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jeudi 31 janvier 2008

Notre bien-être commun

Chez les alcooliques anonymes, l'unité est notre valeur la plus précieuse ...Ou nous restons unis , ou l'association est condamnée à mourir.

Douze Etapes douze Traditions, p . 145

Chaque matin, et plusieurs fois par jour, je remercie ma puissance supérieure de m'avoir guidée vers les AA.Et autant de fois par jour, je remercie les AA de m'avoir sauvé la vie. Je remercie nos fondateurs d'avoir créé ce mouvement, d'avoir créé ce formidable programme de rétablissement, ces douze étapes qui se déroulent sous mes pas l'une après l'autre et bien à leur place, et quand c'est fini ça recommence, parce que c'est jamais fini. Je les remercie, et tous ceux qui y ont participé, d'avoir élaboré nos traditions et nos concepts, je les remercie de nous avoir légué toute cette littérature nourricière, et je remercie tous les membres AA qui depuis transmettent le message. Si toutes ces personnes n'avaient pas veillé "au bien-être commun d'abord", si toutes ces personnes ne s'étaient pas relayées dans l'unité pour transmettre le message, je serai morte aujourd'hui, et de nombreux alcooliques avec moi.C'est un précieux héritage que j'ai reçu là, il m'appartient, à mon tout petit niveau d'alcoolique anonyme parmi des milliers, de le restituer au moins à l'identique."Chez les Alcooliques Anonymes, l'unité est notre valeur la plus précieuse. Il en va de notre vie et de celle de tous ceux qui se joindront à nous. Ou nous restons unis, ou l'association est condamnée à mourir. Sans unité, le Coeur de notre Mouvement cesserait de battre : ses artères ne porteraient plus au monde entier la grâce de Dieu qui donne la vie : le don qu'il nous a fait aurait été pure perte."J'ai le frisson quand j'écris ça, quand je le lis et quand je laisse les mots me pénétrer, et prendre tout leur sens au fond de mes tripes.


Michelle - alcoolique

mardi 29 janvier 2008

Les émotions

Lorsque je consommais, j'étais incapable ou peu disposé à ressentir de nombreuses émotions. Si j'étais heureux, je consommais pour être plus heureux. Si j'étais en colère ou déprimé, je consommais pour masquer ces émotions. En pratiquant de la sorte, je ne savais plus ce qu'étaient des émotions "normales". C'était la confusion totale.
Avec l'abstinence, des impulsions négatives continuaient de me titiller. Colères, ressentiments, déprimes, impatiences, peurs en tous genres... la liste est longue. Autant il m'est apparu clairement que pour ne pas reboire, il ne fallait pas retoucher au premier verre et pratiquer ma première étape. Autant j'étais affolé par ces émotions et manquais de sérénité pour vivre "bien" ou "mieux" mes 24 heures.
C'est en partageant que j'ai reçu de l'aide afin de trouver la force et le soutien nécessaire pour m'abstenir de toute obsession destructrice. C'est en partageant avec mon parrain et avec d'autres alcooliques en rétablissement que j'ai pu m'apercevoir dans un premier temps qu'il était normal d'avoir des émotions, même négatives... Que mettre un couvercle dessus ne me libérait en rien. Qu'en revanche, je devais essayer de vivre avec en pratiquant le programme : début d'un cheminement. Les étapes contiennent des suggestions de rétablissement si j'accepte d'avoir un esprit ouvert en faisant preuve de bonne volonté.
Enfin, ma Puissance Supérieure m'a tellement aidé à poser le verre que là encore je la mets à contribution. Pour mes peurs par exemple : c'est du domaine des choses à venir...et là je suis impuissant pour agir sur le futur. Mais je peux demander à ma PS de veiller pour moi et de m'indiquer le meilleur chemin à suivre. Avec la confiance en ma PS, cela m'est devenu possible...

Yves - alcoolique

lundi 28 janvier 2008

Persévérance !

