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lundi 31 décembre 2007

Un bilan de fin d'année

Nous avons eu un regard plus aigu sur nous-mêmes et sur ceux qui étaient autour de nous. Nous avons découvert que nous étions pénétrés de craintes et d’anxiétés déraisonnables qui nous portaient à faire de la vie une course à la renommée, à l’argent et à ce que nous pensions être le commandement.
Douze Etapes Douze Traditions
Effectivement depuis mon adhésion au programme des Alcooliques Anonymes, j'ai accepté de me remettre en question, de m'étudier et de me corriger. J'ai appris à m'observer avec honnêteté et humilité, sans complaisance, mais sans auto-flagellation. "L'humilité c'est la juste appréciation de soi", m'a dit un jour un membre de plus de 20 ans d'abstinence. Or pour être justte, je dois être sans peur et sans anxiété pour être objective. Il fut un temps où l'étude de moi ne faisait apparaître que des défauts, et alors j'étais dans la peur, donc j'évitais le sujet. Quand je ne regarde pas, je ne vois rien, et forcément je ne suis pas dans une dynamique de changement. En début d'abstinence, j'avais l'habitude de dire "je suis comme ça, et voilà". Après quelques 24 heures d'abstinence, j'en suis putôt à dire "c'est comme ça pour aujourd'hui, demain on verra". En ce dernier jour de l'année c'est le temps des bilans, celui de l'année écoulée me convient assez bien. Cette année a été riche d'évènements en tout genre, et je pense que je ne m'en suis pas trop mal tirée. Je ne souhaite pas non plus me taper sur la tête ... J'essaierai cependant de m'améliorer l'an prochain.
Brigitte - alcoolique

samedi 29 décembre 2007

Problème et solutions

Car ce n’est que par l’acceptation et la solution de nos problèmes que nous pouvons commencer à être en règle avec nous-mêmes, avec ceux qui nous entourent et avec Celui qui règne sur nous tous.
Douze Etapes Douze Traditions
Dans la première Etape, il est dit "nous avons ADMIS que nous étions impuissants devant l'alcool". En ce qui me concerne admettre n'est pas suffisant. Pour que le programme des Alcooliques Anonymes puisse prendre tout son sens et toute son utilité, il faut aussi que j'ACCEPTE cet état de fait. Admettre a été assez facile et assez rapide, mais accepter a été plus long et m'a demandé plus de travail. Pour entrevoir les solutions à mes problèmes il faut d'abord que j'accepte de les regarder bien en face, sans voile ni faux-semblant. Je dois voir la difficulté, mais pas à moitié.
J'en ai pris pleinement conscience quand il a fallu que je travaille sur mes colères. Accepter que j'étais colérique et me dire que ça faisait partie de moi dans un premier temps ; ensuite j'ai compris que c'était une situation qui n'était pas immuable, et que si je le souhaitais vraiment je pouvais trouver des solutions. Dès l'instant que j'ai commencé à les chercher, j'étais dans la bonne direction. Le temps des solutions était arrivé.
Brigitte - alcoolique

vendredi 28 décembre 2007

Heureux, il faut le dire aussi

Nous avons envisagé tellement de problèmes que cela pourrait faire penser que le rôle des A.A. consiste principalement à résoudre des problèmes épineux. Jusqu’à un certain point, c’est vrai.
Douze Etapes Douze Traditions
Quand je suis arrivée aux Alcooliques Anonymes, j'avais plein de problèmes, et j'étais bien contente de pouvoir venir les exposer en réunion. Cependant si je n'avais entendu autour de la table que des gens qui avaient des problèmes aussi insurmontables que les miens, est-ce que j'aurais eu envie de rester ? Est-ce que j'aurais compris que la vie ne devient pas toute rose et violette parce que je ne consomme plus d'alcool ? Sans alcool je ne suis pas dispensée des tracas de la vie quotidienne.
Mais il faut aussi, maintenant que mon rétablissement est en marche, que j'apprenne à dire que je vais bien, pour donner de l'attrait à un nouveau qui arrive. Je ne dois pas aller en réunion juste quand j'ai un fardeau à "déposer", je dois aussi faire profiter les autres de mon bien-être quand il est là. Le mode de vie des AA m'a offert la joie de vivre (même si ce n'est pas à 100% du temps) et je me dois de transmettre le message qu'on peut être parfaitement heureux dans l'abstinence.
Brigitte - alcoolique

jeudi 27 décembre 2007

La bonne ambition

La véritable ambition n’est pas ce que nous pensions qu’elle était. La véritable ambition est le profond désir de vivre utilement et de marcher humblement, soutenus par la grâce de Dieu.

