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lundi 31 août 2009

Point de vue de Bill - Page 243

La pensée du matin
En nous éveillant, pensons aux vingt-quatre heures qui sont devant nous. Nous demandons à Dieu de diriger nos pensées, d’écarter l’apitoiement sur nous-mêmes, la malhonnêteté ou les ambitions égoïstes. Dans ces conditions, en toute assurance, nous utiliserons toutes nos facultés mentales ; après tout, Dieu nous a doté d’un cerveau pour nous en servir. D’ailleurs notre intelligence évoluera sur un plan beaucoup plus élevé lorsque notre pensée sera libérée de soucis malsains.
Si nous avons à choisir entre deux décisions à prendre, nous demanderons à Dieu de nous inspirer, de nous donner une intuition ou de nous indiquer la décision à prendre. Ceci fait, nous nous détendons et prenons les choses calmement. Nous sommes souvent surpris de constater, après avoir agi un certains temps de cette manière, que la bonne réponse nous vient.
Nous concluons d’habitude notre méditation par une prière. Nous y demandons que nos pas soient guidés tout au long de notre journée et, plus particulièrement, d’être libres de toute volonté individuelle nuisible.
Alcooliques Anonymes - chapitre 6

dimanche 30 août 2009

Point de vue de Bill - Page 242

Tout abandonner, absolument
Comme je n’avais pu amener aucun ivrogne à s’arrêter de boire, le Dr Silkworth me rappela cette observation du Professeur William James, selon laquelle les expériences spirituelles qui modifient réellement notre comportement, sont presque toujours fondées sur le désastre et la catastrophe. « Cessez de prêcher », me dit le Dr Silkworth « et communiquez-leur le terrible diagnostic médical avant tout autre chose. Ils peuvent en être si profondément touchés qu’ils seront désireux de faire n’importe quoi pour se sortir d’affaire. Alors, ils seront, peut-être, à même d’accepter ces principes spirituels qui sont les vôtres, et même une Puissance supérieure ».
AA comes of age - page 13
***
Nous vous adjurons d’être sans crainte et sincères dès le début. Certains d’entre nous ont tenté de s’agripper à leurs vieilles idées et le résultat a été nul, jusqu’au moment où ils ont tout abandonné.
Alcooliques Anonymes - chapitre 5

samedi 29 août 2009

Point de vue de Bill - Page 241

Le juste milieu

Dans certains groupes A.A., l’anonymat est poussé jusqu’à l’absurde. Les membres ont si peu de communications qu’ils ne connaissent même pas leur nom de famille ni où ils habitent. C’est comme une cellule d’un mouvement clandestin.
Ailleurs, c’est exactement le contraire. Il est difficile de retenir les A.A. de crier trop fort devant le grand public, en allant faire des spectaculaires « tournées de conférences », pour jouer les importants. Toutefois, je sais qu’entre ces deux extrêmes, nous sommes sur le point de trouver le juste milieu. La plupart des conférenciers ne durent pas très longtemps et les super anonymes peuvent bientôt cesser de se cacher de leurs amis A.A., de leurs relations d’affaires et autres. A mon avis, la tendance est, qu’à la longue, nous occuperons le juste milieu, celui qui nous convient probablement.
Lettre - 1959

vendredi 28 août 2009

Point de vue de Bill - Page 240

Durs pour nous-mêmes, attentifs aux autres
Nous ne pouvons révéler à nos épouses ou à nos proches ce qui pourrait les blesser ou les rendre malheureux. Nous n’avons pas le droit de sauver notre peau à leurs dépens.
Nous avouerons les parties blessantes de notre histoire à quelqu’un qui comprendra mais qui n’en souffrira pas. La règle, c’est de nous montrer durs envers nous-mêmes mais attentifs vis-à-vis des autres.
Alcooliques Anonymes - chapitre 6
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Le bon sens nous suggèrera de prendre notre temps pour réparer nos torts au sein de notre famille. Il est peut-être peu avisé de raviver, d’emblée, certains épisodes navrants. Tout en étant très désireux d’avouer le pire, nous ne devons pas manquer de nous rappeler que nous ne pouvons acheter notre propre tranquillité d’esprit aux dépens des autres.
Douze Etapes - 9ème Etape

