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mardi 30 avril 2013

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J’apprécie énormément chez les AA le fait de ne pas se limiter à rendre les alcooliques abstinents mais bien à franchir une étape supplémentaire et fondamentale : chercher à restructurer le mental de la personne concernée et à modifier ses habitudes ; cette démarche induit une transformation radicale à l’origine d’une nouvelle façon de vivre.
Voici quelques traits que j’admire particulièrement chez les membres AA que je connais.

* Le réalisme avec lequel ils racontent certains épisodes de leur vie, sans toutefois les dramatiser et les assumant pleinement comme faisant partie intégrante de leur histoire.

* Le sens de l’humour avec lequel ils revivent leur passé et vivent leur présent.

lundi 29 avril 2013

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Le comportement des AA se caractérise, comme je l’ai dit, par une grande disponibilité envers les détenus et envers l’institution, ainsi que par un strict respect des normes pénitentiaires. Leur travail se distingue aussi par son sérieux et sa rigueur, ils font montre de ponctualité, de responsabilité, de prudence, d’optimisme et d’altruisme. De plus – faut-il le souligner ? – ils agissent avec une totale discrétion par laquelle on perçoit le goût des choses bien faites, sans ostentation et avec humilité (vertu que je sais être à la base de leur programme). Par un mécanisme d’identification parfois si utile, ils réussissent à toucher le malade alcoolique, à faire naître en lui une toute autre façon d’envisager son problème et une prise de conscience de sa maladie. Maladie qui, reflétée par l’autre, peut ainsi devenir plus facile à comprendre et à assumer.

dimanche 28 avril 2013

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De nombreux centres pénitenciers ont la chance de pouvoir compter sur la collaboration du Mouvement des Alcooliques anonymes qui, depuis quelques années particulièrement consent  un important effort pour faire parvenir son message et son programme de rétablissement à la population pénitentiaire. Nous devons beaucoup à ces hommes et à ces femmes qui se rendent chaque semaine dans nos prisons, animés d’un sens très vif de la collaboration et d’un profond respect de l’administration pénitentiaire et de ses membres.
Depuis plusieurs années, je collabore avec des membres des A.A. au sein de différentes prisons et j’estime qu’il est de mon devoir de mettre en évidence une série de qualités observées chez ces derniers, qualités qui reflètent bien la manière d’agir de tous les membres de cette association mondiale ; je leur rends ainsi un hommage personnel à l’occasion de leur fête anniversaire.

samedi 27 avril 2013

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C’est pourquoi nous estimons si important notre rôle de psychologues et de professionnels du milieu carcéral. C’est à nous qu’il incombe de détecter de type de problème ; ensuite, après avoir posé un diagnostic (à l’aide de l’histoire personnelle et familiale du détenu et par une étude du profil du buveur à problèmes en fonction de ses boissons préférées, des quantités ingérées, de la fréquence de consommation, etc.), nous nous devons de mettre en place un processus de prise de conscience des causes et des conséquences du phénomène de l’alcoolisme, qui va donner accès à un traitement adéquat. C’est ainsi que nous aiderons le mieux l’individu incarcéré pour cette circonstance précise afin qu’à sa sortie, rendu conscient de son problème, il soit mieux préparé à l’affronter en situation de liberté. Sans ce suivi, ce problème non détecté et non traité pourrait rester « anesthésié » pendant des années jusqu’à ce que des circonstances propices le fassent resurgir.

vendredi 26 avril 2013

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Soyons réalistes : au sein du milieu carcéral, de sérieuses difficultés s’opposent à la prise de conscience de la problématique qu’engendre l’alcool. D’abord, parce que les effets destructeurs de l’alcool se manifestent à bien plus long terme et ne sont pas aussi immédiats ni aussi évidents que ceux de la drogue ; mais aussi parce que l’alcool est absent des centres pénitentiaires : « le buveur à problème » qui s’ignore, qui se retrouve dans un tel milieu, n’est pas confronté à la « tentation » de consommer de l’alcool. Avec le temps, il finit par croire qu’il a résolu le problème. A mesure que les années passent, la conviction que le problème a disparu s’installe, non seulement dans l’esprit du buveur à problème, mais aussi dans celui de certains professionnels du milieu pénitentiaire (cette constatation n’est pas un reproche : ces professionnels sont simplement victimes de l’ignorance qui entoure la problématique de l’alcool aux niveaux social et général).