Afin que mon programme m'apporte tous ses bienfants, il me reste à faire preuve de PERSEVERANCE !
Or il est bien connu que le malade alcoolique n'est pas persévérant de façon naturelle. Eventuellement têtu, mais ce n'est pas forcément la même chose, il ne faut pas confondre ! Dans la persévérance il y a une notion de sérieux qui n'existe pas dans l'opiniâtreté de l'homme têtu, qui va se buter, se borner sur des idées éventuellement mauvaises.
Depuis que je fréquente les ALcooliques ANonymes, j'apprends à être persévérante en ayant étudié mon problème et les diverses solutions possibles avant de commencer à mettre en route le début de mon action. Quand je suis sûre du bien-fondé de mon action, et seulement à ce moment-là, je commence à agir. Alors, seulement je me prépare à recommencer jusqu'à ce que j'ai terminé (réussi), quite à m'y reprendre à plusieurs fois. En AA j'ai appris qu'il était judicieux de ne pas me mettre la barre trop haut afin de ne pas me culpabiliser d'un échec potentiel. J'ai le droit d'échouer, je ne suis pas parfaite. Si je ne réussis pas, il me suffit juste de recommencer. Avec une bonne pratique régulière de la 3ème Etape, je sais que je suis responsable de mes actes, mais pas des résultats. J'agis et ensuite je confie. Si ça ne marche pas, je recommence, tout simplement.

Brigitte - alcoolique

dimanche 27 janvier 2008

Patience ...

Le deuxième P sur lequel j'ai dû, et dois encore réfléchir et travailler, c'est la PATIENCE !
En bonne alcoolique que je suis, je veux toujours tout et tout de suite. Je suis encore aujourd'hui dans le désir que les choses aillent vite. Je voudrais être arrivée avant d'être partie. Que ce soit pour un trajet en voiture, ou pour des travaux dans ma maison, je voudrais toujours voir le résultat avant même d'avoir commencé !
Parfois pour me soigner de ce travers, je pratique le respiration contrôlée. Je prends une grande inspiration, et je souffle tout doucement pour essayer de détendre mon corps. Parallèlement j'essaye de vider mon esprit, et d'accepter que dans la vie toute chose mérite un délai. Mon Dieu que c'est difficile pour moi d'accepter que les choses, non seulement ne soient pas toujours exactement comme je les souhaite, mais aussi que celà demande du temps pour se réaliser.
Certaines choses m'aident vraiment, et dans la voiture je travaille ma patience, en ne comptant pas les kilomètres. Je pense en partant au trajet que j'ai à faire, et je calcule combien de temps ça me prendra. Ensuite je décide de ne plus y penser, et si je dois rouler pendant 2 heures, j'essaye de rester concentrée sur le fait de conduire et d'être attentive à la route, mais en parallèle je pratique un peu de méditation sans penser que ça doit durer 2 heures. Ainsi en arrivant à destination souvent je trouve que le temps a passé vite.

Brigitte - alcoolique

samedi 26 janvier 2008

Les 3 P : Prudence ...

Dans les 3 "P" qui sont préconisés en Alcooliques Anonymes, il y a pour commencer la PRUDENCE.

La prudence doit s'appliquer dans tous les domaines, et il y va véritablement de ma vie. Bien entendu, celà s'applique d'abord à l'alcool. Je dois être prudente dans mon rapport avec l'alcool. Dans les premiers temps de mon abstinence, j'ai consciencieusement évité tous les endroits où il y avait de l'alcool, comme les bars, les boîtes de nuit, et éventuellement les soirées trop arrosées. J'ai préféré refuser certaines invitations afin de ne pas être tentée de consommer.
Mais je dois être aussi prudente dans mes relations, parce que je suis une hyper sensible dans toutes mes émotions, et je pourrais me rapprocher du verre en me mettant en situation émotionnelle extrême. Une relation affective trop passionnelle, une situation familiale qui tournerait au dérapage ... Toute situation qui irait dans le sens de l'excès peut me mettre en danger d'être tentée de reconsommer.
Je dois aussi me montrer prudente dans mes rapports avec l'argent ; j'avais tendance à être irresponsable dans ce domaine aussi.
Je dois donc être prudente dans tous les domaines de ma vie.