Douze Etapes Douze Traditions

Mon ambition était de dépasser les autres, dans le but principal de les écraser et de pouvoir dire : regardez-moi, je suis la plus forte, la plus douée, la plus maligne, la plus rapide ! et VOUS êtes tous nuls ! Si mon ambition était de m'améliorer, elle me prodiguait l'envie d'être parfaite, et comme je n'ai jamais réussi à parvenir durablement à la perfection, cela me randait profondément malheureuse. Une action réussie à la perfection, reste malgré tout UNE action. Ma vie, ma personnalité, ne peuvent être parfaites. Si mon ambition est d'ÊTRE parfaite, je vais droit à la catastrophe et à la déception. Si je pars du principe que je dois essayer de faire de mon mieux, là j'aurai un objectif réalisable et raisonnable. Ainsi je suis dans une démarche humble et avec la demanded'aide et de soutien à Dieu, je peux vivre sereine et heureuse.

Brigitte - alcoolique

mercredi 26 décembre 2007

Je suis MOI

Plus merveilleux encore est le sentiment que nous n’avons plus à nous distinguer spécialement parmi nos semblables pour être utiles et foncièrement heureux.
Douze Etapes Douze Traditions
Quand j'étais enfant il m'est souvent arrivé de vouloir intégrer un groupe et de ne pas y parvenir, envahie par le sentiment de ma différence. Une fois j'ai abandonné ma participation à un groupement d'enfants, à cause d'une histoire de jupe que ma mère m'avait imposée et qui n'était pas celle de l'uniforme. Je refusais d'être différente.
Quand je suis entrée aux Alcooliques Anonymes, j'ai enfin ressenti un vrai sentiment d'appartenance, je me suis sentie "faire partie" de ce groupe d'alcooliques qui ne voulaient plus boire. Je me suis très vite rendue compte que mes différences ne comptaient pas, et que mon problème d'alcool me rendait pareille à eux. Cette similitude m'a aidée à accepter ce que je pouvais avoir comme différences, et maintenant j'arrive à m'accepter telle que je suis, avec toutes mes qualités et avec tous mes défauts. Je suis moi dans mon entièreté, et je ne cherche plus à cacher ou à oublier des traits de ma personnalité.
Brigitte - alcoolique

mardi 25 décembre 2007

Pensée de Noël

En ce jour un peu spécial de Noël, je voudrais avoir une pensée particulière pour toutes les personnes qui souffrent de l'alcool. Je voudrais dire aussi à toutes les personnes qui ne sont pas alcooliques, que la maladie alcoolique est une vraie souffrance, très difficile à vivre.
A la fin de "mon actif" je ne pouvais plus boire, mais je ne pouvais plus ne pas boire ! Mon corps et mon esprit en étaient arrivés à réclamer constamment le produit, tout en sachant que c'est très mauvais. L'alcool était devenu un réflexe. Quand j'entends des personnes me dire "moi je prends un verre ou deux, et je m'arrête, c'est facile", je réponds à la personne qu'elle a bien de la chance d'en être capable, moi je ne le suis pas, si je prends un verre, il me faut la bouteille, voire plus.
J'adresse aujourd'hui un prière à mon Dieu d'Amour pour qu'il veille sur tous ceux qui souffrent, tous ceux qui sont dans le désespoir de la consommation. A tous ceux qui lisent et qui souffrent aujourd'hui de l'alcool, je voudrais donner un message d'espoir. On peut vivre sans alcool, et on peut être très heureux sans alcool.
Je suis une abstinente heureuse, mais pour y parvenir, je me suis donné les moyens, j'ai fréquenté les Alcooliques Anonymes pour ne plus être toute seule, pour ne plus être enfermée dans mon problème, et j'ai essayé de mettre le programme en pratique, un jour à la fois. Là je n'ai pas été jugée, j'ai été entourée, j'ai été comprise et écoutée. Je n'aurais pas pu m'en sortir sans eux ; merci à tous les membres des AA du monde entier.
Brigitte - alcoolique

lundi 24 décembre 2007

Être heureux, ou avoir raison ?