jeudi 25 avril 2013

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Bien souvent nous nous posons la question de savoir si, en cas de non consommation d’alcool ou de drogues, une situation conflictuelle donnée aurait trouvé la même issue tragique ou si, le cas échéant, la personne s’y trouvant confrontée aurait pu la gérer avec plus de lucidité et une plus grande capacité de décision. Nous voulons parler de situations qui engendrent des crimes passionnels (agressions physiques, homicides, tentatives d’homicides) ou des délits comme la liberté sexuelle (agressions sexuelles, attentats à la pudeur, viols, etc.).
Nous sommes également de plus en plus souvent témoins du fait que les toxicomanes qui présentent parallèlement des problèmes liés à une consommation abusive d’alcool (ce qui est le cas de la plupart d’entre eux) « se réfugient » dans la consommation abusive d’alcool lorsqu’ils essaient d’abandonner la consommation d‘autres produits toxiques. Nous assistons alors au phénomène de substitution d’une toxicomanie par une autre avec son cortège de conséquences funestes comme, par exemple, la reprise d’une consommation d’autres produits intoxicants.

mercredi 24 avril 2013

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Je suis psychologue et j’exerce ma profession dans les prisons espagnoles. Ce milieu carcéral m’a appris à observer que l’alcool est souvent le facteur que l’on retrouve à la base de bon nombre d’actes délictueux. Evidemment, nous ne pouvons négliger l’importance d’autres facteurs coexistant déjà chez l’un ou l’autre individu, comme une personne violente ou agressive, des perturbations émotionnelles, des relations personnelles conflictuelles et tendues, des déficiences éducatives, etc. Mais si, à ces circonstances, vient s’ajouter à un moment donné une consommation abusive d’alcool, c’est elle qui est bien souvent le facteur déclenchant les réponses agressives et entraînant les comportements délictueux. Personne ne niera que l’alcool est à l’origine d’ébranlements nombreux, l’un des plus connus étant la diminution de la capacité de se contrôler.

mardi 23 avril 2013

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Akron 1935

OPINION

De nombreux centres pénitenciers ont la chance de pouvoir compter sur la collaboration du Mouvement des Alcooliques anonymes qui, depuis quelques années particulièrement, consent un effort important pour faire parvenir son message et son programme de rétablissement à la population pénitentiaire.

J’ai eu récemment l’occasion de célébrer avec des membres AA le soixante-et-unième anniversaire de la fondation de cette association, évènement qui devait se révéler si important pour la vie de nombreuses personnes et familles.

lundi 22 avril 2013

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Quand cela m’arrive, je sais qu’il est grand temps que je réagisse. Pour moi, il n’est pas suffisant de reconnaître simplement ces signaux de danger. Je dois réagir contre eux. Je trouve que cela se réalise le mieux dans l’exercice d’un quelconque travail AA.
Dans mon cas, retourner à une réunion dans l’état d’esprit que j’avais lors de ma première réunion : c’est-à-dire oublier tout ce que je sais de AA et m’ouvrir à ce que je sais pas encore.
AA me donnera en retour, si je réponds, par mes efforts les plus sincères, l’assurance certaine que je n’ai plus besoin d’un autre verre.
F.L.