jeudi 27 août 2009

Point de vue de Bill - Page 239

Quand et comment donner ?
Ceux qui, comme condition à leur sobriété, réclament à cor et à cri de l’argent ou un abri, font fausse route. Toutefois, il nous arrive de procurer ces choses à un nouveau venu lorsqu’il apparaît clairement qu’il désire mettre son rétablissement au premier rang.
Ce n’est pas tant de donner qu’il s’agit, mais du moment et de la manière. Dès l’instant où nous situons notre travail sur un plan matériel, l’alcoolique se met davantage à compter sur les aumônes que sur une puissance supérieure et sur le groupe A.A. Il persiste à déclarer qu’il ne sera jamais capable de dominer la boisson tant qu’on n’aura pas satisfait à ses besoins matériels.
C’est un non-sens ! Certains d’entre nous, au prix parfois, de revers pénibles, ont appris cette vérité : avec ou sans travail, avec ou sans épouse, nous n’arrêtons tout simplement pas de boire tant que nous plaçons notre dépendance matérielle envers autrui avant notre dépendance envers Dieu.
Alcooliques Anonymes - chapitre 7

mercredi 26 août 2009

Point de vue de Bill - Page 238

Un larmoyant martyre
L’apitoiement sur soi-même est une des plus malheureuses et épuisantes faiblesses que nous connaissions. C’est un obstacle à tout progrès spirituel qui peut nous couper de toute communication avec nos compagnons en raison des exorbitantes exigences d’attention et de sympathie qu’elle comporte. C’est un genre de larmoyant martyre que nous supportons mal.
Le remède ? Et bien, examinons-nous sans indulgence et étudions plus attentivement les douze Etapes de rétablissement des A.A. Lorsque nous voyons la multitude des amis A.A. qui ont pratiqué les douze Etapes pour surmonter les grandes souffrances et faire face à l’adversité, nous trouverons nous-mêmes l’inspiration d’essayer de mettre en pratique, pour nous-mêmes, ces vivifiants principes.
Lettre - 1966

mardi 25 août 2009

point de vue de Bill - Page 237

Nous ne donnons pas d’ordre
Ni la Conférence des Services Généraux des A.A., ni le Conseil, ni les plus humbles comités de groupes ne peuvent émettre une seule directive envers un membre A.A. et l’obliger à s’y soumettre. Et encore moins lui imposer une punition. Nous avons essayé bien des fois, et ce fut toujours l’échec complet.
Des groupes ont tenté d’expulser certains membres, mais les expulsés sont revenus s’asseoir aux réunions en disant : « C’est notre vie qui est en jeu ! Vous ne pouvez pas nous empêcher de venir ! » Des comités ont donné des instructions demandant à des membres de ne plus s’occuper d’individus faisant périodiquement des rechutes. Il leur a été répondu : « Je fais mon travail de douzième étape comme je l’entends, c’est mon affaire ! Qui êtes-vous pour en juger ? » Ceci ne veut pas dire qu’un membre A.A. n’acceptera pas les conseils et les suggestions de membres plus expérimentés. Mais il n’acceptera pas d’ordre.
Douze Traditions - 10ème Tradition

lundi 24 août 2009

Point de vue de Bill - Page 236

La perfection - Seulement un objectif
Jamais, en tant qu’être humain, nous ne saurons acquérir l’humilité absolue. Au mieux, nous ne pouvons qu’entrevoir la signification et la splendeur d’un si parfait idéal. L’absolu n’appartient qu’à Dieu, à Lui seul ; en tant qu’êtres humains, nous devons nous contenter de vivre et de nous réaliser dans le domaine du relatif.
C’est pourquoi, nous recherchons le progrès dans l’humilité pour aujourd’hui.
Grapevine - juin 1961
***
Peu nombreux sont ceux d’entre nous qui peuvent devenir rapidement ou facilement enclins à rechercher la perfection spirituelle et morale. Nous ne cherchons qu’à nous installer dans le plus grand développement que nous puissions atteindre dans la vie. Tout dépend, bien sûr, de l’idée que nous nous faisons de ce que nous pouvons atteindre. Nous faisons des efforts, et c’est là l’erreur, en vue d’atteindre un objectif que nous déterminons nous-mêmes plutôt que de tendre vers l’objectif parfait qui est celui de Dieu.
Douze Etapes - 6ème Etape

