Il
est généralement suffisant de déclarer : « J’y suis
allergique ». A vrai dire, en termes purement scientifiques, nous disent
maintenant les spécialistes, l’alcoolisme n’est pas vraiment une allergie. Il
n’en reste pas moins que le terme « allergie » caractérise assez
fidèlement notre état qui ne tolère aucune consommation d’alcool sous peine de
conséquences désastreuses.
Lorsque
nous invoquons cette raison, elle produit ordinairement l’effet désiré, à
savoir qu’on accepte le fait de notre abstinence momentanée et qu’on cesse de
nous interroger sur ce sujet.
Lorsque
l’on nous demande ce que l’on désire boire, il est très convenable et tout à
fait sensé de demander tout de suite une boisson non alcoolisée et de l’accepter
avec empressement, même si ce n’est pas ce que l’on préfère. Nous pouvons
prendre une eau gazeuse, un jus de fruit ou de légume, ou tout autre breuvage
non toxique d’usage courant. (Nous pouvons feindre de boire, si vraiment le
goût nous déplaît ou que nous n’avons pas soif.) Ceci nous met à l’aise et
libère les hôtes compulsifs qui se sentent obligés de remplir les verres et
tolèrent mal de voir un invité avec un verre vide dans les mains.
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