dimanche 21 avril 2013

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Lorsque je commence à être tourmentée par quelqu’un qui échoue dans la pratique des douze Etapes, je peux être sûre que je me suis fourvoyée aussi. Je connais bien aussi l’impulsion qui me pousse à croire que je n’ai jamais été appréciée à ma juste valeur, que les circonstances ont cruellement transformé mon génie en médiocrité.
Ce vieil ego étouffe la vérité. Mais il n’en reste pas là. Il me conduit invariablement à un sentiment d’autosuffisance qui se traduit par le désir que j’ai de me prendre pour Dieu.
Dans la conduite de ma vie et dans celle des autres, je veux alors être le directeur. Comme le spectacle tournerait bien, si seulement je pouvais tout diriger ! Ce sentiment vise souvent, de façon primaire, mon propre groupe AA : cet ensemble intraitable et obstiné d’hommes et de femmes qui ont certainement plus besoin de moi, que moi d’eux.

samedi 20 avril 2013

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J’ai appris à reconnaître toutes les pensées subversives : quel meilleur signe, par exemple, que celui de commencer à m’apitoyer sur moi-même, pour me dire que j’étais en train de quitter les rails AA ?
De même, le sentiment que « Personne ne m’aime » et son compagnon « Personne ne me comprend vraiment ».
Ou le signal de pression morale : voici un monde à transformer. Moi, et moi seule, doit le faire, immédiatement, ou au plus en deux semaines.
Quand le signal d’intolérance s’allume, alors j’atteins certainement la cote d’alerte.

vendredi 19 avril 2013

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Est-ce que j’aurais voulu gagner le jeu de la sobriété sans réaliser que, pour y parvenir, cela dépendrait entièrement de mon désir de m’entraîner régulièrement à ces choses dans lesquelles la sobriété mentale trouve son origine ?
Un certain mode de sobriété physique était établi. Il n’y avait plus depuis longtemps un besoin urgent de boire ; mais la sobriété mentale ? A partir de ce moment, j’ai pensé beaucoup moins en termes de rechute physique, et de plus en plus en termes de rechute mentale. J’ai perdu la crainte de « prendre une cuite » comme on pourrait « prendre froid ».
A la place s’est développée la certitude que si je restais mentalement sobre, je ne serais plus jamais sous l’emprise physique de la boisson. Cela devint une conviction solide et ça l’est resté depuis lors.

jeudi 18 avril 2013

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LA SOBRIETE MENTALE

Signifie allumer les signaux « Attention DANGER »

Plusieurs années après avoir arrêté de boire, une amie s’interroge sur la rechute possible. Elle espère pouvoir rester sobre. Mais qui peut en être certain ? La sobriété n’est pas un fait acquis définitivement. Alors si les fantômes du passé ressurgissaient ?

Son fils, âgé de dix ans, lui donne une idée. Il devait jouer un match de football contre une équipe scolaire plus forte que la sienne. Elle lui demande comment se présentaient les choses et quelles étaient leurs chances. La réponse fut : « C’est bizarre, Maman. Ils veulent tous gagner, mais aucun ne veut s’entraîner. ». Aussitôt, pour cette amie, toutes les pièces du puzzle se réunirent à leur place.

mercredi 17 avril 2013

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Je hais tous ceux d’entre vous qui ont un programme en douze Etapes. Je hais votre programme, vos réunions, votre Puissance supérieure. Ce sont toutes choses qui m’affaiblissent et qui m’empêchent de fonctionner à ma manière.

Maintenant, je me fais toute petite. Vous ne me voyez pas, mais je vais en croissant plus que jamais. Tant que vous existez, je continue à vivre. Et tant que vous vivrez, j’existerai.

Je suis là.

Au plaisir de nous revoir. Et en attendant, je souhaite que vous souffriez, au point que je puisse renaître.

