Plusieurs
disaient boire à cause d’un manque d’affection, nous voyant rôdant des pars aux
« parties » un verre à la main, toujours en quête d’amour. D’autres semblaient
jouir de tous les liens affectifs désirés mais n’en continuaient pas moins de
boire. Quoi qu’il en soit, l’alcool n’a certainement pas facilité notre
compréhension de l’amour véritable ni notre capacité de l’atteindre et de le
vivre si nous le rencontrions. Au contraire, notre vie de buveurs nous a
laissés vide sur un plan émotif, déchirés, meurtris, sinon carrément tordus.
Ainsi,
comme en dénote notre expérience, nos débuts dans l’abstinence sont facilement
des périodes de grande vulnérabilité émotive. S’agirait-il d’un effet
pharmacologique de l’alcool ? S’agirait-il
de la condition normale d’une personne se rétablissant d’une longue et
grave maladie ? Serait-ce l’indice d’une déficience marquée de la
personnalité ? Peu importe la réponse. Quelle qu’en soit la cause, notre
condition requiert beaucoup d’attention car la tentation de boire peut alors
revenir plus rapidement que l’éclair.
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