Nous ne cherchons plus à dominer ou à gouverner tout ce qui existe autour de nous dans un but de prestige personnel. Nous ne cherchons plus la gloire et les honneurs pour en être loués.
Douze Etapes Douze Traditions
Durant ma période de consommation d'alcool, je voulais toujours avoir raison. Je cherchais immanquablement à dominer les autres, à diriger les autres selon ma volonté, et à déplorer que lemonde ne tourne pas toujours selon mes désirs. Je ne me sentais pas spécialement attirée par la gloire, mais il me fallait être encensée pour me sentir à peu près bien dans ma peau. Si je ne recevais pas de louanges, cela signifiait que je ne valait rien.
Désormais, je pense qu'il vaut mieux être heureux qu'avoir raison. Si je me trouve en présence de quelqu'un qui insiste sur son opinion, je laisse dire ; cependant je reste constante dans mes idées. Il n'est pas besoin pour ça de se battre pour les faire entendre. La gloire ne m'intéresse pas. Je préfère ne pas avoir trop de responsabilités, plutôt que d'en avoir trop qui engendrent du stress.
Brigitte - alcoolique

dimanche 23 décembre 2007

Orgueil quand tu nous tiens !

Il nous fallait tout simplement devenir le numéro un pour dissimuler les infériorités profondément enfouies en nous. Lors de nos succès occasionnels, nous nous vantions d’éventuelles réussites supérieures à venir. Nous étions par contre amers dans la défaite. Si nous n’obtenions guère de succès social, nous devenions déprimés et timides. Alors, les gens disaient que nous étions de pauvres types.
Douze Etapes Douze Traditions
AH ! L'orgueil ! C'est un défaut qui m'a longtemps pourri la vie, sans même que je le sache. C'est un sentiment trouble, qui sait bien se dissimuler dans des émotions toutes aussi honorables les unes que les autres. Quand je réussis une chose dans mon travail, j'ai raison d'être fière de moi, mais si j'en profite pour rabaisser les autres qui n'ont pas le même résultat, c'est de l'orgueil. Quand je donne une pièce à un sans-abri dans la rue c'est de la charité, mais si je m'en vante auprès de tout le monde, c'est de l'orgueil. Si je me plais à dire dans mes partages en réunion que je suis nulle et que je ne vaux rien, c'est aussi de l'orgueil ... pour me rendre intéressante et pour me faire plaindre ! L'orgueil a toutes sortes de façons de se manifester pour moi, et je dois rester très vigilente.
Brigitte - alcoolique

samedi 22 décembre 2007

Sensible émotionnellement

Lorsque A.A. en était à ses tous débuts, un certain nombre d’éminents psychologues et docteurs firent une étude approfondie d’un groupe assez important de soi-disant buveurs à problèmes. Les médecins n’essayaient pas de trouver combien nous étions différents les uns des autres ; ils cherchaient à découvrir quels étaient les traits de personnalité, s’il y en avait, que ce groupe d’alcooliques avaient en commun. Ils en sont finalement venus à une conclusion qui choqua les membres A.A. à l’époque. Ces hommes distingués eurent le toupet de dire que la plupart des alcooliques observés étaient toujours puérils, émotionnellement sensibles et orgueilleux.
Douze Etapes Douze Traditions
Personnellement je n'ai pas besoin de chercheurs, de psychologues, de médecins ni de sociologues pour savoir que je suis particulièrement sensible au point de vue émotionnel. Par contre quand je suis arrivée dans une salle de réunion des Alcooliques Anonymes, et que j'ai rencontré des gens qui étaient comme moi, fragiles dans le coeur, j'ai été soulagée de savoir que je n'étais pas toute seule. Je suis une personnalité sensible autant dans le positif que dans le négatif. J'ai une forte propension à amplifier à l'extrême tout ce qui m'arrive. Une petite joie peut se transformer pour moi en une excitation immense susceptible, si je n'y prenais pas garde, de me ramener des envies d'alcool pour "arroser ça". C'est la même chose avec la tristesse, il faudrait que je "noie mon chagrin". Quant à l'orgueil, j'ai découvert que j'en étais pétrie quand j'ai entendu les autres en parler ... auparavant j'en avais tellement que je ne savais même pas ce que ça voulait dire !
Brigitte - alcoolique

