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samedi 28 février 2015

Littérature - "Vivre... sans alcool !"

Néanmoins, maintenant que nous sommes délivrés de l’alcool, nous pouvons exercer plus de contrôle sur nos pensées. Avec un esprit moins confus, nous disposons d’un plus large éventail de pensées. Celles que nous choisissons d’entretenir pour chaque période de 24 heures peuvent fortement influencer notre humeur au cours de cette journée, qui deviendra rayonnante et vivifiante, ou ténébreuse et abattue. Puisque presque toutes nos pensées étaient auparavant reliées à notre consommation d’alcool, nous avons trouvé qu’il était valable d’examiner à fond notre façon de penser, et d’adopter un nouveau mode de réflexion plus efficace. Même si les exemples suivants ne vous conviennent pas tout à fait et même si l’expression en est nouvelle, il se peut que vos émotions finissent pas s’identifier à certaines résonnances familières qui les accompagnent. Quelques-uns sont exagérés à dessein pour en faire ressortir clairement le message. D’autres, à première vue, peuvent paraître insignifiants. Pourtant, plusieurs ont réalisé que les petites améliorations faciles sont la pierre angulaire d’un rétablissement solide et durable.

vendredi 27 février 2015

Littérature - "Vivre... sans alcool !"

Cette énorme dépense d’énergie consacrée à des craintes pessimistes est familière à plusieurs d’entre nous ; nous nous rappelons le sombre état d’esprit qui nous habitait au temps de notre alcoolisme actif. L’alcool étant une drogue dépressive, il pouvait simplement s’agir d’un effet pharmacologique de l’alcool. Le pessimiste disparaît graduellement dans la mesure où le système se débarrasse des dernières molécules d’alcool. Mais nous avons remarqué que cette façon de penser, si neurasthénique, peut persister jusqu’à ce que nous ayons appris à la détecter et à l’enrayer soigneusement. On ne recommande pas ici l’indifférence ou l’insouciance ; Nous n’entendons pas signifier que les épreuves sont sans importance, ni nier que chacun a, de temps à autre, des obstacles à surmonter. Comme toute autre forme de douleur, le chagrin fait vraiment mal.

jeudi 26 février 2015

Littérature - "Vivre... sans alcool !"

19 AVOIR DE LA GRATITUDE Une membre des AA rapporte que même au plus fort de sa carrière alcoolique, elle n’a jamais perdu la foi. « J’avais une croyance tenace et inébranlable au désastre », explique-t-elle. « Tous les matins, dès mon réveil, j’anticipais ainsi mes journées : « Oh, mon Dieu, je me demande quelles nouvelles tuiles me tomberont sur la tête aujourd’hui ! » Si l’on frappait à la porte, elle était certaine qu’il s’agissait d’un désagrément. Elle pressentait avec certitude que son courrier ne lui réservait que factures et mauvaises nouvelles. À la sonnerie du téléphone, elle s’angoissait à la perspective de tristes nouvelles.

mercredi 25 février 2015

Littérature - "Vivre... sans alcool !"

Une telle détresse nous met facilement sens dessus dessous. Nous reconnaissons si bien ce genre d’état. Effectivement, moins d’une heure après cet appel survolté quelqu’un était là pour l’aider. Aujourd’hui, elle raconte elle-même cette anecdote pour illustrer son ancien comportement. Nous avons peine à y croire lorsque l’on remarque jusqu’à quel point aujourd’hui cette femme exulte en même temps qu’elle est calme et énergique. Si vous le désirez au plus profond de vous-mêmes, il vous est possible d’obtenir la paix, la patience et la satisfaction. Rappelez-vous de temps à autre qu’il faut aujourd’hui vous adapter au rythme idéal « Agir aisément ». C’est dès maintenant que le changement peut commencer.

mardi 24 février 2015

Littérature - "Vivre... sans alcool !"