Anonyme

F.L. Grapevine : avril 1946 – « Grapevine » : novembre 1984

mardi 16 avril 2013

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Je vous donne une satisfaction immédiate et tout ce que je vous demande en retour est une souffrance à long terme. J’ai toujours été présente à vos côtés. Quand tout dans la vie vous souriait, vous m’invitiez. Vous disiez que vous ne méritiez pas tout ce qui vous arrivait et j’étais la seule à vous approuver.
Ensemble nous avons été capables de détruire tout ce qu’il y avait de bon dans votre vie.
Les gens ne me prennent pas au sérieux. Ce qu’ils prennent au sérieux, ce sont les mauvais coups, les attaques cardiaques, voire le diabète. Bandes de fous !  Ils ne savent pas que, sans mon aide, tous ces problèmes seraient pratiquement impossibles. Pourtant je suis une maladie détestable, et je ne viens jamais sans être invitée. C’est vous qui me choisissez. Il y en a tant qui m’ont choisie en dépit de la raison et de la tranquillité.

lundi 15 avril 2013

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Share : juin 1998

JE M’APPELLE ALCOOLISME

Je suis votre maladie. Je hais les réunions. Je hais les Puissances supérieures. Je hais quiconque a un programme. A tous ceux qui viendront à me rencontrer, je souhaite la mort, je souhaite la souffrance.

Permettez-moi de me présenter. Je suis la maladie de l’alcoolisme. Rusée, déroutante, puissante. J’ai tué des millions de gens, et j’en suis ravie. J’adore vous attraper par surprise. J’adore vous faire croire que je suis votre amie, votre amante. Je vous ai donné du bien-être, n’est-ce pas ? Est-ce que vous ne m’avez pas appelée dans vos moments de désespoir ? N’ai-je pas répondu présente ?

Mais j’aime vous faire souffrir. J’aime vous faire pleurer. Mieux encore : j’aime quand je vous ai rendu si amorphe que vous ne pouvez plus si souffrir ni pleurer. Que vous ne pouvez plus rien ressentir du tout. Voilà ma gloire.

dimanche 14 avril 2013

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Combien de fois n’avons-nous pas entendu un nouvel ami dire : « j’étais estomaqué par les rires que j’entendais ». Le nouvel ami, démoralisé, déshumanisé par l’alcool, voit en effet très peu d’amusement dans l’état où il se trouve. Avec quelle rapidité et, tout aussi sûrement, avec quelle tonicité pouvons-nous entendre des gens qui rient aujourd’hui de leurs « péchés » qu’ils avaient immigrés très profondément dans les puits ténébreux de la honte.
If you cannot laugh anymore, you are not taking sobriety seriously enough
Si vous ne savez plus rire, c’est que vous ne prenez pas votre sobriété suffisamment au sérieux.

samedi 13 avril 2013

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OPINIONS DIVERSES

Share : juin 1998

OUF, QUEL SOULAGEMENT !

Le médecin vous dirait que le rire est la contraction de quinze muscles faciaux. Le psychologue vous dirait que le rire est la manifestation d’un soulagement après une tension. Ces deux explications sont exactes, mais pas suffisantes lorsqu’on dit que AA est un moyen de rester sobre.

Chez AA le rire n’est pas seulement de la gaieté, c’est aussi une nécessité. C’est une part essentielle du « traitement » d’une des maladies les plus graves et les moins drôles qui soient : … l’alcoolisme. Des trains de pensées dangereuses sont remis sur la bonne voie grâce à l’humour, car il est impossible de se sentir misérable lorsque nous rions de nous-mêmes.

vendredi 12 avril 2013

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Bill, dans la brochure « La Tradition des AA et son développement », dit :
« Il faut à tout membre des AA qui souhaite se rétablir, beaucoup de modestie et d’humilité. Si ces vertus sont nécessaires à l’individu, elles le sont aussi au Mouvement tout entier. Si nous le prenons suffisamment au sérieux, le principe de l’anonymat en public peut garantir à tout jamais aux Alcooliques anonymes ces vertus à toute épreuve. Notre politique de relations publiques devrait reposer surtout sur le principe de l’attrait et rarement, même jamais, sur la réclame. »
Anonyme
Humiliation in drinking led me to humility in AA.
L’humiliation dans l’alcool m’a conduit vers l’humilité en AA.