vendredi 21 décembre 2007

Sérénité et acceptation

Lorsque, avec l’aide de Dieu, nous avons calmement accepté notre sort, nous avons constaté que nous pouvons vivre en paix avec nous-mêmes et montrer à ceux qui souffrent encore des mêmes craintes qu’ils peuvent, eux aussi, les surmonter. Nous avons découvert que la libération de la peur est plus importante que la libération du besoin.
Douze Etapes douze Traditions
Depuis que j'ai cessé de boire, j'ai effectivement beaucoup moins de difficultés à accepter mon sort, même dans les difficultés de la vie. Je suis dans la vérité tant qu niveau matériel que affectif. Quand je suis dans l'émotion, quand je dois vivre des situations stressantes (que ce soit positif ou négatif) j'ai souvent recours à la prière de la sérénité pour le détendre et me calmer. Cette courte prièce récitée en boucle m'aide souvent à me recontrer, et à relativiser mon malaise. L'acceptation est souvent la meilleure chose que je puisse vivre pour me sentir bien. Souvent cela me débarrasse de mes peurs, et ainsi je peux vivre ma journée de façon plus calme et sereine.
Brigitte - alcoolique

jeudi 20 décembre 2007

Les couples AA

Il y a parmi les A.A. beaucoup de célibataires qui souhaitent se marier et qui sont en mesure de le faire. Il en est qui épousent un membre A.A. Comment s’en arrangent-ils ? D’une façon générale ce sont de très bons mariages. Leurs souffrances communes comme buveurs, leur intérêt commun pour les A.A., et les choses spirituelles, enrichissent souvent de telles unions. Des difficultés peuvent surgir seulement lorsque de simples rencontres lors de réunions A.A. se transforment en coups de foudre. Les futurs partenaires doivent être de solides membres A.A. et se connaître depuis longtemps pour savoir que leur compatibilité au niveau spirituel, mental et émotionnel est une réalité et non le fruit de leur imagination.

Douze Etapes Douze Traditions
Alcooliques Anonymes est une micro société où il se passe des choses à l'identique de la société avec un grand S. Alors pourquoi ne s'y passerait-il pas de belles rencontres amoureuses ? Certaines personnes en AA dénoncent ce que nous appelons la "treizième Etape". Mais il ne faut pas confondre l'homme (ou la femme) qui va profiter de la faiblesse de jeunes abstinentes qui arrivent un peu perdus, pour les séduire et profiter de leur naïveté, avec de belles histoires d'amour entre deux personnes adultes et responsables. J'ai vu des couples se former en AA et former de belles relations tout à fait durables.
Brigitte - alcoolique

mercredi 19 décembre 2007

Pour les conjoints

Après que l’époux a rejoint les A.A., il peut se faire que son épouse devienne mécontente et même qu’elle éprouve un fort ressentiment envers les A.A. qui ont accompli ce qu’elle n’a pas pu réussir malgré toutes ces années de dévouement. Son mari peut devenir tellement attaché aux A.A. et à ses nouveaux amis qu’il est, inconsidérément, encore plus hors du foyer que lorsqu’il buvait. Voyant l’infortune de son épouse, il lui recommande les Douze Etapes des A.A. et essaie de lui enseigner son nouveau mode de vie.
Douze Etapes douze Traditions
Malgré le relèvement physique, le conjoint peut se sentir à l'écart. Le malade alcoolique pour son rétablissement a besoin de ses amis et de ses réunions. Au fur et à mesure de son cheminement il va peut-être vouloir assumer des service au sein de AA, et il pourra éventuellement y passer beaucoup de temps. Un conjoint non prévenu pourrait en ressentir beaucoup de ressentiment et de jalousie.
Il existe une fraternité parallèle destinée aux conjoints des alcooliques (les Al Anon) qui aident les conjoints parents et amis des alcooliques, grâce aux mêmes principes spirituels. L'alcoolisme est une maladie familiale, et conjoints et enfants souffrent beaucoup de l'alcoolisme de leur parent. Rien ne peut remplacer le partage d'expérience et la fréquentation des réunions pour l'un comme pour l'autre.
Brigitte - alcoolique

