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jeudi 31 janvier 2008

Notre bien-être commun

Chez les alcooliques anonymes, l'unité est notre valeur la plus précieuse ...Ou nous restons unis , ou l'association est condamnée à mourir.

Douze Etapes douze Traditions, p . 145

Chaque matin, et plusieurs fois par jour, je remercie ma puissance supérieure de m'avoir guidée vers les AA.Et autant de fois par jour, je remercie les AA de m'avoir sauvé la vie. Je remercie nos fondateurs d'avoir créé ce mouvement, d'avoir créé ce formidable programme de rétablissement, ces douze étapes qui se déroulent sous mes pas l'une après l'autre et bien à leur place, et quand c'est fini ça recommence, parce que c'est jamais fini. Je les remercie, et tous ceux qui y ont participé, d'avoir élaboré nos traditions et nos concepts, je les remercie de nous avoir légué toute cette littérature nourricière, et je remercie tous les membres AA qui depuis transmettent le message. Si toutes ces personnes n'avaient pas veillé "au bien-être commun d'abord", si toutes ces personnes ne s'étaient pas relayées dans l'unité pour transmettre le message, je serai morte aujourd'hui, et de nombreux alcooliques avec moi.C'est un précieux héritage que j'ai reçu là, il m'appartient, à mon tout petit niveau d'alcoolique anonyme parmi des milliers, de le restituer au moins à l'identique."Chez les Alcooliques Anonymes, l'unité est notre valeur la plus précieuse. Il en va de notre vie et de celle de tous ceux qui se joindront à nous. Ou nous restons unis, ou l'association est condamnée à mourir. Sans unité, le Coeur de notre Mouvement cesserait de battre : ses artères ne porteraient plus au monde entier la grâce de Dieu qui donne la vie : le don qu'il nous a fait aurait été pure perte."J'ai le frisson quand j'écris ça, quand je le lis et quand je laisse les mots me pénétrer, et prendre tout leur sens au fond de mes tripes.


Michelle - alcoolique

mardi 29 janvier 2008

Les émotions

Lorsque je consommais, j'étais incapable ou peu disposé à ressentir de nombreuses émotions. Si j'étais heureux, je consommais pour être plus heureux. Si j'étais en colère ou déprimé, je consommais pour masquer ces émotions. En pratiquant de la sorte, je ne savais plus ce qu'étaient des émotions "normales". C'était la confusion totale.
Avec l'abstinence, des impulsions négatives continuaient de me titiller. Colères, ressentiments, déprimes, impatiences, peurs en tous genres... la liste est longue. Autant il m'est apparu clairement que pour ne pas reboire, il ne fallait pas retoucher au premier verre et pratiquer ma première étape. Autant j'étais affolé par ces émotions et manquais de sérénité pour vivre "bien" ou "mieux" mes 24 heures.
C'est en partageant que j'ai reçu de l'aide afin de trouver la force et le soutien nécessaire pour m'abstenir de toute obsession destructrice. C'est en partageant avec mon parrain et avec d'autres alcooliques en rétablissement que j'ai pu m'apercevoir dans un premier temps qu'il était normal d'avoir des émotions, même négatives... Que mettre un couvercle dessus ne me libérait en rien. Qu'en revanche, je devais essayer de vivre avec en pratiquant le programme : début d'un cheminement. Les étapes contiennent des suggestions de rétablissement si j'accepte d'avoir un esprit ouvert en faisant preuve de bonne volonté.
Enfin, ma Puissance Supérieure m'a tellement aidé à poser le verre que là encore je la mets à contribution. Pour mes peurs par exemple : c'est du domaine des choses à venir...et là je suis impuissant pour agir sur le futur. Mais je peux demander à ma PS de veiller pour moi et de m'indiquer le meilleur chemin à suivre. Avec la confiance en ma PS, cela m'est devenu possible...

Yves - alcoolique

lundi 28 janvier 2008

Persévérance !

Afin que mon programme m'apporte tous ses bienfants, il me reste à faire preuve de PERSEVERANCE !
Or il est bien connu que le malade alcoolique n'est pas persévérant de façon naturelle. Eventuellement têtu, mais ce n'est pas forcément la même chose, il ne faut pas confondre ! Dans la persévérance il y a une notion de sérieux qui n'existe pas dans l'opiniâtreté de l'homme têtu, qui va se buter, se borner sur des idées éventuellement mauvaises.
Depuis que je fréquente les ALcooliques ANonymes, j'apprends à être persévérante en ayant étudié mon problème et les diverses solutions possibles avant de commencer à mettre en route le début de mon action. Quand je suis sûre du bien-fondé de mon action, et seulement à ce moment-là, je commence à agir. Alors, seulement je me prépare à recommencer jusqu'à ce que j'ai terminé (réussi), quite à m'y reprendre à plusieurs fois. En AA j'ai appris qu'il était judicieux de ne pas me mettre la barre trop haut afin de ne pas me culpabiliser d'un échec potentiel. J'ai le droit d'échouer, je ne suis pas parfaite. Si je ne réussis pas, il me suffit juste de recommencer. Avec une bonne pratique régulière de la 3ème Etape, je sais que je suis responsable de mes actes, mais pas des résultats. J'agis et ensuite je confie. Si ça ne marche pas, je recommence, tout simplement.

Brigitte - alcoolique

dimanche 27 janvier 2008

Patience ...

