Trois ans plus tard, je retournai chez mon ami du Midwest. Mary, la femme du médecin, passa me voir et m’apprit que son mari était mort la semaine précédente. Très émue, elle se mit à me parler de lui.
Il venait d’une famille notoire de Boston et il avait fait ses études à Harvard. Etudiant brillant, il aurait pu devenir un médecin réputé. Il aurait pu jouir d’une pratique et d’une vie opulente, entouré d’amis. Il avait plutôt choisi de devenir médecin d’entreprise dans une ville industrielle déchirée par les conflits sociaux. Mary lui demandait parfois de retourner à Boston, mais il prenait sa main et lui disait : « Peut-être as-tu raison, mais je n’arrive pas à me résigner à partir. Je crois que les gens de l’entreprise ont vraiment besoin de moi. »
samedi 5 décembre 2009
Bill écrit sur la FOI - 7
Mary ne se rappelait pas avoir jamais entendu son mari se plaindre sérieusement de quelque chose ou critiquer quelqu’un avec amertume. Même s’il semblait en parfaite santé, il avait ralenti depuis ces cinq ans. Quand elle le poussait à sortir le soir ou à se rendre au bureau à l’heure, il avait toujours une excuse plausible et aimable. Ce n’est que lorsqu’il tomba soudainement malade qu’elle découvrit qu’il avait été cardiaque tout ce temps et qu’il aurait pu mourir à tout moment. A part un autre médecin de l’entreprise, personne n’était au courant. Quand elle lui en fit le reproche, il lui dit simplement : « Je ne voyais pas l’utilité d’inquiéter les gens, surtout toi, ma chérie. »
à 09:23
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