dimanche 23 août 2009

Point de vue de Bill - Page 235

A la recherche de la foi perdue

Bien des membres A.A. peuvent déclarer : « Nous sommes éloignés de la foi de notre enfance. Comme nous commencions à enregistrer quelque succès nous avons cru que nous étions en train de gagner au jeu de la vie. C’était étourdissant ! Nous étions heureux ! Pourquoi nous soucier d’abstractions théologiques ou de devoirs religieux, ou de l’état de notre âme, aujourd’hui ou dans l’éternité ? La volonté de vaincre nous mènerait à bonne fin.
C’est alors que l’alcool a commencé ses ravages. Finalement, quand nos cartes ont été épuisées et que nous avons constaté qu’un autre « essai » nous exclurait définitivement de la partie, nous avons dû rechercher la foi perdue. Et c’est chez les A.A. que nous l’avons redécouverte.
Douze Etapes - 2ème Etape

samedi 22 août 2009

Point de vue de Bill - Page 234

Des prisonniers libérés
Lettre à un groupe dans une prison :
En un sens, tout membre A.A. a été prisonnier ; chacun d’entre nous s’est emmuré, coupé de la société ; chacun a connu la réprobation sociale. Votre sort à vous, amis, a été plus pénible encore ; la société, dans votre cas, a aussi érigé un mur autour de vous. Mais la différence n’est pas essentielle ; c’est un fait que, pratiquement, tous les A.A. savent maintenant.
C’est pourquoi, vous, membres A.A., lorsque vous rejoindrez le monde des A.A. de l’extérieur, vous pouvez être assurés qu’il sera indifférent que vous ayez connu la prison. Ce qui compte pour nous, c’est ce que vous tentez de devenir, et non ce que vous avez été.
Lettre - 1949
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Les difficultés d’ordre mental ou émotionnel sont parfois pénibles à accepter lorsque nous essayons de maintenir notre sobriété. Mais à la longue, nous nous apercevons que le fait de surmonter ces problèmes constitue la véritable mise à l’épreuve du mode de vie des A.A. L’adversité nous donne davantage l’occasion de progresser que le confort et le succès ne le font.
Lettre - 1964

vendredi 21 août 2009

Point de vue de Bill - Page 233

La vie de chaque jour
Les A.A. insistent fortement sur l’importance d’un inventaire personnel, car plusieurs des nôtres n’ont jamais pris l’habitude de faire une analyse précise de leur personnalité.
L’habitude de cette salutaire pratique une fois prise, elle devient si intéressante et si profitable que nous ne regrettons pas le temps que nous consacrons à cet examen. Ces instants, ces heures parfois, qu’on prend pour cet inventaire personnel, sauront rendre meilleures et plus profitables les autres heures de la journée. A long terme, nos inventaires deviennent une nécessité quotidienne plutôt qu’un événement rare ou particulier.
Douze Etapes - 10ème Etape

jeudi 20 août 2009

Point de vue de Bill - Page 232

La valeur de la volonté humaine
Beaucoup de nouveaux venus, qui n’ont connu que l’insuccès, acquièrent la conviction croissante que la volonté humaine est sans valeur. Ils sont devenus convaincus, et parfois avec raison, que nombre de problèmes autres que l’alcool ne seront pas résolus par les efforts impétueux de la volonté d’un individu. Mais il semble maintenant établi que certaines choses ne peuvent être faites que par l’intéressé lui-même. Tout seul, selon les circonstances et selon ses moyens, il a besoin d’améliorer la qualité de sa bonne volonté. Quand il l’a acquise, il est la seule personne à pouvoir décider de faire les efforts spirituels nécessaires. Essayer d’agir ainsi est un acte de volonté propre, et c’est un usage correct de cette faculté.
Les douze Etapes exigent effectivement, toutes, un effort soutenu des personnes pour se conformer aux principes qu’elles énoncent, et, de là, à la volonté de Dieu.
Douze Etapes - 3ème Etape

