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mardi 7 avril 2009

Point de vue de Bill - Page 97

Le respect de soi par le sacrifice
Au début, nous avons sacrifié l’alcool. Il le fallait, sinon il nous aurait tués. Mais nous ne pouvions nous libérer sans faire d’autres sacrifices. Nous devions jeter par la fenêtre l’apologie de nous-mêmes, l’apitoiement sur nous-mêmes et la colère. Nous devions cesser ce combat imbécile visant à assurer notre prestige personnel et à posséder un compte en banque bien garni. Nous devions assumer la responsabilité de notre état lamentable et cesser de blâmer les autres d’en être la cause. Etaient-ce des sacrifices ? Oui, en vérité. Pour acquérir assez d’humilité et d’amour-propre pour simplement rester en vie, nous devions abandonner ce qui avait été réellement nos biens les plus chers : notre ambition et notre orgueil illégitimes.
AA comes of age - p 287

lundi 6 avril 2009

Point de vue de Bill - Page 96

Quand les défauts sont moins que mortels
Presque tout le monde désire se débarrasser de ses défauts les plus évidents et les plus destructeurs. Personne ne veut être orgueilleux au point de passer pour un fanfaron, ou avare au point de passer pour un voleur. Personne ne veut se mettre en colère au point de tuer, être passionné au point de commettre un viol, glouton au point de ruiner sa santé. Personne ne veut souffrir les angoisses chroniques de l’envie ou d’être paralysé par la paresse. Evidemment, la plupart des êtres humains ne souffrent pas de ces défauts à un tel degré. Nous, qui avons échappé à ces extrêmes, nous sommes portés à nous en féliciter. Et pourtant, le pouvons-nous ? Après tout, n’est-ce pas l’intérêt personnel pur et simple qui a permis à la plupart d’entre nous d’échapper au pire ? Il n’y a pas de grand effort spirituel à éviter des excès qui nous puniront de toute façon. Mais, quand nous affrontons ces mêmes défauts, mais sous une forme atténuée, alors quelle est notre attitude ?
Douze Etapes - 6ème Etape

dimanche 5 avril 2009

Point de vue de Bill - Page 95

Un jardin d’enfants, dans le domaine spirituel
Nous ne faisons que gérer un jardin d’enfants, dans le domaine spirituel, qui permet aux gens de se libérer de l’alcool et de trouver la grâce de mener une existence plus profitable. Chacun doit rechercher sa propre conviction théologique. C’est sa propre affaire.
Lettre - 1954
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Quand le « Gros Livre » a été envisagé, certains membres pensaient que ce devait être un livre chrétien au sens de la doctrine. D’autres n’avaient pas d’objection à ce qu’on emploie le mot « Dieu », mais voulaient éviter toute position doctrinale. La spiritualité, oui ; la religion, non. D’autres encore voulaient un livre psychologique qui séduise l’alcoolique. Une fois conquis, il pourrait à son gré accepter ou rejeter Dieu. Cette idée nous paraissait choquante ; mais par bonheur, nous les avons écoutés. La conscience du groupe travaillait à l’élaboration de l’ouvrage le plus acceptable et le plus efficace possible. Chacun y apportait son concours. Les athées, les agnostiques élargissaient nos idées pour que tous ceux qui souffrent puissent « franchir le portail », quelle que soit leur croyance ou leur absence de croyance.
AA comes of age - p 162 163 167

samedi 4 avril 2009

Point de vue de Bill - Page 94

… dans toutes nos affaires.

Le but primordial des A.A. est d’acquérir la sobriété. Nous nous rendons compte que, sans la sobriété, nous sommes démunis de tout. Il est possible cependant, de transformer ce but si simple en une énorme absurdité, en ce qui concerne l’individu membre des A.A. En effet nous entendons quelquefois dire : « Je ne suis responsable que de ma sobriété. Après tout, à part mon alcoolisme, je suis un type très bien. Donnez-moi la sobriété et tout ira bien ! » Aussi longtemps qu’un de nos amis défendra un alibi aussi confortable, il progressera si peu dans la solution de ses problèmes vitaux et dans l’acceptation de ses responsabilités, qu’il sera bien parti pour se soûler de nouveau. C’est pourquoi, la douzième Etape des A.A. nous incite à mettre ces principes en pratique dans toutes nos affaires. Nous ne vivons pas que pour être sobres ; nous vivons pour apprendre, pour servir et pour aimer.
Lettre - 1966

vendredi 3 avril 2009

Point de vue de Bill - Page 93

Atmosphère de grâce
Ceux d’entre nous qui en sont venus à prier régulièrement ne pourraient pas plus se passer de la prière qu’ils ne pourraient se priver d’air, de nourriture ou de soleil. Et pour la même raison, lorsque nous refusons l’air, la lumière ou la nourriture, notre corps en pâtit. De même, lorsque nous abandonnons la méditation et la prière, nous privons notre esprit, nos sentiments et nos intuitions d’un soutien, dont ils ont un besoin vital. Comme nos forces peuvent nous trahir si notre corps manque de nourriture, ainsi en va-t-il de l’âme. Nous avons tous besoin de la lumière de la réalité de Dieu, de la nourriture de Sa force et de l’atmosphère de Sa grâce. D’une manière saisissante, les faits de la vie des A.A. confirment cette vérité de toujours.
Douze Etapes - 11ème Etape

jeudi 2 avril 2009

Point de vue de Bill - Page 92

Marchant vers la sérénité
Lorsque j’étais fatigué et ne pouvais plus me concentrer, j’en venais au point de ne manifester mon désir de vivre que dans la marche, en respirant profondément. Je me disais parfois que je ne serais même pas capable de le faire - que je n’en avais même pas la force. Mais j’appris que je serais encore plus déprimé si j’en arrivais à ce point. Je m’imposais donc une tâche réduite. Je décidais de marcher quatre cent mètres et je me concentrerais sur le compte de mes inspirations - disons dix pas pour chaque lente inspiration. Ayant parcouru quatre cent mètres, je me rendais compte que je pouvais aller plus loin encore, peut-être huit cents mètres. Et puis encore huit cents mètres et, peut-être huit cents autres. C’était encourageant. Cette fausse impression de lassitude disparaissait (cette sensation est tellement caractéristique de la dépression). La marche et, tout particulièrement, la respiration attestaient puissamment la vie et l’existence, et étaient aux antipodes de l’échec et de la mort. Le comptage représentait un minimum de discipline et de concentration qui m’apportait un répit au milieu de l’usure et des larmes causées par la peur et la culpabilité.
Lettre - 1960

mercredi 1 avril 2009

Point de vue de Bill - Page 91

Courage et prudence
Lorsque la peur persistait, nous la prenions pour ce qu’elle était et nous devenions capables de la maîtriser. Nous commencions à considérer que chaque période d’adversité était une occasion que Dieu nous offrait de développer en nous cette sorte de courage qui naît de l’humilité plutôt que de la bravade.
Grapevine - janvier 1962
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La prudence est un moyen terme pratique ; c’est un chenal facilement navigable entre les écueils de la peur d’un côté et de la témérité de l’autre. Sur le plan pratique, la prudence crée un certain climat, le seul qui permette à l’harmonie, à l’efficacité et à un réel progrès de se développer.
Manuel du troisième Héritage - page 148
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La prudence, c’est la préoccupation raisonnée, exempte de peur.
Discours - 1966