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mercredi 30 novembre 2011

"RIEN QU'AUJOURD'HUI...


Il y a dans chaque semaine deux jours pour lesquels on ne devrait pas se tracasser...

L'un de ces jours est "HIER" avec ses erreurs et ses soucis, ses fautes et ses bévues, ses maux et ses peines. HIER s'échappe à jamais de nos mains.

L'autre jour, c'est "DEMAIN", avec ses fardeaux, ses larges espérances et ses pauvres accomplissements.

Il ne reste qu'un jour : "AUJOURD'HUI".
Tout homme peut livrer les combats d'un seul jour... Ce ne sont pas les épreuves d'un seul jour qui rendent les hommes fous, c'est le remords ou la rancoeur d'un incident qui est arrivé
HIER et la crainte de ce que DEMAIN peut apporter....

VIVONS DONC UN SEUL JOUR A LA FOIS. JUSTE AUJOURD'HUI."

mardi 29 novembre 2011

Serment de Toronto

Je suis responsable
Lorsque n’importe qui, n’importe où, tend la main en quête d’aide, je veux que la main de A.A. soit toujours là. Et de cela je suis responsable.
1965 - DECLARATION DE LA CONVENTION INTERNATIONALE DU 30 ème ANNIVERSAIRE
***
CHERS AMIS
Depuis 1938 la plus grande partie de ma vie a été consacrée à créer préparer, organiser et assurer la solvabilité et l’efficacité des Services Mondiaux des A.A. - le bureau qui a permis à notre Fraternité de fonctionner comme entité dans le monde entier, comme un tout uni.
Il n’est pas exagéré de dire que, sous leurs mandataires, tous ces services importants ont, dans une large mesure, contribué à donner à notre mouvement son importance et son efficacité en général. Le Bureau des Services Généraux est de loin le plus grand dispensateur de message des A.A. dans le monde perturbé où nous vivons. Il a développé la propagation de notre Fraternité partout. Les Services Mondiaux des A.A. Inc. sont prêts à répondre aux besoins de n’importe quel groupe ou de membres A.A. isolés, quelle que soit la distance et dans n’importe quelle langue. L’expérience accumulée au cours des années est mise à la disposition de tous.
Les membres de notre Conseil d’Administration, le Bureau des Services Généraux des A.A. seront, dans l’avenir, nos principaux leaders dans toutes nos affaires sur le plan mondial. Cette lourde responsabilité leur a été déléguée depuis longtemps déjà. Sur le plan du service mondial, ils sont les successeurs du Dr Bob et de moi-même et sont directement responsables vis-à-vis de l’association des A.A. tout entière.
Voici cet héritage de responsabilité des Services Généraux que les vétérans qui disparaissent vous lèguent, à vous, les A.A. d’aujourd’hui et de demain. Nous savons que vous conserverez, maintiendrez et aimerez cet héritage universel comme étant la plus grande responsabilité collective que les A.A. assument ou ne pourront jamais assumer.
Bill

lundi 28 novembre 2011

Point de vue de Bill : page 331

La grande réalité
Nous constatons que nous connaissons peu de choses. A vous comme à nous, Dieu en révèle constamment d’autres. Demandez-Lui chaque jour, dans votre méditation, ce que vous pouvez faire aujourd’hui pour l’homme qui est encore malade. Les réponses vous seront données, si, chez vous, tout est en ordre. Toutefois, nous ne pouvez évidemment transmettre ce que vous n’avez pas. Veillez à entretenir de bonnes relations avec Lui, et de grands évènements surviendront pour vous et d’innombrables autres gens. C’est là la grande réalité de notre vie.
Au nouveau venu :
Abandonne-toi à Dieu tel que tu Le conçois. Avoue tes fautes à Dieu et à tes amis du mouvement. Déblaye ton passé. Donne généreusement ce que tu reçois et joins-toi à nous. Nous serons avec toi dans la fraternité de l’esprit et tu feras certainement la connaissance de certains d’entre nous dans ta marche laborieuse vers une heureuse destinée. Que Dieu te bénisse et te garde !
Alcooliques Anonymes - chapitre 11