mardi 18 décembre 2007

Les difficultés de la vie

Nos problèmes fondamentaux sont les mêmes que ceux de n’importe qui, mais lorsque nous faisons l’effort d’honnêteté de « mettre ces principes en pratique dans tous les domaines de notre vie », ceux, parmi les A.A., qui ont une solide sobriété, semblent avoir la capacité, par la grâce de Dieu, de surmonter ces épreuves et de les transformer en démonstrations de foi.
Douze Etapes douze Traditions
Quand je consommais de l'alcool, je bénéficiais d'une sorte de "bouclier magnétique" qui me protégeait des émotions trop violentes, je me gelais avec l'alcool. Depuis que je suis abstinente, j'ai perdu mon bouclier, et me prends tout en pleine figure de façon beaucoup plus brutale. Je suis d'une extrême sensibilité. Cependant les difficultés de la vie sont les mêmes pour moi que pour quelqu'un de non-alcoolique. Je suis susceptible autant qu'un autre de perdre mon travail, de vivre le deuil d'un être cher, de tomber amoureuse, ou d'avoir des difficultés dans l'éducation de mes enfants. Tout ceci doit êter vécu sans alcool pour m'endormir. J'ai appris à traverser toutes ces épreuves sans faire usage d'alcool et grâce aux réunions je peux partager mes difficultés et faire en sorte qu'elles soient moins louredes à porter.
Brigitte - alcoolique

samedi 15 décembre 2007

La fin du "nuage rose"

Tôt ou tard, le nuage rose se dissipe et les choses deviennent décevantes et ennuyeuses. Nous commençons à penser qu’après tout, A.A. n’est pas payant. Nous en sommes confus et découragés.

Douze Etapes douze Traditions

La pratique du programme des Alcooliques Anonymes doit en effet être complète pour m'apporter le maximum de bienfaits. Si je m'abstiens de spiritualité, je me prive de ce qui peut me faire le plus de bien. Si je laisse de côté la notion de Dieu tel que je Le conçois, mon relèvement finira par de venir fade. De plus à la venue quasi obligatoire des difficultés de la vie, je n'aurai pas ce refuge pour faire face. Depuis que j'ai appris à confier ma vie à Dieu, je me sens responsable de mes actes, et je laisse à Dieu la responsabilité des résultats. A partir du moment où j'ai fait MOI ce qu'il fallait, ce n'est plus de mon ressort si ça ne marche pas, et il me faut accepter. Le résultat bascule alors dans la part des choses que je ne peux pas changer.

Brigitte - alcoolique


vendredi 14 décembre 2007

A la maison et au travail

Pouvons-nous mettre le même esprit d’amour et de tolérance dans notre vie familiale, souvent troublée, comme nous le mettons dans notre groupe A.A. ? Pouvons-nous avoir le même genre de confiance et de foi envers les personnes que notre maladie a affectées et parfois handicapées, que celles que nous accordons à nos parrains ? Pouvons-nous effectivement mettre l’esprit A.A. dans notre travail quotidien ?

Douze Etapes, douze Traditions
La 12ème étape nous dit qu'il est souhaitable de mettre en pratique les principes des AA dans tous les domaines de notre vie. J'ai constaté que parfois j'y parviens sans difficulté, sans même y penser. Cependant à d'autres moments, j'ai beaucoup plus de mal. Vivre dans mes vingt-quatre heures quand mon coeur s'emballe (d'amour ou de désespoir), confier ma vie à Dieu quand j'ai une difficulté professionnelle, etc, sont des choses qui ont du mal à devenir naturelles, alors que mon problème de boisson c'est vraiment quelque chose que je fais sans y penser. Dans tous les domaines de ma vie lr programme peut m'aider, et je ne dois pas l'oublier.
Brigitte - alcoolique

jeudi 13 décembre 2007

La qualité des relations

L'alcoolisme engendre des situations très peu naturelles qui attaquent l'équilibre matrimonial et la compatibilité des partenaires.
Les douze étapes et les douze traditions

L'alcool, dans la plupart des cas, fausse nos relations. Souvent, au départ, nous buvons pour faire tomber les barrières pour surmonter notre timidité naturelle. Et dans un premier temps, nous obtenons le résultat souhaité. Mais très vite, on s'aperçoit que tout cela est très peu naturel. Nos relations avec nos proches finissent par être totalement faussées. En fait, l'alcool est devenu notre seul véritable partenaire, notre principal objet de préoccupation. Notre entourage souffre car une communication authentique est devenue totalement impossible.
Josiane - alcoolique

mercredi 12 décembre 2007

Sacrifice et spiritualité

Le sacrifice constitue la base spirituelle de l'anonymat.
Les douze étapes et les douze traditions
Quand on parle, ici, de sacrifice, il s'agit de sacrifier notre petit moi égoïste et de faire le choix d'œuvrer en premier pour l'intérêt commun avant notre intérêt propre. Pour ce qui est de l'anonymat, on pense d'abord à préserver celui des membres qui ne souhaitent pas que leur maladie soit connue à l'extérieur du groupe. Ce souhait de discrétion est totalement légitime et il est important que chacun puisse en être assuré et se sentir en confiance à ce niveau. Mais l'anonymat dans le programme AA est également l'apprentissage de l'humilité ; En apprenant à dépasser notre égocentrisme, nous développons peu à peu un meilleur sentiment de plénitude qui répond à nos véritables aspirations.
Josiane - alcoolique

