion de boire et à rester abstinents.

vendredi 4 octobre 2013

Best of Traductions p 166


The Roadback : mai – juin 2000

QUE SIGNIFIE DONC CET ASPECT SPIRITUEL ?

L’accent mis sur le côté spirituel de la vie est une chose qui peut déconcerter et chagriner les nouveaux venus ainsi que ceux qui n’ont pas encore atteint une sobriété profonde et durable. Une des raisons de ce malaise est une confusion relativement commune des termes employés, qui conduit à croire que « spirituel » veut nécessairement dire « religieux » au sens conventionnel, concept qui incite certains alcooliques à se demander si le programme est vraiment pour eux.

Une seconde cause d’inquiétude, pour certains, est le sentiment que, malgré leurs efforts, ils ne font aucun progrès dans leur vie spirituelle parce qu’ils n’ont pas eu de « réveil spirituel ». La confusion à propos du sens réel du mot « spirituel » peut signifier une acceptation difficile du programme pour ces alcooliques qui n’ont pas de croyance religieuse ou de croyance dans le Dieu qui leur est proposé. C’est un point qui ne doit pas les tourmenter outre mesure.

jeudi 3 octobre 2013

Best of Traductions


… et la sagesse en connaître la différence.

Quand je pense que je peux, ou que je pourrais vous changer, j’étudie mon inventaire personnel.

Seule la sagesse de ma Puissance supérieure peut m’aider à discerner si la meilleure solution à un problème qui m’occupe est la sérénité ou le courage. Une fois de plus, je dois solliciter cette sagesse. Je ne me contente pas de demander à Dieu une solution à mon problème spécifique : je demande de voir réellement comment mes problèmes peuvent se résoudre et de me ranger à la solution de Dieu.

Catherine D., Jacksonville

I am afraid only of the unknown, of authority, of people and of change. Otherwise I an fine.
Je n’ai peur que de l’inconnu, de l’autorité, des gens et du changement. Sinon, je vais bien.

mercredi 2 octobre 2013

Best of Traductions


... le courage de changer les choses que je peux …

Courage vient du latin « cor », cœur, et signifie bravoure, aptitude à affronter le danger. Le danger auquel je fais face dans ma croissance spirituelle est le produit de mes propres peurs, de mon insécurité, de mon ego. Qu’est-ce qui me pousse à examiner mes mobiles ou mon inventaire personnel ? La peur. C’est une partie de mon esprit qui se cramponne à de vieilles habitudes et qui dépense une quantité incalculable d’énergie à les défendre. C’est alors que j’ai besoin de courage pour faire face. Que puis-je donc changer ? Depuis que j’ai débarrassé ma volonté de changer presque tout dans le monde, il me reste à changer ma manière d’être et les objectifs.

mardi 1 octobre 2013

Best of Traductions


… Quand une personne ou une situation n’est pas dirigée contre moi, je peux automatiquement l’accepter. Et ce n’est pas parce que je l’accepte que je passe l’éponge. Cela veut dire que mes sentiments ne sont pas prioritaires. Puis-je changer la météo ? Non. Puis-je vous changer, vous ? Pas vraiment.

Je peux exercer un tas de pressions et de manipulations et quelques fois cela pourra marcher. J’y parviens parfois lorsque je me bats contre l’administration. Mais cela me demande des efforts herculéens et une persistance qui pèse lourd. Et, après tout ce travail de ma part, j’ai seulement réussi à changer ce que vous ou l’administration m’ont donné la possibilité de changer. Si je peux vous avoir touché, je ne vous ai pas changé pour autant. Je ne dois pas dire que je ne dois jamais me battre contre l’administration. Je possède les outils dont j’ai besoin et la grâce d’accepter toute solution qui en découlera. Ce ne sont pas mes souhaits qui l’emporteront mais bien la volonté de Dieu.