dimanche 27 novembre 2011

Point de vue de Bill : page 330

Devenir adulte
Un très grand nombre de nos membres ont des désirs d’adolescents, voulant obtenir une totale approbation , la sécurité et l’amour parfait de tous ceux qui les entourent. Si ces désirs sont très légitimes quand on a dix-sept ans, ils peuvent rendre la vie impossible si on a quarante-sept ou cinquante-sept ans.
Depuis les débuts du mouvement des A.A., j’ai rencontré de grandes difficultés dans ce domaine parce que je n’ai pas réussi de façon assez satisfaisante à devenir adulte émotionnellement et spirituellement.
***
A mesure que nous progressons spirituellement, nous découvrons que notre manière de vivre du passé, dans le domaine de nos pulsions émotives, doit être totalement révisée. Nos désirs de sécurité émotive, de richesses, de prestige personnel et de puissance doivent être tempérés et réorientés. Nous apprenons que l’entière satisfaction de nos exigences ne peuvent être le seul but de nos vies. Si nous mettons la charrue devant les bœufs, nous retomberons dans les erreurs du passé. Mais si nous avons le désir de placer notre progrès spirituel avant tout alors, alors seulement, nous aurons réellement la chance de progresser dans une saine perception des choses et dans un amour épanoui.
Grapevine - janvier 1958
Douze Etapes - 12ème Etape

samedi 26 novembre 2011

Point de vue de Bill : page 329

Faites-le à notre façon !
Quand nous prions, nous sommes immédiatement tentés de demander que nos problèmes soient résolus d’une manière déterminée et que nous puissions aider les autres comme nous avions déjà décidé de le faire. Nous demandons donc à Dieu de régler nos problèmes à notre façon. Il est donc important d’analyser chacune de nos requêtes très soigneusement pour pouvoir en déterminer le mérite véritable. Il sera bon, tout de même, si nous présentons des demandes spécifiques, d’ajouter pour chacune d’elles : « Si telle est Ta volonté ».
Douze Etapes - 11ème Etape

vendredi 25 novembre 2011

Point de vue de Bill : page 328

Une Providence récemment découverte
Si vous avez affaire à une personne agnostique ou athée, il est préférable d’employer un langage simple pour expliquer les principes spirituels. Il est inutile d’éveiller les préjugés qu’elle peut avoir sur certains termes ou certaines doctrines théologiques. Ne discutez pas ces théories, quelles que soient vos convictions.
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Chaque homme et chaque femme, qui sont devenus membres des A.A ; et qui ont l’intention d’y rester, ont commencé, sans s’en rendre compte, à mettre en pratique la Troisième Etape. N’est-il pas vrai que, dans le domaine de l’alcool, chacun d’eux a décidé de confier sa vie aux soins, à la protection et à l’orientation des Alcooliques Anonymes ?
Ces personnes ont déjà acquis une certaine bonne volonté, celle d’abandonner leur volonté et leurs idées personnelles sur les problèmes d’alcool pour accueillir celles qui sont suggérées par les A.A. Si cela n’est pas confier sa volonté et sa vie aux soins d’une Providence récemment découverte, qu’est-ce alors ?
Alcooliques Anonymes - chapitre 7
Douze Etapes - 3ème Etape