Évidemment, « Agir aisément » n’excuse pas la temporisation ou le manque de ponctualité aux rendez-vous. Il y a des tâches qui ne peuvent pas être remises à demain (puis au lendemain et au surlendemain), comme arrêter de boire ; d’autres tâches, par contre seront avantageusement reportées au-delà du présent 24 heures, pour être exécutées au moment où nous serons mieux préparés à les accomplir. Un jour, une alcoolique très malade et agitée a téléphoné à un bureau des AA pour exiger une aide immédiate. On lui a demandé s’il lui était possible de patienter de vingt à trente minutes, le temps nécessaire pour se rendre chez elle. « Oh ! Non, dit-elle, mon médecin m’a dit qu’il me fallait du secours tout de suite, immédiatement, et qu’il n’y a pas un instant à perdre. » Et d’un même souffle : « Et c’est avant-hier qu’il m’a dit cela ».

lundi 23 février 2015

Littérature - "Vivre... sans alcool !"

Il y a des personnes qui retirent beaucoup de certains rassemblements paisibles plus formels ou institutionnels (services religieux, retraites et autres). Ou, pour éviter de se hâter, on peut tout simplement débuter sa journée un peu plus tôt que d’habitude. Avec un peu d’imagination, nous devrions pouvoir établir un horaire personnel moins chargé, plus flexible, donc moins contraignant et moins asservissant. Dès que nous nous sentons tendus ou énervés, il y aurait lieu de nous demander : « Suis-je à ce point indispensable ? » ou encore « Cette précipitation est-elle vraiment nécessaire ? » Quel soulagement de souvent pouvoir répondre non en toute honnêteté ! Avec le temps, ces procédés nous aideront non seulement à surmonter notre problème d’alcool et ses séquelles, mais aussi à devenir beaucoup plus productif, puisque nous pourrons mieux conserver et canaliser notre énergie. Nous ordonnons mieux nos priorités. Nous découvrons que plusieurs activités considérées jusque-là comme vitales peuvent être éliminées si elles sont réexaminées avec soin. « Est-ce vraiment si important ? » Voilà la question pertinente.

dimanche 22 février 2015

Littérature - "Vivre... sans alcool !"

Plusieurs s’accordent quinze à vingt minutes de solitude et de paix avant d’entreprendre les activités de la journée, dans un état d’esprit détendu et posé. Il s’en trouve qui ont adopté certaines méthodes de prier et de méditer particulièrement adaptées à leurs besoins. A plusieurs reprises au cours d’une journée trépidante, nous nous arrangerons pour pouvoir nous asseoir paisiblement, les yeux fermés pendant cinq minutes, pour ensuite retourner reposés au travail. Pour certains d’entre nous, il est plus facile de nous ralentir si une autre personne nous aide. Il se peut que nous n’arrivions pas à créer nous-mêmes notre paix intérieure, mais que nous puissions au moins nous asseoir tranquilles pour écouter un ami arrivé à un certain niveau de sérénité. En accordant ainsi toute notre attention à une autre personne, nous en venons à retrouver notre équilibre, à reconsidérer notre propre vie dans une nouvelle perspective, et à réaliser qu’il n’est pas obligatoire qu’elle soit une course contre la montre.

samedi 21 février 2015

Littérature - "Vivre... sans alcool !"

Dans la mesure du possible, nous nous sommes astreints à certaines habitudes de vie, qui nous aident à maintenir nos objectifs dans la réalité. Il nous est permis d’établir une chose des choses à faire aujourd’hui, pour ensuite, délibérément, en éliminer la moitié ou davantage. Demain, on recommencera. Ou encore, nous pouvons intentionnellement préparer longtemps à l’avance un calendrier des activités, en prenant soin de les ignorer tout aussi délibérément, jusqu’à leur échéance. D’autres trouvent que ces listes et calendriers peuvent devenir trop contraignants en nous forçant à terminer chaque tâche, sans égard au temps ou à l’énergie qu’elle réclame. Dans ce cas, il vaut mieux renoncer pour un temps. N’étant plus bousculés par ces impératifs, nous apprendrons à évoluer à un rythme plus spontané, plus détendu.

vendredi 20 février 2015

Littérature - "Vivre... sans alcool !"

