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jeudi 30 juin 2011

Point de vue de Bill : page 180

Le problème de la communauté
La solution du problème de l’alcoolisme semble résider dans l’éducation : à l’école, dans les facultés de médecine, auprès des ecclésiastiques et des employeurs, dans la famille et auprès du grand public. Du berceau à la tombe, l’alcoolique - et l’alcoolique potentiel - doit être l’objet d’une compréhension sincère et profonde ainsi que d ‘une information suivie.
Cela veut dire : une bonne éducation convenablement présentée. Jusqu’à ce jour, l’éducation s’est attaquée en majeure partie à l’immoralité de l’alcoolisme en tant que maladie.
Alors qui va entreprendre cette éducation ?
Evidemment, c’est à la fois l’affaire de la communauté et celle des spécialistes. Nous, les A.A., pouvons y contribuer individuellement. Mais l’association des A.A., comme telle, ne peut ni ne doit y être impliquée directement. C’est pourquoi nous devons nous en remettre à d’autres organismes, à nos amis de l’extérieur et à la bonne volonté qu’ils manifestent en consacrant à cette cause beaucoup d’argent et d’efforts.
Grapevine - 1958

mercredi 29 juin 2011

Point de vue de Bill : page 179

Faire face à la colère
Peu de gens ont été davantage victime du ressentiment que nous, les alcooliques ? une saute d’humeur pouvait gâcher notre journée, et une rancune bien entretenue nous rendait misérablement impuissants. En outre, nous n’avons jamais été capable de distinguer la colère légitime de la colère injustifiée. A nos yeux, notre colère était toujours « justifiée ». La colère, ce luxe occasionnel des gens mieux équilibrés, pouvait entretenir en nous un état d’ébriété émotive permanent. Ces « cuites sèches » nous ont souvent conduits droit à la bouteille.
***
Rien n’est plus profitable que la retenue du verbe et de la plume. Nous devons éviter la critique acerbe et les argumentations virulentes, de même que la bouderie et le dédain silencieux. Ce sont des pièges émotifs dont les appâts sont l’orgueil et la vengeance. Lorsque nous nous sentons attirés vers ces pièges, nous devrions nous contenir et réfléchir avant d’aller plus loin. Nous ne pouvons ni penser ni agir au mieux tant que nous n’avons pas le réflexe de nous maîtriser.
Douze Etapes - 10ème Etape
Douze Etapes - 10ème Etape

mardi 28 juin 2011

Point de vue de Bill : page 178

Retour sur terre
Ceux d’entre nous qui se sont longtemps abusés spirituellement ont fini par en découvrir la puérilité. Ce monde de rêve a cédé la place à un sens profond du but à atteindre, accompagné d’une conscience grandissante de la puissance de Dieu dans nos vies. Nous en sommes venus à croire qu’il voudrait que nous ayons l’esprit près de lui, dans les nues, mais que nous gardions fermement les pieds sur terre. C’est là que sont nos compagnons et c’est là que notre travail doit se faire. Voilà la réalité qui nous appartient. Nous n’avons rien trouvé d’incompatible entre une puissante expérience spirituelle et une vie utile, saine et heureuse à la fois.
Alcooliques Anonymes - chapitre 9

lundi 27 juin 2011

Point de vue de Bill : page 177

L’argent avant et après
Lorsque nous buvions, nous agissions comme si l’argent était inépuisable ; bien que, entre deux cuites il nous arrivait d’adopter l’autre extrême et de nous montrer avares. Inconsciemment, nous économisions en vue de notre prochaine ribote. L’argent était symbole de plaisir et de prestige personnel. Lorsque notre alcoolisme a empiré, l’argent était devenu un besoin urgent qui procurait le verre suivant et le bien-être temporaire de l’oubli qu’il apportait.
***
Même si beaucoup d’entre nous sont en voie de rétablir leurs finances, nous avons appris que nous ne pouvions laisser l’argent occuper la première place dans notre existence. Pour nous, l’aisance matérielle est toujours venue après le progrès spirituel, elle ne l’a jamais précédée.
Douze Etapes - 12ème Etape
Alcooliques Anonymes - chapitre 9