jeudi 24 novembre 2011

Point de vue de Bill : page 327

Trois possibilités
L’objet immédiat de notre démarche est la sobriété, la libération de l’alcool et de ses funestes conséquences. Sans cette libération, nous sommes démunis de tout.
Paradoxalement, nous ne pouvons toutefois parvenir à être libérés de l’obsession alcoolique, à moins d’être résolus de nous occuper des défauts de caractère qui nous ont plongés dans ces conditions désespérées. Dans cette recherche de la libération, nous avons trois possibilités : nous rebeller et refuser de réformer nos défauts apparents : c’est courir à notre propre perte ; d’autre part, peut-être pourrions-nous rester sobres en réalisant un progrès personnel minimum et en nous installant dans une confortable mais combien dangereuse médiocrité ; finalement, nous pouvons préserver et acquérir de solides qualités qui s’ajoutent à la finesse de l’esprit et à la valeur de nos actions - une liberté authentique et durable sous la garde de Dieu.
Grapevine - novembre 1960

mercredi 23 novembre 2011

Point de vue de Bill : page 326

La critique est bienvenue
Merci beaucoup de ta lettre et de tes remarques. Je suis certain que si les A.A. n’avaient pas du enregistrer de sévères critiques, ils auraient progressé plus lentement.
En ce qui me concerne, j’en suis venu à tenir en haute estime les gens qui m’ont critiqué, que leurs remarques aient été justifiées ou peu pertinentes. Les unes comme les autres m’ont empêché d’agir beaucoup plus mal que je ne l’ai fait. Les critiques déraisonnables m’ont enseigné quelque patience, j’espère. Mais les critiques raisonnables ont fait beaucoup pour nous tous, membres des A.A., et m’ont donné plusieurs leçons profitables.
Lettre - 1955

mardi 22 novembre 2011

Point de vue de Bill : page 325

L’humilité, source d’espoir
Maintenant que nous ne fréquentons plus les bars et les maisons closes ; maintenant que nous ne ramenons plus notre sachet de paie à la maison ; maintenant que nous sommes bien actifs au sein des A.A., et, grâce à ces indices de progrès, maintenant que bien des gens nous félicitent - il est bien naturel que nous nous laissions aller à nous féliciter nous-mêmes. Bien sûr, nous ne nous sommes pas encore rapprochés suffisamment de l’humilité.
***
Maintenant, nous devrions recourir à notre humilité pour nous efforcer de faire disparaître nos autres faiblesses, tout comme nous l’avons fait, lorsque nous avons admis notre impuissance devant l’alcool, et que nous en sommes venus à croire qu’une Puissance supérieure à nous-mêmes pourrait nous rendre la raison.
Si l’humilité nous a permis de trouver la grâce qui a chassé cette fatale obsession de l’alcool, alors il devrait y avoir un espoir d’enregistrer semblable résultat concernant les autres problèmes que nous pourrions avoir quelle que soit leur nature.
Grapevine - juin 1942
Douze Etapes - 7ème Etape

lundi 21 novembre 2011

Point de vue de Bill : page 324

Spiritualité et argent
Certains d’entre nous demandent encore : « Qu’est-ce que ce troisième héritage, au juste ? » Qu’est-ce que cela comporte ? »
Commençons par mon parrain Ebby. Lorsqu’il apprit à quel point mon alcoolisme était grave, il décida de venir me voir. Il était à New York, j’étais à Brooklin.. Sa résolution ne suffisait pas, il devait agir, il fallait de l’argent. Il m’appela au téléphone et prit le métro, total : dix cents. Par la conjugaison de l’appel téléphonique et du ticket de métro, la spiritualité et l’argent commençaient à se mêler. L’un sans l’autre n’aurait rien donné.
Grâce à Ebby, dès ce moment-là, le principe devint clair : « A.A. en action requiert le sacrifice de beaucoup de temps et d’un peu d’argent ».
A.A. comes of age - pages 140/141