Cette pression culturelle ne rend pas pour autant alcooliques tous ceux qui consomment de l’alcool. Un faible pourcentage seulement se retrouve avec notre problème. Et ceux-là se découvrent comme point commun le besoin d’apprendre à se détendre, à adopter un rythme normal, à apprécier les petits avantages et les plaisirs simples qui pavent la route, bref, à profiter du voyage au lieu de se tourmenter sans cesse jusqu’à destination. L’horizon lui, est immobile. Il est parfois bon de nous arrêter et de le contempler, ne serait-ce que pour la beauté du paysage. Il nous est arrivé aussi souvent de constater que nous avions pris les bouchées doubles. Nous persistions à accepter plus d’engagements qu’il n’est possible à quiconque d’en tenir. Nous aurions probablement beaucoup à apprendre de certains cardiaques rétablis. Ils arrivent à vivre une vie active et productive à un rythme modéré, de façon à éviter tout tourment, surmenage ou assujettissement rigoureux à un horaire.

jeudi 19 février 2015

Littérature - "Vivre... sans alcool !"

C’est grâce à notre slogan « agir aisément » que nous nous rappelons notre tendance occasionnelle à exagérer, à nous précipiter imprudemment, impatients envers tout ce qui nous ralentit. Il nous est difficile de nous détendre et de jouir de la vie. Si l’un de nous se démène trop pour terminer quelque chose ou arriver quelque part, un ami lui rappellera gentiment : « Souviens-toi d’agir aisément ». Il arrivera souvent que ce rappel lui attire un regard courroucé. Ne diriez-vous pas qu’alors le conseil a porté ses fruits ? Bien sûr, nous savons que l’impatience aujourd’hui n’est pas l’apanage exclusif des alcooliques. Au fur et à mesure que s’accélère le rythme d’évolution de notre civilisation, de plus en plus de gens se sentent pressés par le temps, se tourmentent et se hâtent pour rattraper quoi ? … qui ? …

mercredi 18 février 2015

Littérature - "Vivre... sans alcool !"

Nos lecteurs peuvent déjà comprendre qu’il n’est pas toujours facile pour nous d’abandonner une lecture avant la fin de la page, du chapitre ou du livre. Nous sommes presque contraints, dirait-on, de nous rendre au bout, au lieu de nous contenter d’une page, d’un chapitre ou deux par jour, et d’en garder pour la prochaine fois. Ce n’est pas que cette tendance soit tout à fait mauvaise. Pour vaincre une obsession aussi destructrice que celle de boire, il est approprié de la remplacer par une hantise inoffensive, telle celle d’acquérir de plus en plus de connaissances utiles au rétablissement de l’alcoolisme. Alors, continuez de lire si le cœur vous en dit. C’est cent fois moins nocif que de s’enivrer. Par contre, lorsque vous arriverez à la fin de ce chapitre, vous accepterez peut-être de tenter une expérience : mettez ce livre de côté et repasser votre journée. Remarquez le nombre de fois où vous auriez pu ralentir un peu ou prendre les choses un peu plus calmement si vous y aviez réfléchi.

mardi 17 février 2015

Littérature - "Vivre... sans alcool !

18 AGIR AISEMENT Vous venez tout juste de terminer la lecture du chapitre précédent et vous vous hâtez d’aborder celui-ci. Pourquoi ? Se pourrait-il que vous ayez besoin de mettre en pratique le slogan « agir aisément » ? En tant qu’alcooliques, nous étions portés à ingurgiter de l’alcool plus vite que les autres. Et nous négligions rarement les dernières gouttes, qu’il s’agisse d’un cocktail ou d’une bouteille. Nous nous sommes amusés à constater notre apparente incapacité à abandonner une tasse de café ou un verre d’eau gazeuse à moitié plein, et cela, même après plusieurs années d’abstinence. Nous nous surprenons parfois à boire d’un trait la dernière gorgée d’une boisson non alcoolisée, tout comme si …

lundi 16 février 2015

Littérature - "Vivre... sans alcool !"

Nous pouvons maintenant éviter de paniquer s’il nous vient à l’esprit de prendre un verre. Après tout, il est normal de nos jours d’avoir cette idée qui devient encore plus compréhensible pour nous, qui sommes passés maître dans cet art. Mais l’évocation d’un verre ne signifie pas nécessairement l’envie de le prendre et ni l’une ni l’autre ne méritent de nous faire sombrer dans la mélancolie ou la frayeur. Elles peuvent être simplement perçues toutes les deux comme des sonnettes d’alarme qui nous rappellent les dangers de l’alcoolisme. Ces dangers sont permanents, même dans les moments d’exaltation ou nous nous demandons si un bien-être à ce point merveilleux peut vraiment exister.

dimanche 15 février 2015

Littérature - "Vivre... sans alcool !"