dimanche 26 juin 2011

Point de vue de Bill : page 176

Domination et revendication

Le fait primordial que nous pouvons admettre est notre totale incapacité à nous associer à un autre être humain. Notre égoïsme nous a préparé deux pièges qui nous sont également fatals : ou nous tenons à dominer les gens que nous connaissons, ou nous dépendons beaucoup trop d’eux. Si nous nous appuyons trop sur les gens, ils nous abandonnent un jour ou l’autre, car ce sont également des êtres humains, et ils ne peuvent satisfaire nos incessantes exigences. De cette manière, notre insécurité s’accroît et s’envenime.
Quand nous prenons l’habitude de manipuler les autres selon nos désirs, ils se révoltent et nous résistent énergiquement. Nous sommes alors blessés dans nos sentiments, nous avons l’impression d’être persécutés et éprouvons le désir de nous venger.
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Ma dépendance signifiait une exigence ; je voulais disposer des gens, exercer un contrôle sur eux et maîtriser toute situation dans mon entourage.
Douze Etapes - 4ème Etape
Grapevine - janvier 1958

samedi 25 juin 2011

Point de vue de Bill : page 175

Aspects de la tolérance

Toutes sortes de gens ont trouvé leur chemin en A.A. Il y a peu de temps, je parlais dans mon bureau à une membre qui portait le titre de comtesse. Le même soir j’allais à une réunion des A.A. C’était l’hiver ; il y avait un petit gars paisible qui s’occupait du vestiaire. Je demandai : « Qui est-ce ? » Quelqu’un répondit ; « Oh ! il est là depuis longtemps. Tout le monde l’aime bien. Il faisait partie de la bande d’Al Capone ». Cette anecdote illustre bien à quel point les A.A. sont aujourd’hui universels.
***
Nous n’avons aucun désir de convaincre qui que ce soit, qu’il n’existe qu’une manière d’acquérir la foi. Nous tous, quelle que soit notre race, notre croyance ou la couleur de notre peau, nous sommes les enfants d’un Créateur vivant, avec lequel nous pouvons entrer en relation de façon simple et intelligible, dès que nous sommes disposés et suffisamment honnêtes pour en faire l’essai.
AA come of age - page 102
Alcooliques Anonymes - chapitre 2


vendredi 24 juin 2011

Point de vue de Bill : page 174

Les forces constructives
La force qui m’habitait était comme un bloc profondément ancré, identique à celui que nous constatons si souvent chez les nouveaux venus qui se disent athées ou agnostiques. Leur volonté d’incrédulité est si puissante qu’ils préfèrent le rendez-vous avec l’entrepreneur des pompes funèbres à un esprit ouvert et une recherche expérimentale de Dieu. Heureusement pour moi, et pour la plupart de ceux de mon genre qui ont rejoint les A.A. depuis, les forces constructives, dont notre fraternité dispose, ont presque toujours eu raison de cette colossale obstination. Battus à plate-couture par l’alcool, confrontés à la preuve vivante de la libération et entourés par ceux qui savent parler le langage du cœur, nous nous sommes finalement rendus.
Et alors, paradoxalement, nous avons connu une nouvelle dimension : le vrai monde de l’esprit et de la foi. Suffisamment de bonne volonté, l’esprit suffisamment ouvert - et voilà, le tour est joué !
A.A. today - page 9