Brigitte - alcoolique

mercredi 23 janvier 2008

Les AAnniversaires

Dans le mouvement des Alcooliques Anonymes il est d'usage de célébrer les anniversaires d'abstinence, que nous appelons entre nous, des "bougies". Je fais bien entendu partie des membres qui se soumettent à cette coutume. A l'issue de la petite fête organisée pour ma première bougie j'étais très fière d'avoir réussi à passer une année complète sans boire. J'étais parvenue à passer 4 saisons, toutes les fêtes, Noël, Pâques, mariages, etc, et le tout sans boire. Cependant je me suis dit que ce ne serait peut-être pas bon pour mon ego de fêter les suivantes, mais un ami privilégié à qui je partageais mes inquiétudes m'a dit que je me devais de le faire, pas pour moi, mais pour les autres. Il s'agit d'un magnifique message d'espoir à transmettre à celui qui arrive, de lui dire qu'il est possible de vivre durablement sans boire, et de vivre heureux.
Quand je suis arrivée chez les AA il y avait un membre qui fêtait ses 26 années d'abstinence, et moi j'avais 3 semaines ! Je me suis demandé pourquoi il avait encore besoin de venir en réunion après tout ce temps. J'ai maintenant compris que le mode de vie des Alcooliques Anonymes va bien au-delà de ne plus boire, et qu'il s'agit d'une philosophie de vie. Tant que je resterai abstinente, je n'oublierai pas le temps de sobriété de ce membre, et je le remercie de tout ce qu'il a pu me transmettre grâce à cette première fête à laquelle j'ai assisté.

Brigitte - alcoolique

mardi 22 janvier 2008

1ère Tradition

" ... Le bien-être commun devrait venir en premier lieu, le rétablissement individuel dépend de l'unité de AA ... "
1ère Tradition

Qu'aurais-je fait si lors de ma première réunion, j'avais vu des gens se disputer, si j'avais vu des dissensions au sein du groupe qui m'a accueillie, si j'avais senti de la discorde entre les membres ? Je ne sais pas trop quelle aurait été ma réaction, mais il est presque certain que je n'aurais pas eu envie de revenir. Or, j'ai besoin de participer à des réunions des Alcooliques Anonymes pour recueillir les suggestions dont j'ai besoin, et les partages qui me feront devenir et rester abstinente. Jamais je n'aurais pu me sentir à l'aise au sein d'un groupe spirituel sans cette unité et cette unicité de but. Tous les groupes ont pour but unique de transmettre le message à l'alcoolique qui souffre encore, et c'est ce but qui transparaît à chaque réunion, au cours de chaque partage d'expérience, et aussi dans chaque réunion de service. Pour que le mouvement perdure, nous devons rester unis, avec tout ce que cela implique comme tolérance et bienveillance envers chaque membre du mouvement en général, et du groupe en particulier.

Brigitte - alcoolique

lundi 21 janvier 2008

1ère promesse

La première promesse des AA nous dit que "nous serons étonnés des résultats, même après n'avoir parcouru que la moitié du chemin".
Personnellement, j'ai vu un résultat dès les premiers jours de mon abstinence. J'ai vu mon visage s'éclairer, mon regard redevenir lumineux. Pendant ma période de consommation, mon corps a souffert autant dans ses aspects médicaux, que dans les parties visibles, donc dans mon allure extérieure. J'étais bouffie, rougeaude, et j'avais le regard triste et éteint.
Dès les premièrs jours sans alcool, je me suis vue changer dans le miroir. J'ai constaté que je pouvais à nouveau me regarder en face et que j'avais retrouvé le sourire. J'ai retrouvé une hygiène de vie que j'avais perdue, tant dans mes habitudes personnelles, que dans mes comportements avec les autres.
Me concernant, la "moitié" du chemin fut atteint dès les premiers jours, mais je constate chaque jour que Dieu fait le bien-fondé de l'abstinence, et je me réjouis de tous les bienfaits que m'apporte une vie sobre.

Brigitte - alcoolique

dimanche 20 janvier 2008

Docteur Bob...