Nous savons maintenant que nous disposons de nombreux moyens pour nous défendre de cette incitation sociale à boire, tels que décrits au chapitre 26. Bref, rappelons-nous qu’aucune circonstance ne nous « soustrait » à notre alcoolisme, cette maladie qui s’aggrave dès que nous recommençons à boire, peu importe l’évènement ou la raison, ou même l’absence de raison. La tendance de certains alcooliques à célébrer avec un verre quand ils sont particulièrement joyeux se fait encore plus insidieuse qui elle se produit sans évènement exceptionnel à célébrer et sans incitation particulière sociale à boire. Elle peut surgir au moment le plus inattendu, sans que nous n’en comprenions jamais la cause.

samedi 14 février 2015

Littérature - "Vivre... sans alcool !"

Les fêtes et les célébrations semblent nous fournir des tentations de boire, spécialement lorsque nous avons des motifs légitimes de nous réjouir avec des parents et amis joviaux, capables de boire normalement. Leur façon de boire semble exercer sur nous une pression sociale nous incitant à vouloir les imiter. Ce phénomène peut s’expliquer par notre culture, qui a toujours étroitement associé le verre d’éthanol (alcool éthylique) avec le plaisir et les réjouissances (autant qu’avec les funérailles). Ce lien subsiste dans notre esprit bien longtemps après que nous ayons appris qu’il n’était plus du tout nécessaire de boire.

vendredi 13 février 2015

Littérature - "Vivre... sans alcool !"

Lorsque tout va à merveille, au point d’être tentés de comparer votre bonne humeur à celle d’un non alcoolique, prenez garde ! Dans ces moments-là (et même après plusieurs années d’abstinence), l’envie de boire se présenta naturellement et le souvenir amer de nos anciennes beuveries s’estompe rapidement. Un seul verre nous paraît déjà moins menaçant, de sorte que nous commençons à croire qu’il ne saurait être fatal, ou même dommageable. Effectivement, pour un buveur normal, un seul verre ne devrait pas être dommageable. Mais notre expérience de l’alcool démontre ce que signifie pour nous, buveurs anormaux, ce verre présumé inoffensif et pourtant fatidique. Tôt ou tard il nous convaincrait qu’un verre additionnel ne saurait nous être préjudiciable. Et alors, pourquoi pas un ou deux de plus ? …

jeudi 12 février 2015

Littérature - "Vivre... sans alcool !"

17 ATTENTION A L’EXALTATION Pour un grand nombre de buveurs (alcooliques ou non), boire suffit à transformer un malaise intérieur en euphorie. Transformer ainsi une douleur en plaisir correspond au phénomène de l’« évasion alcoolique ». Mais nous sommes des milliers et des milliers à savoir que bien souvent, nous étions déjà d’humeur gaie quand nous commencions à boire. En fait, si nous faisons soigneusement appel à nous souvenirs, nous constatons, dans bien des cas, que nous buvions pour intensifier notre humeur déjà jubilante. Cette expérience nous inspire la prochaine suggestion, à savoir : soyez particulièrement prudents dans les moments de réjouissance ou d’exceptionnel bien-être.

mercredi 11 février 2015

Littérature - "Vivre... sans alcool !"

Le seul temps dont nous disposons pour être bon envers nous-mêmes, c’est maintenant. Et si nous ne l’utilisons pas, comment pouvons-nous attendre des autres le respect et la considération que nous ne nous donnons pas nous-mêmes. Nous avons découverts que, abstinents, nous pouvions apprécier les mêmes bonnes choses que lorsque nous buvions, en beaucoup, beaucoup d’autres encore. Avec un peu de pratique, les dividendes finissent par surpasser l’effort consenti. Ce n’est pas de l’égoïsme que d’agir ainsi : c’est de l’autoprotection. Il est impossible de devenir une personne généreuse, honnête et socialement responsable à moins de chérir d’abord son propre rétablissement.

Littérature - "Vivre... sans alcool !"