jeudi 23 juin 2011

Point de vue de Bill : page 173

Les racines de la réalité

Nous sommes partis d’un inventaire personnel, c’était la quatrième Etape. Une entreprise commerciale qui néglige un inventaire périodique tombe généralement en faillite. L’opération consiste essentiellement à constater les faits et à y faire face. La difficulté est d’établir exactement l’état du stock, mais l’objectif est également de repérer les marchandises avariées ou invendables dont il faudra se débarrasser, à bref délai et sans regret. Si le propriétaire d’une entreprise veut réussir, il ne peut se leurrer sur la valeur du stock.
Il nous fallait, dans le domaine de notre vie, procéder de la même manière : nous devions honnêtement dresser l’inventaire.
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Ces instants de perception peuvent devenir les éléments constitutifs d’une existence empreinte de sérénité spirituelle, et j’ai de bonnes raisons de le savoir. Les racines de la réalité remplaceront les broussailles de notre névrose, résisteront aux vents impétueux des forces qui veulent nous anéantir et que nous utiliserions pour notre propre perte.
Alcooliques Anonymes - chapitre 5
Lettre - 1949

mercredi 22 juin 2011

Point de vue de Bill : page 172

Cette question d’honnêteté

Dieu seul peut savoir au juste ce qu’est l’honnêteté absolue. Et c’est pourquoi, chacun d’entre nous doit concevoir, dans la mesure de ses moyens, ce que peut être ce grand idéal.
Nous sommes tous faillibles et le resterons toute notre vie. Il serait donc présomptueux de supposer que nous pourrions atteindre à la parfaite honnêteté. Ce que nous pouvons faire de mieux est d’améliorer la qualité de notre honnêteté.
Parfois, il nous faut placer l’amour avant l’honnêteté pratiquée de manière formelle et aveugle. Nous ne pouvons pas, sous le couvert de l’honnêteté « parfaite » blesser les autres cruellement et sans nécessité. On doit toujours se demander : « Comment dois-je agir pour le mieux et le plus charitablement ? »
Lettre - 1966

mardi 21 juin 2011

Point de vue de Bill : page 171

Bénéfices et mystères
La sobriété en tant que préoccupation des membres des A.A., est quelque fois mal comprise. Cette simple vertu apparaît à certains comme le seul bénéfice qu’ils retirent de notre fraternité. On pense que nous sommes des ivrognes à jeun qui, par ailleurs, se sont tout au plus quelque peu améliorés - ou même pas du tout. Une telle supposition est très loin de la vérité. Nous savons qu’une sobriété permanente ne peut s’acquérir que par un bouleversement opéré dans la vie et dans la perspective de l’individu ; par un réveil spirituel qui peut éliminer le désir de boire.
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Tu te demandes comme nous tous : « qui suis-je ? Où suis-je ? Où vais-je ? » La lumière ne nous parvient que lentement. Mais en fin de compte, notre recherche amène toujours une découverte. Ces grands mystères, après tout, sont enchâssés dans la simplicité absolue. La volonté de progresser est l’essence même de tout développement spirituel.
Lettre - 1966
Lettre - 1955

lundi 20 juin 2011

Point de vue de Bill : page 170

La volonté de qui ?
Nous avons vu des membres des A.A. demander avec beaucoup d’insistance et de foi que Dieu leur trace explicitement la marche à suivre pour résoudre toute sorte de problèmes, allant des ennuis domestiques ou des difficultés financières jusqu’à l’atténuation de petits défauts personnels, comme la nonchalance. Untel homme, qui essaie de mener sa vie rigoureusement, en priant dans ce sens, en demandant à Dieu des directives au sujet des choses qui le concernent, un tel homme est particulièrement déconcertant. Le questionne-t-on ou le critique-t-on au sujet de ses actes que, sur le champ, il affirme sa confiance en la prière pour être guidé dans toutes les circonstances, les plus graves comme les plus communes.
Peut-être a-t-il oublié que la tendance humaine à prendre ses désirs pour des réalités et à rationaliser peut avoir faussé sa soi-disant inspiration. Animé des meilleures intentions, il a tendance, dans les circonstances les plus diverses et devant les difficultés de toutes sortes, à faire intervenir sa propre volonté avec la tranquille assurance d’agir selon les directives précises de Dieu.
Douze Etapes - 11ème Etape