mercredi 19 août 2009

Point de vue de Bill - Page 231

Le privilège de la communication
Chacun doit convenir que nous, les A.A., sommes des gens incroyablement privilégiés : privilégiés d’avoir tant souffert, privilégiés de pouvoir bien nous connaître, de nous comprendre et de nous aimer aussi bien.
Ces qualités et vertus sont rarement des acquis. En réalité, la plupart d’entre nous savent très bien que ce sont des dons inestimables qui proviennent en vérité de notre apparentement : souffrances communes et libération commune par la grâce de Dieu. C’est pourquoi nous sommes privilègiés de communiquer les uns avec les autres à un tel degré et d’une manière rarement surpassée, dans le monde qui nous entoure, par nos amis non alcooliques.
Grapevine - 1959
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J’avais honte de mon état ; c’est pourquoi je n’en parlais pas. Mais je confesse maintenant en toute liberté que je suis dépressif et ceci a attiré d’autres personnes dépressives vers moi. M’occuper d’elles m’a beaucoup aidé.*
Lettre - 1954
* Bill aimerait dire qu’il n’a pas eu de dépression depuis 1955

mardi 18 août 2009

Point de vue de Bill - Page 230

Aimer tout le monde ?
Peu de personnes peuvent franchement admettre qu’elles aiment tout le monde. La plupart d’entre nous doivent admettre qu’ils n’ont aimé que quelques personnes ; que nous avons été à peu près indifférents à la plupart des gens ; quant aux autres, nous les avons vraiment détestés ou haïs.
Nous, les A.A., avons trouvé qu’il nous fallait quelque chose de mieux pour pouvoir garder notre équilibre. L’idée que nous pouvons aimer progressivement quelques personnes, en ignorer beaucoup et continuer à craindre ou à haïr qui que ce soit, doit être abandonnée, même si on doit le faire peu à peu. Nous pouvons essayer de ne plus exiger des choses impossibles de ceux que nous aimons. Nous pouvons faire preuve de gentillesse envers ceux qui nous étaient indifférents jusqu’ici. Envers ceux que nous n’aimons pas, nous pouvons au moins nous montrer équitables et courtois, peut-être même faire un effort spécial de temps à autre, pour les comprendre et les aider.
Douze Etapes - 10ème Etape

lundi 17 août 2009

Point de vue de Bill - Page 229

Le jour du retour
Tout comme la sobriété signifie longue vie et bonheur pour l’individu, l’unité signifie exactement la même chose pour l’ensemble de notre société. Unis nous vivrons, désunis nous périrons.
Lettre - 1949
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Nous devons beaucoup penser à ceux qui sont toujours malades et qui viendront en A.A. Dès l’instant où ils essaient de revenir à la foi et à la vie, nous désirons qu’ils trouvent en A.A. tout ce que nous y avons trouvé, et même plus, si possible. Aucun soin, aucune vigilance, aucun effort pour préserver la constante efficacité des A.A. ne seront jamais trop grands pour que nous soyons absolument prêts le jour de leur retour.
Discours - 1959

dimanche 16 août 2009

Point de vue de Bill - Page 228

Le commencement d’une véritable parenté
Quand nous sommes arrivés aux A.A. et quand , pour la première fois de notre vie, nous nous sommes trouvés avec des gens qui semblaient nous comprendre, nous avons eu ce sentiment terriblement excitant d’appartenir à quelque chose. Nous avons pensé que le problème de notre isolement était résolu.
Mais nous avons bientôt découvert que, même si nous n’étions plus seuls sur le plan social, les vieilles angoisses, dues au sentiment de n’être pas comme les autres, nous faisaient encore souffrir. Tant que nous n’avons pas parlé avec une parfaite franchise de nos conflits et entendu quelqu’un parler de ses problèmes de la même façon nous n’étions pas vraiment engagés. La cinquième étape nous a donné la réponse. Elle a été pour nous le commencement d’une véritable parenté avec l’homme et avec Dieu.
Douze Etapes - 5ème Etape