dimanche 20 novembre 2011

Point de vue de Bill : page 323

Avancer vers Dieu en tâtonnant
Plus que la plupart des gens, je pense, les alcooliques veulent savoir où ils en sont, ce que la vie signifie, s’ils sont d’origine divine, si leur destin est fixé d’avance et s’il existe un système de justice et d’amour infinis.
C’est l’expérience que beaucoup d’entre nous ont faite, aux premiers stades de leur alcoolisme, de ressentir que nous avions des visions de l’Absolu, et un sentiment relevé de nous identifier au monde. Quoique ces visions et ces sentiments soient appréciables, ils sont déformés et finalement balayés par les dommages chimiques matériels et émotionnels causés par l’alcool même. Chez les A.A. et dans beaucoup d’approches religieuses, les alcooliques trouvent bien davantage que les visions qu’ils imaginaient et que les sentiments qui les animaient en essayant, dans l’alcool, d’avancer vers Dieu en tâtonnant.
Lettre - 1960

samedi 19 novembre 2011

Point de vue de Bill : page 322

Agis posément, mais agis !

La tergiversation, c’est vraiment la paresse en cinq syllabes.
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J’ai observé que certaines personnes peuvent se débrouiller en ajournant certaines affaires ; mais il y en a peu qui peuvent vivre en rébellion ouverte.
***
Nous avons réussi, après avoir confronté plus d’un buveur à problèmes à cette affreuse alternative : « Nous, membres des A.A., faisons cela ou nous mourrons ». Une fois que cette idée n’est pas fermement ancrée, se mettre à boire ne peut qu’en confirmer l’exactitude.
Comme bien des alcooliques l’ont dit : « J’avais deux possibilités : ou les A.A., ou me jeter par la fenêtre. Alors, me voilà ! »
Douze Etape - 6ème Etape
Lettre - 1952
Lettre - 1950

vendredi 18 novembre 2011

Point de vue de Bill : page 321

Les fruits de la prière
Si un incrédule se met à prier méthodiquement, il devrait commencer par établir le bilan. S’il persiste, il aura certainement acquis plus de sérénité et plus de tolérance, il sera moins peureux et moins coléreux. Il acquerra cette sorte de calme qui est la détente. Il pourra considérer l’« échec » et le « succès » à leur juste valeur. Les difficultés et les calamités commenceront à s’identifier à « instruction » plutôt qu’à « destruction ». Il se sentira plus libre et plus raisonnable. La pensée, qu’il ait pu s’hypnotiser par autosuggestion, deviendra risible. Son sens du but et de l’orientation se développera. Ses anxiétés commenceront à s’atténuer. Sa santé physique sera également améliorée. Des choses merveilleuses et inattendues commenceront à arriver. Les relations tendues avec la famille et avec le monde extérieur s’amélioreront d’une façon surprenante.
Grapevine - juin 1958

jeudi 17 novembre 2011

Point de vue de Bill : page 320

Diriger tout le spectacle
La plupart des gens s’efforcent de vivre en puisant en eux-mêmes leur énergie. Chacun agit comme un acteur qui voudrait diriger tout le spectacle. Il essaie à tout moment de régler les éclairages, le ballet, le décor et le jeu des acteurs selon ses goûts. Si seulement ses initiatives aboutissaient et que les acteurs agissaient à son gré, le spectacle serait excellent. Qu’arrive-t-il généralement ? Le spectacle n’est guère fameux. Concédant qu’il puisse être en partie responsable, il est bien convaincu que les autres sont à blâmer bien plus que lui. Il va se fâcher, s’indigner et se lamenter sur son sort.
N’est-il pas, en fait, un égoïste, même s’il s’efforce d’être utile ? N’est-il pas victime de l’illusion qu’il suffit d’agir intelligemment pour obtenir de la vie satisfaction et bonheur ?
Alcooliques Anonymes - chapitre 5

