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dimanche 31 juillet 2011

Point de vue de Bill : page 211

Tendre vers l’humilité
Nous avons constaté que nous n’avions pas besoin d’être constamment matraqués ou battus pour devenir humbles. L’humilité peut nous venir aussi bien d’une recherche volontaire que d’incessantes souffrances.
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Au départ, nous recherchons un peu d’humilité, sachant que sinon nous mourrons de l’alcoolisme. Après un certain temps, bien que nous résistions encore quelque peu, nous commençons à mettre un peu d’humilité en pratique, parce que c’est ce qu’il faut faire. Puis, viendra le jour, où enfin libérés dans une large mesure de la rébellion, nous mettrons l’humilité en pratique, parce que nous la désirons profondément.
Douze Etapes - 7ème Etape
Lettre - 1966

samedi 30 juillet 2011

Point de vue de Bill : page 210

Délivrez-moi de l’esclavage
A la troisième étape, beaucoup d’entre nous se sont adressés à notre Créateur, tel que nous Le concevons : « Dieu, je m’offre à Toi pour que tu construises avec moi et que tu fasses de moi ce que tu veux. Délivre-moi des chaînes de l’égoïsme, afin que j’accomplisse mieux Ta volonté. Ecarte de moi mes difficultés afin, qu’en les surmontant, je puisse témoigner auprès de ceux que je pourrais aider de Ton pouvoir, de Ton amour et de Ton mode de vie. Accorde-moi d’accomplir toujours Ta volonté ! »
Nous avons longuement réfléchi avant de franchir cette étape, prenant le soin de nous assurer que nous étions prêts ; nous pouvions enfin nous abandonner entièrement à Dieu.
Alcooliques Anonymes - chapitre 5

vendredi 29 juillet 2011

Point de vue de Bill : page 209

Plus jamais le même …
Nous avons découvert qu’une fois qu’un alcoolique avait fait entrer dans la cervelle d’un autre la vraie nature de sa maladie, ce dernier ne pouvait plus jamais être le même. Après chaque « cuite », l’alcoolique se demandait : « Peut-être que ces A.A. avaient raison. »
Après quelques expériences de ce genre, souvent même avant le déclenchement des problèmes aigus, ce buveur revenait à nous, convaincu.
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Les premières années, ceux d’entre nous qui ont acquis la sobriété en A.A. étaient des cas extrêmement graves et désespérés. Puis nous avons débuté avec des alcooliques atteints à un degré moindre et même avec quelques alcooliques potentiels. Bien des jeunes sont apparus. Beaucoup sont venus à nous alors qu’ils avaient encore leur travail, leur famille, qu’ils jouissaient d’une bonne santé et d’une position sociale.
Naturellement, ces nouveaux venus ont nécessairement dû, aussi, « toucher le fond » sur le plan émotif. Mais ils n’ont pas dû se trouver au fond du gouffre pour admettre qu’ils étaient vaincus.
Douze Etapes - 1ère Etape

A.A. comes of age - page 199

jeudi 28 juillet 2011

Point de vue de Bill : page 208

La raison - le pont vers la foi
Nous étions carrément confrontés au problème de la foi. Nous ne pouvions l’esquiver. Certains d’entre nous s’étaient déjà bien engagés sur le pont de la raison qui nous relie au rivage de la foi à laquelle nous aspirons. Dans un geste d’accueil des mains amicales se tendaient. Nous étions reconnaissants que notre raison nous ait menés jusque là. Mais pour une raison ou pour une autre, nous ne pouvions aborder. Peut-être au cours de notre dernière étape nous étions-nous trop agrippés à la raison, et nous ne parvenions pas à la lâcher.
N’était-ce pas à notre insu, grâce à une certaine forme de foi que nous avions pu parvenir jusqu’à ce point ? N’avions-nous pas cru en notre propre raisonnement ? Or, qu’était cette confiance en notre capacité de penser, sinon un acte de foi ? Oui, nous nous étions montrés fidèles, servilement fidèle au dieu de la raison. Ainsi, nous avons constaté que, d’une manière ou d’une autre, nous n’avions jamais cessé de faire acte de foi.
Alcooliques Anonymes - chapitre 4