Le 10 juin 1935, le Dr Bob prenait son dernier verre !
Quatre années plus tard, il s'exprimait sur la transmission du message
(Gros Livre - 4ème édition - page 203) :


"Je passe beaucoup de temps à transmettre ce que j'ai appris à ceux qui veulent l'entendre et qui en ont tant besoin.
Je le fais pour quatre raisons :
- par sens du devoir,
- par plaisir,
- parce que cela me permet de payer ma dette envers l'homme qui a pris le temps de me transmettre le message,
- parce que chaque fois que j'aide quelqu'un, je me prémunis davantage contre une rechute possible."

J'aime beaucoup la puissance des mots comme "sens du devoir" ou "payer ma dette". Vraiment, c'est une attitude qui me convient. Un peu comme si c'était la première fois que je faisais quelque chose de bien ; et que ce "sens du devoir", presque de l'honneur, pouvait enfin appartenir à mon vocabulaire.
Puis, il y a ce côté "plaisir" que je trouve intéressant. Oui je me fais du bien en transmettant le message (prémunir de la rechute) et j'ai l'espoir d'en procurer à celui qui souffre encore. Je le fais souvent par plaisir (de bonne grâce) et avec joie.

Yves - alcoolique

samedi 19 janvier 2008

Essayer !

Il n’est pas loin ce temps où je considérais tout savoir en n’appréciant guère les suggestions d’autrui. D’abord m’obstiner à démontrer que je savais !
Pourtant, mon attitude ne m’apportait aucune solution, aucun espoir.
La visite à l’hôpital de J. a provoqué un déclic. Elle s’est racontée comme le suggère Notre Méthode : " Les récits de nos vies révèlent, d'une façon générale, ce que nous étions, ce qui est arrivé et ce que nous sommes maintenant. Si vous avez décidé que vous voulez ce que nous avons, et si vous voulez tout faire pour l'obtenir, alors vous êtes prêts à prendre certaines mesures. "

Voilà ce que je ne savais pas encore : comment faire pour " ressembler " un peu à cette amie ?
Elle m’a alors proposé d’essayer ce que je n’avais pas osé jusqu’à présent : venir à ma première réunion. Puis écouter les amis(es) autour de la table partager leurs expériences, leurs forces et leurs espoirs.
Essayer pendant un mois avait-elle ajouté… Ce que j’ai fait et finalement j’acceptais de prendre certaines mesures, pas des demi-mesures !
J’étais prêt à apprendre.
J’étais prêt à mettre mon rétablissement comme une priorité dans ma vie. La priorité !
Yves - alcoolique

vendredi 18 janvier 2008

C'est mon choix

Quand je consommais j'étais devenue incapable de faire des choix cohérents, et ça dans tous les domaines de ma vie. Chaque décision était dictée par mes besoins d'alcool, ou le choix était décidé sous emprise alcoolique, avec les conséquences désastrreuses que cela peut impliquer.
Dans l'abstinence, j'ai donc réalisé que je pouvais à nouveau faire des choix raisonnables, que j'étais à nouveau capable de réfléchir avant d'agir. J'ai "appris" cela, parce que je n'avais jamais pratiqué dans cet ordre-là. Quand une opportunité se présentait à moi, j'ai commencé à penser aux conséquences avant de prendre une décision. Souvent la décision est prise très rapidement au fond de moi, mais je réserve quelque temps pour la faire connaître aux autres, et me donner le temps de la réflexion. Par exemple pour faire faire des travaux chez moi, je vois l'entrepreneur, et même si je suis convaincue dès la première visite, j'attends toujours de le revoir au moins une deuxième fois avant de conclure l'affaire. Pour réserver des vacances, c'est pareil, pour des orientations professionnelles, idem ...
Avec l'aide des Alcooliques Anonymes, j'ai découvert le bonheur de choisir en toute connaissance de cause, ainsi je n'ai plus jamais à regretter mes décisions qui sont plus murement réfléchies.
Brigitte - alcoolique

jeudi 17 janvier 2008

De la confiance

Au fur et à mesure que j'ai acquis l'abstinence, j'ai repris confiance en moi, je me rendais compte que j'étais capable d'y arriver. Au fur et à mesure que je reprenais confiance en moi, je pouvais reprendre confiance en les autres. Au fur et à mesure que je reprenais confiance en les autres, je reprenais confiance en la Vie, et en l'Avenir.
Mais toute cette confiance n'est pas venue du jour au lendemain. Elle est surtout venue du fait que j'ai désiré faire confiance à ma Puissance supérieure, mon Dieu tel que je Le conçois. J'ai prié, autant pour demander que pour remercier, et j'ai "cru" que le meilleur pouvait m'arriver. Il suffit d'y croire et d'observer. En regardant les différents évènements de ma vie, j'ai pu constater que ce qui m'arrivait pouvait être de très bonnes choses, selon le bout de la lorgnette que j'utilisais pour regarder.
J'ai regardé la vie du côté positif, et ma vision s'est transformée, la confiance s'est installée en même temps.