mercredi 16 novembre 2011

Point de vue de Bill : page 319

Deux autorités
Bien des gens se demandent comment le mouvement des A.A. peut fonctionner dans une apparente anarchie. D’autres sociétés doivent avoir des lois, une autorité, prévoir des sanctions et des punitions, être administrées par qui de droit. Heureusement pour nous, nous avons trouvé que nous n’avions besoin d’aucune autorité humaine quelconque. Nous connaissons deux autorités autrement efficaces ; l’une est bienveillante, l’autre est malveillante.
L’une est Dieu, notre Père, qui nous dit simplement : « J’attends de vous que vous fassiez selon ma volonté ». L’autre autorité, c’est l’alcool qui dit : « Vous feriez bien d’agir selon la volonté de Dieu, sinon, je vous tue ! »
***
Les Traditions des A.A. ne sont ni des règles, ni des règlements, ni des lois. Nous leur obéissons de bon gré parce que nous le devons et parce que nous le voulons. Le secret de leur force réside peut-être dans le fait que ces communications vivifiantes émanent de l’expérience vécue et ont pris racine dans l’amour.
A.A. comes of age - page 105
A.A. today - page 11

mardi 15 novembre 2011

Point de vue de Bill : page 318

Le pardon
Cette Etape vitale qu’est la cinquième, a aussi été le moyen qui nous a permis de commencer à croire que nos fautes pouvaient être pardonnées, quoi que nous ayons pensé ou fait.
C’est souvent en travaillant cette Etape avec notre parrain ou avec notre conseiller spirituel, que nous avons eu pour la première fois l’impression que nous étions vraiment capables de pardonner aux autres, même si, au fond, nous pensions qu’ils avaient les plus grands torts envers nous.
Notre inventaire moral nous avait persuadé que le pardon total était souhaitable, mais c’est seulement, lorsque nous avons tenté de mettre en pratique la cinquième Etape, que nous avons appris en notre for intérieur, que nous pouvions être pardonnés comme nous pouvions pardonner.
Douze Etapes - 5ème Etape

lundi 14 novembre 2011

Point de vue de Bill : page 317

Notre vision de demain
Je crois que la vision, c’est la capacité de faire une juste évaluation pour le futur immédiat comme pour un avenir plus éloigné. Certains pourront être d’avis que ce genre de tentative est contraire au slogan « un jour à la fois ». Mais ce principe fort valable s’applique à l’aspect mental et aux sentiments émotionnels de notre existence et signifie surtout que nous ne nous plaignons pas du passé et que nous ne nous complaisons pas à rêver du futur.
Soit, comme individu, soit comme société, nous souffrirons à coup sûr, si nous remettons tout le travail de planning de demain à une sotte conception de la providence. La véritable providence divine nous a dotés d’une grande capacité de prévoir. Il est évident qu’elle s’attend à ce que nous nous en servions. Bien sûr, nous nous tromperons souvent dans nos estimations, lourdement ou partiellement. Mais cela vaut quand même mieux que de refuser d’y penser.
Manuel du Troisième Héritage - pages 125/126
 

dimanche 13 novembre 2011

Point de vue de Bill : page 316

Notre manteau protecteur
Presque tous les journalistes qui parlent des A.A. se plaignent, au début, d’avoir à rédiger des articles sans citer de noms. Mais le reporter passe rapidement sur cette difficulté lorsqu’il se rend compte qu’il s’agit d’un groupe de gens qui ne se préoccupent nullement d’être acclamés.
C’est probablement la première fois de sa vie qu’un journaliste fait un article sur une organisation qui ne veut pas de publicité personnelle. Aussi cynique qu’il puisse être, cette sincérité manifeste le transforme rapidement en un ami des A.A.
***
Animés par l’esprit de l’anonymat, nous essayons de renoncer à nos désirs de nous désigner personnellement comme membres des A.A., tant vis-à-vis du public que de nos compagnons alcooliques. Nous croyons qu’en rejetant ces aspirations très humaines, chacun d’entre nous aide à tisser le manteau protecteur qui recouvre notre société toute entière et permet notre croissance et notre activité dans l’unité.
Grapevine - mars 1946
Douze Traditions - 12ème Tradition

