En
effet, nous oublions la nature biochimique et irréversible de notre maladie.
L’alcoolisme
ne tolère aucun si, et ne disparaît
jamais, ni pour une semaine, ni pour un jour, ni même pour une heure, pour nous
transformer en non alcooliques capables de boire à nouveau en certaines
occasions spéciales ou pour une raison particulière, pas même s’il s’agit de
fêter un évènement unique ou de noyer un chagrin immense, ni s’il pleut en Espagne
ou si les étoiles tombent sur l’Alabama. Pour nous, l’alcoolisme est inconditionnel et n’offre de
congé à aucun prix.
Peut-être
faudra-t-il un certain temps pour nous en convaincre au plus profond de
nous-mêmes. Et il nous arrivera parfois
de ne pas reconnaître les conditions auxquelles nous avions inconsciemment
assujetti notre rétablissement, jusqu’à ce que surviennent des difficultés sans
que ce soit de notre faute. Soudain, vlan ! La catastrophe nous arrive
sans l’avoir prévue !
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