jeudi 11 avril 2013

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Imaginons un moment ce qui se passerait aux AA si la publicité nous était recommandée comme moyen de diffusion et si nos membres pouvaient se faire connaître du public. Quelle compétition pour arriver aux premières places – avec toutes ses terribles séquelles – et quelle crainte pour ceux qui ont besoin de nous connaître, de savoir qu’avec le temps, leur nom aussi apparaîtrait au niveau du public !  Il est probable que, en tant qu’Alcooliques anonymes, nous n’existerions déjà plus. En faisant passer les principes au-dessus des personnalités, nous évitons l’énorme risque d’identifier notre communauté avec le comportement de l’un ou de l’autre. Et ce principe rend service à ceux qui pourraient tenir les rênes et se faire appeler « dirigeants » ; il calme nos délires de grandeur, ainsi que ceux de la communauté même. Car alors, peu importe qu’il y en ait qui s’enivrent ou s’exposent à d’autres agissement retors : les principes restent intacts. Dans ce cas, l’individu a failli en tant que personne et non en vertu des principes qui ne furent entièrement acceptés.

mercredi 10 avril 2013

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Bien que dans le livre, qui allait être abondamment diffusé sous ce vocable, il existât bien entendu de sérieuses allusions au principe de l’anonymat, celui-ci n’allait être respecté que plus tard, quand la communauté, au prix de nombreux efforts, se fut rendu compte de la grande importance que ce concept représentait pour nous.
Bill, avec son exemplaire esprit d’humilité et de sincérité, nous raconte comment lui-même commit sans doute de considérables erreurs en enfreignant l’anonymat au niveau du public et comment d’autres, inspirés par son exemple et avec des raisons en apparence profitables à la communauté, les commirent aussi. Cela nous coûta, dit-il, plusieurs années pour corriger une attitude aussi imprudente. Finalement, avec un large esprit de reconnaissance de nos propres erreurs et de celles d’autrui, cette situation se modifia, nous laissant comme précieux cadeaux de si importantes expériences.

mardi 9 avril 2013

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Akron 1935 : n° 155 – page 15

ANONYMAT

Rem : l’anonymat vu par nos amis espagnols sous un angle « historique ».

L’anonymat est le meilleur antidote contre la grande tentation que représente pour l’être humain, et spécialement pour l’alcoolique, le prestige et l’argent.

Le principe fondamental de l’anonymat est que « Nous devons placer les principes au-dessus des personnalités » ; que nous avons renoncé à notre prestige personnel face au public ; que notre communauté non seulement prêche, mais pratique une véritable humilité.

Comme Bill le commente : « Ils sont étranges, les chemins que Dieu choisit afin que l’homme s’engage dans la bonne voie. » Au début, quand allait paraître la première édition du Gros Livre, deux titres avaient été proposés : celui qu’avait alors choisi la majorité était celui de « L’Issue ». Cependant, ils firent preuve de prudence et allèrent à la Bibliothèque du Congrès à Washington pour se rendre compte qu’il y avait déjà douze travaux intitulés ainsi. Ils optèrent alors pour le nom qu’ils avaient gardé en réserve : « Alcooliques Anonymes ».

lundi 8 avril 2013

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Plus tard j’appris d’autres choses comme la prudente réserve, le plan des 60/30/10. J’ai vu comment pour nous l’argent pouvait revêtir de l’importance sans devenir le centre de notre attention ou de nos actions. Nos dons paient le loyer, la littérature et les boissons des réunions. Ils financent aussi les intergroupes, le Bureau des Services Généraux, les Services Mondiaux, les activités qui font de AA, un ensemble cohérent qui nous font connaître au monde et qui permettent au nouveau de nous trouver.