mardi 11 décembre 2007

La joie de vivre

La joie de vivre est le thème de la Douzième Etape des AA et l'action en est le mot clé.
Les douze étapes et les douze traditions
L'abstinence et la pratique du programme aide à retrouver une joie de vivre bien souvent oubliée dans la pratique alcoolique. Les fausses euphories procurées par l'alcool faisaient rapidement place, la plupart du temps, à de longues périodes de découragement et de dépression. Avec la sobriété, on retrouve une joie véritable du simple fait d'exister, Et il n'est pas de véritable joie qui ne se partage. C'est pourquoi, je pense que cette joie retrouvée nous entraîne tout naturellement au partage et à l'action désintéressée.
Josiane - alcoolique

lundi 10 décembre 2007

Un Nouvel état de conscience

Elle a reçu un don qui équivaut à un nouvel état de conscience et à une nouvelle façon d'être.
Les douze étapes et les douze traditions
Il arrive un moment où il devient évident que toutes nos stratégies pour essayer de donner le change, aux autres et à nous-mêmes, s'avèrent illusoires et inefficaces. C'est la première étape d'une prise de conscience à la fois sur nos propres limites à assurer notre bien être et en même temps sur tout notre potentiel de créativité. C'est le début d'une nouvelle façon d'être à la fois plus riche et plus sereine. Cette prise de conscience ne ressemble pas forcément à un grand flash fulgurant, Elle peut se produire de façon progressive, Mais, dans tous les cas, elle est déterminante pour la qualité de la vie, la nôtre et celle de notre entourage.
Josiane - alcoolique

dimanche 9 décembre 2007

Partout le même ardeur

Qu’en est-il de la pratique de ces principes dans tous les domaines de notre vie ? Pouvons-nous aimer la vie dans son ensemble avec la même ardeur que la petite partie que nous découvrons lorsque nous aidons un autre alcoolique à atteindre la sobriété ?

Douze Etapes douze Traditions

J'aime beaucoup l'idée de mettre en pratique ces principes dans tous les domaines de ma vie, je dirais même de MES vies. Ces principes m'ont aidée, et m'ont fait progresser dans le domaine spirituel, et j'ai très envie qu'il en soit de même dans les domaines émotionnel, professionnel, familial, etc. Quand j'ai entendu certaines choses qui ne m'intéressaient pas immédiatement, j'ai mis dans un coin de ma tête, afin que çela puisse me revenir à l'esprit à bon escient, et ça marche. Dès les débuts de l'abstinence, je me surprenais à me réciter la prière de la sérénité, ou à me remémorer une phrase entendue en réunion lorsque un évènement difficile venait me troubler l'esprit par exemple au travail. Avec mes enfants aussi il m'est arrivé souvent de recourir à un très court retour en arrière sur une pensée AA pour ne pas me mettre en colère ou pour accepter un de leur comportements. Ai-je la même "ardeur" avec mes enfants qu'avec un autre alcoolique, je ne sais pas, mais en tous cas le mode de vie des Alcooliques Anonymes m'est d'un grand secours.
Brigitte - alcoolique

samedi 8 décembre 2007

Attention à la grosse tête

Par un grand nombre d’actions enthousiastes de Douzième Etape, il arrive parfois que nous transmettions le message à tant d’alcooliques que ceux-ci nous placent à un poste de confiance. Ils font de nous par exemple, le président du groupe. Là encore, nous sommes tentés de dominer et cela entraîne des rebuffades et d’autres conséquences difficiles à supporter.
Douze Etapes douze Traditions
Par un grand nombre d’actions enthousiastes de Douzième Etape, il arrive parfois que nous transmettions le message à tant d’alcooliques que ceux-ci nous placent à un poste de confiance. Ils font de nous par exemple, le président du groupe. Là encore, nous sommes tentés de dominer et cela entraîne des rebuffades et d’autres conséquences difficiles à supporter. Douze Etapes douze TraditionsEn Alcooliques Anonymes je dois faire particulièrement attention à tout ce qui peut flatter mon ego. Quand je buvais j'étais pétrie d'orgueil, et j'ai une forte propension à la vanité. En AA j'ai appris que le service me rend service. J'ai appris que je nepeux conserver que ce que je partage, j'ai appris qu'il fallait que je rende ce que j'ai reçu. Donc forte de toutes ces bonnes résolutions, je me suis mise à servir AA. Cependant au fur et à mesure que je "montais" dans les services, quand les services devenaient plus "responsables", j'ai eu tendance à me sentir importante, et je ne me considérais plus comme un "humble serviteur" comme il est dit dans la dexième Tradition. Je gonfle mon ego, je me retrouve pleine de vanité, et un sentiment de supériorité n'est pas bon pour ma senté épotionnelle.
Brigitte - alcoolique

