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mercredi 7 janvier 2009

Point de vue de Bill - Page 7

Le royaume de l'esprit
Dans les temps anciens, les progrès techniques furent désespérément lents. Les méthodes scientifiques modernes d'analyses, de recherches et d'interventions étaient pratiquement inconnues. Dans le domaine matériel, la pensée des hommes était entravée par la superstition, la tradition et toutes sortes de préjugés. Certains contemporains de Colomb trouvèrent absurde que la terre put être ronde. D'autres hommes ont envisagé la mise à mort de Galilée pour hérésie en matière d'astronomie. Certains d'entre nous ne se montrent-ils pas aussi peu objectifs et aussi peu raisonnables dans le domaine de l'esprit que les anciens ne l'étaient dans le domaine matériel ?
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Nous avons constaté que Dieu ne se montre jamais trop exigeant envers ceux qui le cherchent. Le royaume de l'esprit nous apparaît large, ouvert à tous. Ceux le cherchent honnêtement y entrent en toute liberté et sans aucune restriction. Nous le croyons accessible à tous les hommes.
Alcooliques Anonymes (chapitre 4)

mardi 6 janvier 2009

Point de vue de Bill - Page 6

Tout ou rien ?

L'acceptation et la foi peuvent nous amener une sobriété totale. En fait, c'est ce qui se passe et, il le faut car, sinon, nous pourrions ne plus avoir de vie du tout. Mais dès que nous adoptons ces deux attitudes à l'égard de nos problèmes émotionnels, nous constatons que nous n'obtenons que de médiocres résultats. Personne ne peut, par exemple, se libérer complètement de la peur, de la colère et de l'orgueil. En conséquence, nous ne pourrons jamais parvenir, ici-bas, à l'humilité et à l'amour parfaits. La plupart de nos difficultés ne seront résolues que par un progrès très lent et graduel, ponctué parfois de durs revers. Nous devrons bien renoncer à notre ancienne habitude du "tout ou rien".
Grapevine (mars 1962)

lundi 5 janvier 2009

Point de vue de Bill - Page 5

Conserver notre acquis et progresser

Il est bien évident qu’une vie remplie de profonds ressentiments ne mène qu’à la mesquinerie et au malheur.
Dans la mesure précise où nous tolérons que ces ressentiments nous envahissent, nous gaspillons des heures qui auraient pu être précieuses. Mais, pour l’alcoolique, dont l’espoir est d’entretenir et d’améliorer une expérience spirituelle, cette rancune est infiniment dommageable. Car, sous son empire, nous nous coupons du soleil de l’Esprit.
La démence alcoolique nous reprend, et nous nous remettons à boire. Et, pour nous, boire c’est mourir ! Si nous voulons vivre, il nous faut nous libérer de la colère. Les mouvements d’impatience et les accès de rage ne sont pas bons pour nous. La colère est déjà un luxe douteux pour l’homme normal, mais pour nous, alcooliques, elle est un poison.
Alcooliques Anonymes (chapitre 5)

dimanche 4 janvier 2009

Point de vue de Bill - Page 4

Sommes-nous libres de choisir ?
Ne nous laissons jamais abuser en adoptant cette vaine philosophie selon laquelle nous ne sommes que de malheureuses victimes de notre hérédité, de nos expériences vécues et de notre milieu, que ce sont eux qui dictaient nos décisions. Ce n’est pas la voie de la liberté. Nous devons croire que nous avons réellement le choix.
Grapevine (novembre 1960)
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Comme alcooliques nous avons perdu la liberté de boire. Nous étions la victime d’une obsession qui semblait nous condamner à poursuivre notre propre destruction. Pourtant, nous avons fait, finalement, certains choix qui sont à la base de notre rétablissement. Nous en sommes venus à croire que, seuls, nous étions impuissants devant l’alcool. C’était sûrement un choix, un choix très difficile. Puis, quand nous avons été disposés à vouloir mettre en pratique des Douze Etapes des A.A., nous en sommes venus à croire qu’une Puissance supérieure pourrait nous rendre la raison. Bref, nous avons choisi d’acquérir cette bonne volonté, et nous n’avons jamais fait de meilleur choix.
Lettre 1966

samedi 3 janvier 2009

Point de vue de Bill - Page 3

Souffrance et progrès
Il y a bien des années, je m’apitoyais sur le sort de tous ceux qui souffraient. Maintenant je ne compatis qu’avec ceux qui souffrent dans l’ignorance, ceux qui ne comprennent pas le but et l’utilité finale de la douleur.
Lettre, 1950
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Quelqu’un me faisait un jour remarquer que la souffrance était la clé de tout progrès spirituel. Combien nous, membres des Alcooliques Anonymes, partageons son avis ! Car nous savons que nous avons dû endurer les souffrances de l’alcoolisme avant de connaître la sobriété et le tumulte émotionnel avant de connaître la sérénité.
Douze Etape (10ème Etape)
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Crois plus intensément. Tourne ton visage vers la lumière, même si, pour l’instant tu ne vois pas.
Lettre, 1950

vendredi 2 janvier 2009

Point de vue de Bill - Page 2

Entre les mains de Dieu

Quand nous évoquons nos années passées, nous constatons que les évènements qui se sont succédés à partir du moment où nous nous sommes confiés à Dieu, ont été plus favorables que tout ce que nous avions pu espérer.
Alcooliques Anonymes (chapitre 7)
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Ma dépression s’aggravait, devenait insupportable. Il me semblait que j’étais au fond du gouffre. Les derniers vestiges de mon obstination orgueilleuse étaient anéantis. Tout à coup je me suis surpris à crier : « S’il y a un Dieu, qu’il se manifeste, je suis prêt à tout, à n’importe quoi ! » Tout à coup, la chambre s’éclaire d’une grande lumière blanche. Il me sembla, en imagination, que j’étais sur une montagne où soufflait un vent, non pas d’air mais d’esprit. Et soudain, la vérité m’apparut : j’étais un homme libre. Peu à peu mon extase s’apaisa. Pendant un certain temps, couché sur mon lit, je me trouvai dans un autre monde, en moi, je ressentais le merveilleux sentiment d’une Présence, et je pensais : « Le voici donc, le Dieu des prédicateurs ! »
A.A. comes of age

jeudi 1 janvier 2009

Point de vue de Bill - Page 1

Une modification de notre personnalité

On a souvent répété que les membres des A.A. ne s’intéressaient qu’à l’alcoolisme. Ce n’est pas exact. Certes, pour survivre, nous devons nous abstenir de boire. Mais celui qui connaît la personnalité de l’alcoolique pour avoir fréquenté certains d’entre eux sait qu’aucun véritable alcoolique ne pourra cesser de boire d’une manière durable sans avoir subi un profond changement de personnalité.
Lettre 1940
Nous pensions que certaines situations nous poussaient à boire. Quand nous avons essayé de les modifier et que nous avons constaté que nous n’étions pas entièrement satisfaits du résultat, nous avions perdu le contrôle de notre boisson et nous étions devenus des alcooliques. Jamais il ne nous est venu à l’esprit qu’il nous fallait nous changer nous-mêmes pour pouvoir affronter n’importe quelle situation.
Douze Etapes (4ème Etape)