Dans l’abstinence, j’ai connu la prospérité ainsi que la pauvreté. Mes dons ont été importants ou modestes, parfois insignifiants. Cependant, l’abstinence me demande de donner d’autres choses : mon expérience, ma force et mon espoir en tant qu’alcoolique, tout autant que mon temps sous forme de service au Mouvement et à d’autres alcooliques. Ces produits-là ne peuvent être mesurés par le contenu de mon portefeuille.

Mike H. – Ventura, Californie

What alcohol took from me, AA has returned with interest.
Le capital que l’alcool m’a enlevé, AA me le rend avec des intérêts.

dimanche 7 avril 2013

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Grapevine : juillet 1998

LA FIN JUSTIFIE LES MOYENS

Je ne suis probablement pas le seul alcoolo à échouer dans le Mouvement, protégé par une certaine couche de cynisme et plus précisément lorsqu’il est question d’argent. Quand j’ai entendu les Traditions et les termes du Préambule qui disent que « Nous nous finançons par nos propres contributions », j’ai pensé « Ben voyons ! »

Cette attitude s’est évanouie quand j’ai entendu pour la première fois le rapport du trésorier (pendant les mois qui s’étaient écoulés, j’étais enfin disposé à écouter !). Ce rapport nous avait été débité par la voix rocailleuse d’un ami appelé L.A. Il était allé directement à l’essentiel : « Nous avions plus de septante-cinq dollars en caisse, nous avons donc donné le surplus. »

Je n’entendis pas un mot de son rapport. Je m’étais mis à gamberger sur les termes que je venais d’entendre : voilà un groupe de trente à trente-cinq personnes dont la plupart versent un dollar chaque semaine. Et quand ils ont plus de septante-cinq dollars en caisse, ils donnent le surplus ! Et on dirait que ce type en est fier ! … Je n’avais pas besoin d’en entendre davantage : j’avais reçu le message qu’il me fallait : « Personne n’est dans cette histoire pour de l’argent ».

samedi 6 avril 2013

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Et à propos de la célébrité dont je parlais plus haut, ce n’est pas lui qui a parlé de son appartenance au Mouvement, c’est le journaliste qui a fourni ce détail supplémentaire en surimpression. Ou bien les journalistes ignorent nos principes de base ou bien les personnes interviewées ne les exprimaient pas clairement. Quoi qu’il en soit, il nous appartient de ne faire savoir à la presse et aux autres amis AA que l’anonymat à ce niveau est une des causes du bon fonctionnement du Mouvement. C’est entre autres grâce à ce principe que ce sont quand même avant tout des succès que nous avons à présenter.
Mais peut-être  devons-nous nous conduire comme ceux qui éblouissent avec des miroirs les touristes qui vont les photographier. Peut-être sommes-nous toujours un peu râleurs.
Anonyme
I can go from grateful to hateful in a second
Je peux passer dela gratitude à la haine en une seconde

vendredi 5 avril 2013

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Et bien, que devait en penser le téléspectateur ? Que cela se passe toujours comme cela chez les AA, des rechutes suivies simplement de coups de téléphone pleins de remords ?
Cela me rappelle deux livres que j’ai lus il y a quelques années. Dans le premier, l’auteur, utilisant son vrai nom, ne cachait pas son appartenance à AA, ni ses rechutes à répétition. La fin le voyait échouer dans une communauté de religieuses et mener tant bien que mal une existence de clochard. Dans le second, l’auteur parlait simplement d’une « association d’alcooliques stabilisés ». Il mettait l’accent sur l’histoire douloureuse et pathétique de plusieurs années de sobriété chèrement acquise.
Le rapport avec mon histoire, c’est que rester fidèle à une Tradition d’anonymat vis-à-vis de la radio, de la presse ou de la T.V. (surtout quand nos penchants vaniteux nous poussent à passer outre et à nous mettre en valeur), c’est affirmer sans détour que pour nous, l’abstinence passe bien avant l’illusoire bonheur que peut procurer une rechute dans notre mauvaise habitude.