vendredi 7 décembre 2007

Difficile d'être un bon parrain

Il peut souvent nous arriver des expériences de Douzième Etape où nous croyons nous être passagèrement trompés. Elles pourront nous sembler être des reculs à ce moment-là ; mais, plus tard, nous les verrons comme des tremplins vers des choses meilleures.
Douze Etapes douze Traditions
Il peut souvent nous arriver des expériences de Douzième Etape où nous croyons nous être passagèrement trompés. Elles pourront nous sembler être des reculs à ce moment-là ; mais, plus tard, nous les verrons comme des tremplins vers des choses meilleures. Douze Etapes douze TraditionsLes expériences de parrainages peuvent s'avérer difficiles parce que parfois, même en étant de parfaite bonne foi, et en ayant sincèrement le désir d'arrêter de boire, le filleul n'y parvient pas immédiatement. Pour un parrain ou une marraine, il est particulièrement destabilisant de voir son ou sa filleule qui continue à consommer malgré les bonnes suggestions qui lui sont faites. Il y a un temps où il est facile d'arrtêter de consommer de l'alcool, mais avant le moment c'est trop tôt. Les américains appellent celà le "magic moment". Il suffira juste de dire au filleul que nous sommes là, disponible, prêt à intervenir quand son moment sera venu. Il ne faut surtout pas baisser les bras, et laisser le filleul sans nouvelle, mais il faut le laisser libre de vivre sa vie, même si elle ne va pas dans le meilleur sens selon nous.
Brigitte - alcoolique

jeudi 6 décembre 2007

Transmettre,c'est aussi à l'intérieur

Si notre tour vient de parler à une réunion, nous essayons encore de transmettre le message des A.A. Que notre auditoire soit réduit ou important, c’est toujours un travail de Douzième Etape.

Douze Etapes douze Traditions

La transmission du message est aussi indispensable à l'intérieur du mouvement. Si je ne me sens pas à l'aise dans un hôpital pour parler à des malades alcooliques en cure, si je crains de par ma profession d'être reconnue, je dois être consciente que je transmet aussi en réunion. En tout début de ma présence aux alcooliques anonymes, je craignais de ne me rétablir que partiellement, étant donné que mes horaires ne me laissaient pas le temps d'aller transmettre à l'hôpital. Un AAmi nanti de nombreuses années d'abstinence m'a dit que le fait de raconter mon histoire autour d'une table de réunion, était déjà de la transmission de message. Je LUI transmettais, ainsi qu'à tous les membres présents, mon message et mon rétablissement. Ainsi j'ai compris que le programme pouvait se faire en commençant à n'importe quelle Etape, même la dernière. Je me sentais déjà quelqu'un d'important, et ça m'a redonné confiance en moi.

Brigitte - alcoolique

mercredi 5 décembre 2007

Eviter l'apitoiement

Même le plus récent parmi les nouveaux venus trouve une récompense dont il n’aurait jamais rêvé en essayant d’aider son frère alcoolique, celui qui est encore plus aveugle que lui-même.
Douze Etapes douze Traditions
Il est absolument évident que le malade alcoolique qui tente de transmettre le message à d'autres alcooliques, ne pense pas à aller boire pendant cette pratique. Une promesse nous dit que "nous perdrons le sentiment d'être inutile", et c'est exactement ce que ressent le membre alcoolique anonyme qui va dans un hôpital ou dans une prison, ou encore dans une école pour transmettre le message à d'autres alcooliques, ou faire une information auprès du grand public. Il faut cependant faire attention de respecter les règles de l'anonymat personnel, afin que les envies de prestige ne viennent pas polluer notre esprit et gonfler notre ego. Transmettre le message à un autre alcoolique c'est aussi voir qu'il peut y avoir plus malheureux que moi, et ainsi m'éviter d'être dans l'apitoiement permanent.
Brigitte - alcoolique

mardi 4 décembre 2007

Dans tous les domaines ...