samedi 15 août 2009

Point de vue de Bill - Page 227

La sobriété suffit-elle ?
L’alcoolique est comme un ouragan qui ravage tout sur son passage. Des cœurs sont brisés. Des relations affectueuses sont anéanties. Des amitiés sont perdues. Des habitudes empreintes d’égoïsme et de dédain ont transformé le foyer en champ de bataille.
Nous pensons que, pour un alcoolique, il est irréfléchi de prétendre que la sobriété suffit. Il est comme le fermier qui, sortant de sa cave après un cyclone, trouve sa maison en ruine et dit à sa femme : « Ne t’en fais pas ! C’est merveilleux, le vent est tombé ! »
Alcooliques Anonymes - chapitre 6
***
Nous nous demandons ce que nous voulons dire par le mot « lésés ». Comment, en fin de compte, les personnes se trouvent-elles « lésées » les unes par les autres ? Pour définir ce mot « lésé » de façon pratique, nous pourrions dire que c’est le résultat d’instincts en collision, qui causent des dommages physiques, mentaux, émotionnels ou spirituels à ceux qui nous entourent.
Douze Etapes - 8ème étape

vendredi 14 août 2009

Point de vue de Bill - Page 226

L’humilité pour la Fraternité, également
Nous, les A.A., nous vantons parfois des vertus de notre Fraternité. Rappelons-nous que peu d’entre elles sont des vertus acquises. Nous avons été contraints de les exercer d’abord, flagellés par l’alcoolisme. Finalement, nous les avons adoptées, non pas parce que nous le désirions, mais parce que nous le devions. Puis, lorsque le temps a confirmé la justesse apparente de nos principes de base, nous avons commencé à nous y conformer parce qu’il était juste de le faire. Certains d’entre nous, et j’en étais, ne s’y sont pliés qu’avec réticence.
Mais finalement, nous sommes arrivés là où nous sommes, désireux de nous conformer de bonne grâce aux principes que l’expérience nous a enseignée, par la grâce de Dieu.
AA comes of age - page 224

jeudi 13 août 2009

Point de vue de Bill - Page 225

La réponse du miroir
Lorsque nous buvions, nous étions persuadés que notre intelligence, secondée par notre volonté, pouvait fort bien régir notre vie intérieure et nous assurer le succès dans le monde ou nous vivons. Cette philosophie de défi, qui faisait que chaque homme se prenait pour Dieu, paraissait attrayante, mais, soumise à l’examen, quels en avaient été les résultats ? Un regard attentif au miroir donnait une réponse suffisante.
Douze Etapes - 3ème Etape
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Mon réveil spirituel a été fulgurant et absolument convaincant. Instantanément, je suis devenu une partie - même si ce n’est qu’une toute petite partie - d’un tout, régi par la justice et l’amour en la personne de Dieu. Quelles qu’aient été les conséquences de mes propres ignorances et entêtements, ou ceux propres à mes compagnons sur cette terre, c’était quand même la vérité. C’était une certitude nouvelle et positive qui ne m’a jamais quitté.
Grapevine - Janvier 1962

mercredi 12 août 2009

Point de vue de Bill - Page 224

Le leadership en A.A.
Nulle société ne peut fonctionner sans un leadership compétent à tous les niveaux, et A.A. ne fait pas exception à la règle. On doit dire, cependant, que nous les A.A., caressons quelque fois l’idée que nous pouvons fonctionner sans aucune direction personnelle. Nous sommes portés à fausser l’idée traditionnelle des « principes au-dessus des personnalités » à un point tel qu’il n’y aurait plus de personnalité dans notre leadership. Cela signifierait plutôt des automates sans visage essayant de plaire à tous. Un chef dans les services A.A. est un homme (ou une femme) qui peut personnellement appliquer des principes, des plans et des politiques avec un tel dévouement et une action tellement efficace que tous veulent l’épauler et l’aider dans son travail. Quand un chef nous dirige mal, nous nous rebellons, mais quand, trop soumis, il devient un sous-ordre et n’use pas de son propre jugement, alors ce n’est pas du tout un leader.
Manuel du troisième héritage - page 123 / 124