dimanche 19 juin 2011

Point de vue de Bill : page 169

On n’a jamais fini d’apprendre

Mon expérience en tant qu’ancien, a été, dans une certaine mesure, parallèle à la tienne, comme celle de beaucoup d’autres. Nous nous apercevons qu’il vient un temps où il ne nous est plus permis de diriger et de conduire les affaires du groupe, d’une région, ou, comme dans mon cas, des A.A. dans leur ensemble. Finalement, nous ne valons que par notre exemple spirituel et, dans cette mesure, nous devenons d’utiles symboles - et cela suffit.
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Je suis devenu un élève de l’Association des Alcooliques Anonymes plutôt qu’un professeur comme je croyais l’être autrefois.
Lettre - 1964
Lettre - 1949

samedi 18 juin 2011

Point de vue de Bill : page 168

Acceptons les dons de Dieu
Bien que de nombreux théologiens soutiennent qu’une soudaine expérience spirituelle constitue une distinction spéciale, pour ne pas dire une sorte de rendez-vous fixé par Dieu, j’en doute quant à moi. Chaque être humain, quelles que soient ses tendances vers le bien ou le mal, est un élément de la somme des intentions de Dieu. C’est pourquoi chacun d’entre nous a sa place, et je ne peux pas comprendre que Dieu ait l’intention d’élever l’un plus que l’autre. Il nous faut donc, tous, accepter avec une profonde humilité les dons positifs, quels qu’ils soient, dont nous sommes gratifiés et garder toujours à l’esprit que nos attitudes négatives furent d’abord nécessaires comme moyen de nous réduire à un état tel que nous soyons prêts, par le truchement de la conversion, pour un don d’attitudes positives.
Ton propre alcoolisme et l’immense effondrement qui en a finalement résulté sont les fondements véritables de ton expérience spirituelle.
Lettre - 1964

vendredi 17 juin 2011

Point de vue de Bill : page 167

Le progrès plutôt que la perfection
En étudiant les douze Etapes, plusieurs d’entre nous se sont écriés : « Quelles exigences ! Je ne pourrais jamais les satisfaire ! » Ne vous découragez pas. Aucun d’entre nous n’a été capable d’appliquer parfaitement ces principes. Nous ne sommes pas des saints.
Ce qui importe, c’est notre désir de progresser suivant une voie spirituelle. Les principes que nous avons établis sont un guide pour progresser. Nous prétendons au progrès spirituel plutôt qu’à la perfection spirituelle.
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Nous, alcooliques rétablis, sommes moins frères par nos vertus que par nos défauts et par là même par nos efforts communs en vue de les surmonter.
Alcooliques Anonymes - chapitre 3
Lettre - 1946

jeudi 16 juin 2011

Point de vue de Bill : page 166

Ne crains aucun mal
Nous, les A.A., bien que vivant dans un monde caractérisé, comme jamais dans l’histoire, par les craintes destructrices, nous apercevons de grandes zones de foi et de formidables aspirations vers la justice et la fraternité. Toutefois, aucun prophète n’oserait prédire si, dans l’avenir, le monde connaîtra une effroyable destruction ou le début, selon l’intention de Dieu, de l’ère la plus brillante que l’humanité ait jamais connue.
Je suis sûr que tout A.A. comprendra cela. Chacun de nous, dans sa propre vie, a vécu, en petit, le même état de terrifiante incertitude ? En toute modestie nous pouvons dire que nous ne craignons pas l’avenir du monde, quel qu’il soit. Et la raison en est que nous avons été rendus capables de prononcer et de sentir profondément ces parles : « Nous ne craignons aucun mal - Que Votre volonté soit faite et non la nôtre .»
Grapevine - janvier 1962