[…] et de mettre en pratique ces principes dans tous les domaines de notre vie »
Douze Etapes 12 Traditions page 163
Dans le beau programme de vie des Alcooliques Anonymes, il est important decomprendre que ces principesne s'appliquent pas seulement à notreproblème d'alcool. Si je me contente de neplus boire et que je ne change pas ma façon de vivre, je ne verrai pas grand changement. Si je continue à faire les choses pareil qu'avant, pourquoi est-ce que je pourrais espérer des résultats différents ?
Petit à petit dans mes débuts chez les AA j'ai vu que des pensées en,tendues en réunion me revenaient en mémoire juste au bon moment, quand celà m'étai tutile dans ma vie au travail ou avec ma famille. On m'avait dit : " Prends ce qui t'intéresse, et laisse le reste de côté". J'ai tout pris, en laissant dans un coin de la tête ce qui ne faisait pas mon affaire pour l'immédiat. Bien m'en a pris, au moment opportun, il y a un principa AA qui revient à la surface et qui me permet d'appréhender la vie avec plus de douceur.

Brigitte - alcoolique

lundi 3 décembre 2007

Transmettre le message

[…] nous avons alors essayé de transmettre ce message à d'autres alcooliques […]
Douze Etapes 12 Traditions page 163
Quand je suis arrivée aux Alcooliques Anonymes, et que j'ai lu ça, et que j'ai vu que c'était dans ls 12ème Etape, je me suis dit que j'en étais extrêmement loin, moi qui arrivais tout juste. Ensuite un abstinent de longue date a partagé une fois en disait que juste le fait de partager son vécu autour d'une table de réunion, était de la transmission de message. Cette phrase m'a fait beaucoup de bien, et m'a montré que je pouvais petre utile aux autres, et ceci dès le début. J'ai compris que la transmission de mon expérience peut profiter à d'autres, aussi bien à l'extérieur qu'à l'intérieur du monvement. J'ai perdu le sentiment d'être inutile qui me collait à la peau depuis de nombreuses années.
Brigitte - alcoolique

dimanche 2 décembre 2007

Le partage de la foi

Lorsqu’un homme ou une femme a un éveil spirituel, la signification la plus importante est qu’il ou elle est maintenant capable de faire, sentir et croire, ce qu’il ou elle ne pouvait pas faire auparavant grâce à ses seules ressources et forces.
Douze Etapes 12 Traditions page 164

Quand je lis la phrase ci-dessus, je m’aperçois qu’effectivement, si je reste avec l’esprit ouvert, je « ressens » une présence.
Un pèlerin du désert à la fin de sa vie, regarde derrière lui les traces de pas sur le sable et s’adresse à Dieu en lui disant : dans les étapes difficiles de ma vie, je constate qu’il n’y a qu’une seule empreinte de pas, tu m’avais donc abandonné ? Et Dieu lui répond : je ne t’avais pas abandonné, mais dans ces moments-là je te portais.
Depuis que je fais partie des AA, je me sens portée par ma puissance supérieure, que désormais j’appelle Dieu. Au début c’était juste la force du groupe. Si je veux soulever une grande table toute seule, il est évident que je ne pourrai pas y arriver, à plusieurs ça devient facile et léger. Il en va ainsi de toutes les difficultés de ma vie quotidienne.
Brigitte - alcoolique

samedi 1 décembre 2007

Un réveil spirituel

« Ayant connu un réveil spirituel comme résultat de ces étapes […]

Douze Etapes 12 Traditions page 163

Me concernant il est assez surprenant de parler de « réveil » spirituel, étant donné qu’avant de connaître la fraternité Alcooliques Anonymes, j’ignorais même jusqu’à la signification du mot spiritualité. J’ai été instruite dans la foi catholique, mais vers l’adolescence, j’ai complètement abandonné toute pratique. Il me restait une foi latente, et au cours des réunions des AA j’ai découvert que je pouvais sans crainte avoir ma propre conception de Dieu. J’ai découvert la différence entre spiritualité et religion, et j’ai commencé à prier et à m’adresser à Dieu. Pour moi dans le mot « spirituel » il y a « esprit » et avoir une pensée spirituelle consiste juste à faire fonctionner mon esprit avec cœur et honnêteté.
Brigitte - alcoolique