samedi 12 novembre 2011

Point de vue de Bill : page 315

Supérieure à nous-mêmes
S’il ne suffisait, pour juguler l’alcoolisme, que d’un code moral ou d’une plus saine philosophie, plusieurs de nos membres se seraient rétablis depuis longtemps. Mais nous avons constaté qu’un tel code ou une telle philosophie, en dépit de tous nos efforts, ne nous tiraient pas d’affaire. Nous pouvions désirer être d’une parfaite moralité, être réconfortés par une saine philosophie, et même y aspirer en toute sincérité, nous n’avions pas la force qu’il fallait pour changer. Nos ressources humaines, même mobilisées par notre volonté, n’y suffisaient pas. Elles ont totalement échoué. Notre handicap ? Le manque de puissance. Il nous fallait trouver une puissance qui nous permette de vivre, et ce devait être une Puissance supérieure à nous-mêmes.
Alcooliques Anonymes - chapitre 4

vendredi 11 novembre 2011

Point de vue de Bill : page 314

Des hauts et des bas
Lorsque nous n’avions que quelques membres nous ne nous occupions que des gens qui avaient connu les pires extrémités. Bien des alcooliques moins désespérés ont parfois essayé de se joindre aux A.A. et n’ont pas réussi parce qu’ils ne pouvaient admettre leur impuissance.
Dans les années qui ont suivi, les choses ont changé. Des alcooliques qui étaient encore en bonne santé qui avaient conservé leur famille, leur emploi, et même deux voitures dans le garage, ont commencé à admettre leur alcoolisme. A mesure que cette tendance s’accentuait, des jeunes se sont joints à nous ils n’étaient parfois guère plus que des alcooliques en puissance. Comment de telles personnes ont-elles pu admettre la première Etape ? En considérant l’histoire de notre vie de buveurs, nous avons constaté qu nous ne dominions plus la situation déjà bien des années avant d’en être conscients, que boire, alors, n’était pas seulement une habitude mais vraiment le début d’une progression fatale.
Douze Etapes - 1ère Etape

jeudi 10 novembre 2011

Point de vue de Bill : page 313

Enfin sous les rayons du soleil !
Lorsqu’on exprima l’hypothèse qu’il pourrait y avoir un Dieu qui s’occupât de ma personne, je n’aimai pas cette idée. Mon ami me fit une suggestion qui me parut originale : « Pourquoi ne choisis-tu pas ta propre conception de Dieu ? » Cette déclaration m’alla droit au cœur. Elle fit fondre l’amoncellement de glace intellectuelle à l’ombre duquel j’avais vécu et frissonné pendant plusieurs années. J’étais enfin sous les rayons du soleil.
***
Il est peut-être possible de trouver des explications à des expériences spirituelles semblables, mais j’ai souvent essayé d’expliquer les miennes et n’y suis parvenu qu’en les racontant. Je connais les sentiments que j’en ai ressenti et les résultats qu’ils ont donné, mais je me rends compte que je ne pourrai jamais en pénétrer les raisons profondes : le pourquoi et le comment.
Alcooliques Anonymes - chapitre 1
A.A. comes of age - page 45

mercredi 9 novembre 2011

Point de vue de Bill : page 312

La tolérance nous maintient sobres
L’honnêteté envers nous-mêmes et envers les autres nous rend sobres, mais c’est la tolérance qui nous maintient. L’expérience démontre que peu d’alcooliques restent longtemps éloignés d’un groupe, parce qu’ils n’aiment pas la manière dont il est mené. La plupart reviennent et se conforment aux conditions existantes. D’autres rejoignent un autre groupe, ou en fondent un nouveau. En d’autres termes, une fois qu’un alcoolique a pleinement réalisé qu’il ne peut se sentir bien tout seul, il trouvera, d’une façon ou d’une autre, le moyen de se bien porter en la compagnie d’autres personnes. Il en a été ainsi dès les débuts des A.A. et il en sera probablement toujours ainsi.
Lettre - 1943