mardi 11 août 2009

Point de vue de Bill - Page 223

Une Fraternité - Plusieurs croyances
Comme société, nous ne devons jamais devenir assez imbus de nous-mêmes pour croire que nous sommes les créateurs et fondateurs d’une nouvelle religion. Nous disons humblement que chacun des principes A.A. a été puisé à d’anciennes sources.
***
Un ecclésiastique de Thaïlande nous a écrit : « Nous avons apporté les Douze Etapes des A.A. dans le plus grand monastère bouddhiste de la province et le chef des prêtres a dit : ‘Ces étapes sont excellentes ! Pour nous, bouddhistes, elles auraient été un petit peu plus acceptables si vous aviez mis le mot « bien » au lieu de « Dieu ». Mais comme vous dites que c’est « Dieu comme vous Le concevez » cela doit impliquer aussi la notion de « bien ». Oui, les Douze Etapes A.A. seront certainement acceptées par les bouddhistes de la région’ ».
***
Les vétérans de St-Louis se rappellent comment le Père Edward Dowling a contribué à faire démarrer leur groupe : il se trouvait qu’il était composé en majorité de protestants, mais cela ne l’a pas gêné le moins du monde.
AA comes of age - pages 231 - 81 - 37

lundi 10 août 2009

Point de vue deBill - Page 222

Qui est à blâmer ?
A la quatrième Etape, nous avons résolument examiné nos propres fautes. A quels moments nous étions-nous montrés intéressés, malhonnêtes, égoïstes ou timorés ? Même si nous n’étions pas entièrement responsables de telle ou telle situation, nous avons souvent tenté de faire retomber le blâme sur l’autre personne.
Nous avons finalement admis que l’inventaire que nous établissions, c’était le nôtre, et non celui de l’autre. Nous avons donc admis nos torts honnêtement et pris la résolution d’arranger les choses.
Alcooliques Anonymes - chapitre 5

dimanche 9 août 2009

Point de vue de Bill - Page 221

Dieu ne nous abandonnera pas
J’apprends que tu réagis magnifiquement dans l’adversité - cette adversité étant ton état de santé. Cela me permet de t’exprimer ma gratitude pour ton rétablissement au sein de A.A., et particulièrement par la démonstration de ses principes, qu’avec tant d’inspiration tu nous donnes à tous.
Tu seras heureux d’apprendre que les A.A. détiennent un record presque inégalé dans ce domaine. C’est je crois, parce que nous avons si totalement admis que Dieu ne nous abandonnera pas, alors que tout semble joué. En effet, Il ne nous a pas abandonnés quand nous buvions et il en sera de même pour le reste de nos jours.
Il n’a pas l’intention, certes, de nous épargner toute peine ou adversité. Ni, à la fin, de nous épargner la soi-disante mort - car elle n’est que la porte ouverte sur une autre vie, où nous habiterons Ses nombreuses demeures. En ce qui a trait à ces choses, je sais que tu as la foi la plus confiante.
Lettre - 1966

samedi 8 août 2009

Point de vue de Bill - Page 220

En association
Le progrès spirituel nous a fait comprendre que si nous espérions acquérir une sécurité émotive, nous devions organiser nos vie sur la base de : donner et recevoir ; il nous fallait développer l’idée d’être les partenaires ou les frères de ceux qui nous entourent. Nous avons compris qu’il nous faudrait constamment donner de nous-mêmes sans demander de contre-partie. Lorsque nous avons persisté dans cette voie, nous avons constaté que les gens étaient attirés vers nous plus que jamais auparavant. Et, même s’ils nous décevaient, nous pouvions mieux les comprendre sans en être trop affectés.
Douze Etapes - 12ème Etape
***
L’unité, l’efficacité et même la survie de A.A. dépendront toujours de notre bonne volonté constante de renoncer à nos ambitions et à nos désirs personnels en faveur de la sauvegarde et du bien-être commun. Tout comme il signifie la survie pour l’alcoolique individuellement, le sacrifice signifie l’unité et la survie du groupe et de toute l’Association des A.A.
Alcooliques Anonymes - appendice B