jeudi 4 avril 2013

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La deuxième partie débutait avec le portrait d’une célébrité sortant d’un centre de traitement bien connu et qui commençait à mettre de l’ordre dans sa vie ; c’était cette séquence que j’attendais et j’en suivis donc le début avec plaisir.
Je frottais les plats énergiquement et je me tournais fréquemment vers l’écran. Mon estime pour CBS allait croissant : une présentation vraiment impitoyable de l’alcoolisme ! Puis, ils se mirent à parler d’une maman qui s’était affranchie de sa maladie, ils établissaient un parallèle entre les deux cas, il était question de refus, de toucher le fond …, bref, du grand art !
C’est alors que cela commença à tourner mal. Peu importe où cette dame habitait, l’important, c’est qu’elle faisait partie des AA. Ils allèrent plus loin encore. Oui, a-t-elle admis, elle avait eu des rechutes et, à chaque fois, elle en avait ressenti de la honte.

mercredi 3 avril 2013

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Grapevine : mai 1987

VIEUX JEU, L’ANONYMAT ?

J’avais l’habitude de râler contre la onzième Tradition, je la trouvais dépassée. Je faisais de la contestation et, dans le groupe on m’écoutait. Puis un soir, quelqu’un m’a dit une chose à laquelle je n’avais pas pensé, ce qui a sonné le glas de ma contestation : « Qu’arrive-t-il si une personne dont l’appartenance à AA est bien connue fait une rechute ? Que se passe-t-il dans ce cas-là ? »

Aujourd’hui, je sais qu’il existe d’autres raisons dans cette Tradition. Mais pour moi, celle-ci a le plus de sens et je frémis chaque fois que je vois l’anonymat brisé en public.

Voici deux semaines, je faisais la vaisselle en écoutant « Soixante minutes ». la première partie de l’émission était consacrée à la dépendance des adolescents, spécialement des plus ou moins dix ans mis en contact par leurs parents avec les drogues et l’alcool. En mon for intérieur, je félicitais CBS (Chaîne nationale de télévision américaine) pour son bon boulot.

mardi 2 avril 2013

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Une dernière chose. Nous ne serions pas ici aujourd’hui si quelqu’un n’avait pris le temps de nous expliquer certaines choses, de nous donner une tape sur l’épaule, de nous emmener à une ou deux réunions, d’avoir pour nous quantité de petites attentions généreuses et délicates. Par conséquent, ne soyons jamais prétentieux au point de refuser ou de ne plus essayer d’offrir à des personnes moins chanceuses l’aide qui nous a fait tant de bien. »

Pour moi, il n’y a jamais eu de plus bel exemple du slogan « Unis, nous tenons, divisés, nous tombons »

(Extrait du bref exposé qu’a prononcé le Dr Bob le dimanche 3 juillet 1950, lors du premier Congrès international des AA à Cleveland en Ohio)

Anonyme, London SE

The steps are « how » it works ; the Traditions are « why » it works.
Les Etapes : comment ça marche ; les Traditions, pourquoi ça marche.

lundi 1 avril 2013

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J’aime le discours d’adieu du Dr Bob  qui à mes yeux résume si bien l’essence de AA.
« … Il y a deux ou trois observations qui me sont venues à l’esprit et qui m’ont marqué et sur lesquelles j’aimerais m’attarder un peu. La première a trait à la simplicité de notre programme. Evitons de le gâcher avec des complexes freudiens et des notions qui intéressent les scientifiques, mais qui ont bien peu de rapport avec le vrai travail de AA. Réduites à leur plus simple expression, les douze Etapes de AA se ramènent à deux mots : amour et service. Nous savons ce qu’est l’amour et nous savons ce qu’est le service. Gardons ces deux choses présentes  dans notre esprit.
Pensons également à surveiller ce membre souvent fautif qu’est notre langue et, lorsque nous devons nous en servir, faisons-le avec bonté, avec délicatesse et avec tolérance.