Du
point de vue médical, boire équivaut à consommer une drogue ; l’ivresse
résulte de sa consommation excessive. Son usage abusif nous expose, directement
ou indirectement, à des problèmes de toute nature : physique,
psychologiques, domestiques, sociaux, financiers, professionnels. Plutôt que de
nous arrêter à penser à ce que l’alcool nous a causé, nous commençons à nous
soucier de ce qu’il cause à d’autres.
Nous
avons découvert que peut souffrir « d’alcoolisme » tout buveur aux
prises avec des troubles divers dus à l’alcool. Cette maladie frappe sans tenir
compte de l’âge, de la religion, du sexe, de l’intelligence, de la race, de
l’équilibre mental, de l’occupation, de la situation familiale, de la condition
physique, des habitudes alimentaires, du statut économique ou social ou du tempérament
en général. La question n’est pas de savoir combien ou comment vous buvez,
quand et pourquoi, mais bel et bien quel effet l’alcool produit sur votre
comportement et avec quel résultat.
Avant
de pouvoir identifier notre propre maladie, nous avons dû nous départir de ce
mythe anachronique voulant que ce soit une marque de faiblesse avilissante que
d’admettre que nous ne pouvions plus maîtriser la situation (si jamais nous en
avions été capables).