vendredi 7 août 2009

Point de vue de Bill - Page 219

Désireux de croire
Que les préjugés que vous pourriez nourrir envers certains mots du langage spirituel ne vous découragent jamais de vous interroger honnêtement sur la signification qu’ils peuvent revêtir à vos yeux. Au départ, cela nous a suffi pour entamer notre progression spirituelle, pour ressentir notre premier contact conscient avec Dieu comme nous le concevions. Par la suite, nous avons constaté que nous acceptions beaucoup de choses qui, jusque là, nous avaient paru tout à fait inaccessibles. C’est ce qui s’appelle croître, et si nous désirions croître, il fallait bien nous fixer un point de départ. Pour ce faire, nous nous sommes servis de notre propre notion de Dieu si limitée qu’elle ait été alors.
Nous n’avons qu’une question à nous poser : « Est-ce que je crois actuellement, ou suis-je disposé à croire qu’il existe une Puissance supérieure à moi-même ? » Dès qu’un homme peut dire qu’il croit, même à ce faible degré, ou qu’il est disposé à croire, nous pouvons assurer catégoriquement qu’il est sur la bonne voie.
Alcooliques Anonymes - chapitre 4

jeudi 6 août 2009

Point de vue de Bill - Page 218

Heureux - Quand nous sommes libres
Pour la plupart des gens normaux, prendre un verre veut dire « détente » ; détente qui fait disparaître la tension, l’ennui et les soucis. C’est une joyeuse intimité avec des amis et l’impression que la vie a du bon.
Mais il n’en était pas ainsi pour nous au cours de nos derniers jours d’intense consommation. Les anciens plaisirs étaient évanouis. Il restait en nous une soif insatiable de profiter de la vie comme nous l’avions fait, et la pénible obsession qui nous faisait désirer qu’un nouveau miracle de domination de l’alcool nous le permette. Il y avait toujours un autre essai suivi d’un autre échec.
Alcooliques Anonymes - chapitre 11
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Nous sommes certains que Dieu veut que nous soyons heureux, joyeux et libres. Nous ne pouvons donc admettre l’idée que cette vie n’est nécessairement qu’une vallée de larmes bien qu’elle l’ait été autrefois pour un grand nombre d’entre nous. Mais il est devenu évident que nous avons été les artisans de notre propre misère.
Alcooliques Anonymes - chapitre 9

mercredi 5 août 2009

Point de vue de Bill - Page 217

L’espoir né du désespoir
Lettre au Dr Carl Jung :
La plupart des conversions, de quelque sorte qu’elles soient, ont un dénominateur commun : l’effondrement du moi. L’individu fait face à un dilemme impossible.
Dans mon cas, le dilemme avait été créé par mon obsession de boire et mon profond sentiment de désespoir s’était amplifié au contact de mon médecin. Il s’intensifia encore lorsque mon ami alcoolique me fit part de votre verdict sans espoir concernant Roland H.
A la suite de mon expérience spirituelle, j’eus la vision d’une société d’alcooliques. Si chaque malade propageait la nouvelle de l’insuccès de la science concernant l’alcoolisme à chaque nouveau membre, il pourrait peut-être permettre à chaque nouveau venu de connaître une expérience spirituelle qui le transformerait. Ce concept s’est révélé être à l’origine de tous les succès que les Alcooliques Anonymes ont enregistré depuis lors.
Grapevine - Janvier 1963

mardi 4 août 2009

Point de vue de Bill - Page 216

Après la « lune de miel »
Pour la plupart d’entre nous, les premières années en A.A. sont comme une lune de miel. Nous ressentons une nouvelle et puissante raison de vivre et déployons joyeusement une prodigieuse activité. Pendant un certain temps, nous sommes distraits des principaux problèmes de la vie. Tout cela est très bien.
Mais lorsque la lune de miel est finie, nous retrouvons nos vieux soucis, comme d’autres gens. C’est là que l’épreuve commence. Peut-être que le groupe nous a mis de côté, peut-être que les difficultés sont plus graves à la maison ou au-dehors. Alors les habitudes de notre ancien comportement nous reviennent. La manière dont nous en prendrons conscience et y ferons face témoignera des progrès que nous aurons accomplis.
Lettre - 1954
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Les sages ont toujours compris qu’un homme ne peut faire grand chose de sa vie, tant que cet examen personnel n’est pas devenu pour lui une habitude, jusqu’à ce qu’il soit capable d’admettre et d’accepter ce qu’il découvre en lui-même, et jusqu’à ce que patiemment et assidûment, il essaye de corriger ce qui est défectueux.
Douze Etapes - 11ème Etape