mercredi 15 juin 2011

Point de vue de Bill : page 165

Le « succès » dans le travail de douzième Etape
Nous nous rendons compte maintenant que les résultats immédiats de la douzième Etape n’ont qu’une importance relative. Certaines personnes commencent à s’occuper d’autres personnes et obtiennent un résultat immédiat. Ils en tireront probablement vanité. Ceux, parmi nous, qui n’enregistrent pas de succès ont tendance à être d’abord déprimés.
En fait, celui qui a du succès diffère de celui qui n’en a pas, simplement parce qu’il a eu de la chance avec ses candidats. Il a simplement eu affaire à des candidats qui étaient prêts et aptes à arrêter immédiatement. En présence des mêmes personnes, celui qui ne semble pas avoir réussi aurait obtenu, à peu près, les mêmes résultats. Il faut avoir entrepris une quantité de nouveaux venus avant que les lois des grands nombres commencent à jouer.
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Toute véritable communication doit reposer sur un besoin réciproque. Nous nous sommes rendus compte que chaque parrain devait humblement admettre ses propres besoins, aussi clairement que ceux de son filleul.
Lettre - 1942
AA today - page 10

mardi 14 juin 2011

Point de vue de Bill : page 164

Un principe salutaire

La pratique de l’aveu de ses propres fautes à une autre personne est évidemment très ancienne. On y a eu recours à travers les siècles et elle fait partie de la vie de toutes les personnes qui s’occupent des problèmes spirituels et qui mènent une vraie vie religieuse. Mais aujourd’hui, la religion n’est assurément pas la seule à encourager cette pratique salutaire. Les psychiatres et les psychologues soulignent le fait que chaque être humain éprouve un profond besoin de connaître intimement et pratiquement les défauts de sa personnalité et d’en discuter avec une personne compréhensive et digne de confiance.
En ce qui concerne les alcooliques, les A.A. iraient même plus loin. La plupart d’entre nous déclarent que sans un aveu courageux de nos défauts à un autre être humain, ils ne pourraient pas rester sobres. Il semble évident que la grâce de Dieu ne nous pénétrera pas pour dissiper nos obsessions destructrices tant que nous ne serons pas prêts à agir de la sorte.
Douze Etapes - 5ème Etape
 

lundi 13 juin 2011

Point de vue de Bill : page 163

Délivrance et allégresse
Qui peut faire le compte de toutes les misères que furent les nôtres et qui peut estimer les sentiments de délivrance et d’allégresse que ces dernières années nous ont apportées ? Qui peut véritablement évaluer les immenses résultats du travail entrepris par Dieu, par l’intermédiaire des A.A. ?
Et qui peut pénétrer le profond mystère de notre totale délivrance de l’esclavage, de l’enchaînement à une obsession fatale et désespérée qui a dominé le corps et l’esprit d’hommes et de femmes comme nous pendant des siècles ?
***
Nous pensons que la bonne humeur et le rire sont utiles. Les gens de l’extérieur sont parfois choqués de nous voir rire joyeusement d’une expérience du passé qui paraît tragique. Mais pourquoi ne ririons-nous pas ? Nous sommes rétablis et nous en avons aidés d’autres à se rétablir. De quelle meilleure cause que celle-ci pourrions-nous nous réjouir ?
AA comes of age - page 44-45
Alcooliques Anonymes - chapitre 9

dimanche 12 juin 2011

Point de vue de Bill : page 162

Ne compliquons pas les choses
Il nous est nécessaire de distinguer avec précision la simplicité spirituelle de la simplicité fonctionnelle.
Lorsque nous disons que l’association des A.A. ne soutien aucune thèse théologique - excepté « Dieu tel que nous le concevons » - nous simplifions beaucoup le mode de vie des A.A., en nous évitant ainsi conflits et esprit de caste. Mais lorsque nous en venons aux questions ayant trait à l’activité des groupes, des régions, de l’association des A.A. tout entière, nous trouvons que nous devons organiser, dans une certaine mesure la transmission du message, ou alors, être confrontés avec le désordre. Et le chaos n’est pas la simplicité.
***
J’ai appris que ce qui est bon pendant une certaine période, ou ce qui semble bon, peut être l’ennemi mortel du bien permanent. Lorsqu’il s’agit de la survie du mouvement des A.A., seul le mieux que nous puissions faire sera assez bon.
Lettre -1966
AA comes of age - page 294