mardi 8 novembre 2011

Point de vue de Bill : page 311

Raconter le pire
Bien qu’avec de nombreuses variations, mon thème principal demeurât : « Combien je suis mesquin ! » De même par orgueil j’avais souvent exagéré l’importance de mes modestes réalisations, de même j’exagérais mes défauts pas mon sentiment de culpabilité. Je m’emballais, confessant à quiconque voulait bien entendre, (et même bien davantage). Croyez-le ou non, j’étais d’avis que ce grand étalage de mes défauts était de la profonde humilité et je la considérais comme un acquis spirituel de grande valeur et de grande consolation. Mais j’ai réalisé, plus tard, que je n’avais pas regretté du fond du cœur les torts que j’avais causés aux autres. Ces épisodes n’étaient finalement qu’un prétexte à raconter mon histoire, une sorte d’exhibitionnisme. C’est quand je m’en suis rendu compte que j’ai ressenti qu’une certaine humilité se manifestait.
Grapevine - juin 1961

lundi 7 novembre 2011

Point de vue de Bill : page 310

Apprendre à se fier
Tout le programme des A.A. repose sur la confiance mutuelle. Nous avons confiance en Dieu, en la méthode des A.A., nous avons confiance les uns en les autres. C’est pourquoi nous avons confiance en nos dirigeants aux Services Généraux. Le « droit de décision » que nous leur avons offert ne correspond pas seulement aux moyens matériels d’agir et de diriger efficacement, c’est aussi le symbole de notre confiance implicite.
***
Si tu arrives chez les A.A. sans avoir de convictions religieuses, tu peux, si tu veux, considérer la méthode des A.A. ou le groupe comme une « Puissance supérieure ». Voici un groupe important de gens qui ont trouvé une solution à leur problème d’alcool. En ce sens, ils représentent certainement une puissance supérieure à toi-même. Même ce minimum de foi suffira.
Bien des membres qui ont ainsi franchi la porte te diront que ceci fait, leur foi a grandi et s’est approfondie. Délivrés de l’obsession de l’alcool, leurs vies se sont transformées inexplicablement : ils en sont venus à croire en une Puissance supérieure, et la plupart d’entre eux ont commencé à parler de Dieu.
Manuel du Troisième Héritage - page 101
Douze Etapes - 2ème Etape

dimanche 6 novembre 2011

Point de vue de Bill : page 309

Un axiome spirituel
C’est un axiome spirituel que de dire, que chaque fois que nous sommes troublés, quelle qu’en soit la cause, il y a quelque chose de déréglé en nous-mêmes. Si quelqu’un nous blesse et si nous nous fâchons, nous avons tort aussi. N’y a-t-il pas d’exception à la règle ? Que dire de la colère « justifiée » ? Quelqu’un nous trompe : ne sommes-nous pas en droit d’être en colère ? Ne pouvons-nous nous fâcher avec raison contre certaines personnes hypocrites ? Pour nous, membres des A.A., ce sont là des exceptions dangereuses. Nous nous sommes rendu compte que la « juste » colère devait être laissée à d’autres personnes plus qualifiées que nous.
Douze Etapes - 10ème Etape

samedi 5 novembre 2011

Point de vue de Bill : page 308

Un moyen de sortir d’une dépression
En proie à une profonde dépression, évite d’essayer de mettre de l’ordre d’un coup dans toute ta vie. Si tu t’engages dans cette voie, tu es sûr de flancher le moment venu. Tu te mets alors dans la situation d’être perturbé par ton subconscient. Tu assures ainsi immanquablement ton échec, et cet échec te fera trouver une autre excuse pour retomber plus bas dans la dépression. En résumé, l’attitude du « tout ou rien » est des plus destructrices. Il vaut mieux commencer par n’importe quel minimum d’activité. Ensuite, travaille à l’augmenter, jour après jour. Ne te laisse pas décourager par les échecs, recommence.
Lettre - 1960

