Si
notre fillette préférée se frappe la tête en tombant et se met à crier, il est
relativement facile de vérifier s’il s’agit d’une blessure sérieuse ou d’une
simple peur. Nous avons alors un choix à faire : nous pouvons ou pousser
des cris d’horreur parce que l’enfant est blessée ou a été effrayée et
persister à imaginer le pire, ou bien
garder notre sang-froid et nous consoler, heureux que rien de trop grave ne se
soit produit.
Nous
avons aussi un choix lorsque notre grand-père, âgé de 90 ans, décède à la suite
d’une longue et douloureuse maladie : d’une part, surpris nous pouvons
nous réfugier obstinément dans la douleur et la révolte, ou sombrer dans la
culpabilité, et, dans un cas comme dans l’autre, peut-être boire. D’autre part,
tout en étant affligés, nous pouvons nous rappeler qu’il a bénéficié d’une
longue vie, souvent bonne et heureuse,, que nous nous sommes efforcés d’être
bons en son endroit en l’entourant de notre tendre affection, qu’il est
maintenant libéré de ses chagrins et de ses souffrances. Il est douteux qu’il
apprécierait de nous voir prendre prétexte de son décès pour nous enivrer et
mettre notre santé en danger.
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