samedi 11 juin 2011

Point de vue de Bill : page 161

L’inventaire de qui ?
Nous ne racontons pas les expériences personnelles de quelqu’un d’autre à moins d’être certains que l’intéressé y consente. Nous croyons qu’il est préférable si possible, de nous en tenir à notre propre histoire. Un homme peut se critiquer, rire de ses défauts et les autres apprécieront ce qu’il dit.
Mais la critique est le ridicule visant une autre personne produisent souvent un effet contraire.
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Un examen continu de notre bilan, actif et passif, et un sincère désir d’apprendre et de progresser par ce moyen sont, pour nous, des nécessités. Comme alcooliques, nous avons appris tout cela à une dure école. Des personnes plus expérimentées ton évidement, de tout temps, et de par le monde entier, pratiqué sans cesse cet examen personnel et ne se sont pas ménagé la critique.
Alcooliques Anonymes - chapitre 8
Douze Etapes - 10ème Etape

vendredi 10 juin 2011

Point de vue de Bill : page 160

Les rationalistes et les modestes
Nous, les alcooliques, sommes les plus grands rationalistes du monde ; forts du prétexte que nous faisons du bon travail pour les A.A., nous pouvons, en quittant l’anonymat, poursuivre notre vieille et désastreuse chasse au pouvoir et au prestige personnel, aux honneurs publics et à l’argent - les mêmes impulsions implacables qui nous poussaient à boire quand nous étions frustrés.
***
Le Dr Bob était essentiellement un personnage bien plus humble que moi, et l’anonymat lui était plus facile à conserver. Lorsqu’il fut évident qu’il était mortellement atteint par la maladie, quelques uns de ses amis suggérèrent d’ériger un monument à sa mémoire et à celle de son épouse, Anne ; un monument convenant à un fondateur et à sa femme. Un peu plus tard, le Dr Bob me raconta la chose en riant. Il me dit : « Dieu les bénisse, ils pensent bien faire. Mais pourquoi ne serions-nous pas, toi et moi, enterrés comme tout le monde ? »
Au cimetière d’Akron, où reposent le Dr Bob et Anne, aucune inscription, sur la simple dalle, ne rappelle les A.A. Cet ultime exemple de modestie a plus de valeur pour les A.A. que toute manifestation de l’intérêt public ou que tout grand monument.
AA comes of age - page 292-293
AA comes of age - pages 136-137

jeudi 9 juin 2011

Point de vue de Bill : page 159

Entre les extrêmes
La réelle question est de savoir si nous pouvons tirer quelque chose de nos expériences qui nous permette de croître et d’aider les autres à progresser, dans la ressemblance et à l’image de Dieu.
Nous savons que si nous nous refusons à faire ce qui est raisonnablement en notre pouvoir, alors nous serons pénalisés, et, nous serons également pénalisés, si nous nous targuons d’une perfection que nous n’avons tout simplement pas.
Apparemment, c’est entre ces deux extrêmes qu’il faut rechercher la voie d’une humilité relative et du progrès. Dans notre lente progression, qui nous éloigne de la révolte, la véritable perfection se trouve, sans aucun doute, à une fameuse distance.
Lettre 1959

mercredi 8 juin 2011

Point de vue de Bill : page 158

La pratique de la tolérance
Nous nous sommes rendu compte qu’on devait mettre l’accent sur la véritable mise en pratique des principes de tolérance et d’amour. Nous ne devrions jamais dire (ou insinuer) à quelqu’un qu’il doit être d’accord avec nous sous peine d’être mis à l’index. Un athée peut très bien, dans une réunion des A.A., prendre la parole et nier l’existence de Dieu tout en expliquant combien son attitude et son comportement ont changé. Une longue expérience nous a enseigné qu’il modifiera sa conception de Dieu, mais personne ne lui dira qu’il doit le faire.
Pour promouvoir le principe de la libre affiliation et de la tolérance, nous ne demandons rien à quiconque sur le plan religieux. Tous ceux qui ont un problème d’alcool et qui désirent s’en libérer et ainsi s’adapter de manière heureuse aux circonstances, deviennent membre des A.A. en s’associant simplement à nous. La sincérité est nécessaire, mais rien d’autre. Et nous ne l’exigeons même pas.
Dans une telle atmosphère, le conformiste, le non-conformiste et l’incroyant peuvent se côtoyer heureusement et utilement. La possibilité d’une croissance spirituelle est offerte à tous.
Lettre - 1940