Brigitte - alcoolique

mercredi 16 janvier 2008

Un jour à la fois

Les deux notions qui arrivent en premier dans le programme des Alcooliques sont "pas de premier verre", et "un jour à la fois". Ne pas prendre le premier verre pour ne pas attirer les autres ne m'était jamais venu à l'idée. Je pensais que je pouvais en boire juste 2 et m'arrêter, que 2 verres n'étaient pas dangereux. Or, pour une personne atteinte de la maladie de l'alcoolisme, le premier verre déclenche la machine à avoir soif, et quand le processus en en route, il nous amène inévitablement à continuer de consommer. Ce n'est pas le 10ème verre qui me saoûle, mais c'est bel et bien le premier qui me met gravement en danger.
La deuxième phrase qui se dit à chaque réunion c'est "un jour à la fois". Si on me dit aujourd'hui que je ne dois pas boire pour toute ma vie, il est évident que ça me semblera trop long et impossible. Juste pour aujourd'hui je vais essayer de me faire confiance et de croire en une vie meilleure, et je ne boirai pas. Je sais que je peux tenir une journée sans boire. Si juste une journée me semble un laps de temps trop important je peux découper cette journée en tranches de demi-journées ou même en tranches d'une heure. Si je me mets la barre trop haute, j'ai toutes les chances de ne pas réussir. En AA j'ai appris que j'avais le droit à l'erreur, mais qu'il était important que j'essaye.

Brigitte - alcoolique

lundi 14 janvier 2008

Changer ses habitudes

Quand je suis arrivée dans un groupe des Alcooliques Anonymes pour ma première réunion, j'ai entendu beaucoup de choses, et comme tout le moinde dans la même circonstance, il ne m'est resté que très peu de choses en tête. J'ai retenu juste 2 choses : je devais revenir, et je devais changer mes habitudes. Des AAmis disaient qu'ils avaient changé de route pour aller au travail, juste pour ne pas passer devant le café où ils avaient l'habitude de s'arrêtre boire. D'autres disaient qu'ils avaient confié à une autre personne le soin de faire leurs courses, juste pour ne pas être tenté d'acheter de l'alcool.
En ce qui me concerne j'ai mis ça en application, et j'ai réfléchi aux situations qui auraient pu être dangereuses pour moi. Je buvais devant la télé, j'ai éteint la télé pendant ua moins un an. Certains fromages me donnaient le goût du vin, je n'en ai plus mangé pendant très longtemps. J'ai fui les situations qui auraient pu me donner l'envie de boire, comme certaines soirées, certaines réceptions, les vins d'honneur de mariages. Quand j'étais invitée à un repas, j'arrivais en retard pour éviter autant que faire se peut, l'heure de l'apéritif. Ainsi j'ai réussi à avoir un début d'abstinence à peu près facile, et en évitant les tentations, j'ai évité les rechutes.

Brigitte - alcoolique

dimanche 13 janvier 2008

Plus aucune réserve

Ainsi l'énoncé: Alcoolique un jour, alcoolique toujours se vérifie-t-il constamment... Si nous voulons renoncer à boire, nous devons le faire sans aucune réserve, sans caresser l'espoir subtil d'être un jour immunisé contre l'alcool... Il n'est pas nécessaire d'avoir bu longtemps ni d'avoir absorbé les mêmes quantités d'alcool que nous pour être gravement affecté.