Maintenant que faut-il faire pour retrouver notre enthousiasme ? Nous pouvons en tout cas, faire autre chose que prendre un verre. Chaque chapitre de ce manuel est rempli de suggestions pertinentes. Mais, il y a peut-être plus. Avons-nous ressenti la joie de vivre récemment ? Ou plutôt, étions-nous tellement occupés par notre rétablissement, tellement étroitement rivés au rythme de notre progrès personnel que nous nous sommes privés d’un coucher de soleil ? D’un clair de lune ? D’un délicieux repas ? D’une évasion méritée ? D’une bonne farce ? De tendresse ? Comme le corps humain tend naturellement à se régulariser, peut-être le vôtre accueillerait-il volontiers l’occasion un repos bien mérité ? Profitez calmement de légers assoupissements ou du sommeil plus profond des longues nuits paisibles. Il se peut aussi que vous disposiez d’un surplus d’énergie à dépenser en simples distractions et plaisirs. Ces activités, comme tous les autres aspects de la vie, semblent indispensables pour satisfaire toutes les exigences humaines.

lundi 9 février 2015

Littérature - Vivre... sans alcoll !

Faisons le point. Nous sommes-nous abstenus de prendre un verre durant le présent « 24-heures » ? Nous devons alors nous en féliciter. Nous sommes-nous nourris convenablement aujourd’hui ? Avons-nous essayé de remplir nos obligations ? En somme, avons-nous aujourd’hui fait tout ce que nous pouvions, et le mieux possible ? Si oui, c’est tout ce que nous pouvons raisonnablement exiger. Il est possible que nous ne pouvions répondre dans l’affirmative à toutes ces questions. Nous avons pu, tout en sachant mieux, faillir quelque part, régresser un peu, en pensée ou en action. Et puis après ? Nous ne sommes pas des créatures parfaites. Nous devrions nous satisfaire d’un modeste progrès plutôt que de nous lamenter sur notre manquement à la perfection.

dimanche 8 février 2015

Littérature - Vivre... sans alcool !

Il est tout à fait indiqué de se rappeler que les excès d’alcool causent des dommages sérieux à notre organisme, qu’ils laissent des séquelles dont nous mettrons des mois ou des années à nous remettre. Personne ne devient un alcoolique en quelques semaines seulement (enfin, presque personne). Nous ne pouvons pas non plus nous attendre à nous rétablir instantanément, comme par magie. C’est lorsque le découragement nous guette que nous devons nous stimuler. Plusieurs ont trouvé bénéfique de se féliciter et de s’enorgueillir du progrès déjà accompli, sans pour cela tomber dans la suffisance ou la vanité excessive.

samedi 7 février 2015

Littérature - " Vivre... sans alcool ! "

C’est précisément à ce stade que nous pouvons commencer à nous traiter avec indulgence, sinon bienveillance. Nous n’exigerions pas plus qu’un effort raisonnable d’un enfant ou d’une personne handicapée. Il nous semble donc que nous n’avons pas davantage le droit d’exiger des miracles de la part des alcooliques en rétablissement que nous sommes. Impatients d’être complètement rétablis le mardi, nous commençons à nous faire des reproches lorsque le mercredi nous voit encore convalescents. Il est alors opportun de prendre du recul et de nous voir le plus objectivement possible avec détachement. Quel serait notre attitude envers un être cher ou un ami malade qui, se décourageant de la lenteur de sa guérison, commencerait à refuser les médicaments ?

vendredi 6 février 2015

Littérature - Vivre... sans alcool !

On dit souvent que les buveurs maladifs sont des perfectionnistes tolérant mal toute imperfection, surtout les leurs. Nous étant imposés à nous-mêmes des objectifs impossibles, nous n’en continuons pas moins à les poursuivre avec acharnement, en dépit de leur inaccessibilité. Et puis, comme aucun être humain n’est capable de respecter les normes extrêmement exigeantes que nous imposons souvent, nous échouons, comme échouent tous ceux dont les objectifs ne sont pas réalistes. Suivent alors découragement et dépression. Et nous nous punissons sévèrement de n’être pas plus que parfaits.

jeudi 5 février 2015

Littérature - Vivre... sans alcool !

On dit souvent que les buveurs maladifs sont des perfectionnistes tolérant mal toute imperfection, surtout les leurs. Nous étant imposés à nous-mêmes des objectifs impossibles, nous n’en continuons pas moins à les poursuivre avec acharnement, en dépit de leur inaccessibilité. Et puis, comme aucun être humain n’est capable de respecter les normes extrêmement exigeantes que nous imposons souvent, nous échouons, comme échouent tous ceux dont les objectifs ne sont pas réalistes. Suivent alors découragement et dépression. Et nous nous punissons sévèrement de n’être pas plus que parfaits.

mercredi 4 février 2015

Littérature - Vivre... sans alcool !