mardi 7 juin 2011

Point de vue de Bill : page 157

L’imagination peut être constructive
Nous évoquons, avec une certaine tristesse, les trésors d’imagination que nous avons déployés en essayant de faire sortir la réalité d’une bouteille. Nous nous sommes complus dans ce genre de pensées, n’est-ce pas ? Et, bien que sobres aujourd’hui, n’essayons-nous pas, souvent, de faire un peu la même chose ?
Peut-être que notre malheur ne venait pas du fait que nous nous servions de notre imagination. Peut-être, en réalité, notre malheur résultait-il plutôt de notre incapacité presque absolue d’orienter notre imagination vers des objectifs valables. L’imagination vraiment constructive n’a rien de répréhensible : toute réalisation appréciable en est le fruit.
Après tout, personne ne peut bâtir sa maison sans en avoir, au préalable imaginé les plans.
Douze Etapes - 11ème Etape

lundi 6 juin 2011

Point de vue de Bill : page 156

La perception de l’humilité
Le fait que nous percevions mieux l’humilité engendre un changement radical dans notre façon de voir. Nos yeux commencent à découvrir les valeurs incroyables qui nous sont révélées dès que nous avons fait le geste de crever le ballon de notre égoïsme. Jusqu’à présent, nous avons passé la majeure partie de notre vie à fuir devant la douleur et les problèmes. Notre échappatoire passait toujours pas la bouteille. Puis, chez les A.A., nous avons regardé et écouté. Partout, nous avons vu l’échec et la misère transformés en bienfaits inestimables par l’humilité.
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Ceux qui ont fait quelques progrès dans le programme des A.A. sont d’avis que l’humilité consiste à reconnaître ce que nous sommes et qui nous sommes vraiment, et à essayer ensuite sincèrement de devenir ce que nous pourrions être.
Douze Etapes - 7ème Etape
Douze Etapes - 5ème Etape

dimanche 5 juin 2011

Point de vue de Bill : page 155

Construit par un seul et par un grand nombre
Nous remercions notre Père céleste qui nous a permis, avec l’aide de tant d’amis et grâce à tant de voies et moyens, de construire ce magnifique édifice spirituel que nous habitons : cette cathédrale dont les fondations reposent déjà sur les quatre coins de la terre.
Nous avons inscrit les douze Etapes de rétablissement sur le sol ; les contreforts des Traditions ont été érigés sur les murs latéraux pour nous maintenir dans l’unité aussi longtemps que Dieu le voudra.
Des cœurs et des mains ardents ont construit la flèche de la cathédrale. Elle s’appelle « Service ». Puisse-t-elle toujours pointer droit au ciel vers Dieu !
***
Ce n’est pas seulement à un petit nombre que nous devons les remarquables développements de notre unité et notre capacité à transmettre partout le message ; c’est un grand nombre. En réalité, c’est au travail de tous que nous devons nos principales bénédictions.
A.A. comes of age - page 234
Discours - 1959

samedi 4 juin 2011

Point de vue de Bill : page 154

Les rechutes et le groupe
L’une de nos premières craintes a été de connaître les rechutes. Au début, presque tous les alcooliques dont nous nous occupions commençaient par connaître la rechute - pour autant, du moins, qu’ils aient cessé de boire.
D’autres restaient sobres six mois, un an peut-être, et prenaient une cuite. C’était toujours la véritable catastrophe. Nous nous regardions les uns les autres en nous disant : « A qui le tour ? »
Aujourd’hui, quoique les rechutes posent un problème très difficile, notre groupe les traite sans les dramatiser. La peur s’est dissipée, l’alcool menace toujours l’individu, mais nous savons qu’il ne peut détruire le bien-être commun.
***
Il semble qu’il ne sert à rien de discuter avec ceux qui rechutent, de la méthode à appliquer pour cesser de boire. Après tout, pourquoi les gens qui boivent expliqueraient-ils à ceux qui sont sobres comment procéder ?
Plaisantez avec eux, demandez-leur s’ils y trouvent du plaisir. S’ils sont trop bruyants ou trop agités, écartez-vous gentiment de leur chemin.
AA comes of age - page 97
Lettre 1942