Les alcooliques anonymes, p. 31


Lorsque j’ai revu mon alcoologue et que je lui ai parlé de ma capitulation… Il m’a dit ceci " Vous capitulez mais est-ce comme ces généraux qui vaincus signent l’armistice en nourrissant le secret espoir d’une revanche ? ".
Non, j’avais rencontré les Alcooliques Anonymes et avais appris que de mettre un genou à terre n’était pas suffisant, j’allais mettre les deux !
Et c’est comme cela que j’ai découvert un curieux paradoxe : capituler pour gagner, capituler pour me libérer !
Et cela avait commencé par l’acceptation d’être réellement dépendant, vraiment malade alcoolique

Yves - alcoolique

samedi 12 janvier 2008

Notre méthode

Néanmoins, certains l'ont fait et une fois agrippés aux principes des AA avec autant de frénésie qu'un noyé se cramponne à une bouée de sauvetage, ils se sont presque tous rétablis.

Douze Etapes douze Traditions

Dans "notre méthode" il est dit que "rarement avons-nous vu faillir à la tâche celui qui s'est engagé à fond dans la même voie que nous". J'aime beaucoup cette phrase, et je pense que je l'ai comprise très vite. Même si je n'ai pas tout compris correctement, le principal c'est que ça ait marché, n'est-ce pas ?J'ai compris que pour me rétablir il allait me falloir être assidue en réunion (il est dit "à fond"). J'ai alors pensé qu'il me faudrait un certain nombre de réunions pour aller mieux. Je suis une impatiente, alors pour que ça aille vite, j'ai fait le plus de réunions possible, soit presque tous les jours. Donc si dans ma tête il me fallait par exemple 100 réunions pour être bien, ça durerait 3 mois, alors que si je n'en faisais qu'une par semaine, ça durerait 2 ans ! Raisonnement assez juste, si j'en juge par le résultat. Maintenant la fréquence de mes réunions s'est un peu ralentie,mais j'en ai toujours besoin d'au moins deux par semaine.

Brigitte - alcoolique

vendredi 11 janvier 2008

Quelles conditions ?

Aux premiers jours du mouvement, seuls les cas les plus désespérés acceptaient d'avaler et de digérer cette amère vérité. Même ceux qui en étaient presque à leur dernier soupir avaient souvent du mal à reconnaître à quel point ils étaient effectivement irrécupérables.

Douze Etapes douze Traditions

A la lecture des ouvrages qui nous racontent les débuts du mouvement des Alcooliques Anonymes, je constate que les conditions pour être "admissible" au sein d'un groupe étaient assez draconniennes. Nos pionniers allaient chercher les candidats au rétablissement dans les bars, sur les trottoirs et dans les asiles de nuit pour sans abris. Il s'agissait principalement de personnes en phase finale d'alcoolisme, et à la limite d'en mourir. Heureusement de nos jours, l'accès aux groupes est ouvert à toute personne qui s'estime alcoolique. Les accès et les méthodes ont changé, et c'est ainsi que je suis arrivée chez les AA en n'ayant perdu ni famille, ni emploi. Si les conditions avaient dû rester ainsi sans doute serais-je encore "dedans", mais peut-être serais-je morte. L'alcool ne donne pas beaucoup de portes de sortie ... l'hôpital, la prison ou le cimetière, sont les seules alternatives possibles, ou alors il reste juste le choix de l'abstinence.

Brigitte - alcoolique

jeudi 10 janvier 2008

On a tous besoin d'aide

Les statistiques pouvaient le démontrer : les alcooliques n'arrivent presque jamais à se rétablir par eux-mêmes.

Douze Etapes douze Traditions

Quand on essaie de porter une grande table tout seul, c'est impossible. La table représente quelque chose de tellement grand qu'on ne peut être à la fois à droite et à gauche pour pouvoir la soulever. Avec l'alcool c'est exactement la même chose. Le volume de la maladie 'alcoolique est tel qu'il est impossible d'aborder toutes les facettes du problème tout seul, et de parvenir à la sobriété sans aide extérieure. Le mouvememnt des Alcooliques Anonymes m'apporte la solution spirituelle. Des médecins ou un hôpital peuvent m'apporter la solution médicale si ça s'avère nécessaire. D'autres alliés naturels peuvent m'apporter aussi des éléments de solution, mais en aucun cas je ne pourrais être capable d'atteindre durablement l'abstinence tout seul.