vendredi 4 novembre 2011

Point de vue de Bill : page 307

Le cercle et le triangle.
Au congrès International de St-Louis, en 1955, un drapeau flottait au-dessus de nous. Il portait le nouveau symbole des A.A., le cercle cernant le triangle les Trois Héritages : Rétablissement, Unité, Service.
Ce n'est peut-être pas par accident que les prêtres et les prophètes de l'antiquité considéraient ce symbole comme un moyen de se protéger des esprits maléfiques.
***
Lorsqu'en 1955, nous, les vétérans avons transféré les Trois Héritages au mouvement tout entier, la nostalgie des jours anciens s'est mêlée à la gratitude pour le grand jour que j'étais en train de vivre. Je n'aurais plus besoin d'agir, de décider, de protéger le mouvement des A.A. J'ai craint, un instant, ce changement à venir. Mais mon humeur changea rapidement. La conscience des A.A., guidée par Dieu comme elle l'était, pouvait assurer l'avenir des A.A. Mon devoir était alors de laisser aller et de laisser Dieu agir.
A.A. comes of age, p. 139
A.A. comes of age, p. 46-48

jeudi 3 novembre 2011

Point de vue de Bill : page 306

Le bonheur est-il un but ?
Je ne pense pas que la question cruciale soit le bonheur ou le malheur. Comment affrontons-nous nos problèmes ? Comment en tirer le meilleur enseignement et le communiquer à d'autres, s'ils le veulent ?
A mon point de vue, nous sommes des élèves de la grande école de la vie. Il est prévu que nous essaierons de progresser et que nous tenterons d'aider nos compagnons de voyage à progresser en leur manifestant un amour qui ne demande rien en retour. Si nous souffrons, il nous est demandé de tirer la leçon de la souffrance de bon gré et d'aider les autres à faire de même. Si nous nageons dans le bonheur, nous l'acceptons comme un don et rendons grâce à Dieu.
Lettre, 1950

mercredi 2 novembre 2011

Point de vue de Bill : page 305

La pensée directrice.
Le principe, qui affirme que nous ne trouverons pas de force durable à moins d'admettre d'abord notre défaite complète, est la principale racine directrice et génératrice de notre société qui lui a permis de s'épanouir.
***
Tout nouveau venu dans le mouvement des Alcooliques Anonymes est averti – il le constate d'ailleurs lui même bientôt, que son humble aveu d'impuissance devant l'alcool représente le premier pas dans la voie de la libération de son emprise paralysante. C'est ainsi que nous considérons en premier lieu l'humilité comme une nécessité. Mais ce n'est qu'un commencement. Pour nous affranchir radicalement de notre aversion à l'idée de devenir humbles, pour entrevoir l'humilité comme un chemin qui nous conduira à la vraie liberté de l'esprit humain, afin d'accéder à l'humilité, ceci étant une chose désirable en soi, il faut à la plupart d'entre nous beaucoup de temps. On ne peut inverser sur le champ le cours de toute une vie basée sur l'égocentrisme.
Douze Etapes – 7ème étape.

mardi 1 novembre 2011

Point de vue de Bill : page 304

Un seul objectif
Il y a ceux qui prédisent que le mouvement A.A. pourrait devenir le fer de lance d’un renouveau spirituel universel. En disant cela, ils sont à la fois généreux et sincères. Mais, nous, les A.A., devons penser qu’une telle louange et une telle prophétie pourrait bien monter à la tête de la plupart d’entre nous, c’est-à-dire que nous en viendrions à considérer que c’est notre objectif réel et que nous commencerions à nous comporter en conséquence.
C’est pourquoi, notre société restera fidèlement attachée à son seul objectif : transmettre le message à l’alcoolique qui souffre encore. Résistons à l’orgueilleuse présomption de croire que, du fait que Dieu nous a permis de bien faire dans un domaine, nous serions destinés à devenir un moyen de sauver tout le monde par Sa grâce.
AA comes of age - page 232