vendredi 3 juin 2011

Point de vue de Bill : page 153

Sans colère
Supposons que les A.A. soient publiquement l’objet de sévères critiques ou méchamment ridiculisés, à tort ou à raison. Dans une telle situation, notre meilleure défense est de ne pas nous défendre, notamment de garder le silence complet au niveau du public. Si nous négligeons les critiques infondées avec le sourire, elles se calmeront d’autant plus vite. Si les attaques persistent, et s’il est évident que les gens qui les formulent sont mal informés, il sera sage de prendre contact avec eux personnellement, d’agir avec tact et d’apporter les éclaircissements nécessaires. Si, toutefois, l’une ou l’autre critique adressée aux A.A. se révèle partiellement ou entièrement fondée, il conviendra de le reconnaître dans le cadre d’un entretien privé et d’en remercier ceux qui les ont formulées.
Mais, en aucun cas, nous ne manifesterons de la colère ni aucune intention de revanche.
***
Nous devons reconnaître que nous nous complaisons dans certains de nos défauts. La colère que nous justifions peut être agréable. Nous pouvons trouver un certain plaisir pervers à ce que les gens nous tapent sur les nerfs : cela nous donne un confortable sentiment de supériorité.
Manuel du troisième héritage - pages 155-156
Douze Etapes - 6ème Etape

jeudi 2 juin 2011

Point de vue de Bill : page 152

La puissance miraculeuse
Au plus profond de chaque homme, femme ou enfant se trouve l’idée fondamentale d’un Dieu. Elle peut être obscurcie par le malheur, par le succès, par le culte d’autres valeurs, mais elle existe sous une forme ou sous une autre. En effet, la foi en une Puissance supérieure à nous-mêmes et les manifestations miraculeuses de cette Puissance dans les vues humaines sont des faits aussi vieux que l’homme lui-même.
***
La foi peut souvent nous être donnée par un enseignement inspiré ou par un témoignage personnel qui puisse nous convaincre de ses effets. Elle peut être acquise quelquefois grâce à la raison. Par exemple, bien des ecclésiastiques croient que Saint Thomas d’Aquin a réellement prouvé l’existence de Dieu par la logique pure. Mais que pouvons-nous faire quand tous ces moyens échouent ? J’ai connu ce pénible dilemme.
Ce n’est que quand j’ai pu être entièrement convaincu de mon impuissance devant l’alcool et seulement après avoir fait appel à un Dieu dont je doutais de l’existence, que j’ai éprouvé un réveil spirituel. Cette expérience qui m’a rendu la liberté, je l’ai vécue d’abord, et la foi a suivi - un don vraiment !
Alcooliques Anonymes - chapitre 4
Lettre - 1966

mercredi 1 juin 2011

Point de vue de Bill : page 151

Commencer par pardonner
Dès l’instant où nous pensons une relation faussée ou brisée entre nous et une autre personne, nos émotions se mettent sur la défensive. Pour éviter de voir les torts que nous lui avons causés, nous nous braquons avec ressentiment sur ceux qu’elle nous a faits. Nous nous emparons triomphalement de ses moindres écarts comme de l’excuse parfaite pour minimiser ou oublier les nôtres.
Rappelons-nous que les alcooliques ne sont pas les seules personnes qui souffrent d’émotions maladives. Dans bien des cas, nous avons affaire à d’autres malades, à des gens qui ont souffert encore davantage à cause de nous.
Si nous sommes sur le point de demander pardon pour nous-mêmes, pourquoi ne commencerions-nous pas par accorder notre pardon aux autres ?
Douze Etapes - 8ème Etape