mercredi 27 juillet 2011

Point de vue de Bill - page 207

L’avenir de la Fraternité
Il semble établi que A.A. peut se tenir debout, partout et en toutes circonstances. Ayant grandi, il s’est affranchi de toute dépendance qu’il ait pu avoir vis-à-vis des personnalités ou des efforts de quelques vétérans comme moi. Des hommes nouveaux, capables, énergiques, continuent à faire surface, se présentent là où ils sont nécessaires. En outre, A.A. a acquis assez de maturité spirituelle pour savoir qu’il dépend de Dieu, en définitive.
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Il est évident que notre premier devoir pour assurer l’avenir de A.A. est de maintenir intégralement ce que nous avons acquis. Et seule l’attention la plus vigilante peut le garantir. Nous ne devrions jamais nous laisser aller à la fatuité et à la suffisance que pourraient susciter les acclamations ou les succès que, partout, nous enregistrons. Cette insidieuse tentation, qui pourrait nous amener à nous reposer sur nos lauriers, pourrait, peut-être, provoquer notre désintégration demain. Nous nous sommes toujours retrouvés unis pour affronter et surmonter nos défaillances et nos périodes de crises. Les difficultés ont été nos stimulants. Mais dans quelles mesures saurons-nous faire face aux problèmes engendrés par le succès ?
Lettre - 1940
A.A. Today - page 106

mardi 26 juillet 2011

Point de vue de Bill - page 206

Priant pour les autres …
Même si nous prions sincèrement, nous pouvons succomber à la tentation ; nous nous imaginons connaître la volonté de Dieu à l’égard des autres. Nous nous disons : « Celui-là devrait être soigné de son incurable maladie », ou « Celui-là devrait être délivré de ses tourments émotionnels », et nous prions spécifiquement dans ce but.
De telles prières sont, sans doute, de bonnes actions, fondamentalement. Mais souvent, ces prières partent de l’idée que nous connaissons la volonté de Dieu à l’égard des personnes pour lesquelles nous l’invoquons. Cela signifie que cette prière sincère peut s’accompagner d’une certaine présomption et d’une certaine vanité de notre part.
L’expérience des A.A. nous démontre que, tout particulièrement dans les cas de ce genre, nous devrions prier pour que la volonté de Dieu s’accomplisse, quelle qu’elle soit, pour les autres aussi bien qu’à notre égard.
Douze Etapes - 11ème Etape

lundi 25 juillet 2011

Point de vue de Bill : page 205

Vertu et illusion
J’étais exagérément imbu de mon honnêteté et j’y trouvais du confort moral. Ma famille de Nouvelle Angleterre m’avait éduqué dans le respect de la parole donnée dans les affaires et les transactions en me disant : « La parole donnée est sacrée ». Ce conditionnement rigoureux m’a amené à me montrer toujours honnête en affaires, sans difficultés. Je n’ai jamais trompé qui que ce soit.
Toutefois, ce petit fragment de vertu facilement acquis a engendré une surprenante tendance. Je n’hésitais pas à fustiger de mon mépris ceux de mes confrères de la bourse de Wall Street qui avaient tendance à tromper leurs clients. Ceci dénotait déjà une certaine arrogance, mais l’illusion qui en résultait s’avéra encore pire.
Mon orgueilleuse honnêteté en affaires était en réalité une confortable façade qui cachait bien des défauts dans d’autres domaines de mon existence. Persuadé d’avoir cette vertu, il m’était facile de conclure que j’avais toutes les autres. Et, pendant des années, cela m’a empêché de m’examiner sérieusement.
Grapevine - août 1961