Le deuxième P sur lequel j'ai dû, et dois encore réfléchir et travailler, c'est la PATIENCE !
En bonne alcoolique que je suis, je veux toujours tout et tout de suite. Je suis encore aujourd'hui dans le désir que les choses aillent vite. Je voudrais être arrivée avant d'être partie. Que ce soit pour un trajet en voiture, ou pour des travaux dans ma maison, je voudrais toujours voir le résultat avant même d'avoir commencé !
Parfois pour me soigner de ce travers, je pratique le respiration contrôlée. Je prends une grande inspiration, et je souffle tout doucement pour essayer de détendre mon corps. Parallèlement j'essaye de vider mon esprit, et d'accepter que dans la vie toute chose mérite un délai. Mon Dieu que c'est difficile pour moi d'accepter que les choses, non seulement ne soient pas toujours exactement comme je les souhaite, mais aussi que celà demande du temps pour se réaliser.
Certaines choses m'aident vraiment, et dans la voiture je travaille ma patience, en ne comptant pas les kilomètres. Je pense en partant au trajet que j'ai à faire, et je calcule combien de temps ça me prendra. Ensuite je décide de ne plus y penser, et si je dois rouler pendant 2 heures, j'essaye de rester concentrée sur le fait de conduire et d'être attentive à la route, mais en parallèle je pratique un peu de méditation sans penser que ça doit durer 2 heures. Ainsi en arrivant à destination souvent je trouve que le temps a passé vite.

Brigitte - alcoolique

samedi 26 janvier 2008

Les 3 P : Prudence ...

Dans les 3 "P" qui sont préconisés en Alcooliques Anonymes, il y a pour commencer la PRUDENCE.

La prudence doit s'appliquer dans tous les domaines, et il y va véritablement de ma vie. Bien entendu, celà s'applique d'abord à l'alcool. Je dois être prudente dans mon rapport avec l'alcool. Dans les premiers temps de mon abstinence, j'ai consciencieusement évité tous les endroits où il y avait de l'alcool, comme les bars, les boîtes de nuit, et éventuellement les soirées trop arrosées. J'ai préféré refuser certaines invitations afin de ne pas être tentée de consommer.
Mais je dois être aussi prudente dans mes relations, parce que je suis une hyper sensible dans toutes mes émotions, et je pourrais me rapprocher du verre en me mettant en situation émotionnelle extrême. Une relation affective trop passionnelle, une situation familiale qui tournerait au dérapage ... Toute situation qui irait dans le sens de l'excès peut me mettre en danger d'être tentée de reconsommer.
Je dois aussi me montrer prudente dans mes rapports avec l'argent ; j'avais tendance à être irresponsable dans ce domaine aussi.
Je dois donc être prudente dans tous les domaines de ma vie.

Brigitte - alcoolique

mercredi 23 janvier 2008

Les AAnniversaires

Dans le mouvement des Alcooliques Anonymes il est d'usage de célébrer les anniversaires d'abstinence, que nous appelons entre nous, des "bougies". Je fais bien entendu partie des membres qui se soumettent à cette coutume. A l'issue de la petite fête organisée pour ma première bougie j'étais très fière d'avoir réussi à passer une année complète sans boire. J'étais parvenue à passer 4 saisons, toutes les fêtes, Noël, Pâques, mariages, etc, et le tout sans boire. Cependant je me suis dit que ce ne serait peut-être pas bon pour mon ego de fêter les suivantes, mais un ami privilégié à qui je partageais mes inquiétudes m'a dit que je me devais de le faire, pas pour moi, mais pour les autres. Il s'agit d'un magnifique message d'espoir à transmettre à celui qui arrive, de lui dire qu'il est possible de vivre durablement sans boire, et de vivre heureux.
Quand je suis arrivée chez les AA il y avait un membre qui fêtait ses 26 années d'abstinence, et moi j'avais 3 semaines ! Je me suis demandé pourquoi il avait encore besoin de venir en réunion après tout ce temps. J'ai maintenant compris que le mode de vie des Alcooliques Anonymes va bien au-delà de ne plus boire, et qu'il s'agit d'une philosophie de vie. Tant que je resterai abstinente, je n'oublierai pas le temps de sobriété de ce membre, et je le remercie de tout ce qu'il a pu me transmettre grâce à cette première fête à laquelle j'ai assisté.

Brigitte - alcoolique

mardi 22 janvier 2008

1ère Tradition

" ... Le bien-être commun devrait venir en premier lieu, le rétablissement individuel dépend de l'unité de AA ... "
1ère Tradition

Qu'aurais-je fait si lors de ma première réunion, j'avais vu des gens se disputer, si j'avais vu des dissensions au sein du groupe qui m'a accueillie, si j'avais senti de la discorde entre les membres ? Je ne sais pas trop quelle aurait été ma réaction, mais il est presque certain que je n'aurais pas eu envie de revenir. Or, j'ai besoin de participer à des réunions des Alcooliques Anonymes pour recueillir les suggestions dont j'ai besoin, et les partages qui me feront devenir et rester abstinente. Jamais je n'aurais pu me sentir à l'aise au sein d'un groupe spirituel sans cette unité et cette unicité de but. Tous les groupes ont pour but unique de transmettre le message à l'alcoolique qui souffre encore, et c'est ce but qui transparaît à chaque réunion, au cours de chaque partage d'expérience, et aussi dans chaque réunion de service. Pour que le mouvement perdure, nous devons rester unis, avec tout ce que cela implique comme tolérance et bienveillance envers chaque membre du mouvement en général, et du groupe en particulier.

Brigitte - alcoolique