Brigitte -alcoolique

mercredi 9 janvier 2008

La première Etape à la perfection

L'aveu de notre impuissance se transforme en solides fondations sur lesquelles nous pouvons construire une vie heureuse et utile.

Douze Etapes douze Traditions

Parmi les 12 Etapes des Alcooliques Anonymes, une seule doit être pratiquée à la perfection et dans son intégralité, et c'est la première. Tant que je n'aurai pas assimilé à 100 % que je suis alcoolique et que seule une abdication totale est nécessaire, je serai en danger de continuer à boire. Il n'y a que la pleine acceptation de la maladie qui me permettra de construire une solide abstinence, durable et heureuse. S'il reste au fon de moi, ne serait-ce qu'un neurone qui pense que je peux un jour reprendre un verre et boire comme tout le monde,alors je m'expose à de très grandes désillusions et à un grand désespoir. Je suis une malade alcoolique, et je ne peux plus boire sous peine de revenir à ma consommation initiale.

Brigitte -alcoolique

mardi 8 janvier 2008

Juste de la "bonne" volonté

Nous nous sommes adressés aux AA dans l'espoir d'y retrouver la confiance en nous-mêmes. Et maintenant, on nous disait que face à l'alcool, la confiance en soi ne valait absolument rien; en fait, c'était le handicap suprême.
Douze Etapes douze Traditions
J'ai souvent entendu parler des alcooliques en des termes pas très élogieux ... du genre "quel manque de volonté !" En réalité je ne connais pas plus volontaire qu'un alcoolique pratiquant ! Vous imaginez la volonté qu'il faut pour aller travailler avec la gueule de bois, vous imaginez la volonté qu'il faut pour trouver chaque jour des alibis pour se cacher pour boire, pour trouver de l'argent pour boire, pour mentir à cause de l'alcool, pour tenter de tenir debout les soirs de cuite !
Quand je suis arrivée chez les Alcooliques Anonymes, on m'a dit d'abandonner ma volonté à Dieu et de m'assurer que j'avais de la BONNE volonté, c'est à dire le DESIR de ne plus boire et de me comporter de façon honnête et aimable,d'abord avecmoi-même. Les amis au tour de la table m'ont affirmé que le reste suivrait, je les ai crus, et c'est arrivé. Merci les AA, merci à nos fondateurs d'avoir créé et organisé ce beau programme.
Brigitte - alcoolique

dimanche 6 janvier 2008

Chacun son fond

Mais une fois entrés chez les AA, nous voyons différemment cette ultime humiliation. Nous nous rendons compte que seule la défaite totale peut nous permettre de nous engager sur la voie de la liberté et de la force.
Douze Etapes douze Traditions
Chez les Alcooliques Anonymes, il existe l'expression "toucher son fond", et il est dit fréquemment que le malade alcoolique ne pourra pas s'arrêter durablement de boire, tant qu'il ne sera pas parvenu jusque son bas-fond. Être totalement vaincu, c'est ce qui nous permet de gagner. Être tombé au plus bas, c'est qui nous permet de nous relever. Quand on tombe dans une piscine, il n'y a que quand on arrive au fond, qu'il nous est possible de donner un coup de pied dans le fond pour nous propulser vers l'air libre. Dans l'alcool, seul le fond du fond peut nous donner la force de remonter. ENsuite il nous faudra apprendre à vivre un jour à la fois, ensuite il nous faudra apprendre à vivre avec les autres, ensuite il nous faudra apprendre à maîtriser nos émotions, mais d'abord il faut poser le verre, et le laisser là où il est. C'est loin d'être suffisant, mais ça commence forcément par là.
Brigitte - alcoolique