A cause de la honte et des stigmates encore rattachés à l’alcoolisme par ceux qui ignorent la nature de cette maladie (et nous étions de ce nombre avant d’être mieux informés), nous n’étions pas très indulgents envers nous-mêmes aux lendemains de nos cuites. Nous acceptions d’endurer notre mal en nous disant que nous devions bien « payer la note » en rémission de nos égarements. Sachant maintenant que l’alcoolisme ne comporte rien d’immoral, nous trouvons donc indispensable de corriger nos attitudes. Nous nous sommes rendus compte que l’une des personnes les moins portées à traiter l’alcoolique comme un malade, c’est assez paradoxalement, l’alcoolique lui-même. Encore une fois, nos anciennes façons de penser refont surface.

mardi 3 février 2015

Littérature - Vivre... sans alcool !

16 ÊTRE BON ENVERS SOI-MÊME Lorsqu’un être cher ou un ami précieux relève d’une grave maladie, nous tâchons ordinairement de l’entourer de ce que toute bonne infirmière appelle S.T.A. (soins tendres et affectueux). Nous dorlotons un enfant malade, lui apprêtant ses mets préférés et lui procurant du plaisir pour l’aider à se rétablir. Se rétablir de la maladie de l’alcoolisme nécessite un certain temps et le malade en voie de rétablissement mérite de la considération ainsi qu’une généreuse mesure de S.T.A. Autrefois, les gens croyaient facilement que ceux qui se rétablissaient de certains maux avaient mérité leur souffrance puisqu’ils s’étaient, croyait-on, délibérément infligés cette maladie par pur égoïsme.

lundi 2 février 2015

Littérature - Vivre... sans alcool !

Une activité physique légère peut aussi faire beaucoup de bien. Qu’il s’agisse de l’exercice déjà mentionné, de respirations profondes, d’un bain chaud et, (en privé) de coups sur une chaise ou un coussin en criant, tous ces gestes ont contribué à délivrer une foule de gens de la colère. Il semble rarement recommandable de se contenter de réprimer, d’étouffer ou de contenir sa colère. Au contraire, il nous faut apprendre, non pas à la combattre mais à faire quelque chose à son sujet. Sinon, nous multiplions dangereusement les risques de retourner boire. En tant que profanes qui n’avons d’autre science que notre propre expérience, et comme alcooliques rétablis, nous n’avons aucune connaissance clinique et ne disposons d’aucune théorie scientifique en cette matière. Rares sont les gens qui, ayant connu un lendemain de veille, peuvent oublier l’irascibilité stupide qui l’accompagnait. Il nous arrivait parfois de nous en prendre aux membres de notre famille, à nos compagnons de travail, à nos amis ou à de purs étrangers qui n’avaient sûrement pas mérité notre emportement. Comme la fumée qui flottait au plafond d’un bar clos, au temps de notre alcoolisme actif, nous conservions ce travers un certain temps après avoir connu l’abstinence, jusqu’à ce que nous procédions à l’anéantissement de notre esprit.

dimanche 1 février 2015

Littérature - Vivre... sans alcool !

Parfois, ce n’est pas avec un ressentiment de longue date que nous devons transiger mais avec une soudaine poussée de rage. Nous avons souvent eu recours au programme du 24-heures (chapitre 3) et au slogan « l’important d’abord » (chapitre 13) pour maîtriser de pareilles situations, avec des résultats étonnants, même si nous n’en connaissions pas l’efficacité avant de les éprouver. Le truc du « faire comme si » est un autre remède efficace contre la colère. Il suffit de déterminer comment, à notre avis, une personne vraiment adulte et bien équilibrée se comporterait face au même ressentiment que le nôtre, puis de faire comme si nous étions cette personne. Tentez-en l’expérience de temps à autre. Elle vous sera sûrement profitable. Plusieurs membres recourent aussi aux services professionnels d’un bon conseiller, comme un psychiatre ou autre médecin, ou un membre du clergé.