lundi 3 août 2009

Point de vue de Bill - Page 215

Les réalisations positives
Il y a, parmi nous, ceux que nous appelons en A.A. les critiques destructifs. Ils « poussent », ils jouent aux « politiciens », ils accusent pour arriver à leurs fins toujours pour le bien des A.A., bien sûr. Mais nous avons constaté que ces gens ne sont pas nécessairement destructeurs.
Nous devrions écouter attentivement ce qu’ils disent. Quelque fois, ce qu’ils disent est absolument vrai, d’autres fois partiellement vrai. Si nous nous sentons visés, la vérité, la demi-vérité, ou même ce qui n’est pas vrai peut nous blesser. S’ils ont pour eux la vérité ou même seulement une partie de la vérité, alors nous ferions mieux de les remercier et d’aller de l’avant dans notre inventaire, admettant que nous avons eu tort. S’ils déraisonnent nous pouvons l’ignorer ou tenter de les convaincre. Si tel n’est pas le cas, nous pouvons déplorer qu’ils soient trop malades pour écouter et nous pouvons essayer d’oublier toute cette histoire.
Il n’y a pas de meilleur moyen d’analyser et de développer la patience que d’examiner les idées que nous apportent ces membres généralement bien intentionnés, mais qui divaguent.
Manuel du troisième héritage - page 125

dimanche 2 août 2009

Point de vued e Bill - Page 214

Juste essayer
Vers l’âge de dix ans, il me fallait être un athlète parce que je n’étais pas un athlète. Il me fallait être un musicien parce que je chantais faux. Il me fallait être le président de ma classe. Il me fallait être le premier en tout, parce que dans mon cœur pervers, je croyais que j’étais la dernière créature de Dieu.
Je ne pouvais admettre mon complexe d’infériorité, c’est pourquoi, j’essayai de devenir capitaine de l’équipe de base-ball et que j’appris à jouer du violon. Je devais commander - ou alors ! Voilà cette exigence du « tout ou rien » qui, plus tard, me joua des tours.
AA comes of age - page 53
***
Je suis heureux que tu fasses l’essai de ce nouvel emploi. Mais, assure-toi que tu ne fais « qu’un essai ». Si tu envisages ce projet avec l’idée : « je dois réussir, je ne dois pas faillir, je ne peux pas faillir », alors tu te prépares à coup sûr un « plouf » qui, en retour, t’assurera une rechute dans l’alcool. Mais si tu envisages cette tentative comme une expérience positive, alors tout devrait bien aller.
Lettre - 1958

samedi 1 août 2009

Page 213

Finir le nettoyage de la maison
Des débutants ont maintes et maintes fois essayé de taire certains évènements fâcheux de leur vie. Pour éviter de vivre l’expérience de l’humilité de la 5ème Etape, ils ont adopté une méthode plus facile. Presque toujours, ils se sont soûlés. Comme ils avaient bien appliqué le reste du programme, ils se sont demandés pourquoi ils avaient succombé.
Nous pensons que c’est uniquement parce qu’ils n’avaient jamais achevé de nettoyer leur maison. En dépit de la minutie qu’ils avaient apportée à leur inventaire, ils avaient conservé les pires rossignols ! Ils se figuraient avoir fait preuve d’humilité. Ils n’avaient encore guère appris ce qu’est l’humilité, le courage et l’honnêteté tels que nous les estimons nécessaires, tant qu’ils n’eurent pas raconté leur vie en détail à une autre personne.
Alcooliques Anonymes - chapitre 6