samedi 5 janvier 2008

L'alcool avait pris toute la place

Il est vraiment intolérable d'admettre que nous avons pu, le verre à la main, nous fausser l'esprit au point d'être hantés par une telle obsession destructrice de boire que seul un acte de la Providence puisse nous en libérer.
Douze Etapes douze Traditions
L'alcool au moment de mon adolescence, m'a permis de me croire devenue une "grande". L'alcool dans ma vie de jeune adulte m'a permis de faire la fête, de vivre la convivialité dans la joie, et de montrer aux autres que je savais vivre et bien recevoir. L'alcool plus tard est devenu une façon de fuir ma vie, de noyer mon chagrin, de faire passer mon ennui. Un jour c'est aussi devenu un défi que je voulais lancer à mon mari alcoolique : il allait voir ce que ça faisait d'avoir quelqu'un de saoul en face de soi ! L'alcool est devenu l'alcool-réflexe. J'avais beau me promettre que demain je ne boirais pas, quand je m'apercevais que j'avais un verre à la main, c'était déjà le 3ème ... alors je continuais, en disant que ça serait pour demain ... ainsi de jour en jour, des années ont passé, et la dépendance est devenue de plus en plus forte. Jusqu'à ce que je rencontre un membre des Alcooliques Anonymes !
Brigitte - alcoolique

vendredi 4 janvier 2008

La maîtrise de ma vie

« Nous avons admis que nous étions impuissants devant l'alcool- que nous avions perdu la maîtrise de vos vies. »
Douze Etapes douze Traditions
Personnellement, la première partie, admettre mon impuissance, a été relativement facile, et assez rapide.
Cependant pour la suite, admettre que j'avais perdu la maîtrise de ma vie, il n'en était pas question. Je n'avais jamais eu d'accidnet, je n'ai pas été licenciée, je n'ai pas battu mes enfants, mon mari ne m'a pas quittée, à cause de l'alcool, donc, OH que non ! je n'aiva spas perdu la maîtrise ! Avec le temps et la réflexion, et en mettant la phrase à l'envers, j'ai bel et bien admis que l'alcool avant pris toute la place dans ma vie. Et là j'étais d'accord.
Quelqu'un m'a conseillé d'écrire 15 histoires au cours desquelles ça avait été l'alcool qui avait commandé mes actes. J'ai cherché dans mes souvenirs et j'ai trouvé bien plus de 15 histoires. C'était désolant, mais en même temps, ça m'a permis de vivre ma première étapt à 100%.
Brigitte - alcoolique

mercredi 2 janvier 2008

L'abstinence, juste un début

L'abstinence est-elle le seul fruit que nous puissions attendre d'un réveil spirituel ? Non , l'abstinence n'est qu'un simple début.
Réflexions de Bill , p .8
Dans le même esprit que Bill, je peux dire que pour moi la consommation d'alcool n'est qu'un des symptômes de ma maladie alcoolique. Je suis une excessive, je suis une malade de mes émotions, et c'est cette difficulté précisément qui m'a amenée à vouloir consommer de l'alcool, et de plus en plus.
De même mon rétablissement et mon bonheur passent par l'abstinence, mais ne peuvent en aucun cas s'arrêter là. Je ne pourrais pas être heureuse dans la consommation ; mais si je ne travaille pas ma santé spirituelle, et ma reconnaissance envers ma Puissance supérieure, que j'appelle Dieu, je ne pourrai pas avoir confiance en la Vie, et me sentir bien dans ma peau et dans ma tête.
Brigitte - alcoolique

mardi 1 janvier 2008

Bonne résolution

En ce début d'année je ne m'appuierai pas sur de la littérature AA, mais je vous ferai juste une réflexion personnelle et intime. Le programme des Alcooliques Anonymes m'a énormément apporté depuis que je le connais et que j'essaie de le mettre en pratique dans tous les domaines de ma vie, un jour à la fois.
En ce début d'année 2008 je vous souhaite à tous une belle et douce année dans la paix et la sérénité. Quant à moi j'essaierai d'être encore mieux dans le respect de notre beau programme. J'essaierai d'être encore plus à l'écoute de ma Puissance supérieure en étant attentive aux signes que je reçois régulièrement. J'essaierai de prendre ce qui me vient de positif en étant reconnaissante, et de vivre les épreuves avec sérénité et sans ressentiment. J'essaierai de banir le pessimisme de ma vie et je ferai mon possible pour elliminier la colère de mes comportements. Et pour finir je servirai AA de mon mieux, dans la mesure où je suis capable de le faire et en fonction de mes disponibilités.
Encore une fois BONNE ANNEE à tous
Brigitte - alcoolique