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mercredi 31 août 2011

Point de vue de Bill : page 242

Tout abandonner, absolument
Comme je n’avais pu amener aucun ivrogne à s’arrêter de boire, le Dr Silkworth me rappela cette observation du Professeur William James, selon laquelle les expériences spirituelles qui modifient réellement notre comportement, sont presque toujours fondées sur le désastre et la catastrophe. « Cessez de prêcher », me dit le Dr Silkworth « et communiquez-leur le terrible diagnostic médical avant tout autre chose. Ils peuvent en être si profondément touchés qu’ils seront désireux de faire n’importe quoi pour se sortir d’affaire. Alors, ils seront, peut-être, à même d’accepter ces principes spirituels qui sont les vôtres, et même une Puissance supérieure ».
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Nous vous adjurons d’être sans crainte et sincères dès le début. Certains d’entre nous ont tenté de s’agripper à leurs vieilles idées et le résultat a été nul, jusqu’au moment où ils ont tout abandonné.
AA comes of age - page 13
Alcooliques Anonymes - chapitre 5

 

mardi 30 août 2011

Point de vue de Bill : page 241

Le juste milieu
Dans certains groupes A.A., l’anonymat est poussé jusqu’à l’absurde. Les membres ont si peu de communications qu’ils ne connaissent même pas leur nom de famille ni où ils habitent. C’est comme une cellule d’un mouvement clandestin.
Ailleurs, c’est exactement le contraire. Il est difficile de retenir les A.A. de crier trop fort devant le grand public, en allant faire des spectaculaires « tournées de conférences », pour jouer les importants. Toutefois, je sais qu’entre ces deux extrêmes, nous sommes sur le point de trouver le juste milieu. La plupart des conférenciers ne durent pas très longtemps et les super anonymes peuvent bientôt cesser de se cacher de leurs amis A.A., de leurs relations d’affaires et autres. A mon avis, la tendance est, qu’à la longue, nous occuperons le juste milieu, celui qui nous convient probablement.
Lettre - 1959
 

lundi 29 août 2011

Point de vue de Bill : page 240

Durs pour nous-mêmes, attentifs aux autres
Nous ne pouvons révéler à nos épouses ou à nos proches ce qui pourrait les blesser ou les rendre malheureux. Nous n’avons pas le droit de sauver notre peau à leurs dépens.
Nous avouerons les parties blessantes de notre histoire à quelqu’un qui comprendra mais qui n’en souffrira pas. La règle, c’est de nous montrer durs envers nous-mêmes mais attentifs vis-à-vis des autres.
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Le bon sens nous suggèrera de prendre notre temps pour réparer nos torts au sein de notre famille. Il est peut-être peu avisé de raviver, d’emblée, certains épisodes navrants. Tout en étant très désireux d’avouer le pire, nous ne devons pas manquer de nous rappeler que nous ne pouvons acheter notre propre tranquillité d’esprit aux dépens des autres.
Alcooliques Anonymes - chapitre 6
Douze Etapes - 9ème Etape

dimanche 28 août 2011

Point de vue de Bill : page 239

Quand et comment donner ?
Ceux qui, comme condition à leur sobriété, réclament à cor et à cri de l’argent ou un abri, font fausse route. Toutefois, il nous arrive de procurer ces choses à un nouveau venu lorsqu’il apparaît clairement qu’il désire mettre son rétablissement au premier rang.
Ce n’est pas tant de donner qu’il s’agit, mais du moment et de la manière. Dès l’instant où nous situons notre travail sur un plan matériel, l’alcoolique se met davantage à compter sur les aumônes que sur une puissance supérieure et sur le groupe A.A. Il persiste à déclarer qu’il ne sera jamais capable de dominer la boisson tant qu’on n’aura pas satisfait à ses besoins matériels.
C’est un non-sens ! Certains d’entre nous, au prix parfois, de revers pénibles, ont appris cette vérité : avec ou sans travail, avec ou sans épouse, nous n’arrêtons tout simplement pas de boire tant que nous plaçons notre dépendance matérielle envers autrui avant notre dépendance envers Dieu.
Alcooliques Anonymes - chapitre 7

samedi 27 août 2011

Point de vue de Bill : page 238

Un larmoyant martyre
L’apitoiement sur soi-même est une des plus malheureuses et épuisantes faiblesses que nous connaissions. C’est un obstacle à tout progrès spirituel qui peut nous couper de toute communication avec nos compagnons en raison des exorbitantes exigences d’attention et de sympathie qu’elle comporte. C’est un genre de larmoyant martyre que nous supportons mal.
Le remède ? Et bien, examinons-nous sans indulgence et étudions plus attentivement les douze Etapes de rétablissement des A.A. Lorsque nous voyons la multitude des amis A.A. qui ont pratiqué les douze Etapes pour surmonter les grandes souffrances et faire face à l’adversité, nous trouverons nous-mêmes l’inspiration d’essayer de mettre en pratique, pour nous-mêmes, ces vivifiants principes.
Lettre - 1966
 

vendredi 26 août 2011

Point de vue de Bill : page 237

Nous ne donnons pas d’ordre

Ni la Conférence des Services Généraux des A.A., ni le Conseil, ni les plus humbles comités de groupes ne peuvent émettre une seule directive envers un membre A.A. et l’obliger à s’y soumettre. Et encore moins lui imposer une punition. Nous avons essayé bien des fois, et ce fut toujours l’échec complet.
Des groupes ont tenté d’expulser certains membres, mais les expulsés sont revenus s’asseoir aux réunions en disant : « C’est notre vie qui est en jeu ! Vous ne pouvez pas nous empêcher de venir ! » Des comités ont donné des instructions demandant à des membres de ne plus s’occuper d’individus faisant périodiquement des rechutes. Il leur a été répondu : « Je fais mon travail de douzième étape comme je l’entends, c’est mon affaire ! Qui êtes-vous pour en juger ? » Ceci ne veut pas dire qu’un membre A.A. n’acceptera pas les conseils et les suggestions de membres plus expérimentés. Mais il n’acceptera pas d’ordre.
Douze Traditions - 10ème Tradition
 

jeudi 25 août 2011

Point de vue de Bill : page 236

La perfection - Seulement un objectif
Jamais, en tant qu’être humain, nous ne saurons acquérir l’humilité absolue. Au mieux, nous ne pouvons qu’entrevoir la signification et la splendeur d’un si parfait idéal. L’absolu n’appartient qu’à Dieu, à Lui seul ; en tant qu’êtres humains, nous devons nous contenter de vivre et de nous réaliser dans le domaine du relatif.
C’est pourquoi, nous recherchons le progrès dans l’humilité pour aujourd’hui.
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Peu nombreux sont ceux d’entre nous qui peuvent devenir rapidement ou facilement enclins à rechercher la perfection spirituelle et morale. Nous ne cherchons qu’à nous installer dans le plus grand développement que nous puissions atteindre dans la vie. Tout dépend, bien sûr, de l’idée que nous nous faisons de ce que nous pouvons atteindre. Nous faisons des efforts, et c’est là l’erreur, en vue d’atteindre un objectif que nous déterminons nous-mêmes plutôt que de tendre vers l’objectif parfait qui est celui de Dieu.
Grapevine - juin 1961
Douze Etapes - 6ème Etape